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Vie quotidienne - Page 224

  • Coup de coeur. Flash Labels : la première application mobile pour geeks "verts"

    coeur.jpgFlash Labels, la première application mobile sur les labels environnementaux est née à Bordeaux, le 15 mai dernier. Elle est disponible sur iPhone.

     

    flash labels 2.jpg Avec Flash Labels, flashez les labels écolos !

    L'application veut permettre au consommateur en manque de repères, de se retrouver dans le dédale des labels environnementaux et de pouvoir faire ses achats et son marché en ayant accès partout et à toute heure, à des informations fiables. L'objectif étant aussi pour ses concepteurs de contribuer par la même occasion au développement de la consommation responsable.

    Simple et efficace, Flash Labels suit partout  sur leur iPhone les consommateurs éco-responsables. Véritable guide de poche numérique, l'application donne accès à une base de données des principaux labels environnementaux présents sur les produits de consommation courante. Grâce à une recherche par mot clé et par rubrique, mais également par une fonction innovante de reconnaissance d'image avec l'appareil photo de l'iPhone, le mobinaute peut s'informer en toutes circonstances des caractéristiques et de la fiabilité du label recherché. Un clic, une photo et hop : on sait si le label "vert" présent sur le produit est digne de confiance.

    Enfin, cerise sur le gâteau, Flash Labels est une innovation bordelaise, imaginée et conçue par l'agence de communication responsable bordelaise, Inoxia, avec le cabinet d'ingénierie environnementale Bio Intelligence Service (BIS).

    850 téléchargements en un mois

    téléphonie mobile,application,labels environnementaux,guideChez Inoxia, l'idée vient de Jean-Marc Gancille (photo-ci-contre), l'auteur du concept développé et designé par sa société. Le partenaire idéal pour  proposer un produit au contenu fiable s'est imposé de lui-même, avec BIS, créateur notamment d'un super écocalculateur sur internet pour mesurer en ligne l'empreinte environnementale des produits. Enfin, Flash Labels n'aurait pu voir le jour sans le soutien financier du Conseil régional d'Aquitaine, qui a mis dans la corbeille la coquette somme de 27.000 €, pour développer une appli qui doit rester gratuite : esprit écolo oblige. Et ça marche ! En un mois, Flash Labels enregistre déjà 850 téléchargements... Pas mal.

    Alors, parfaite l'appli verte Flash Labels ? Pas tout-à-fait... Pour des raisons évidentes de coût, les concepteurs ont choisi uniquement un développement sous Apple. La pomme. Normal pour des écolos. Mais pour les malheureux éco-mobinautes dépourvus d'iPhone, la galère des labels environnementaux continue... A moins que ?

    Cathy Lafon

    TELECHARGER GRATUITEMENT L'APPLI SUR L'APPSTORE : Cliquer ICI

    EN SAVOIR PLUS

    • Inoxia est une agence de communication de 26 salariés localisée à Cenon (banlieue de Bordeaux) et spécialisée dans la communication responsable. A l'initiative du projet urbain durable Darwin, Inoxia déploie depuis 10 ans un projet d'entreprise centré sur le développement durable et une expertise reconnue en communication responsable.
    • Contact : Jean-Marc Gancille - Directeur du développement durable - 06 89 86 50 67 - jeanmarc.gancille@inoxia.com
    • Bio Intelligence Service est une agence conseil en environnement et développement durable localisée à Paris. Depuis 1989, Bio Intelligence Service a développé une expertise forte sur de nombreux domaines, tels que la mesure des impacts environnementaux, l'évaluation de politiques publiques environnementales, l'accompagnement des entreprises et pouvoirs publics dans la mise en oeuvre de démarches environnementales.
    • Contact : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

    "Guide des labels de la consommation responsable : Tous les labels pour mieux consommer", préface Elisabeth Laville

     

  • Planète vidéo. "Vie et mort des sols", "Nos enfants nous accuseront"

    "Planète vidéo" s'enrichit de deux nouvelles vidéos !

    "VIE ET MORT DES SOLS"

    René Capo (Comité vigilance Biscarrosse) nous suggère le remarquable documentaire sur la microbiodiversité, "Vie et mort des sols", de Lydia et Claude Bourguignon, micro-biologistes des sols. En 4'57, les fondateurs du laboratoire LAMS nous révèlent la faune cachée (acariens, collemboles, pseudo scorpions, vers de terre...) qui vit dans la terre, son utilité dans le processus de fertilisation des sols, sa destruction par l'agriculture conventionnelle chimique qui entraine petit à petit la stérilisation des terre. Ils nous expliquent leur travail de conseil aux agriculteurs à qui ils enseignent des méthodes pour "remettre leur sol débout" en restaurant la biodiversité des sols : rotation des cultures, utilisation des plantes de couverture, diminutions des labours... Claude et Lydia prônent une autre agriculture, libérée des intrants et respectueuse de l'environnement : une véritable agriculture durable.


    NOS ENFANTS NOUS ACCUSERONT - Bande-annonce VF 

    Anne-Sophie, internaute bordelaise, nous propose le film "Nos enfants nous accuseront", un documentaire de Jean-Paul Jaud, dont la bande annonce est très éloquente...  Ce film dénonce les méfaits de la malbouffe et des pesticides. Plus de d'internautes auront visionné la bande annonce, et plus les gérants des grandes salles de cinéma seront convaincus de l'opportunité de le programmer... A vos clics de souris !

    Pour visionner la  sélection de Ma Planète des meilleures vidéos et webdocumentaires du web écolo. Cinéma ou pas. Cliquer ICI

    Vous avez des films, des vidéos, des webdocs à signaler ? Envoyez les moi : Cliquer ICI

    Cathy Lafon

  • RIo + 20, le bilan. Ronan Dantec : "Non, Rio + 20, c'est pas mort !"

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    Manifestation à Rio pour la préservation et de la planète, juin 2012. Photo AFP

    "L'avenir que nous voulons"

    Vingt ans après le premier Sommet de la Terre, c'est aujourd'hui, vendredi 22 juin, que les 191 pays présents à Rio vont ratifier un projet de déclaration finale de 49 pages, intitulée "L'avenir que nous voulons", rédigée sous l'autorité du Brésil, pays hôte. En signant ce texte, une centaine de chefs d'Etat et de gouvernement doivent s'engager en faveur de l'éradication de la pauvreté et de la préservation de la planète. Les grandes ONG l'ont déjà vertement critiqué pour son manque d'ambition et ne décolèrent pas.  Greenpeace a même parlé d'"échec épique" et WWFde "déception significative" : "Nous avons besoin que les leaders du monde viennent au secours des négociations, ou bien nous allons avoir plus de pauvreté, plus de conflits et plus de destruction de l'environnement", a déclaré à l'AFP son directeur général, Lasse Gustavsson.

    D'un gigantesque forum écolo à un appel à la "révolution industrielle verte", en passant par un contre-sommet des peuples : Rio, c'est ça aussi !

    Ce serait cependant une erreur que de résumer Rio à un seul texte, qui aussi bon fût-il, n'engagerait jamais ses signataires que par le contenu réel qu'ils lui donneraient. Et même si, en matière de développement durable, intérêts et conceptions divergent, on ne peut pas dire qu'il ne s'est rien passé à Rio. Pendant deux semaines, le monde entier a discuté, innové et bataillé ferme, avec quelque 50.000 personnes - élus locaux, hommes d'affaires, scientifiques, militants d'ONG - présents à la conférence, un forum bouillonnant de quelque 500 événements sur dix jours, avec un contre sommet, le Sommet des peuples qui a réuni 18.000 personnes par jour depuis le 15 juin,  et avec 1.200 chefs d'entreprise - certains à la tête de géants comme Coca Cola, Shell, Bayer et Microsoft - qui ont pris plus de 150 engagements, comme utiliser du coton biologique ou économiser l'énergie, et ont lancé un appel à la "révolution industrielle verte".

    Alors, Rio + 20, c'est l'échec total ?

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    Ronan Dantec, sénateur de Loire-Atlantique, porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU. Photo DR

    Vu de notre petit coin de France, la fumée qui s'échappe de Copacabana semble quand même plus noire que verte et ne sent pas la rose. La presse dans son ensemble pointe l'échec de Rio +20, le renoncement des Etats et le flou du contenu du texte d'accord. Mais tout Rio + 20 n'est peut-être pas à jeter...

    Décryptage en direct de Rio + 20, avec Ronan Dantec. Le sénateur EELV de Loire-Atlantique, porte-parole climat du réseau mondial de collectivités locales CGLU (Cités et Gouvernements Locaux Unis) participe également aux négociations onusiennes de Rio en tant que membre de la délégation du Sénat français. Il nous donne sans détour sa perception de représentant mondial des villes et de la société civile, au premier Sommet de la Terre du siècle. 

    Alors ce Sommet de Rio, franchement Ronan, c'est mort, non ?

    Ronan Dantec. Mais non, Rio + 20, c'est pas mort ! D'ailleurs, une négociation internationale, ce n'est jamais mort. Le premier point positif, c'est justement qu'elle existe. C'est vrai, je pensais qu'on pouvait espérer aller plus loin dans la négociation et qu'on s'entendrait pour soumettre aux représentants des Etats un texte plus exigeant et plus avancé. Mais dans la nuit précédant l'arrivée des chefs d'Etat, le pays hôte, le Brésil, a tiré vers le bas la négociation, par crainte de reproduire l'échec du sommet de Copenhague. Et à la différence de Copenhague, il y a en effet aujourd'hui un vrai texte d'engagement commun, qui n'est pas si flou qu'on le dit et que tout le monde peut signer. 

    Ce n'est pas un peu trop optimiste, comme vision des choses ?

    dantec hauteur.jpgR.D. Passer pour l'optimiste de service ne me fait pas peur !  Mais je ne suis pas non plus un optimiste béat.  Même  si, comme on le savait à l'avance, la déclaration finale du Sommet n'est pas à la hauteur des enjeux de la dégradation accélérée de la planète, Rio + 20 nous dote d'un cadre et d'un calendrier cohérent sur les trois ans qui viennent, associant pays émergents comme industrialisés, pour nous permettre d'arriver à un accord sur des objectifs précis en 2015. Avec notamment, entre temps, une conférence sur le climat associant les pays émergents et, pour la gouvernance mondiale, la création en 2013 d'un forum politique de haut niveau. Enfin, dernier point positif de Rio, c'est qu'il en ressort la nécessité de  mieux associer dans l'avenir la société civile, dont le rôle me semble désormais reconnu, au travail d'élaboration d'un dévelopement planétaire durable. Pour moi, les conditions sont réunies pour que nous réussissions ensemble à trouver au milieu de la décennie, le grand deal mondial qui permettra de sauver la planète et de préserver l'humanité.

    Et le rôle de l'Europe dans tout ça?

    R.D. L'Europe, première puissance économique mondiale, a un rôle de leadership important à jouer dans l'histoire du développement durable mondial. L'Europe n'a pas démérité à Rio. Avec la France, notamment gâce à la convergence franco-allemande, avec le Danemark et la Commission européenne, elle a vraiment cherché à tirer le texte de l'accord vers le haut.  Les Européens refusaient un document qui leur semblait dépourvu d'ambition et demandaient en particulier qu'une place plus grande soit faite au Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE). Mais il faut reconnaître qu'elle s'est retrouvée isolée vers la fin d'une négociation que le Brésil a précipitée. Elle n'a pas su maintenir un rapport de force politique suffisant. Un autre grand regret : l'axe Europe-Afrique, dont j'attendais beaucoup car il avait bien fonctionné à Durban, a échoué à Rio, où la proposition commune Europe-Afrique de créer une Organisation mondiale de l'environnement a été rejetée. Mais l'Europe-Afrique n'a pas disparu pour autant des écrans radars du développement durable et doit rester un atout majeur pour l'avenir de la planète.

    Quid de l'"économie verte", un des deux enjeux majeurs du Sommet ?

    R.D. Comme on pouvait s'y attendre, il n'y a pas eu d'accord à Rio sur la définition de "l'économie verte". Il manque vraiment un travail préalable d'appropriation d'un concept que tout le monde ne voit pas de la même façon et dont certains se méfient. Mais l'important est que pour la première fois, même si c'était prématuré, la question de l'économie verte comme vecteur du développement durable, a été été posée avec celle de sa définition sur la table de travail onusienne des chefs d'Etat. Pour moi, l'économie verte doit naître en réalité de la convergence des grandes économies des pays développés et de celles des pays émergents, vers un développement soutenable partagé.

    Et Hollande, entre nous, il a assuré à Rio ? Ou pas ?

    R.D. Oui. Sa présence à Rio a été très positive. J'assistais à sa première conférence de presse à Copacabana, le jour même de l'ouverture du sommet le 20 juin, avant qu'il ne prononce son discours devant les chefs d'Etat et l'ONU. Il m'a donné le sentiment d'avoir compris que le texte de Rio + 20, même s'il ne pouvait pas être à la hauteur des enjeux et ne pourrait donc produire qu'un résultat a minima, constituait une étape, ou mieux, un vrai point de départ dans la décennie qui s'ouvre, pour sauver la planète. Il s'est réjoui des avancées réelles, tout en soulignant les insuffisances notoires du projet de déclaration finale et en réclamant de ses partenaires un sursaut pour faire avancer la cause de l'environnement et du développement durable. Il a en outre donné l'assurance que la France jouerait pleinement le rôle politique, économique et financier qu'on attend d'elle pour la construction d'un développement durable planétaire. En déclarant qu'elle serait au rendez-vous pour les financements innovants, tout en soutenant l'instauration en Europe d'une taxe sur les transactions financières, dont les recettes seront affectées au développement et à la défense de l'environnement. Enfin, en matière de gouvernance, il a regretté le refus de la majorité des pays présents de créer une agence de l'ONU spécialisée de l'environnement et a assuré vouloir mener le combat de son émergence. Et puis, c'est mon dada, mais sa volonté d'associer pleinement la société civile et les collectivités locales est bien réelle : pour le réseau mondial des  collectivités locales dont je suis le porte-parole climat, c'est d'une grande importance...

    Mais si en 2015, on dit à nouveau : "Sauver la planète, ok, oui mais dans trois ans ! " ?

    R.D. Bien sûr, c'est le risque. Mais tous les combats qu'on mènera durant les trois ans qui viennent me permettent de garder confiance. Et puis, même s'il y a urgence, il n'est pas trop tard, on peut encore sauver la planète ! Tant qu'on se bat, il n'est jamais trop tard. Alors on peut me trouver trop optimiste, mais moi, je me juge raisonnablement optimiste, car je suis avant tout un optimiste de combat.

    Cathy Lafon

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