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Vie quotidienne - Page 227

  • Fil vert. Stéphane Sanchez, au charbon contre les antennes relais

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    Manifestation du collectif anti-antennes Amédée-Saint Germain, Talence, 26 novembre 2011 

    Photo archives Sud Ouest / Fabien Cottereau

    Pendant les élections, le combat associatif continue pour faire évoluer la législation sur l'intallation des antennes relais téléphoniques.

    Week-end chargé en perspective pour le Bordelais Stéphane Sanchez, membre du Collectif Amédée Saint-Germain et animateur national de la Coordination nationale Stop Antennes, avec deux temps forts.

    Ce vendredi, rencontre à Paris entre la Coordination nationale des collectifs anti-antennes et la sénatrice Leïla Aichi (Europe-Ecologie les Verts) qui est chargée au Sénat de la téléphonie mobile. Objectif : préparer une plate-forme de travail en septembre prochain, afin de rédiger conjointement des motions de projets de lois qui seront présentés pour la deuxième fois à la nouvelle Assemblée nationale, à l'automne.

    Retour aussi sec à Bordeaux pour une action symbolique, samedi à 15 h, au 103 bis rue de Belleville, où siège l'Agence régionale de la santé (ARS), pour rebaptiser la rue : "La téléphonie d'accord, la santé publique d'abord". Un peu long comme nom de rue, mais très explicite : les anti-antennes attendent de l'ARS, qui s'occupe de la santé publique, qu'elle se positionne enfin sur le sujet des antennes relais, dont les ondes ont été classées par un rapport de l'OMS de 2011 comme potentiellement cancérigènes. Par ailleurs, se pose la question de leur nocivité sur la santé des personnes électro-sensibles. D'où la demande d'application du principe de précaution en la matière, formulée par les anti-antennes, qui n'exigent pas la disparition des antennes relais, mais une réglementation plus stricte pour leur installation, afin de protéger la santé des riverains.

    Cathy Lafon

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  • Les sextoys passent au vert

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    L'air de la campagne favorise la libido... Photo DR

    C'est bien connu, l'air de la campagne est bon pour la libido... Qu'on peut désormais entretenir, de retour à la ville, avec des sextoys 100 % bio. Car vous n'imaginez pas la puissance de l'écologie : elle se niche aujourd'hui réellement partout, même dans les secteurs de consommation les plus inattendus, comme celui de l'industrie et du commerce des jouets dits "intimes", où l'on propose des produits alliant plaisir et santé !

    Non ? Si.

    "L'Arbre des plaisirs", est le premier site français à ne commercialiser en ligne que des sextoys, godemichets, vibromasseurs et autres jouets intimes, garantis sans phtalates, substance contenue dans bon nombre de produits de l'industrie plastique et considérée comme potentiellement nocive. Avec un concept : se faire plaisir sans risque pour la santé, tout en protégeant la nature. Le site revendique d'ailleurs sur sa page d'accueil, sa conformité à la législation française du 3 mai 2011, qui interdit l'utilisation des phtalates, des parabènes et des alylphénols. En réalité, la loi a bien été votée à l'Assemblée nationale, mais pas encore au Sénat...

    Le coût du "green-safe" sextoy

    FRAISE.jpgCertes, comme la fraise bio, le sextoy bio est un poil plus cher que le sextoy avec phtalates. Mais le surcoût en vaut la chandelle. Les écolos avertis le savent bien : la présence de phtalates, c'est un risque de cancer et de stérilité. Une étude qui vient d'être publiée dans la revue britannique "Human reproduction", confirme, pour la première fois, que les phtalates affectent bien la production de testostérone chez l'adulte. Trois équipes françaises, sous la direction de Bernard Jégou, de Bruno le Bizec, à l'école vétérinaire de Nantes et de Daniel Zalco à l'Inra de Toulouse, ont participé à cette étude, qui met en évidence une chute de 30 % de la production de testostérone en 24 heures, pour des patients exposés à deux phtalates très courants. On imagine alors sans peine les conséquences sur la santé, de l'utilisation répétée d'un sextoy avec phtalates : le risque d'une contamination du fait du contact direct de l'objet avec les muqueuses de l’organisme n'est pas qu'un fantasme. Que du plaisir sur le moment, mais après...

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    Photo DR

    Le commerce en ligne du sexe dans la cour du green business

    Soucieux de la santé de leur prochain et tout aussi désireux d'assurer leur réussite commerciale, les premiers écolos du monde du plaisir ont ainsi créé leur site de vente en ligne : "L'arbre des plaisirs". D'autres sites commercialisent sur la toile des produits similaires sans phtalates, comme "Bonbon Rose", ou "Abylis". Mais l'originalité de "L'arbre des plaisirs" est de ne vendre que des sextoys sans phtalates. La démarche écolo de "L''Arbre des plaisirs" c'est du sérieux. Pas question de faire du business n'importe comment  : solidaire et soucieux de protéger la nature, le site se conforme aux exigences du développement durable. Il  propose ainsi la récupération et le recyclage des objets vendus et participe à des projets de développement en priorité dans les pays du Sud, en partenariat avec l'association bien connue, Alter Eco. La priorité est donnée au financement de projets qui créent une activité économique pérenne et ce, dans le respect de l'environnement, comme l'agriculture biologique ou la reforestation.

    Un "jouet" acheté, un arbre planté

    Enfin, "L'Arbre des plaisirs" a pour ambition de devenir forêt : le site associe ses clients à une action en faveur de la planète, avec Pur projet. Pour chaque sextoy acheté sur son site,  un arbre sera planté par l’organisation Pur Projet. Et pas d'entourloupe à craindre : chacun, averti par mail, pourra visualiser son arbre, sur Google Earth.

    La reforestation de la planète sera-t-elle plus rapide avec "L'Arbre des plaisirs" qu'avec le recyclage des sapins de Noël ? La question se pose d'autant plus que certains sextoys, au menu de la sélection du site, ont l'air de vrais sapins de Noël... Précision indispensable : contrairement aux sapins "recyclables" du père Noël, ceux de "L'Arbre aux plaisirs" sont strictement réservés aux adultes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS SUR LA DEMARCHE ECOLOGIQUE DE  "L'ARBRE DES PLAISIRS"

    Si l'on fait recycler son ancien sextoy vibrant en le retournant à "L'Arbre des plaisirs",  on gagne  50% de réduction sur l'achat de son prochain "jouet" (à choisir sur une liste proposée par le site) en partenariat avec lassociation Alter Eco. En outre, en plus de l'action citoyenne de recyclage, le site reverse 1 € à Alter Eco. L'association Alter Eco a été créée par les salariés de la société éponyme, en 2006, (société pionnière de Commerce Equitable) sous le statut de la loi de 1901 (à but non lucratif).

    Chacun peut, à son niveau, faire une action en faveur de la planète. C’est pourquoi "L’Arbre des Plaisirs" a décidé d’associer ses clients à ce projet. Ainsi, pour chaque sextoy acheté, à choisir sur une liste proposée par le site, un arbre est planté.

    LES PHTALATES, C'EST QUOI ?

    Dans l’industrie plastique, les phtalates sont une large famille de substances utilisées comme additifs du polychlorure de vinyle (PVC), pour l'assouplir. Seuls trois d’entre eux sont soumis à une procédure d’autorisation avant mise sur le marché selon le règlement européen REACH : le DEHP, le BBP et le DBP.

    Ils se retrouvent dans une large gamme de produits industriels, ménagers et de consommation. Et la liste est longue : dans des cosmétiques, huiles et lubrifiants, des détergents, des emballages alimentaires, des adhésifs, des peintures, des encres, des produits pharmaceutiques, des chaussures... Ils servent aussi de fixateurs et de conservateurs, et utilisés dans les emballages et films alimentaires, ils contaminent aussi les aliments. L’Union européenne les avait déjà interdits dans les articles de puériculture, les jouets et les cosmétiques, mais leur usage restait autorisé dans de nombreux autres produits d’utilisation courante.  En France, leur interdiction a été votée par la loi du 3 mai 2011, selon laquelle les pthalates "auraient des effets délétères sur la mise en place du potentiel reproducteur masculin dans l’espèce". Au grand dam de l'industrie du plastique, qui demande l'abrogation de cette loi.

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  • Fil vert. Le papetier Ahlstrom fabriquera le premier papier peint anti-wifi

    ondes electromagnétiques,électrosensibilité,wi-fi,téléphonie mobile,prévention,protectionMis au point par des chercheurs grenoblois, Métapapier est un papier peint qui filtre les ondes électromagnétiques d'un réseau WiFi ou d'un téléphone mobile, sans pour autant parasiter les ondes radio ou les fréquences de secours.

    Qualifié de « révolutionnaire » et conçu pour limiter les connexions wi-fi des petits malins qui craquent le réseau des voisins, ce papier peint est l'œuvre de chercheurs de l'institut polytechnique Grenoble INP en collaboration avec le Centre technique du papier (CTP).
     
    De prime abord, rien ne le différencie d'un papier peint standard. Signe particulier : il intègre des motifs tracé sà l'encre conductrice, contenant des particules d'argent et permettant de "filtrer jusqu'à trois fréquence à la fois". Outre une sécurité informatique améliorée, il apporte également une précieuse réponse aux personnes souffrant d'électro-sensibilité. Mais pas seulement. Selon Pierre Lemaitre-Auger, enseignant et chercheur à Grenoble INP, ce papier peint donnera « aux gens qui le souhaitent la possibilité de se prémunir et d'avoir un très faible niveau d'ondes dans leur appartement.» Cette innovation devrait donc permettre aussi à tous ceux qui le désirent, de pratiquer à domicile une prévention sanitaire limitant leur exposition aux ondes élecromagnétiques.
     
    ondes electromagnétiques,électrosensibilité,wi-fi,téléphonie mobile,prévention,protectionSelon Environnement Magazine Cleantech, le papetier Ahlstrom sera le détenteur exclusif de la licence de fabrication du papier-peint anti-wifi de Metapapier (voir EMC n° 102). La commercialisation débutera d'ici à la fin de l'année : « Une étude est en cours pour déterminer l'intérêt des marchés domestiques, commerciaux et industriels », précise à EMC Philippe Lacazale, chef de projets chez Ahlstrom. Ces papiers inventés au CTP pourraient ainsi être proposés dans le commerce à partir de début 2013, à un prix qualifié de "raisonnable" , "équivalent à celui d'un papier peint classique de moyenne gamme". Décliné dans de multiples versions de motifs et de couleurs, déco oblige.