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Pollution - Page 225

  • Pesticides : alors, Roundup ou pas Roundup ?

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    Le Roundup est de nouveau pointé du doigt depuis le classement, en mars dernier, par l'OMS de son principal composant le glyphosate comme probable cancérogène pour l'homme. Photo AFP

    Selon des études scientifiques réalisées en Suède, aux Etats-Unis et au Canada, le glyphosate, principe actif de la plupart des herbicides utilisés en France, dont le célèbre Roundup, serait responsable de certains cancers. Il a été classé en mars dernier comme cancérogène probable chez l'homme par l'Organisation mondiale de la santé (OMS). 

    Trois OGM tolérant le glyphosate retoqués par l'Anses

    pesticides,glyphosate,polémique,roundupEn 2014,  l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail (Anses) en charge d'évaluer les impacts sanitaires des organismes génétiquement modifiées (OGM), a retoqué quatre demandes d'autorisation pour des plantes qu'elles a expertisées, trois sojas et un colza. Sur quatre, trois d'entre eux sont modifiés pour tolérer le glyphosate ou des herbicides à base du même glyphosate... sur l'interdiction duquel la France hésite.

    Pas touche au glyphosate pour les professionnels...

    "Non ! Si je l'interdisais, mais que je n'ai pas d'alternative, que me diraient les agriculteurs ? On viendra me dire : vous êtes en train de détruire la production agricole". Stéphane Le Foll, 9 juin 2015

    pesticides,glyphosate,polémique,roundupLe 9 juin dernier, le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, déclarait sur la chaîne Public-Sénat qu'il n'interdirait pas le glyphosate, cette matière qui entre la composition de près de 500 produits, dont le célèbre Roundup, produit phare du géant américain Monsanto qui conteste l'avis de l'OMS.

    En revanche, le ministre concluait en demandant au « jardinier du dimanche, qui a la main lourde, d'arrêter. Un peu d'herbe, ça n'a jamais fait de mal à personne ». Une réponse à l'association de consommateurs CLCV (Consommation, logement, cadre de vie) qui, l'avait interpelé la veille, ainsi que les autorités sanitaires françaises, pour demander notamment que le glyphosate ne soit plus vendu en libre-service aux jardiniers amateurs.

    ...mais stop au Roundup pour les particuliers

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    "J'ai demandé aux jardineries d'arrêter de mettre en vente livre le Roundup". Ségolène Royal, 14 juin 2015

    Message reçu cinq jours plus tard (il faut laisser le temps au temps) par sa collègue de l'Ecologie, Ségolène Royal à qui échoie donc de "protéger" les jardiniers. Le 14 juin, le jour de l'inauguration de Vinexpo par François Hollande, la ministre annonçait, sur France 3, l'arrêt de la vente libre du Roundup aux particuliers dans les jardineries. "La France doit être à l'offensive sur l'arrêt des pesticides", a-t-elle déclaré en fustigeant au passage présence des phytosanitaires dans le vin, avec lesquels il faut, selon elle, en finir. Pour mémoire, la viticulture représente 3,7% de la surface agricole française mais concentre 20% des pesticides épandus.

    A tout petits pas...

    zéro pesticides villes logo.jpgComment prendre ces déclarations qui se veulent fracassantes ? Pour interdire les pesticides, dont on connaît pourtant bien aujourd'hui les effets nocifs sur la santé et l'environnement, force est de reconnaître que la France y va à tout, tout petits pas. Votée en 2013, la loi Labbé prévoit leur interdiction totale dans les espaces verts publics en 2020 et dans les jardins, à l'horizon 2022. Ou comment se donner du temps pour voir venir. L'accès en vente-libre aux produits phytosanitaires quant à  lui, doit  être interdit pour les jardiniers amateurs, à compter du 1er janvier 2018.

    Anticiper la loi : "un bon signal", mais encore

    pesticides,glyphosate,polémique,roundupLa décision de Ségolène Royal n'est finalement qu'une anticipation de la loi et sur un seul produit, le Roundup. Elle a cependant a été saluée par la CLCV qui "avait demandé que cette mesure soit prise et accueille très positivement cette décision", dans un communiqué. Matthieu Orphelin, le porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot a indiqué pour sa part que que "Si l'interdiction de la vente aux particuliers du Round Up était anticipée par la loi ou par des accords volontaires, ce serait évidemment un bon signal".

    Certes, il faut bien commencer quelque part. Mais François Veillerette, porte-parole de Générations Futures, ne peut, lui, s'empêcher de pointer l'"effet d'annonce" :"Nous attendons des différents Ministres qu’ils prennent des mesures d’interdiction claires des pesticides notamment ceux à base de glyphosate", a-t-il déclaré.

    Le glyphosate, sans danger pour les uns et pas pour les autres ?

    On peut en effet s'interroger sur ce nouveau "grand écart écologique" du gouvernement. De deux choses l'une. Soit le glyphosate est potentiellement dangereux, soit il ne l'est pas. S'il l'est, ce que semble indiquer de nombreuses études sanitaires, il l'est quantitativement davantage pour les professionnels de l'agriculture que pour les jardiniers amateurs. Les premiers, même s'ils sont davantage informés de ses dangers potentiels, l'utilisent bien plus que les seconds. Il l'est d'ailleurs aussi par voie de conséquence, à un autre degré, pour tous les consommateurs des fruits et légumes cultivés au glyphosate. Ce qui finalement, représente pas mal de monde, l'ensemble de la population ne s'alimentant pas encore en bio.

    Les agriculteurs officiellement victimes des pesticides

    pesticides vignes épandage.jpgHasard du calendrier, ou pas, ce nouvel épisode de l'interminable feuilleton des pesticides a commencé le jour-même de la publication du décret du 9 juin 2015 qui reconnaît enfin officiellement que les agriculteurs sont bien victimes des pesticides.... Le texte de loi "complétant les tableaux des maladies professionnelles" crée un lien entre le lymphome malin non hodgkinien et les "travaux exposant habituellement aux composés organochlorés, aux composés organophosphorés, au carbaryl, au toxaphène ou à l'atrazine".

    L'indemnisation des maladies

    S'il faut cependant  prouver une exposition à ces produits sur une période de dix ans, aucune des circonstances où les agriculteurs sont en contact avec les pesticides n'est oubliée par la loi. L'inscription au tableau des maladies professionnelles "permettra à de nombreuses victimes d'obtenir une prise en charge des soins liés à leur pathologie, ainsi que l'attribution d'une indemnisation" se réjouit ainsi l'association Phyto-victimes qui a bataillé de longues années durant avant d'arriver à ce résultat, conquis également de haute lutte par les combats menés par des familles de victimes, comme ceux de Marie-Lys Bibeyran ou de Valérie Murat, en Gironde.

    Lancé en 2008 sous Nicolas Sarkozy, le plan Eco-phyto destiné à réduire de moitié la consommation de pesticides d'ici 2018, patine sérieusement et n'attendra pas son objectif. Au lieu de diminuer, l'utilisation des phytosanitaires ne cesse d'augmenter... Aussi, le ministre Stéphane Le Foll a-t-il annoncé sa volonté de le relancer: le nouveau plan Eco-phyto est soumis à consultation du public jusqu'au 29 juin. Avec quels résultats concrets ? A suivre...

    Cathy Lafon

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  • Initiative. Canibal, la machine qui donne une deuxième vie aux gobelets plastique

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    Benoît Paget, cofondateur, devant des machines Canibal, le 22 mai 2015.  Photo AFP

    Chaque année en France, cinq milliards de gobelets en plastique viennent gonfler la masse des déchets ménagers. Depuis 2009, une start-up française pionnière, Canibal, les recueille dans des machines intelligentes et les recycle en revêtement de sols, mobilier de bureau ou rebord de piscine. Une première mondiale.

    Satané gobelet !

    Très léger (4 à 8 grammes) et composé d’un mélange de polypropylène ou de polystyrène réputé impossible à recycler, le gobelet en plastique est un véritable fléau écologique. Il n’est pas trié et chaque année, 1,6 milliards d'exemplaires de cet objet, l'un des plus courants de notre quotidien, finissent incinérés et 2,4 milliards enfouis avec d’autres déchets. Encore des chiffres ? En France, chaque seconde, nous en jetons 150 soit 4,73 milliards par an, et ils mettent 500 ans à se disparaître... A titre de comparaison, une brique de lait a une durée de vie de 5 mois, un filtre à cigarette de 1 à 5 ans, un chewing-gum, de 5 ans, une canette en acier, de 100 ans. Le gobelet en plastique bat même à plate couture le sac en plastique, bientôt interdit en France et réputé pour ses qualités hautement et durablement polluantes : il ne dure "que" 450 ans.

    La réponse : Canibal

    « Il est universel, on l’a tous en main au moins une fois dans la journée, sur notre lieu de travail et en même temps, il est perçu comme très polluant », Benoît Paget, co-fondateur de la société Canibal (acronyme de « cannettes mises en balle »)

    Forts de ce constat, Benoît Paget et son associé, Stéphane Marrapodi, ont mis au point, après quatre années de recherche et développement – en collaboration avec l’école des Arts et Métiers Paris Tech – une machine unique au monde, un collecteur à ordure dédié aux emballages de boissons consommés de façon « nomade » (c'est-à-dire absolument partout) : bouteilles en plastique, cannettes en aluminium et gobelets en plastique. Le nom de guerre de cette machine "cannibale" : Canibal, qui est aussi l'acronyme de « cannettes mises en balle » et le nom de leur société. Le seul contenant qu'elle ne dévore pas, c'est le verre, qui a déjà sa propre filière de recyclage bien installée.

    Valoriser les gobelets en plastique : une innovation

    La collecte, le tri et le recyclage des bouteilles en plastique et des cannettes en aluminium ne datent pas d'hier. Ces contenants polluants disposent de filières de recyclage bien adaptés à leur cas. Revendu 600 euros la tonne, le polyéthylène des bouteilles sert à produire de nouvelles bouteilles. De leur côté les cannettes, broyées, deviennent des paillettes d’acier et d’aluminium dont la valeur s’élève respectivement à 100 euros et 1.000 euros la tonne. Mais seule la société Canibal, qui emploie 17 personnes, travaille à valoriser les gobelets en plastique, recueillis par son collecteur.

    canibal,recyclage,plastique,gobelet,tri,innovationComment ça marche ?

    A première vue, Canibal ressemble à un distributeur de boissons vert pomme. Sauf qu'au lieu d'y mettre des sous pour obtenir une boisson, on y jette le contenant de la dite boisson, une fois qu'on l'a bue. On a pu voir la machine à Paris, où elle était testée à la gare Saint-Lazare, en novembre dernier. Une fois récoltés, les tonnes de gobelets en plastique seront ensuite recyclées en Caniplac, un éco-matériau que viennent de faire breveter ses inventeurs. D'un aspect volontairement brut, il servira à fabriquer du mobilier de bureau, des revêtements de sols ou encore des objets usuels, comme des pot à crayons et des poubelle.

     

    canibal,recyclage,plastique,gobelet,tri,innovation"Quand vous mettez un gobelet dans une machine Canibal, il redevient un produit fini", résume Benoît Paget. C'est bien l'idée. On n'est toutefois pas dans "Charlie et la chocolaterie", ni chez Milka: une fois le gobelet avalé, le pot à crayons ne jaillit pas de la machine... Il y a bien sûr tour un travail intermédiaire à accomplir sur la matière à recycler avant de produire du Caniplac (photo Canibal ci-contre).

    Combien ça coûte ?

    La machine et le service de collecte associé sont facturé 499 euros mensuels, ce qui n'est pas donné. Avec une plus large diffusion, les prix tomberont. Mais une batterie de tests préalables sont encore nécessaires.

    Où trouve-t-on Canibal ?

    canibal,recyclage,plastique,gobelet,tri,innovationLa PME france-îlienne qui emploie 17 personnes, a déjà recueilli 20 tonnes et 5 millions de gobelets en 2014. Cent machines sont déjà installées dans des entreprises, souvent des multinationales. Canibal table sur 200  clients fin 2015, et 300 – le seuil de la rentabilité sera alors atteint – l’année suivante. Cet été, des machines Canibal feront leur apparition dans des festivals de musique, gros consommateurs de gobelets. Du moins pour ceux, de plus en plus rares, qui ne pratiquent pas la consigne de gobelets - généralement 1 euro -  siglés de leur logo. Venue d'Allemagne, la bonne pratique lancée en France  il y a une dizaine d'années, a mis fin au spectacle apocalyptique des lendemains de concert où le sol était jonché de milliers de cadavres de gobelets en plastiques. Canibal vise aussi les gares et les aéroports. Ses concepteurs ont pensé à tout: la machine, dotée d’un écran sur le flanc, peut aussi devenir un support d’information et de publicité, à la demande des clients.

    Ludique,  récompensante... et 100 % "Made in France"

    Poubelle intelligente, Canibal est une machine digitale et interactive : à chaque déchet déposé dans sa trappe, l’écran affiche un bandit manchot et fait participer l’utilisateur à une loterie où il peut remporter un panier bio, un coupon utilisable à la cafétéria… ou faire un don à une ONG. Avec son côté ludique, Canibal veut faire du geste de tri un geste plaisir. Le concept de la machine incite aussi plus largement les utilisateurs aux gestes "écolos" : "Avez-vous pensé à éteindre la lumière en sortant ?" ou "Pourquoi ne pas opter pour l’escalier au lieu de l’ascenseur ?", lit-on sur l’écran. Autre qualité écologique, Canibal est "locale" : entièrement "Made in France", la machine gloutonne de plastique est fabriquée par un cluster de PME et assemblée par la filiale française du japonais Toshiba, à Dieppe.

    Multi-primée pour cette innovation, elle a notamment reçu le 3e prix au dernier concours d'invention Lépine, début mai, la société Canibal qui vient de réaliser une levée de fonds de 3 millions d’euros, recherche des partenaires pour se développer à l’étranger. Doté d'un appétit féroce, Canibal se voit bien gagner les Etats-Unis, où l'attend un gigantesque gisement de 224 milliards d’emballages de boissons consommés hors domicile, chaque année. Un eldorado du gobelet plastique. Miam.

    Cathy Lafon avec l'AFP

    ►PLUS D'INFO

    23%. Le  chiffre fait mal. A peine un quart des emballages plastique sont recyclés en France après le tri. L'Hexagone,mauvais élève de l'Europe, a choisi de se limiter aux bouteilles et flacons, qui représentent 40% des emballages plastique et actuellement, seul un flacon sur deux est recyclé. Tel était le premier bilan de l’expérimentation pilotée depuis 2012 par Eco-Emballages et impliquant 51 collectivités et 3,7 millions de Français. Pour faire mieux, il est envisagé de collecter à terme tous les plastiques et pas seulement les bouteilles et flacons.

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  • Nucléaire : Greenpeace demande l'extension du plan d'intervention autour de la centrale de Blaye

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    La centrale du Blayais vue de Patiras, 23 janvier 2013. Photo archive Sud Ouest / Léa Aubrit

    Depuis l'accident de Fukushima, Greenpeace France bataille pour demander l'extension du périmètre des plans particuliers d'intervention (PPI) autour des 54 réacteurs nucléaires de l'Hexagone. En Gironde, l'ONG a engagé une campagne de signatures d'une pétition pour demander au Préfet l'extension du PPI du site du Blayais, actuellement limité à 10 km. La centrale girondine est située au coeur d'un secteur viticole exceptionnel, dans l'estuaire de la Gironde, à une cinquantaine de kilomètres de Bordeaux.
     
    Une pétition, 960 signatures et des insuffisances
     
    maupin met au prefet.jpgAlors que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) vient d'autoriser le montage des nouveaux générateurs de vapeur sur le réacteur n°3 de la centrale nucléaire de la Gironde, à l'arrêt depuis l'été dernier, Patrick Maupin (photo ci-contre), représentant de Greenpeace à la Commission locale d'information nucléaire (CLIN) du Blayais, a remis ce mardi les 960 signatures recueillies par la pétition de l'ONG, au directeur de cabinet du Préfet, Simon Bertoux, qu'il a rencontré deux heures durant, avec deux associations partenaires, la SEPANSO et ADSHG (association de défense du site et habitants de Haute Gironde).
     
    L'occasion pour les écologistes de détailler auprès de la Préfecture les insuffisances que comportent, selon eux, le projet de plan d'intervention en cas d'accident à la centrale, à une date qui ne doit rien au hasard : on est en pleine phase de consultation publique du PPI du Blayais, qui se déroule du 19 mai au 19 juin prochain.
     
    Etendre le périmètre de 10 à  80 km
     
    fukushima dosimètre.pngSur la question du périmètre, 10 km aujourd'hui, les écologistes qui rappellent que "les 30 km étaient insuffisants à Fukushima", demandent une extension à "80 km, comme c'est le cas en Suisse".  Ils ont ainsi cité aux services de la Préfecture, les travaux de l'IRSN qui, aux termes d'un avis public du 20 mai 2009, ont estimé que la dose à la thyroïde nécessitant la prise d'iode en situation d'urgence pouvait être reçue jusqu'à une distance de 25 à 30 km de la centrale accidentée. Or, cela, c'était avant la catastrophe nucléaire de Fukushima.
     
    Une démarche européenne
     
    centrale blaye,sécurité,ppi,plan particulier d'intervention,greenpeace,pétition,extension,fukushimaDepuis le 11 mars 2011, au Japon, les communes concernées doivent désormais préparer une évacuation sur 30 km, un rayon plus large que prévu par les plans antérieurs, plans qui se sont avérés inopérants face à l’ampleur de la catastrophe de Fukushima. Reste que leur concrétisation s’avère complexe. En Europe, quand ils existent, les périmètres d’évacuation varient d’un à 20 km et ceux de distribution préventive d’iode de cinq à 50 km. Au Japon un village situé à cette distance de la centrale accidentée de Fukushima a dû être évacué. Les travaux des autorités européennes de sûreté nucléaire Herca et Wenra, ont demandé, dans un communiqué du 26 novembre 2014, une démarche européenne commune visant à étendre l'évacuation sur un rayon allant jusqu'à 20 km, la mise à l'abri des personnes et la distribution d'iode sur un rayon allant jusqu'à 100 km.
     
    Manque de communication
     
    Sur la consultation elle-même en cours du PPI du Blayais, les associations ont regretté le manque de communication des services préfectoraux, en pointant le site Internet de la Préfecture de la Gironde qui, ont-il relevé ce mardi, "n'indique pas ce qu'un PPI est en consultation dans les communes situées dans le périmètre des 10 km et à la sous-préfecture de Blaye". Voilà en effet qui ne risque pas d'inciter la population à participer... Un "oubli" réparé depuis : la Préfecture a aussitôt mis l'information en ligne, le 9 juin.
     
    Un meilleur suivi
     
    Enfin, Greenpeace a expressément demandé qu'à l'issue de l'adoption du PPI, la Préfecture prenne les moyens pour en assurer un suivi correct du dispositif, avec, notamment, une nouvelle campagne de distribution de pastilles d'iode, une nouvelle plaquette d'information aux populations concernées et une vérification du fonctionnement des sirènes d'alerte dans les communes.
     
     
    #maplanète
     
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    • Le plan particulier d'intervention (PPI), quesaco ? Il s'agit d'un dispositif local défini en France pour protéger les populations, les biens et l'environnement, pour faire face aux risques particuliers liés à l'existence d'une ou de plusieurs installations industrielles, pas seulement nucléaires. Le terme désigne également le document qui définit le dispositif. Celui-ci définit les moyens de secours mis en œuvre et leurs modalités de gestion en cas d'accident dont les conséquences dépassent l'enceinte de l'installation à risques concernée. Ces modalités couvrent les phases de mise en vigilance, d'alerte et d'intervention mais aussi les exercices de sécurité civile réalisés périodiquement pour une bonne appropriation du dispositif. Le PPI, conçu et rédigé par les pouvoirs publics, constitue un volet du dispositif ORSEC départemental. Il est en interface avec les plans d'urgence établis par les industriels à l'origine des risques concernés.