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bilan - Page 12

  • Climat: un début d’année 2014 remarquablement doux en France

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    Depuis le 20 mars, c'est officiel, c'est le printemps ! La douceur exceptionnelle des températures observées cet hiver va-t-elle se poursuivre ? Photo Sud Ouest / Jean-Christophe Sounalet

    Ce lundi matin plutôt frisquet ne doit pas nous faire oublier que, depuis le début de l'année, les températures affichent des valeurs supérieures à la normale sur l'ensemble du pays. C'est ce qu'indiquent les relevés de Météo France.  Une information à prendre en compte, à la veille de la réunion au Japon du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui doit livrer, le 25 mars, le deuxième volume de son cinquième rapport sur le réchauffement climatique.

    Supérieur à la moyenne climatologique

    La France métropolitaine a connu un début d'année exceptionnellement doux avec une anomalie globale de température moyenne de +2,5°C  entre le 1er janvier et le 17 février. L'indicateur thermique quotidien pour la France métropolitaine, constitué de la moyenne des températures quotidiennes (1) de 30 stations métropolitaines, est resté toujours supérieur à sa moyenne climatologique (moyenne de référence 1981-2010). Cette douceur globale persiste en fait depuis le 13 décembre sur la France. Elle s'explique par la récurrence de flux d'ouest et de sud-ouest perturbés, amenant pluies et douceur océanique. Avec un excédent de températures de 1,8°C sur l’ensemble de l’hiver (décembre-janvier-février), cet hiver est donc exceptionnellement doux. La température moyenne de cet hiver est de 7,5°C à l’échelle de la France ce qui le place en 3ème position des hivers les plus doux à égalité avec l’hiver 1994-1995, derrière les hivers 1989-1990 (7,7°C) et 2006-2007 (7,5°C). A noter qu’il faut remonter à l’hiver 2007-2008 pour retrouver un hiver doux (excédent de 1,1°C).

    réchauffement climatique,météo france,hiver,2014,bilanDes températures estivales

    Si l'hiver a également été tempétueux au-delà de la norme, provoquant les dégâts que l'on sait sur le littoral, le sud de la région a aussi connu des températures estivales. Le 9 janvier, notamment la douceur était remarquable, particulièrement sur le Pays basque où le mercure est parfois resté au-dessus de 18 °C. On a relevé à 7 h (températures minimales de la nuit): 17,9 °C à Biarritz, 18,3 °C à Saint-Jean de Luz et 19,2 °C à Bustince. Ces valeurs de température minimale sont dignes de celles que l'on peut observer l'été, même si le Pays basque connaît toute l'année des périodes douces, voire chaudes, lorsque le vent souffle depuis le sud. La veille, le 8 janvier, les températures maximales relevées étaient de 5 à 9 °C degrés au-dessus des normales pour un mois de janvier, localement 12 °C. On a notamment relevé : 20,1°C à Biarritz-Anglet, soit + 8°C par rapport à la normale.

    Cathy Lafon

    (1) La température moyenne quotidienne est calculée à partir de la moyenne des températures minimale et maximale quotidiennes.

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Erosion : le littoral aquitain a reculé de 10 mètres en trois semaines

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    Le Signal, immeuble emblématique du recul du trait de côte en Aquitaine, Soulac-sur-Mer, le 3 février 2014. Photo "Sud Ouest" / Julien Lestage

    Selon un premier rapport de lObservatoire de la Côte Aquitaine, communiqué mardi 11 février, le trait de côte du littoral aquitain a reculé en de nombreux points de 10 mètres ou plus, à la suite des tempêtes et houles de fin décembre-début janvier.

    Du jamais vu sur le littoral

    « D’une manière générale, l’ensemble de la côte sableuse aquitaine a été fortement érodé » après les dépressions des 23-27 décembre et 3-7 janvier et des fortes houles sur la période, avec un « recul du trait de côte dépassant 10 m sur de nombreux sites », informe l’Observatoire, réseau d’experts lié à la Région. Entre le 14 décembre et le 8 janvier, une succession de dépressions dans l’Atlantique Nord a entraîné une houle très énergétique au large de l’Aquitaine, avec une hauteur de vagues atteignant au moins 4 m pour 60% du temps, « un phénomène qui ne s’est jamais produit » sur ce littoral, selon le rapport.

    Une houle d'une ampleur inédite

    Selon la base de données BOBWA hébergée par l'Observatoire, qui couvre les vagues dans le golfe de Gascogne sur 1958-2002, la proportion de vagues de plus de 4 m sur une telle période (26 jours) atteint occasionnellement 40%, ponctuellement 50% (3 fois en 44 ans), mais jamais plus de 55%, précise l’Observatoire. « Les plages se sont fortement abaissées et aplanies, limitant ainsi leur résistance aux assauts de l’océan. Cette fragilité est renforcée par la disparition temporaire des barres sableuses » de marnage, poursuit le rapport, qui a aussi relevé « des submersions marines de faible emprise ».

    recul trait de côte,littoral,aquitaine,observatoire de la côte,geo-transfert,brgm,onf,satellites,images,carte,soulac,signal,bilanLa Gironde la plus touchée

    C’est en Gironde que l’érosion marine a été la plus forte avec le creusement de hautes falaises sableuses, la destruction d’accès de plage et des ouvrages côtiers altérés (promenades, enrochements). Dans les Landes, le recul a atteint 10 m ponctuellement, aux abords de courants (petits fleuves). Au Porge (Gironde), la plage a disparu par endroit, laissant place à une véritable falaise (photo ci-contre). Ailleurs,  comme à Soulac-sur-Mer (Gironde), l’érosion « remet en cause l’existence d’immeubles », tel un club de surf, ou un immeuble de 78 appartements Le Signal, interdit d’habitation depuis fin janvier, et que le ministre de l’Environnement, Philippe Martin, a visité le 11 février.  Il a rappelé que l’Aquitaine pourrait bénéficier « de pratiquement 2 millions d’euros » de crédits exceptionnels débloqués par son ministère pour des travaux d’urgence sur son littoral.

    En attendant les images satellitaires

    Le rapport de l'Observatoire s’appuie sur des relevés effectués sur le terrain par le Bureau de Recherches Géologiques et Minières et l’Office national des Forêts sur la quasi-totalité du littoral aquitain, soit 270 km. L'IGN et les scientifiques océanographes et géologues, comme l'équipe bordelaise de Geo-Transfert, attendent des images satellitaires qui leur permettront d'établir des cartes plus fines.

    Cathy Lafon avec AFP

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    • Le rapport de l'Observatoire de la côte Aquitaine: cliquer ICI

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  • Climat :le sixième mois d'octobre le plus chaud en France depuis 1900

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    Le 1er octobre 2013 sur ITélé, Alicia Fall  annonçait des températures estivales Photo DR ITélé

    Record battu : le mois d’octobre 2013 a été le sixième le plus chaud depuis 1900, avec une moyenne de près de 2°C supérieure aux normales saisonnières, a indiqué mercredi Météo-France.

    Grande douceur partout

    "Toutes les régions ont bénéficié d’une grande douceur, excepté du 10 au 13″, écrit Météo-France dans son "bilan climatique provisoire d’octobre 2013″.  Trois des cinq autres mois d’octobre les plus chauds ont été enregistrés durant les 15 dernières années (2001, 2005 et 2006). Avant cela, il s’agissait d’octobre 1995 et 1921, a précisé à l’AFP Christine Berne, du service climatologie de Météo-France.

    Soleil timide

    Chaleur n'est pas synonyme d'ensoleillement. Le soleil, selon Météo France, a été très déficitaire sur une large moitié nord du pays, à l’exception de la Bretagne où il est resté conforme à la normale. Plus au sud, le soleil a été timide, atteignant à peine les valeurs saisonnières.

    30°C à Biarritz, le 18 octobre

    Plus que par des records de chaleur,  selon météo France, ce mois d’octobre a été marqué par des températures minimales "qui sont restées très élevées". En Aquitaine, les températures minimales tournaient autour de 14°C et 15°C, avec des pointes à 17°C. Quant aux maximales, le mercure a carrément frôlé des records estivaux le 18 octobre, avec 30°C à Biarritz et Dax, 27°C à Bordeaux, 29°C à Mont-de-Marsan.  En France, la température moyenne pour un mois d’octobre est de 13,5°C... 

    Précipitations en hausse

    Une fois son bilan finalisé, Météo France estime que l'on enregistrera également des précipitations supérieures à la normale, "de plus de 10% en moyenne sur la France, excepté sur le pourtour méditerranéen et la Corse". Les régions s’étendant du centre au nord-est du pays ont été très arrosées, avec un excédent de pluie supérieur à 50 %. Cet excédent dépasse 30 % de l’Ardèche au nord des Alpes, sur le sud de la Bretagne ainsi que du Cotentin au Pas-de-Calais. 

    Vraisemblablement un avant-goût de ce que le réchauffement climatique nous promet pour le futur...

    Cathy Lafon 

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