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Pollution - Page 233

  • En Dordogne, les coiffeurs passent au vert

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    Avoir des cheveux tout beaux tout bio, c'est de plus en plus possible, grâce au réseau "Développement durable, mon coiffeur s’engage". Photo DR

    Bonne nouvelle pour les éco-coquettes périgourdines : les coiffeurs de la Dordogne s’engagent dans le développement durable avec six nouveaux salons labellisés "Développement durable, mon coiffeur s’engage".  Initié par la profession de la Coiffure et porté par les Institutions de la Coiffure, le label de la "green coiffure" poursuit dans la région le développement de son réseau de salons bio.

    La Dordogne, département en pointe

    label dév durable coiffure.jpgAllez savoir pourquoi, le concept du cheveu "bio" fait fureur en Dordogne,  l’un des départements les plus représentatifs de la mobilisation des coiffeurs en faveur de la démarche de développement durable. A ce jour, sur les quinze salons qui bénéficient de la labellisation en Aquitaine, douze sont installés au pays de la grotte de Lascaux et du site préhistorique des Eyzies. Parmi eux, les salons « Valérie Coiffure » (Cours-de- Pile), « Tendance Coiffure » (Sarlat-la-Caneda), « Coiffure Laurence » (Rouffignac-Saint-Cernin-de-Reilac) et « Salon Combe Bernard » (Bergerac) ont même obtenu trois étoiles en matière de performance développement durable. Pas mal non plus pour « Coiff Influence » (Cibjac) et «Cile Coiffure » (Périgueux), qui ont acquis leurs deux étoiles. Et d’autres dossiers de candidatures sont en cours de traitement : il y aura un jour plus de coiffeurs verts que de restaurants étoilés dans un département roi de la gastronomie made in Sud-Ouest...

    Un engagement éhair punch.jpgco-citoyen et des actions concrètes

    Pour faire partie du réseau des Ambassadeurs «Développement durable, mon coiffeur s’engage», une labellisation accordée pour trois ans, les salons de coiffure s’engagent à respecter les principes énoncés dans la Charte de développement durable de la profession de la coiffure et à adopter, au quotidien, des comportements destinés à réduire les consommations des ressources (eau et électricité), à améliorer la santé de ses salariés et à assurer le bien-être de sa clientèle. Parmi les multiples actions éco-citoyennes menées au quotidien par ces éco-salons, on relève : le recyclage et le tri des déchets, l’utilisation de mousseurs pour réduire la consommation d'eau, l'éclairage aux ampoules LED, l’utilisation de matériels ergonomiques pour les équipes et, enfin, l’application de produits respectueux de l’environnement, du cheveu et de la peau. En revanche, oubliez le blond platine : les colorations uniquement végétales et bio ne peuvent pas tout faire ! Quant à celles qui ne rêveent que boucles et frisettes alors qu'elles ont le cheveu désespérément raides, c'est aussi un poil compliqué : les permanentes sont toujours plus ou moins chimiques, même s'il existe aujourd'hui des produits plus écologiques. 

    L'écologie, tout le monde y trouve son compte

    coiffure,salon,bio,développement durable,dordogne,aquitaine,sud-ouestDans le département, les Institutions de la Coiffure bénéficient du soutien de Patricia Faurie (photo ci-contre), responsable du salon labellisé bio « Hair Punch» à Périgueux  et élue à la  Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA) de Dordogne et la CMA d’Aquitaine. Avec conviction et détermination, la coiffeuse qui concilie beauté et santé capillaire dans son propre salon, favorise le déploiement du label en sensibilisant le plus grand nombre, professionnels de la coiffure et clientèle. Chez "Hair Punch", un complexe de beauté 100% verte qui accueille hommes et femmes sur quatre niveaux et une surface de 250m2, tout est écolo, des peintures bio au lustre en carton recyclé. «Convaincue par les bienfaits de cette démarche éco-citoyenne indispensable, j’incite mes collègues à la suivre car tout le monde y trouve son compte» explique Patricia Faurie.

    Il est vrai que les coiffeurs labellisés "développement durable" parviennent à réaliser jusqu’à 70% d’économie en eau et 45% en électricité tout en protégeant leur santé et celle de leurs clientes, en appliquant une cosmétique bio non agressive pour l'organisme. Une démarche exemplaire à suivre.

    Cathy Lafon

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    • Le label « Développement durable, mon coiffeur s’engage » : cliquer ICI
  • Climat : le déclin de la forêt amazonienne diminue sa capacité à stocker le CO2

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    Canopée de la forêt amazonienne au lever du jour, au Brésil. Photo Peter van der Sleen, Rainfor

    A trois jours de la Journée internationale des forêts, le samedi 21 mars, le CNRS a publié une étude révélant que l’Amazonie est en train de perdre sa capacité à absorber le carbone atmosphérique. Une très mauvaise nouvelle pour le climat de la planète.

    amazonie,forêt,co2,puits de carbone,tropicale,cnrs,rainfort,réchauffement climatiqueTrente ans d'inventaire

    Cette étude, publiée le 19 mars dans la revue "Nature", la plus vaste jamais entreprise sur le sujet, est le résultat d’un inventaire monumental entrepris sur trente années en forêt tropicale d’Amérique du Sud. Elle a réuni une centaine de chercheurs sous la direction de l’Université de Leeds, dont des scientifiques français du CIRAD, du CNRS et de l’INRA, collaborant au sein du Labex CEBA.

    Puits de carbone atmosphérique

    Depuis des millénaires, la forêt amazonienne jouait bien sagement le rôle de puits de carbone atmosphérique que lui attribue la nature dans l'écosystème de la Terre, en absorbant plus de carbone qu’elle n’en rejetait et en aidant à limiter l’impact du réchauffement global. La nouvelle analyse sur la dynamique forestière, produite par les chercheurs, fait malheureusement état d'une augmentation rapide du taux de mortalité des arbres en Amazonie qui compromet l'accomplissement de cette mission indispensable à la vie sur Terre.

    200.000 arbres mesurés et étudiés depuis les années 1980

    Botanist_at_work_in_Bolivia_RoelBrienen.jpgCoordonné par Rainfor, un réseau de recherche unique dédié au suivi des forêts amazoniennes, le travail scientifique repose sur des décennies de suivis détaillés des forêts d’Amérique du Sud. Afin de calculer les changements de stockage de carbone, les auteurs ont examiné 321 placettes forestières réparties largement sur les six millions de kilomètres carrés de l’Amazonie. Ils ont mesuré 200.000 arbres et enregistré la croissance et la mort de chacun d’entre eux depuis les années 1980. Selon les chercheurs, l’augmentation du dioxyde de carbone dans l’atmosphère, l’un des composants clefs pour la photosynthèse, a initialement conduit à une augmentation de la capacité de stockage dans les arbres amazoniens. On assisterait donc à un  renversement de tendance, avec des conséquences inattendues qui pourraient aggraver le réchauffement climatique.

    Les raisons de la surmortalité des arbres

    botanistes pérou_PEru_RoelBrienen.JPGSelon le professeur Oliver Phillips (Université de Leeds), coauteur de l’étude et coordonnateur du projet Rainfor sur lequel l’analyse s’appuie, "avec le temps, la stimulation de croissance impacte le système ; les arbres vivent plus vite et meurent plus jeunes."  Des sécheresses récentes en Amazonie et des températures anormalement élevées pourraient aussi jouer un rôle important dans le phénomène observé. Si l’étude démontre que l’augmentation de mortalité a commencé bien avant les méga-sécheresse de 2005 ou de 2010, elle montre aussi que ces deux épisodes météorologiques ont causé la mort de millions d’arbres en plus.

    Le stockage de CO2 dans  les forêts d'Amazonie a diminué de moitié en 30 ans

    foret amazonie 1.jpgSelon l'étude publiée par "Nature", l'accélération de la mortalité des arbres est également liée au déclin de l'intensité du puits de carbone en Amazonie. D’un pic de 2 milliards de tonnes de dioxyde de carbone stockées annuellement dans les années 1990, le stockage net a désormais diminué de moitié. Circonstance aggravante pour l'atmosphère de la Terre, pour la première fois, il est désormais dépassé par les émissions fossiles de l’Amérique du Sud.

    Modèles climatiques remis en question ?

    Quelles que soient les causes de l’augmentation de la mortalité des arbres d'Amazonie, l'étude pourrait jeter un froid chez les climatologues en remettant en cause les prédictions d’une capacité indéfinie de stockage des forêts tropicales, de même que les modèles climatiques qui prennent en compte la réponse de la végétation. Jusqu'à présent, les scientifiques faisaient en effet l’hypothèse que tant que les niveaux de dioxyde de carbone augmentaient, l’Amazonie continuaient à stocker du carbone : une théorie que semble invalider l'étude.

    Nous devons agir

    "Partout sur Terre, même les forêts intactes changent", alerte Oliver Phillips.  L'homme a porté tellement atteinte aux écosystèmes bien réglés de la nature, que cette dernière ne parvient plus à y répondre toute seule."Les forêts nous rendent un énorme service, mais nous ne pouvons plus compter seulement sur elles pour résoudre le problème du carbone. Nous devons agir pour réduire les émissions afin de stabiliser notre climat." Pour le chercheur, c'est l'alarme.

    Cathy Lafon

    PHOTOS : Rainfor

    PLUS D'INFO

    • Le réseau Rainfor a été financé par le Natural Environment Research Council (NERC), la Gordon and Betty Moore Foundation, le septième PCRD et l’ERC.
    • Pour lire l'étude "Long-term decline of the Amazon carbon sink" : cliquer ICI 

    REPERES

    L’Amazonie.  Avec près de 6 millions de kilomètres carrés, la forêt amazonienne couvre environ 10 fois la superficie de la France métropolitaine, et s’étend sur 9 pays – le Brésil étant de loin le plus grand. De vastes territoires en Bolivie, Equateur, Colombie, Pérou, Venezuela, Guyane française, Guyana et Suriname sont encore couvertes de forêts amazoniennes. La région contient un cinquième de toutes les espèces connues sur Terre, dont plus de 15.000 espèces d’arbres. Ses 300 milliards d’arbres stockent un cinquième du carbone contenu dans toute la biomasse terrestre. L’Amazonie abrite aussi plusieurs millions d’habitants, et la vapeur d’eau produite par la forêt amazonienne soutient l’agriculture plus au sud, avec notamment les cultures de biocarburant qui alimentent les réservoirs des voitures du Brésil. Chaque année, les forêts amazoniennes recyclent 18 milliards de tonne de carbone, soit plus de deux fois la quantité émise par la combustion d’énergies fossiles dans le monde.

    Rainfor réunit des centaines de scientifiques qui surveillent les écosystèmes d’Amazonie depuis le sol. Le réseau est centré sur des parcelles de forêt qui permettent de suivre les vies d’arbres et d’espèces individuels. Il met l’accent sur des études de terrain à long terme pour évaluer le comportement du système d’échange de carbone le plus actif au monde, et pour comprendre l’impact de l’Amazonie sur le climat global. Rainfor encourage aussi la formation de jeunes chercheurs et de techniciens de terrain, en collaboration étroite avec les partenaires locaux, afin de faire émerger de nouvelles générations d’écologues de l’Amazonie. Le travail du réseau Rainfor bénéficie actuellement du soutien d’agences de moyen du Brésil, de Colombie, du Pérou, du Venezuela, du Royaume-Uni et de l’Union européenne (European Research Council). 

  • Pollution : attention à la mauvaise qualité de l'air dans le Sud-Ouest

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    Ce vendredi matin sur les quais, l'air de Bordeaux est particulièrement pollué. Photo Ma Planète, 20 mars 2015

    Depuis un jour ou deux, le nez vous gratte, vous vous raclez la gorge, vos allergies se réveillent, vous toussez et vos yeux picotent dès que vous faites du vélo ou que vous marchez dans les rues de Bordeaux et des grandes villes de la région. Vous ne couvez pas la grippe et le printemps a bon dos : la pollution est là, comme en témoignait hier la brume légèrement jaunâtre qui voilait l'atmosphère. Selon l'Agence de la qualité de l'air en Aquitaine, Airaq, les niveaux de particules en suspension (PM10) ont d'ailleurs "fortement augmenté dans l'air "que respirent les Girondins, "au cours de la journée du jeudi 19 mars". En soirée, sur le site de l'agence, la qualité de l'air était "mauvaise" (indice 8).

    nuages.jpgLes particules fines mauvaises pour la santé

    Si l'air de la Gironde, de la Dordogne, des Landes, du Lot-et-Garonne et des Pyrénées-Atlantiques n'est, fort heureusement pour les Aquitains, pas aussi pollué que celui de Paris qui a battu un triste record mondial ce mercredi, la présence de ces particules polluantes particulièrement néfastes pour la santé, a entraîné jeudi le déclenchement d'une Procédure d'Information et de Recommandations sur le département de la Gironde, procédure étendue ce vendredi à l'ensemble de l'Aquitaine. Compte tenu des prévisions météorologiques, Airaq indique que "cette situation risque de se maintenir vendredi 20 mars, voire de perdurer plusieurs jours".

    Voilà pour l'information. Sinon, que faire ? Comme toujours, c'est à la "population vulnérable" dite "sensible", personnes âgées, malades, allergiques, asthmatiques et enfants, de prendre ses "précautions" et d'augmenter le trou de la Sécu, le cas échéant  : 

    • Limiter les déplacements sur les grands axes routiers et à leurs abords, aux périodes de pointe.
    • Limiter les activités physiques et sportives intenses (dont les compétitions), autant en plein air qu’à l’intérieur.
    • En cas de symptômes ou d’inquiétude, prendre conseil auprès de votre pharmacien ou consultez votre médecin.

    pesticides vignes épandage.jpgPour réduire les taux de pollution de l'air, aucune interdiction ou obligation n'est faite aux émetteurs de particules fines, pas plus ici qu'à Paris.  De simples recommandations sont adressées aux automobilistes (réduire la vitesse, faire du covoiturage, prendre les transports en commun...), aux particuliers qui font des feux de cheminées (les décaler), aux agriculteurs (reporter la pratique de l'écobuage et les brûlages dirigés,  décaler dans le temps les épandages de fertilisants, recourir à des procédés d’épandage faiblement émetteurs d’ammoniac et à des enfouissements rapides des effluents),ou encore aux industries (réduire les rejets atmosphériques, de mettre en fonctionnement les systèmes de dépollution renforcés (lorsqu'ils sont prévus), de reporter le démarrage d'unités à l'arrêt, de réduire les chantiers générateurs de poussières et de réduire l'utilisation des groupes électrogènes).

    Autant de voeux pieux.

    Cathy Lafon

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