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Pollution - Page 313

  • Planète vidéo. L'impact des particules fines sur la santé et l'environnement

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    Le trafic automobile est l'un des principaux responsables de la pollution de l'air. Encombrements sur la rocade à Bordeaux, photo archives Sud Ouest

    Oui, la pollution de l'air et les particules fines, responsable de maladies respiratoires, sont cancérigènes L'agence spécialisée sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC), l'a confirmé le 17 octobre, en pointant du doigt la responsabilité de nombreux secteurs économiques, les modes de transports et de chauffage. Au banc des accusés : le diesel, principal émetteur de particules fines.

    On en cause, on en cause... Mais on a du mal à comprendre ce phénomène, parce qu'on ne le voit pas. Voilà pourquoi le Ministère du développement durable, à l'occasion des deuxièmes Journées de la qualité de l'air des 23 et 24 octobre, a mis en ligne une vidéo pédagogique, destinée à décrypter pour le plus grand nombre l'impact des particules fines sur la santé et l'environnement.


    L’impact des particules fines sur la santé et l... par developpement-durable

    Les 3 chiffres à retenir de l'impact de la pollution de l'air sur la santé

    42.000 décès par an en France

    Les données les plus récentes montrent qu'en 2010, 223.000 personnes sont décédées d'un cancer du poumon en lien avec la pollution de l'air. La France, où la pollution de l'air s'aggrave avec l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre, est l'une des régions du globe où la pollution de l'air tue le plus, comme l'a révélé une étude scientifique réalisée par la Nasa, publiée en juillet dernier.  Selon les données officielles, 12 millions de Français ont vécu en 2011 dans des zones où la pollution aux particules fines, émises par nos voitures mais aussi par le chauffage au bois, l'industrie et l'agriculture, excède les normes européennes. Les particules les plus fines, qui en ville proviennent majoritairement des pots d'échappements, seraient à l'origine de 42.000 morts prématurées chaque année en France. 

    pollution de l'air,urbaine,émission des gaz à effet de serre,plan d'urgence,gouvernement ayrault150 décès par an à Bordeaux

    L'augmentation des maladies respiratoires, plus ou moins graves, chroniques ou non, est responsable à Bordeaux d'une diminution moyenne de l'espérance de vie de 5 mois, selon les conclusions du projet Aphekom, qui a évalué de 2008 à 2011 les répercussions de la pollution de l'air sur la santé publique dans douze pays européens et en particulier dans neuf villes françaises. Résultats repris par la Dreal Aquitaine, dans son Etude sur l'impact sanitaire de la mise à 2x3 voies de la rocade bordelaise publiée le  21 novembre 2012 : "si la concentration moyenne annuelle de particules fines (PM2,5), en pollution de fond, respectait la valeur guide de l'OMS (10 μg/m3), cela permettrait de différer environ 150 décès par an sur l’agglomération bordelaise, par rapport à la situation actuelle."

    Asthme, bronchites, pneumopathie : un coût de 1,7 milliards d'euros pour la France

    Dans l'Hexagone,  selon un document récent du Commissariat général au développement durable (CGDD) daté d'octobre, la pollution de l'air coûte de 0,7 à 1,7 milliard d'euros par an au système de soins. L'asthme, avec de 400.000 à 1,4 millions de nouveaux cas par an attribuables à la pollution, est "l'exposition chronique qui est globalement la plus préjudiciable en termes d'impact sanitaire"', avec un coût total situé entre 335.000 euros et 1,1 milliard d'euros. Suivent les bronchites aiguës (950.000 nouveaux cas), les bronchites chroniques (134.000 cas), et les broncho-pneumopathies chroniques obstructives (BPCO, entre 26.000 et 39.500 cas).

    Cathy Lafon

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  • Maladies chroniques: André Cicolella lance l'alerte dans le livre "Toxique Planète"

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    André Cicolella, photo archives Sud Ouest/Stéphane Lartigue

    couv toxique planète.jpgAndré Cicolella, le président du Réseau environnement santé, présente aujourd'hui en Gironde son dernier ouvrage, "Toxique Planète, le scandale invisible des maladies chroniques", publié aux éditions du Seuil.

    Deux rencontres sont prévues avec le toxicologue à l'origine de l'interdiction du bisphénol A dans les biberons et les contenants alimentaires, de l'interdiction du trichloréthylène dans les pressings ou de la prise de conscience des effets de l'aspartame. La première à 15h00 à la librairie La Machine à lire, à Bordeaux, la seconde à 19h30 à Libourne, au Grand Café de l'Orient, pour un débat avec Caroline Chenet-Lis, agricultrice à Saujon, Charente Maritime et vice-présidente de l’Association Phyto-victimes, dont le mari est décédé à cause de l'emploi de pesticides.

    pollution,maladie,fertilité,edition,rencontre,andré cicolellaLa progression exponentielle des maladies chroniques et des cancers en France

    Aujourd’hui, selon le chercheur, deux décès sur trois dans le monde sont le fait des maladies chroniques : maladies cardio-vasculaires ou respiratoires, cancers, diabète... En France, ces maladies progressent quatre à cinq fois plus vite que le changement démographique. Les cancers déferlent : 1.000 nouveaux cas surgissent toutes les vingt-quatre heures en France. Une progression de 89% entre 1980 et 2006. Le cancer touche un homme sur deux et deux femmes sur cinq et les coûts générés font imploser les systèmes de santé. En 2015, 70% des dépenses de la Sécurité sociale iront à la prise en charge de ces maladies chronique, non transmissibles, qui continuent leur irrésistible progression.

    cancersein.jpgHalte aux idées reçues

    Dans son dernier livre, André Cicolella lance l'alerte. Ces maladies chroniques en expansion ne sont ni un simple effet du vieillissement, ni une fatalité : notre environnement moderne est en cause. Des milliers de molécules chimiques l’ont contaminé mais aussi la malbouffe, la sédentarité, la pollution urbaine, le travail précaire et stressant et les inégalités au Nord comme au Sud. Durant quarante ans, le toxicologue a récolté et analysé des monceaux de données statistiques. Ce qui lui permet de battre en brèche bon nombre d'idées reçues. L'augmentation des maladies comme les cancers n'est pas due au seul vieillissement de la population. Au contraire, le cancer du sein, par exemple, touche des femmes de plus en plus jeunes. De même, les Français ne sont pas tous égaux devant le risque de la maladie. Selon les régions et les départements où l'on habite, on est plus ou moins exposés à telle ou telle pathologie.

    pesticides vignes épandage.jpgLa pollution de notre environnement est en cause

    Si tel est le cas, c'est bien parce que le contexte environnemental, selon André Cicollela, serait à l'origine de plus de 50 % des cancers constatés. Les émissions toxiques d'origine agricole, avec l'usage des pesticides notamment, les pollutions industrielles ou urbaines, souvent invisibles, avec les particules fines émises par les moteurs diesel, varient fortement d'une région à l'autre. Ce qui expliquerait pourquoi, par exemple, dans les départements agricoles et viticoles, les taux de certains cancers sont supérieurs à la moyenne nationale : en Aquitaine, le chercheur note ainsi une grande prévalence des cancers et surtout des tumeurs cérébrales, sans doute due aux pesticides. Mais aussi pourquoi, les maladies respiratoires sont en expansion dans les grandes zones urbaines. Ou encore pourquoi l'infertilité en France augmente à la vitesse grand V : 14 % des couples ne pouvaient concevoir après douze mois sans contraception en 1991, ils sont aujourd'hui de 18 % à 24 %. Selon une étude française publiée en 2012, la diminution du nombre de spermatozoïdes pour un homme de 35 ans a baissé de 32,2% de 1989 à 2005...

    Pour l'économie et notre bien-être

    La médecine sous nos latitudes soigne de mieux en mieux, et c'est tant mieux. Mais à l'heure où l'on tente à tout prix de préserver notre système de santé et de sauver l'Assurance-maladie, plutôt que de réduire les dépenses en dé-remboursant tel ou tel médicament ou de sabrer dans les financements de l'hôpital, ne vaudrait-il pas mieux s'attaquer aux causes de ce qui constitue une véritable "catastrophe sanitaire" ? 83% des dépenses remboursées par l'Assurance-maladie sont attribués aujourd'hui aux maladies chroniques, rappelle André Cicollela, pour qui la question est aussi économique.

    "Toxique planète" met en garde la société française : il est plus que temps de réagir en luttant efficacement contre la pollution chimique généralisée. Pour notre santé, notre bien-être et aussi la Sécu.

    Cathy Lafon

    PRATIQUE Rencontre-décidace avec André Cicolella à 15h00 à la librairie La Machine à lire, à Bordeaux. Réunion publique et débat avec Caroline Chenet-Lis, vice-présidente de l'association Phyto-victimes et élue à la chambre d'agriculture, Dominique Técher viticulteur Bio, vice-président de l’Association Agrobio 33 et François Dupont, animateur EELV Aquitaine, Commission Santé et Environnement, Commission Europe, à 19h30 à Libourne, au Grand Café de l'Orient. 

    LE LIVRE "Toxique planète, le scandale invisible des maladies chroniques", Le Seuil, collection Anthropocène, 19€.

    L'AUTEUR André Cicolella est chimiste, toxicologue, conseiller scientifique à l'Institut national de l'Environnement et des Risques (INERIS) et enseignant à l'École des affaires internationales de Sciences Po Paris. Il est cofondateur et président du Réseau environnement santé  qui est à l'origine de l'interdiction du bisphénol A dans les biberons et les contenants alimentaires, de l'interdiction du trichloréthylène dans les pressings ou de la prise de conscience des effets de l'aspartame.  Premier président de la Fondation Sciences Citoyennes, il a déjà publié notamment "Alertes Santé" (Fayard, 2005) et  "Le défi des épidémies modernes " (La Découverte, 2007).

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  • Planète vidéo. Notre-Dame-des-Landes : "Le tarmac est dans le pré"

    France 3 s'intéresse lundi 28 octobre au conflit qui entoure le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL pour les intimes), dans un documentaire inédit :  "Le Tarmac est dans le pré". Déjà diffusé en avant-première le vendredi 26 octobre sur internet par France 3 Pays de Loire avec un débat sur les réseaux sociaux relayé par France info, il fait le buzz sur le web.


    "Le tarmac est dans le pré" le documentaire... par France3PaysdelaLoire

    Pas si simple

    Signée Thibault Férié, l'enquête décortique les arguments des pro et des anti-NDDL dans un dossier devenu emblématique pour les écologistes.  Deux camps inconciliables et deux conceptions du monde qui s'opposent depuis 1965, dans la bataille du futur aéroport du Grand-Ouest. La querelle des anciens et de modernes, le retour à la bougie contre l'avenir radieux du progrès ? A l'heure de la triple crise économique, sociale et environnementale, avec la double nécessité de réduire les émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique et de préserver les ressources énergétiques en voie de raréfaction, ce n'est pas si simple.

    Les forces en présence dans la "mère" des batailles écologistes

    A notre gauche : des élus de tous bords, de Loire-Atlantique et d'ailleurs, des écolos, des altermondialistes, mais aussi de simples citoyens qui défendent un territoire naturel et agricole et dénoncent un "grand projet d'infrastructure inutile", voire anti-économique  : selon les études qu'ils ont commanditées,  l'aéroport existant de Nantes pourrait parfaitement être rénové et agrandi.  A notre droite: un front d'autres élus de tous bords, de Loire-Atlantique et d'ailleurs, avec à leur tête le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes, mais aussi Vinci, un très gros groupe du BTP et d'autres entreprises.

    acipa logo.jpgEt au milieu, la ZAD

    L'enjeu du conflit, c'est la ZAD.  Pour les aménageurs  : la "Zone d’Aménagement Différé" et pour les opposants à l'aéroport ,(les Zadistes) :  la"Zone À Défendre".  Mais avant tout, un espace naturel de 1.600 hectares où travaillent et vivent des agriculteurs attachés à la défense de leurs terres, désireux de développer une agriculture péri-urbaine. Zone naturelle à l'écosystème fragile, la ZAD était aussi un territoire défendu par l'Europe dans le cadre des Directives  EauHabitats et Oiseaux, jusqu'au 17 septembre dernier où Bruxelles a fait savoir qu'y construire un aéroport ne mettrait pas la France en infraction avec la loi européenne sur l'environnement... Comprenne qui pourra. Un mois plus tard jour pour jour,  le Conseil d'Etat dans son arrêt du 17 octobre, en rajoutait une couche, en rejetant le recours du "Collectif des élus qui doutent de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes". Le collectif contestait la décision implicite de refus du Premier ministre d'abroger le décret du 9 février 2008 déclarant d'utilité publique les travaux nécessaires à la réalisation du projet.

    Mal barrée

    L'affaire semble désormais bien mal barrée pour les "anti-NDDL", même s'ils n'ont pas renoncé pour autant à la lutte. L'inauguration de l'"Ayraultport", comme le surnomment ses opposants aura-t-elle bien lieu en 2017, comme prévu, une fois les derniers recours en justice épuisés ? La lutte du pot de terre contre le pot de fer s'achèvera-t-elle dans les miettes du plus faible, comme bien souvent? 

    Bien connu des réseaux sociaux sous le mot dièse #NDDL, l'"affaire Notre-Dame-des-Landes" est devenue l'emblème d'un véritable choix de société, doublé d'un enjeu politique qui fait dire à José Bové sur twitter

    josé bové.pngSur aéroport Notre Dame des Landes "au premier coup de pioche les Verts doivent quitter le gouvernement" (10:16 AM - 22 Oct 2013 José Bové @josebove)

    Cathy Lafon

    PRATIQUE Rendez-vous sur France 3, lundi 28 octobre, à 23h20, pour un décryptage de #NDDL.

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