Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Politique - Page 200

  • Planète vidéo. Notre-Dame-des-Landes : "Le tarmac est dans le pré"

    France 3 s'intéresse lundi 28 octobre au conflit qui entoure le projet de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes (NDDL pour les intimes), dans un documentaire inédit :  "Le Tarmac est dans le pré". Déjà diffusé en avant-première le vendredi 26 octobre sur internet par France 3 Pays de Loire avec un débat sur les réseaux sociaux relayé par France info, il fait le buzz sur le web.


    "Le tarmac est dans le pré" le documentaire... par France3PaysdelaLoire

    Pas si simple

    Signée Thibault Férié, l'enquête décortique les arguments des pro et des anti-NDDL dans un dossier devenu emblématique pour les écologistes.  Deux camps inconciliables et deux conceptions du monde qui s'opposent depuis 1965, dans la bataille du futur aéroport du Grand-Ouest. La querelle des anciens et de modernes, le retour à la bougie contre l'avenir radieux du progrès ? A l'heure de la triple crise économique, sociale et environnementale, avec la double nécessité de réduire les émissions de CO2 pour lutter contre le réchauffement climatique et de préserver les ressources énergétiques en voie de raréfaction, ce n'est pas si simple.

    Les forces en présence dans la "mère" des batailles écologistes

    A notre gauche : des élus de tous bords, de Loire-Atlantique et d'ailleurs, des écolos, des altermondialistes, mais aussi de simples citoyens qui défendent un territoire naturel et agricole et dénoncent un "grand projet d'infrastructure inutile", voire anti-économique  : selon les études qu'ils ont commanditées,  l'aéroport existant de Nantes pourrait parfaitement être rénové et agrandi.  A notre droite: un front d'autres élus de tous bords, de Loire-Atlantique et d'ailleurs, avec à leur tête le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes, mais aussi Vinci, un très gros groupe du BTP et d'autres entreprises.

    acipa logo.jpgEt au milieu, la ZAD

    L'enjeu du conflit, c'est la ZAD.  Pour les aménageurs  : la "Zone d’Aménagement Différé" et pour les opposants à l'aéroport ,(les Zadistes) :  la"Zone À Défendre".  Mais avant tout, un espace naturel de 1.600 hectares où travaillent et vivent des agriculteurs attachés à la défense de leurs terres, désireux de développer une agriculture péri-urbaine. Zone naturelle à l'écosystème fragile, la ZAD était aussi un territoire défendu par l'Europe dans le cadre des Directives  EauHabitats et Oiseaux, jusqu'au 17 septembre dernier où Bruxelles a fait savoir qu'y construire un aéroport ne mettrait pas la France en infraction avec la loi européenne sur l'environnement... Comprenne qui pourra. Un mois plus tard jour pour jour,  le Conseil d'Etat dans son arrêt du 17 octobre, en rajoutait une couche, en rejetant le recours du "Collectif des élus qui doutent de la pertinence de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes". Le collectif contestait la décision implicite de refus du Premier ministre d'abroger le décret du 9 février 2008 déclarant d'utilité publique les travaux nécessaires à la réalisation du projet.

    Mal barrée

    L'affaire semble désormais bien mal barrée pour les "anti-NDDL", même s'ils n'ont pas renoncé pour autant à la lutte. L'inauguration de l'"Ayraultport", comme le surnomment ses opposants aura-t-elle bien lieu en 2017, comme prévu, une fois les derniers recours en justice épuisés ? La lutte du pot de terre contre le pot de fer s'achèvera-t-elle dans les miettes du plus faible, comme bien souvent? 

    Bien connu des réseaux sociaux sous le mot dièse #NDDL, l'"affaire Notre-Dame-des-Landes" est devenue l'emblème d'un véritable choix de société, doublé d'un enjeu politique qui fait dire à José Bové sur twitter

    josé bové.pngSur aéroport Notre Dame des Landes "au premier coup de pioche les Verts doivent quitter le gouvernement" (10:16 AM - 22 Oct 2013 José Bové @josebove)

    Cathy Lafon

    PRATIQUE Rendez-vous sur France 3, lundi 28 octobre, à 23h20, pour un décryptage de #NDDL.

    LIRE AUSSI

  • Droits des animaux : les intellectuels s'engagent en faveur de nos amies les bêtes

    hubert reeves.JPG

    L'astrophysicien Hubert Reeves, président de l'association Humanité et Biodiversité, défend les droit des animaux avec une vingtaine d'autres penseurs français. Photo archives AFP

    Les intellos passent au vert.  Le gratin des  penseurs français, une vingtaine d’intellectuels, philosophes, écrivains, historiens et scientifiques français réclament, dans un manifeste rendu public jeudi sur le site de la Fondation 30 Millions d’Amis, un changement du statut jurique des animaux dans le code civil.

    Parmi les 24 signataires, que du très beau monde: les philosophes Frédéric Lenoir, Michel Onfray et Luc Ferry, l’écrivain Erik Orsenna, de l’Académie française, l’astrophysicien Hubert Reeves, président de Humanité et Biodiversité,  Matthieu Ricard, moine bouddhiste et docteur en génétique cellulaire, et l'éthologue Boris Cyrulnik.

    De "biens meubles" à "êtres sensibles"

    Le Code civil français, dans son article 528, considère les animaux comme des "biens meubles". Le texte du manifeste  revendique "une évolution du régime juridique de l’animal dans le code civil reconnaissant sa nature d’être sensible". Les signataires demandent particulièrement "que les animaux bénéficient d’un régime juridique conforme à leur nature d’êtres vivants et sensibles (…) et qu’une catégorie propre leur soit aménagée dans le code civil entre les personnes et les bien".

    droit,code civil,animaux,fondation,manifesteDonner la parole aux animaux

    Les animaux, comme la planète, l'air, l'eau, et la flore n'ont pas de parole pour s'exprimer et dénoncer les atteintes dont ils sont les victimes.Tout comme l'inscription du préjudice environnemental dans le droit français peut contribuer à donner à notre environnement les moyens juridiques de se défendre, l'évolution du code civil doit faire de même pour les animaux. Selon Matthieu Ricard (photo AFP ci-dessus), parmi les êtres vivants, il n'y a pas sur terre "une catégorie supérieure à l'autre". "On ne peut opposer hommes et bêtes", écrit aussi l'ensemble des intellectuels, très mobilisés. Pour eux, le bien-être animal constitue "un enjeu de société important, signe de progrès". Reconnaître que les animaux peuvent souffrir et leur offrir une assise juridique plus forte contre la maltraitance, chez les particuliers comme dans l'agriculture, c'est en réalité oeuvrer également pour le bien-être des êtres humains. 

    legueulle.jpgPour Jean-François Legueulle, le délégué général de la Fondation 30 Millions d’Amis (photo AFP ci-contre), "ce texte est publié sous l’égide de la Fondation car c’est un sujet fort sur lequel on a déjà pris position à plusieurs reprises". " Il faut que le code civil évolue et que soit créée une catégorie propre aux animaux, entre les personnes et les biens", a-t-il précisé à l'AFP.

    En France, plus d'un foyer sur deux possède un animal domestique. Selon les défenseurs des animaux, cette proposition a reçu le soutien de plus de 250.000 Français, signataires d’une pétition lancée il y a un an et toujours active.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le manifeste pour une évolution du statut juridique des animaux reconnaissant sa nature d'être sensible  : cliquer ICI
    • La pétition pour un nouveau statut juridique des animaux : cliquer ICI
  • Réchauffement climatique. L'Australie brûle, ne regardons pas ailleurs

    réchauffement climatique,polémique,australie,incendie,forêt

    Des pompiers tentent de circonscrire un incendie dans les Montagnes Bleues, le 21 octobre 2013 près de Sydney Photo AFP 

    Depuis le jeudi 16 octobre, le sud-est de l'Australie est la proie  d'incendies d'une ampleur sans précédent et d'une précocité anormale pour la saison : de l'autre côté du globe, le printemps austral commence juste. Ces feux ravageurs, hors de contrôle à ce jour, sont la conséquence d'un hiver très sec et d'un mois de septembre qui a été le plus chaud jamais enregistré dans le pays.

    réchauffement climatique,polémique,australie,incendie,forêtSydney menacée

    Les pompiers australiens ont engagé une lutte titanesque contre les vastes incendies qui font rage dans le sud-est du pays depuis plusieurs jours. Plus de 200 habitations ont déjà été détruites et 120 autres endommagées dans l'Etat de Nouvelle-Galles du Sud, dévoré par les flammes et victime d'une sécheresse et de températures anormalement élevées. L'incendie le plus spectaculaire, décrit comme un "feu d'apocalypse" par les habitants, s'est déclaré dans les Montagnes bleues, où vivent environ 76.000 personnes, à une centaine de kilomètres à l'ouest de Sydney, en dégageant un nuage de cendre et de fumée qui a provisoirement plongé la plus grande ville du pays dans la pénombre (photo AFP ci-dessus).


    En Australie, les incendies ravagent toujours... par lemondefr

    Etat d'urgence

    Selon l'AFP, la situation est qualifiée de "sans précédent en termes de risque et d'exposition pour la région des Montagnes bleues et de Hawkesbury" par les pompiers. Les autorités craignent désormais que les  foyers des Montagnes bleues encore hors de contrôle dimanche, ne se rejoignent en un seul feu pour former un "méga incendie" et menacer la mégalopole qui compte 4,4 m millions d'habitants. La remontée du mercure à plus de 30°C et des vents soufflant à plus de 100 km/h, ont contraint le Premier ministre de l'Etat, Barry O'Farrell, à déclarer l'état d'urgence dans la région de Sidney. Les pompiers peuvent désormais évacuer les populations de force et les poursuivre en cas de refus.

    "Hors catégorie"

    En 2009, un incendie dans l'Etat de Victoria (sud) avait fait 173 victimes et réduit en cendres des milliers d'habitations. Dans un pays où les incendies de brousse sont fréquents pendant l'été austral, de décembre à février, la situation actuelle est considérée par les autorités australiennes "hors catégorie" et il faut remonter à la fin des années 1960 pour retrouver des conditions aussi dramatiques. 

    La négation par le gouvernement du réchauffement climatique fait polémique

    Coïncidence, le deuxième volet du cinquième rapport du GIEC sur le réchauffement climatique est paru juste quelque jours avant le début des grands incendies. Le rapport qui fait état des " vulnérabilités " région par région du monde, écrit que pour l'Australie, " le changement climatique augmentera le nombre de jours de conditions extrêmes propices aux incendies ". Le départ des incendies a aussitôt remis le feu à la polémique qui oppose les scientifiques, les écologistes et le premier ministre conservateur, Tony Abbott, un climato-sceptique qui fait campagne pour démanteler l'action contre le réchauffement climatique.  "Pendant ce temps, lui reproche Adam Bandt, vice-président des Verts australien, les pompiers et les scientifiques nous disent que ce type d'événements climatiques extrêmes pourrait devenir la norme en Australie. " John Connor, patron du Climate Institute, organisme de recherche indépendant sur le climat, avertit qu'il faut se préparer à une multiplication de ce type d'événements et "regarder en face la réalité et les coûts du changement climatique."

    Prémonitoire

    Les artistes sont souvent visionnaires et le tube mondial des rockers australiens Midnight Oil, "Beds are burning", était prémonitoire. Dans la chanson de l'album Diesel & Dust publié en 1987, le groupe de Peter Garrett alertait déjà le monde sur le réchauffement climatique :  "Comment pouvons-nous danser pendant que la planète brûle, comment pouvons-nous dormir alors qu'il y a le feu à notre lit?" Pour l'humanité, en Australie comme ailleurs sur la planète, "l'heure est venue de payer la note".

     Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI

    PLUS D'INFO

    • Le premier volet du cinquième rapport du Giec sur le réchauffement climatique : cliquer ICI