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Sud Ouest - Page 62

  • L'Etat va prolonger le nucléaire français de dix ans : décryptage d'une décision paradoxale

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    La durée de vie des réacteurs de la centrale nucléaire du Blayais, en  Gironde, sera  prolongée de dix ans,  selon le JDD du 13 octobre. Photo archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    Entre 2020 et 2013, plus de 80% des 58 réacteurs nucléaires français atteindront leur durée limite d'exploitation de quarante ans. La décision de prolonger de dix ans leur durée de vie, est prise et devrait être annoncée bientôt, selon une information publiée le 13 octobre par le Journal du Dimanche.

    Une décision surprenante, compte tenu de l'ambition affichée par le gouvernement de réduire la part du nucléaire dans le système électrique tricolore de 75% à 50% à l’horizon 2025. Et, en outre, en contradiction avec l'opinion publique : selon un sondage BVA réalisé les 19 et 20 septembre dernier, 53% des Français sont prêts pour une sortie progressive du nucléaire. Surtout s'il devient de plus en plus cher, comme tous les indicateurs le laissent prévoir. Décryptage.

    fessenheim afp.jpgUne affaire entendue et "actée"

    Au total, 48 des 58 réacteurs nucléaires en activité sur le sol français ont été mis en service entre 1978 et 1989, ce qui induit en théorie une fin de vie pour certains dès 2018, comme pour Fessenheim (Haut-Rhin), la doyenne des centrales entrée en activité en 1978. François Hollande s'est engagé à la fermer dès 2016, pour un démantèlement possible en 2018. Mais aussi, dans la région Sud Ouest, le Blayais (1981 à 1983) et Golfech (1982). Selon le JDD, l’Etat veut allonger la durée d’exploitation des 58 réacteurs composant les 19 centrales du pays de quarante à cinquante ans : la décision "pourrait être officialisée" à l’occasion d’un conseil de politique nucléaire prévu le 15 novembre prochain. Selon les diverses sources citées par le JDD, c'est une affaire entendue et "actée". Le gouvernement ne cherche que "le bon timing politique" pour l'annoncer et elle sera "prise avant la fin de l’année".  Enfin, si "rien n’est officiel" pour l’instant, "c’est inéluctable", confirme une troisième source au journal. Une quatrième, à Bercy, explique "qu’on aura du mal à s’en passer [de la décision de prolonger les centrales nucléaire, NDLR] d’autant que son impact financier profitera aux consommateur".

    ayrault pas souriant.jpgUn bol d'air pour EDF ou une bonne affaire financière pour l'Etat ? 

    EDF s’est refusé à tout commentaire en rappelant seulement que rien n'est décidé et que ce sera au conseil d'administration où siège l'Etat, de trancher. L'allongement d’exploitation pourrait permettre à EDF d’améliorer ses profits et donc d’augmenter les dividendes déjà importants versés par l’électricien à l’Etat, qui est son actionnaire à 84%. EDF, très endettée, pourrait en effet dégager environ 800 millions d'euros de marges supplémentaires par an. L'entreprise publique amortirait en effet le coût du parc nucléaire sur cinquante ans, au lieu de quarante et gagnerait dix ans de plus pour étaler ses charges.  Quant à l'Etat, il serait bénéficiaire de retombées financières pendant dix années supplémentaires : le chiffre de 2 milliards d'euros par an est avancé. Pour tenter de rallier les écologistes à ce choix, Jean-Marc Ayrault a annoncé en septembre, que le nucléaire participerait au financement de la transition énergétique, pour 1 milliard d'euros par an.

    philippe martin souriant.jpgAlors, c'est qui le boss du nucléaire? Le ministre de l'Ecologie ou  EDF?

    En matière de nucléaire, qui décide vraiment ? Selon le ministère de l’Ecologie, "il n’y a qu’une seule personne qui pilote ce dossier au gouvernement, et c’est le ministre de l’Ecologie Philippe Martin". Fin septembre, dans la foulée de la Conférence environnementale qui avait entretenu un certain flou sur le sort du nucléaire dans la transition énergétique, le ministère avait évoqué "une demande d’EDF" concernant un amortissement sur 50 ans des centrales nucléaires: "L’amortissement sur 50 ans en moyenne des centrales nucléaires est une demande d’EDF. L’Etat ne s’est pas prononcé sur ce sujet. Aujourd’hui, seules l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) et EDF décident de la prolongation des centrales", avait alors souligné le ministère. A peine un mois plus tard, on apprend que tout est déjà dans les rails... Voilà qui manque de clarté. Et de transparence.

    chevet.jpgQue va dire l'ASN?

    Le véritable boss, normalement, ce n'est ni l'Etat, ni EDF, mais l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui a le dernier mot sur la sécurité. Si EDF peaufine bien un plan visant à prolonger de 40 jusqu’à 50 ou 60 ans la durée de vie de ses centrales et à améliorer leur sûreté après la catastrophe de Fukushima au Japon, le patron de la haute autorité de sûreté nucléaire, Pierre-Franck Chevet,  ne s’est pas encore prononcée sur une telle extension. En 2009, elle avait validé le principe d’une exploitation jusqu’à 40 ans des réacteurs, sous réserve toutefois que chacun réponde à ses exigences de sûreté et du résultat des visites décennales. L’ASN peut autoriser ou non au terme de ces contrôles approfondis un réacteur à fonctionner dix ans de plus et, éventuellement, imposer des travaux de rajeunissement plus ou moins lourds.

    nucleaire edf.jpgLes coûts exorbitants du nucléaire

    S'il est présenté comme une source de revenu pour l'Etat en cas de prolongement de l'activité des réacteurs, le nucléaire représente pourtant avant tout des coûts exorbitants, mis en pleine lumière par la catastrophe de Fukushima survenue en 2011 au Japon. Le coût du futur réacteur nouvelle génération EPR de Flamanville (Manche) est estimé à 8,5 milliards d'euros et le prix du mégawattheure de l'électricité qu'il produira atteindrait 90 €, selon la Cour des comptes. 188 milliards d'euros ont déjà été investis pour construire le parc nucléaire actuel et les installations de base qui  y sont associées. Un accident majeur dans une centrale nucléaire française, dont personne ne peut, hélas, exclure l'éventualité, coûterait selon l'IRSN, 430 milliards d'euros. Quant au prolongement de la durée de vie des 58 réacteurs français, s'il est prévu qu'il rapporte, il va aussi nécessiter de la part d'EDF 55 milliards d'euros d'investissement, d'ici à 2025. Enfin, le coût du nucléaire, c'est aussi 1,3 million de m3 de déchets radioactifs à stocker... Il n'y a pas besoin d'avoir fait Polytechnique pour s'interroger sur le caractère rentable de la prolongation de la vie des réacteurs.

    edf facture.jpg53 % des Français prêts à sortir du nucléaire

    Pas vraiment d'accord, les écologistes sont déjà montés au créneau. Le sénateur EELV Ronan Dantec a dénoncé récemment tout "deal" qui verrait le gouvernement allonger la durée de vie des centrales au prétexte de dégager des ressources supplémentaires pour la transition énergétique. Quant au député écologiste Denis Baupin, il a réagi dès dimanche en indiquant au JDD: "on n’acceptera pas d’allonger la vie des centrales à 50 ans ". Mais il y a plus important : les Français sont en phase avec les écologistes. S'ils sont majoritairement favorables à la production d’énergie par des centrales nucléaires, selon un sondage exclusif de BVA, publié par le Parisien le 27 septembre dernier, 53% d'entre eux sont aussi favorables à une sortie progressive du nucléaire. Et le timing initial de François Hollande sur ce point leur convient.  Si l'atome a longtemps été le garant, pour la majorité des personnes interrogées, d'une électricité bon marché, nos concitoyens ont conscience du poids qu'il fait peser de plus en plus sur leur facture énergétique. La sécurité et l'environnement sont aussi des sujets de préoccupation importants pour eux.

    transition énergétique,centrales nucléaires,cout,électricité,réacteur,sécurité,asn,edf,irsnDommage

    La part de l'atome dans la production d'électricité française est toujours de 75 %. Le sondage BVA aurait dû rassurer François Hollande, élu notamment sur sa promesse de réduire l'importance de l'énergie atomique. Et son gouvernement, aurait pu, une fois n'est pas coutume, porter un projet qui aurait obtenu l'adhésion de la population : sortir progressivement du nucléaire en amorçant concrètement la transition énergétique.  Si les centrales nucléaires françaises repartent pour dix ans ou vingt ans de plus, ce rendez-vous sera raté. Dommage.

    Cathy Lafon

    ►PLUS D'INFO

    • "Les Français et le nucléaire",  sondage BVA-Parisien du 27 septembre 2013,  : cliquer ICI

    L'ACTUALITE DU NUCLEAIRE avec Ma Planète : cliquer ICI

  • Initiative : "Sud Ouest" s'engage dans le Challenge de la mobilité

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    Moins de stress, moins de pollution : et si on allait travailler en vélo ? Photo archives Sud Ouest / Fabien Cottereau

    Et c'est parti pour une nouvelle "semaine de la mobilité" ! Chaque année, cette semaine d'action européenne nous incite à favoriser les modes de déplacements alternatifs à la voiture. Pour réduire nos émissions de gaz à effet de serre, lutter contre le changement climatique, économiser l'énergie, alléger nos factures et, cerise sur le gâteau : rester en bonne santé ! 73% des salariés viennent au travail en voiture... Cette année, du 16 au 22 septembre 2013, ce sont les "déplacements domicile-travail" que nous sommes invités à "repenser". 

    Le "Challenge de la mobilité"  à Bordeaux

    Dans ce cadre, l'agglomération bordelaise reconduit pour la troisième année consécutive l'opération régionale "Challenge de la mobilité", qui s'adresse aux entreprises et les incite à sensibiliser leurs salariés à adopter un autre mode de déplacement que la voiture. Relayé localement par la Cub (Communauté urbaine de Bordeaux), co-organisatrice, et TBC (l'opérateur du réseau de transport en commun bordelais), ce concours ludique compte cette année 113 entreprises inscrites. Pas mal...

    semaine de la mobilité,transport en commun,voiture,cub,challenge de la mobilité,tbc,concoursLe journal "Sud Ouest", dont le siège est à  Bordeaux, y participe cette année pour la première fois. Pourquoi et comment ? Explications, avec  Stéphane Guillebaud, directeur Qualité, à l'initiative de la participation de l'entreprise de presse quotidienne régionale à ce Challenge.

    Le Challenge, késaco ?

    Stéphane Guillebaud : Le concept du concours est simple. L'entreprise incite ses salariés à s'inscrire le plus nombreux possible pour s'engager le 19 septembre, à venir travailler autrement qu'en voiture. A "Sud Ouest", les 60 premiers inscrits gagnent une Tickarte, une carte de transport gratuite 7 jours sur le réseau de transport en commun de l'agglo. Tram, bus, mais aussi VCub ou navette fluviale : c'est comme on veut et quand on veut.

    semaine de la mobilité,transport en commun,voiture,cub,challenge de la mobilité,tbc,concoursPourquoi inscrire "Sud Ouest" au Challenge de la mobilité  ?

    SG : Mon idée est tout aussi simple. A Bordeaux, "Sud Ouest" occupe deux sites sur la rive droite : l'imprimerie, située quai de Brazza (photo ci-contre), près du nouveau pont Chaban, et la rédaction et l'administration, implantées un peu plus loin, dans le quartier de la Bastide, quai de Queyries. Le site de Bastide n'offre que peu de places de stationnement gratuites pour les salariés qui, s'ils ne peinent pas pour l'instant à trouver des places pour se garer dans les rues, se plaignent de ce que le stationnement leur coûte cher : avec le stationnement payant en ville, se garer, c'est payer ou l'amende... A Brazza, c'est l'inverse : l'entreprise dispose d'un grand parking surveillé et sécurisé, où une soixantaine de places libres sont disponibles pour accueillir d'éventuels véhicules. D'où l'idée d'inciter, grâce au Challenge, les salariés de Bastide qui viennent travailler en voiture à se garer à Brazza, pour rejoindre ensuite leur lieu de travail par l'une des trois lignes de bus qui desservent la Bastide en 3 minutes.

    Et l'opération: "Simplifiez vous la vie!", c'est quoi?

    SG : Une fois "Sud Ouest" inscrit au Challenge, la Cub et TBC ont réalisé pour l'entreprise une opération "Mobilité et parking : simplifiez-vous la vie!" clé en main. Avec des dépliants TBC personnalisés qui indiquent aux salariés l'emplacement du parking "Sud Ouest" de Brazza et les trois lignes de bus TBC qui le relient au site de "Sud Ouest"-Bastide, avec les différents horaires. Efficace.

    semaine de la mobilité,transport en commun,voiture,cub,challenge de la mobilité,tbc,concoursEt ça marche ?

    SG : Le 18 septembre, une quarantaine de personnes s'est déjà inscrite au Challenge. Sur environ 400 salariés concernés à Bastide (photo ci-contre), avec un objectif de 60 inscrits, puisqu'il y a 60 places de parking disponibles à Brazza, ce n'est pas si mal.... Mais il en faudrait plus, si l'on veut par exemple peser pour que la Cub installe une station de VCub au niveau du site de Brazza, afin de permettre à ceux qui le souhaitent de faire l'aller et retour Brazza-Bastide en vélo. Ou pour que "Sud Ouest" agrandisse sa flotte de vélo électriques d'entreprise...

    Vive  l'écologie "récompensante" !

    Le Challenge de la mobilité à "Sud Ouest" :  en voilà une bonne idée ! A terme, c'est autant d'émissions de gaz à effet de serre économisées grâce aux salariés qui utiliseront un peu moins leur voiture et réaliseront, peut-être, qu'ils peuvent s'en passer définitivement pour aller bosser.  Et c'est aussi, chose rare, un excellent exemple d'écologie "récompensante"... Le Challenge est en outre l'occasion pour les salariés de "Sud Ouest" de découvrir (ou redécouvrir) que, grâce au partenariat que TBC a déjà signé avec leur entreprise, comme avec d'autres entreprises de l'agglomération bordelaise, ils bénéficient d'un abonnement annuel à tarif réduit qui donne droit à de nombreux avantages  : le Cité Pass groupé, à 26,40 € par mois, au lieu de 33 €. TBC s'est même rendu dans les locaux de "Sud Ouest",  le jeudi 12 septembre, pour présenter le concours... Si c'est pas être chouchouté ça ! Moi la voiture, si j'en avais une, je la revendrai direct.  Pas vous ?

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • "Au travail, j’y vais autrement !" Le 3ème Challenge de la mobilité en Aquitaine a lieu le 19 septembre, dans le cadre de la Semaine Européenne de la Mobilité qui se déroule du 16 au 22 Septembre. Il est organisé par le Club de la Mobilité co-animé par l’ADEME, la CUB (Communauté Urbaine de Bordeaux) et la CCI (Chambre de Commerce et d’Industrie) de Bordeaux, en association avec les agglomérations de Bayonne et Pau. Pour accéder au site : Cliquer ICI
    • Contact Challenge de  mobilité à "Sud Ouest" : Stéphane Guillebaud, directeur Qualité. E-mail: s.guillebaud@sudouest.fr - Tél : 05 35 31 22 30.
    • Contact Journal "Sud Ouest" : 23 quai de Queyries, 33100 Bordeaux - Tél : 05.35.31.31.31 - Service Abonnements : 05.57.29.09.33
  • Initiative. Pour les poissons exotiques, le bonheur est dans le Gers

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    Le poisson rouge exotique a trouvé son bonheur dans le Gers, à Nogaro Photo DR

    Dans la région, les écolos aquariophiles peuvent avoir le sourire. Pour assouvir leur passion, plus besoin de recourir à une pratique écologiquement incorrecte en allant sous les tropiques vider les bleus lagons de leurs poissons exotiques : dans le Gers, au pays du canard et du foie gras,  une pisciculture unique en France s’est spécialisée depuis 28 ans dans l’élevage écologique de poissons chatoyants à destination des aquariums français, suisse et belges.

    3.000 aquariums

    Et ça nage, dans l’exploitation piscicole d’Estalens, à Nogaro. Poissons-clowns du Pacifique, voiles de Chine et autres néons bleus d’Amérique du Sud virevoltent dans 3.000 aquariums empilés les uns sur les autres, dans un concert de bulles formant un ballet aussi bigarré qu’incessant. C'est tout aussi beau qu'un troupeau d'oies en liberté dans un pré de la campagne gersoise, mais attention, ça ne se mange pas. Sous d’immenses hangars, 1.600 espèces et variétés sont élevées puis acclimatées après avoir été importées d’Asie du Sud-Est, du Brésil ou encore d’Israël.

    françoise montac.jpgUne réussite locale et durable

    L’entreprise gersoise nage à contre-courant du marché de l’aquariophilie, en favorisant la reproduction de 400 spécimens sur son site. « La reproduction nous permet de proposer une large gamme de variétés, dont de nombreux poissons rares, à l’inverse des grossistes, qui, eux, stockent en plus petites quantités », affirme Françoise Montac,  passionnée d'aquariophilie, qui a fondé en 1985 la pisciculture avec son ex-mari. Elle a choisi Nogaro pour son son puits géothermique permettant de chauffer l’eau de ces poissons des régions chaudes. "A l’époque, on nous a pris pour des illuminés. On était les premiers. Il a fallu tout inventer", se rappelle cette chef d’entreprise, à la tête aujourd’hui de 19 salariés dans la seule pisciculture de ce type en France. S'il existe une dizaine de grossistes en France qui vendent comme elle des poissons exotiques, c'est la seule à en faire l'élevage.

    Un mode d'élevage extensif et écologique

    Depuis sa création, l’entreprise fonctionne sur un mode d’élevage extensif et écologique. "Outre l’eau de pluie que l’on récupère, on utilise en permanence la même eau, qui est recyclée par lagunage", explique Michaël Négrini, commercial au sein de l’exploitation piscicole d’Estalens. Par ailleurs, les installations sont peu gourmandes en énergie, l’entreprise ayant recours à l’un des nombreux atouts de la campagne gersoise: la géothermie. L’eau des bassins et autres cuves en verre est en effet chauffée « grâce aux calories d’une source souterraine », sous la commune de Nogaro, « récupérées à l’aide d’un échangeur thermique », précise ce passionné d’aquariophilie.

    Le poisson rouge, top des ventes

    Trois fois par semaine, entre 5.000 et 20.000 spécimens (selon les saisons) sont expédiés vers les animaleries et jardineries françaises, suisses et belges, emballés dans des sacs en plastique gonflés d’oxygène. La pisciculture alimente également plusieurs aquariums publics prestigieux, comme ceux de Brest, Biarritz et Monaco. Les espèces les plus courantes représentent 80% du chiffre d’affaires de l'entreprise. Si l’indétrônable poisson rouge caracole toujours largement en tête du hit-parade, d’autres espèces sont également très demandées, comme le " guppy" ou le "combattant du Siam", dotés de grandes nageoires caudales en forme d’éventail.

    Avec la pisciculture de Nogaro, le Gers abrite une vraie réussite d'un mode d'élevage écolo : au total, ce sont environ deux millions de spécimens qui sont vendus chaque année par la pisciculture de Nogaro, même si l’année 2013 s’annonce plutôt morose, avec une baisse de 10% enregistrée sur le dernier exercice.

    Cathy Lafon

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