Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Sciences - Page 103

  • Virginie, Sentinelle girondine des Açores

     pico.jpg

    Le Pico, vu de l'île de Horta. Photo Virginie Lafon

    Virginie Lafon, 44 ans, est chercheure en océanographie et géologie marine. Elle habite à Gradignan, en Gironde. Spécialiste de la télédétection par satellite, elle travaille à Mérignac au sein de I-Sea (une entreprise issue de la cellule de recherche bordelaise GEO-Transfert) qui réalise des études environnementales pour le compte de clients du secteur privé ou public, en France comme à l'international, et propose des solutions innovantes d'observation et de gestion du littoral.

    "Un des plus beaux coins du monde"

    L'océan, elle est tombée dedans quand elle était petite: nager, observer les poissons, faire de la voile : depuis toujours, la mer, c'est sa passion. Alors, maintenant qu'elle est grande, sa passion est devenue son métier, et, chaque jour, elle sonde et scrute l'océan, les milieux aquatiques et le littoral, pour étudier la qualité de l'eau, la biodiversité et le recul du trait de côte. Un vrai métier d'avenir, vu le contexte du réchauffement climatique... Au début des années 2000, ses études scientifiques l'ont amenée à travailler en post-doctorat aux Açores, sur l'île de Horta. Là-bas, elle est tombée amoureuse d'un volcan, le Pico, dont elle nous envoie la photo. Contrairement aux apparences, il ne se situe pas au Japon, mais au beau milieu de l'Atlantique, dans l'archipel portugais.

    "Sans doute un des plus beaux coins du monde, où la nature est restée très préservée, très authentique et jamais hostile: les Açores. Une merveille d'archipel à découvrir, sous peine de n'en vouloir jamais partir!", nous fait partager Virginie. Et aussi l'un des derniers paradis naturels de la planète à préserver.

    Vous aussi, cet été, rejoignez les Sentinelles de Ma Planete.fr ! Pour savoir comment faire : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

    LIRE AUSSI

  • Télévision : ce soir, Arte vous invite à percer le mystère du mérou

    documentaire,film,arte,mérou

    Ce soir, on plonge dans "Le Mystère Mérou". Photo Arte

    Après les mystères du cœlacanthe, le fabuleux poisson préhistorique, puis ceux du régalec, le mythique poisson roi des abysses, au tour du mérou : ce soir, Arte nous fait découvrir les secrets de la reproduction de cet étonnant poisson, dont la gueule peu avenante s'ouvre démesurément pour avaler sa proie. Durant l'été 2014, sur l’atoll polynésien de Fakarava, le biologiste marin, photographe et plongeur Laurent Ballesta, et les chercheurs du CNRS de Moorea, sont parvenus à observer le moment, unique au monde, du rassemblement de milliers de mérous.

    Aventure scientifique

    mérou équipe.jpgUne fois par an, obéissant à un mystérieux appel, près de 20.000 mérous font un long voyage pour se réunir dans une passe, un passage navigable entre deux terres, où ils se reproduiront tous en même temps, le jour de la pleine lune du mois de juillet, dans une chorégraphie aussi brève que spectaculaire. Curieusement, les mâles combattent violemment, alors que la reproduction se fera en groupe et que seul le hasard semble décider de ceux qui auront la chance d’avoir une descendance. Qui plus est, chaque nuit, des centaines de requins gris profitent de l’aubaine pour dévorer ces poissons... C’est là toute la question : pourquoi les mérous attendent-ils ce jour précis pour se rassembler  et prennent-ils autant de risques ? Pour y répondre,  Laurent Ballesta et son équipe (photo ci-dessus), avec le soutien des chercheurs du CNRS de Moorea, ont monté une nouvelle expédition scientifique, " Gombessa".

    Record de plongée

    mérou.jpgDans un décor de rêve, pendant quarante jours, les chercheurs de "Gombessa" ont plongé sans relâche et expérimenté de nombreuses méthodes pour étudier et témoigner de ce phénomène, dont la conception d’une carte en 3D des fonds marins.  Le film dévoile des images inédites exceptionnelles grâce notamment à l’utilisation de caméras spéciales qui ont permis d’obtenir des vidéos ultra-ralenties - jusqu’à 1000 images par seconde -  pour percer enfin le mystère des mérous. Pour Laurent Ballesta, l'expédition scientifique aura aussi été l'occasion de réaliser un vieux rêve, celui d’une plongée record non-stop de vingt-quatre heures.  Un challenge délicat, car passer 24  heures à plus de 20 mètres de profondeur devrait théoriquement engendrer 20  heures supplémentaires de remontée lente pour éviter l’accident de décompression. Une contrainte que l’équipe a eu l’audace de contourner en utilisant des changements radicaux des gaz respirés, très riches en Hélium et très pauvres en Oxygène. Ce protocole inédit a permis de réduire la décompression à seulement 2h20...

    Première mondiale, cette plongée de 24 heures n'est pas seulement une performance sportive. Elle a permis d’observer le cycle de vie d’une journée complète de la vie sous-marine et contribué au dénouement spectaculaire du film. Quant au mérou, une autre question se pose, plus inquiétante: combien de temps le réchauffement climatique qui acidifie les océans et entraine la montée des eaux, notamment dans le Pacifique, lui permettra-t-il de continuer à se reproduire dans cet atoll polynésien ?

    #CPO21 #maplanète

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "Mystère Mérou", un documentaire de Laurent Ballesta et Gil Kebail, Arte, 11 juillet 2015, 20h45.

    PLUS D'INFO

    • Le mérou marbré. Jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans, les mâles et les femelles sont généralement indiscernables et immatures sexuellement. Ils sont hermaphrodites, les femelles changent de sexe pour devenir des mâles, qui vivront plus de 20 ans. Les femelles se distinguent des mâles par une tenue camouflage et un ventre dilaté par les œufs. Le jour de pleine lune de juillet, ils sont environ 18.000 mérous à se rassembler dans la passe de Fakarava pour cette reproduction spectaculaire qui a lieu 1 fois par an.
    • Laurent Ballesta. Bien connu des inconditionnels d'Arte, Laurent Ballesta, biologiste marin, plongeur profond et photographe naturaliste, a été récompensé à trois reprises par la Palme du plongeur d’or du Festival Mondial de l’Image Sous-Marine. Il publie régulièrement des portfolios dans des magazines français et étrangers (Paris-Match, National Geographic, Daily Mail, Stern, View, Corriere Magazine, Terre Sauvage...). Il a également participé, en tant que conseiller scientifique en environnement marin de Nicolas Hulot, à l’émission Ushuaïa Nature sur TF1.

    A LIRE

    • Les articles de Ma Planète sur la biodiversité : cliquer ICI
  • Télévision : ce soir, on grimpe au sommet du Mont-Blanc avec Arte

     mont blanc sommet.jpg

    Besoin de fraîcheur, après un samedi caniculaire coincé dans les embouteillages des départs en vacances ?  Ce soir, n'hésitez pas à allumer votre télévision : "Objectif-Mont-Blanc, sur les traces d'un géant", un documentaire réalisé par Vincent Perazio, sur une idée originale de Marine Jacquemin et Guillaume Pérès, vous emmène à la découverte des cimes vertigineuses du massif mythique des Alpes. Frissons garantis : ce laboratoire naturel, unique au monde, raconte à lui tout seul, dans son exceptionnelle diversité, les progrès de l'humanité via les conquêtes de l'alpinisme, l'histoire du climat de la planète et celui du réchauffement climatique en cours.

    Trois scientifiques

    mont blanc cordée.jpgA l'origine du film, l'expédition de trois scientifiques qui se sont lancés, pendant six jours, en 2014, dans l’ascension du Mont Blanc sur les traces des naturalistes du XVIIIe siècle qui parcouraient ce massif pour comprendre leur environnement. Entre exploits personnels et observations scientifiques, la rando d'Etienne Klein, physicien et philosophe, Martine Rebetez, climatologue et glaciologue et Jacques-Marie Bardintzeff, géologue et volcanologue gravit les pentes en nous faisant remonter le temps. En compagnie de deux guides de haute montagne, Jean-Franck Charlet et François-Régis Thévenet, et du physiologiste Hugo Nespoulet. Le tout, dans la bonne humeur et avec beaucoup d'humour.

    Il y a 240 millions d'années

    L'aventure commence il y a 240 millions d'années, lorsque le massif du Mont-Blanc était alors un haut fond de la mer alpine, et fait une halte, pour souffler en grignotant quelques en-cas, à l'époque de la surrection du joyau des Alpes, enfoui à 10 k m de profondeur, il y a 5 millions d'années. Autant dire hier, à l'échelle de l'histoire de notre petite planète, née il y a 4,5 milliards d'années...

    Mais où est passée la mer de Glace ?

    mont blanc glacier.jpgLe périple nous entraine au coeur de la machine naturelle du glacier qui, après avoir grossi lors du Petit Age glaciaire au point de détruire au XVIIème siècle certains villages dans la vallée, fond aujourd'hui comme neige au soleil, inexorablement, réduisant, peu à peu à peau de chagrin la fameuse vallée blanche. On (re)découvre au passage que la fonte du permafrost qui ne concerne pas que la Sibérie ou l'Alaska, a déjà provoqué, en 2005, l'effondrement du pilier Bonatti, l'une des plus mythiques parois alpines, faisant disparaître avec fracas par la même occasion un pan entier de l'histoire de l'alpinisme.

    Pluridisciplinarité

    Une fois de plus, la pluridisciplinarité des chercheurs fait le lien sur le terrain alpin : biodiversité (faune et végétation), glace, neige, roche et pierre..., toutes les observations scientifiques concourent à mettre en évidence le réchauffement climatique, particulièrement évident dans les régions montagneuses et polaires. Dans les crampons de la cordée des trois quinquas savants, nous nous élevons pas à pas, dans les neiges dont on ne sait pas jusqu'à quand elles resteront éternelles. En soufflant, avec difficulté, car à plus de 3.000 mètres, la composition de l'air n'est pas vraiment faite pour les poumons des humains des plaines. Il faut une période d'acclimatation et beaucoup d'humilité: tout le monde n'a pas les prédispositions physiques nécessaires pour aller au sommet...

    Le réchauffement climatique fragilise les écosystèmes du massif

    documenaire,émission,télévision,arte,alpes,mont-blanc,expédition,réchauffement climatiqueCette aventure humaine doublée d’une aventure scientifique enfonce le clou. Depuis 2 millions d'années, les glaciations qui se sont succédé sur Terre ont modelé le paysage du géant des Alpes, qui, haut de 4810 mètres, continue de gagner 1 millimètre par an, sans que les scientifiques sachent précisément pourquoi. Ce dont ils sont sûrs, en revanche, c'est que le réchauffement climatique fragilise l'ensemble des écosystèmes du massif. Au cours du XXème siècle, la température moyenne y a augmenté de +1,5 °C, soit trois fois plus qu'à l'échelle planétaire. Si elle augmentait de +3 °C, la surface englacée des Alpes pourrait diminuer de 80 %. Or, les scientifiques évoquent une élévation de +4,5°C à la fin du XXIème siècle, si nous ne faisons rien pour stopper nos émissions de gaz à effet de serre...

    En l'espace de 100 ans, le climat sur Terre pourrait ainsi connaître un réchauffement semblable à ceux que la planète a mis dans son histoire des centaines de millions d'années à digérer. Et oui, "ce sont bien les activités humaines qui en sont à l'origine", précise Martine Rebetez, interrogée sur ce point dans le film Vincent Peraziopar ses collègues. Seule femme de l'équipée, la climatologue suisse spécialiste du changement climatique sera, au demeurant, la seule des trois scientifiques à vaincre le sommet du Mont-Blanc...

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

    A VOIR

    • "Objectif Mont Blanc, sur les traces d'un géant", samedi 4 juillet, ARTE, 20h45. Rediffusions dimanche 5 juillet, à  15h10 et lundi 13 juillet, à 8h55.

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI