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  • Economies d'énergie : c'est l'heure d'éteindre les lumières!

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    Cette nuit, on est passé à l'heure d'hiver Photo archives AFP

    Cette nuit, on a changé d'heure: à 3 h 00 du matin, il était 2 h 00. A la veille du retour à l'heure d'hiver, mesure entrée en vigueur en 1976 pour économiser l'électricité utilisée pour l'éclairage, le chauffage et la climatisation (l'été) tout en réduisant  les pics de consommation, les anti-gaspi d'électricité étaient sur le pont.

    Des organisateurs du "Jour de la nuit" à l'association "ZéroWatt", en passant par l'Etat, tour d'horizon des principales initiatives récentes en faveur des économies d'électricité.

    Pollution lumineuse : le "Jour de la nuit"


    JDN 2012 Romain Sordello pour le mnhn par AgirPourlEnvironnement

    Réduire l'éclairage nocturne des villes et des villages afin de limiter la gêne pour les animaux et les observateurs d'étoiles, et, surtout, d'alléger la facture énergétique des collectivités : la 4e édition du "Jour de la nuit" invitait, le 13 octobre dernier, les Français à interroger les pratiques d'éclairage public.  L'ANPCEN (Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne) estime qu'il y a 9,5 millions de points lumineux aujourd'hui en France, contre 5,8 millions il y a 20 ans. Une progression de plus de 60% loin d'être "anodine", car "si la quantité de lumière émise augmente, les nuisances qui vont avec aussi", a précisé à l'AFP la présidente de l'association, Anne-Marie Ducroux. 

    Des économies d'énergie pour les villes

    Jourdelanuit.jpgL'édition 2012 du "Jour de la nuit" affichait plus de 570 actions d'extinctions lumineuses ou d'animations publiques. Un des principaux avantages de cette opération, et non le moindre pour les rares écolos que la faune et la biodiversité ne font pas vibrer, mais qui s'inquiètent de l'état de nos ressources énergétiques : en s'engageant dans des actions d'extinction lumineuse (ponts, bâtiments, rues, espaces verts...), les communes participantes ont aussi fait un pas vers de futures économies d'énergie. Dans la région, cette année, Angoulême a fermé l'éclairage public dans certaines rues. A Paris, pas d'initiative intra-muros, mais la Grande Arche du quartier de La Défense est restée éteinte.

    Au delà du "Jour de la nuit", "les regards sur la lumière changent"

    "De plus en plus de communes s'intéressent à ce sujet, les regards sur la lumière changent", se réjouit Anne-Marie Ducroux. "Plus de lumière n'égale pas plus de progrès par principe", avance-t-elle, notant que "cela a pu être le cas" dans le passé, "mais que la problématique d'aujourd'hui est différente de celle du XXème  siècle". Et moins de lumière ne signifie pas moins de sécurité. Au contraire : "Les villes qui ont choisi ce système, enregistrent moins de tapage nocturne, de vandalisme et de voitures brûlées", affirme Paul Blu, le président d'honneur de l'ANPCEN. Constat confirmé par la ministre de l'Ecologie de l'ancien gouvernement Fillon, pourtant chatouilleux sur le thème sécuritaire. 

    Noir sur la ville

    pollution lumineuse.jpgCette démarche contre l'omniprésence lumineuse rejoint aujourd'hui les questionnements sur la consommation d'énergie : le potentiel d'économies sur la facture énergétique est un vrai moteur, car l'éclairage public peut représenter entre 25 et 50% de la facture énergétique d'une commune. Ainsi, selon l'ANPCEN, au moins 6.000 communes sont aujourd'hui engagées dans des plans d'extinction partielle quelques heures pendant la nuit, de certains lieux ou bâtiments, généralement entre 1h00 et 5h00 du matin. Tout en maintenant l'éclairage d'espaces publics spécifiques, comme les accès aux hôpitaux et cliniques. Dans la région, les exemples ne sont pas rares. Ainsi en Charente,  Cognac est la septième ville à éteindre depuis avril dernier, ses lumières publiques en deuxième partie de la nuit, pour une économie estimée à environ 80.000 € par an. Jarnac, la ville natale de François Mitterrand, est déjà dans le noir depuis le mois de février. Ou encore dans les Landes, la petite commune de Classun primée pour la deuxième fois cette année pour sa lutte contre la pollution lumineuse. Après avoir réduit sa facture d'électricité de près de 20 %.

    Quid de l'extinction des enseignes commerciales, prévue par l'Etat ?

    lafayette.jpgCa vous a peut-être échappé, et pour cause. Depuis le 1er juillet dernier, les enseignes commerciales dans les agglomérations urbaines de moins de 800.000 habitants doivent éteindre leurs lumières de 1h00 à 6h00 du matin, afin de réduire la facture énergétique de notre pays et la pollution lumineuse. L'objectif étant d'économiser 170 millions d'euros par an, soit une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260.000 ménages. L'impact de ces mesures risque d'être cependant fortement réduit : les aéroports et les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, ainsi que les zones touristiques et certaines périodes festives ne sont dores et déjà pas concernées. Quant aux autres villes, les demandes de dérogations ont afflué aussitôt... On ne sait pas vraiment où on en est aujourd'hui sur cette intéressante initiative "post-Fukushima" du gouvernement Fillon, qui devait participer à la transition énergétique de la France, en améliorant son efficacité énergétique et en contribuant à une diminution significative des consommations à l’horizon 2020, globalement comprise entre 19,7 et 21,4 %.

    "ZéroWatt", c'est zéro watt !

    pollution lumineues,électricité,prévention,changement d'heure,réduction consommation électricité,éclairage,publicitéL'association "ZéroWatt", qui regrette que la législation n'aille ni assez loin ni assez vite pour lutter contre les gaspillages d'énergie électrique engendrés par la publicité, organise régulièrement  des actions nationales non-violentes pour faire avancer son point de vue. Etant donné le sort réservé à la loi du 1er juillet 2012, sur le fond, on ne peut pas vraiment lui donner tort. Sur la forme, le débat reste ouvert. Les actions ont lieu le soir et consistent en un débranchement sans dégradations des enseignes publicitaires lumineuses. La dernière s'est déroulée vendredi 26 octobre : à Bordeaux, les militants de "ZéroWatt" s'étaient donné rendez-vous à 22 h 00, à l'arrêt de tram du Grand Théâtre. Les "Zéros de Bordeaux" (photo SO ci-contre) ont ainsi sillonné le centre ville et coupé les interrupteurs des enseignes extérieures des magasins, à l'aide de cintres accrochés à des manches à balais, de parapluies ou de clés triangles femelles. Avec humour : en réaction à "l'injustice qui frappe les panneaux publicitaires lumineux qui n'ont pas le droit de dormir, de 1 h 00à 6 h 00 du matin", "ZéroWatt" avait pris le soin de déposer pour eux un "préavis de grève"... En rappelant plus sérieusement que chaque panneau éclairé 4 par 3 consomme 6,9 kwh par nuit, soit la consommation d'une famille en 24 heures.

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Santé : l'Italie reconnaît le lien entre téléphone portable et tumeur au cerveau

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    La décision récente de la Cour de cassation italienne pose la question de la dangerosité de l'usage intensif des portables.  Photo archives AFP

    Il y a un lien entre l'utilisation intensive de portables et des tumeurs au cerveau : c'est ce qu'a conclu la Cour de cassation italienne. La lésion dont souffrait un cadre qui passait plus de six heures par jour sur son portable, a été qualifiée de maladie professionnelle.

    De l'eau au moulin des lanceurs d'alerte

    Après dix ans de procédure judiciaire, Innocente Marcolini a gagné. Le 12 octobre, la Cour de cassation italienne a reconnu que la tumeur bénigne décelée en 2002 sur un ganglion situé à l'intérieur de son crâne, avait été causée, entre autres, par l'usage intensif du téléphone portable lié à son métier. Reconnu victime d'une maladie professionnelle, le cadre d'entreprise a été déclaré invalide à 80 %. Ce verdict est une première dans la Péninsule. Au-delà des frontières italiennes, la décision judiciaire, qui apporte de l'eau au moulin des lanceurs d'alerte à propos des risques potentiels des ondes électromagnétiques sur la santé humaine, risque de susciter des procédures. D'autant qu'en juin 2011, le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), structure rattachée à l'Organisation mondiale de la santé (OMS), a classé comme « cancérogènes possibles » les champs électromagnétiques de radiofréquence, dont ceux de la téléphonie mobile.

    Un scandale potentiel comparable à celui de l'amiante

    rivasi.jpgLa décision chez nos voisins n'a cependant pas suscité de réactions, chez les autorités françaises, comme le précisait  Radio France Internationale le 25 octobre, au contraire des écologistes qui ont exprimé leur inquiétude. Selon RFI, pour Michèle Rivasi, député européenne Europe Ecologie-Les Verts  : « Il faut que le consommateur qu'on est tous, soit informé des risques d'une utilisation intensive du portable. Si on utilise trop son portable mis à l'oreille, on peut avoir des risques de tumeurs au cerveau, des problèmes au niveau des glandes salivaires... Il y a plusieurs études qui ont montré qu'il y avait des problèmes là-dessus ».  Quant à  Etienne Cendrier, porte-parole de l'association Robin des toits pour la sécurité sanitaire des technologies sans fil, les autorités portent une grande part de responsabilité dans l'ignorance des dangers liés aux portable. Un scandale sanitaire potentiel qu'il compare à celui de l'amiante : « Le principe de précaution est constamment appliqué au profit de l'industrie, et pas du tout à celui de la santé publique. C'est-à-dire qu'à chaque fois on diligente des études pour tenter d'infirmer les études qui montrent qu'il y a des effets sur la santé. Et en fait on assiste à exactement la même chose que ce qui s'est passé dans l'amiante puisque pendant que l'on fait croire qu'il y a encore un vrai débat sur le sujet, le commerce continue ».

    Une proposition de loi, à laquelle ont travaillé les quatorze régions de la coordination nationale des collectifs "Stop Antennes" (dont la Nouvelle-Calédonie), la CRIIREM (le Centre de Recherche et d'Information Indépendantes sur les Rayonnements Electromagnétiques), l'association  PRIARTEM (Pour une Réglementation des Implantations d'Antennes Relais de Téléphonie Mobile), des représentants de l'association Robin des Toits, et des élus, en personne ou représentés pour réduire l'exposition aux ondes electromagnétiques doit être discutée à l'Assemblée nationale française dans les prochaines semaines.

    Cathy Lafon

    ►LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Le site de la Coordination nationale des collectifs "Stop Antennes" : cliquer ICI 
    • Le site de la CRIIREM : cliquer ICI
    • Le site de PRIARTEM : cliquer ICI
    • Le site de Robin des Toits : cliquer ICI
    • Le rapport 2011 de l'OMS : cliquer ICI
    • Les précisions de l'OMS en 2012, sur les risques cancérigènes des radiofréquences : cliquer ICI
    • La  résolution 1815 de l'Europe sur les champs électromagnétiques : cliquer ICI
  • Le champagne de James Bond passe au vert

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    Bollinger, le champagne de James Bond,  est certifié "haute qualité environnementale" DR

    Où trouver un champagne beau, bon et (presque) bio à la fois ? Vous n'allez pas le croire, mais la réponse à cette angoissante question est fournie par l'agent préféré de sa Très Gracieuse Majesté britannique, James Bond, nom de code 007. 

    Le Bollinger, le nouveau champagne de James, est écolo

    Arrivé à maturité, Bond fête cette année ses 50 ans de cinéma. On aimerait tant que notre espion préféré soit enfin devenu écolo... D'accord. Pas "on",  mais "nous, les filles".  Et si c'était le cas ? On sait que l'immortel 007, désormais incarné à l'écran par Daniel Craig, le ténébreux beau gosse qu'on retrouve ce soir au cinéma dans "Skyfall", nouvel opus de la saga bondienne, roule en Aston Martin et boit des Martini qu'il aime "au shaker, pas à la cuillère". Quand il ne les déguste pas en cocktail à la mode "Vesper". On sait moins que le vignoble qui produit son champagne favori, le Bollinger, a été reconnu en avril dernier comme une exploitation viticole certifiée "haute valeur environnementale", après avoir été audité par un organisme certificateur indépendant. Fini le Dom Perignon 1955 ! 007 vit avec son temps. Et son temps est celui de l'écologie.

    Champagne !

    C'est le tout premier vignoble d'une maison de négoce de champagne pouvant revendiquer cette distinction. Pour l'obtenir, la maison Bollinger dont la prestigieuse production est appréciée depuis des siècles par les grands de ce monde, à commencer par l'ancêtre de la grande patronne de Bond, la reine Victoria qui en fit son fournisseur officiel en 1884, a mené de front plusieurs actions. Elle s'est engagée dans une réduction massive de l'utilisation de produits de protection de la vigne, la mise en place des moyens de lutte biologique contre les insectes, le respect des principes de la viticulture biologique et de nombreuses actions visant à améliorer l'embellissement du vignoble et à préserver la biodiversité. Impliqué sur le terrain de l'écologie, Bollinger s'engage jusqu'à la valorisation énergétique des bois de taille... Pas mal.

    Pour ses 50 ans, Bond s'offre un coffret anniversaire de Bollinger...

    Décidément très imaginative, la marque a créé un coffret anniversaire : Bollinger 002 for 007, pour fêter les 50 ans de la saga cinématographique de l'espion britannique. Et là, Bollinger s'est surpassé. Le coffret en édition limitée reprend la forme du silencieux du compagnon indéfectible de James Bond, le pistolet Walter PPK. Pas vraiment écolo dans l'esprit, ça... Mais bon. Nec plus ultra, l'ouverture du coffret fait, elle aussi, référence aux films d'espionnage, car il est nécessaire de composer le fameux code 007 dévolu à James Bond, et de cliquer sur le logo en forme de pistolet. Ce dernier est celui que l'on retrouve régulièrement dans les génériques des films.

    ... et une chanson d'Adèle


    ADELE - Skyfall

    adele.jpgCondamné pour son anniv' à déguster une coupe de Bollinger en écoutant Adèle ? Il y a pire. Ce Daniel Bond ou James Craig, est un sacré veinard : la chanson du générique de "Skyfall" est interprétée par la divine Adèle, interprète de l'immense tube international "Rolling in the Deep". Une voix ample de sensuelle contralto, une personnalité "so british": le choix de la reine de la "soul des coeurs brisés" s'imposait. La rumeur a couru sur le net durant plusieurs mois, jusqu'au 1er octobre, où Adèle a publié sur son compte Twitter (9,5 millions de followers) une photo d'une simple feuille blanche, où il est écrit "Skyfall", à la fois titre de cette chanson et du film lui-même. A 24 ans, Adele rejoint le club prestigieux des artistes ayant interprété une chanson de James Bond, de Jack White et Alicia Keys qui ont composé le thème pour "Quantum of Solace", de Marc Forster (2008), en passant par Duran Duran , sur "Dangereusement vôtre", de John Glen, en 1985, ou encore Tom Jones, A-Ha et Tina Turner.

    Alors, Bond, écolo ?

    Touché ! Une interview de Daniel Craig 007 accordée en octobre 2009 à Néo-planète le révélait déjà : le commandeur Bond  "se sent en effet très concerné par l’état de notre planète" et pourfend allègrement (mais seulement verbalement, rassurez-vous !) gaspilleurs et pollueurs en tout genre.  Brrr... on n'aimerait pas être Monsanto, en ce moment.

    Pur marketing vert ? "Green washing" ou pas, si les espions et leurs fournisseurs exlusifs de champagne succombent à leur tour aux appâts de l'écologie, c'est qu'elle a vraiment le vent en poupe. Quant aux écolos, s'ils n'ont jamais revendiqué le "permis de tuer", ils ont désormais celui de boire du champagne... en écoutant Adèle. La grande classe.

    Cathy Lafon

    REPERES

    Combien ça coûte ? Le champagne Bollinger n'est pas à la portée de toutes les bourses. Mais il est délicieux et reste un des champagnes les plus appréciés des "puristes".

    • Le coffret Bollinger 002 for 007 sera vendu en France pour 150 € dans les magasins spécialisés et les cavistes, à compter du 1er octobre, et ce partout où la marque est présente dans le monde.
    • Le prix d'une bouteille de champagne Bollinger : de  24,90 € à 124 €. Prix disponibles sur Vinatis.com.