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ONG - Page 86

  • Pêche au ton rouge : un accord trouvé pour la reconstitution du stock

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    Les pays chargés de gérer la pêche au thon rouge ont décidé lundi, après une semaine de débats à huis clos au Maroc, de légèrement relever les quotas pour 2013 et 2014 en Méditerranée conformément aux recommandations scientifiques : une décision saluée par la plupart des ONG environnementales, car elle devrait permettre de sauver l'espèce de la la surpêche.

    Objectif : reconstituer le stock d'ici 2022

    Les quotas vont passer de 12.900 tonnes actuellement à 13.500 tonnes pour les deux prochaines années. En 2008, ils étaient encore de 28.500 tonnes, et de 22.000 tonnes en 2009, avant que la menace d'une inscription sur la liste des espèces en voie de disparition de l'ONU n'incite la Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique (Cicta) à prendre des mesures plus radicales.

     Les scientifiques de la Cicta (Iccat en anglais), tout en mettant en avant un début de rétablissement de la population de thon rouge en Méditerranée (Atlantique Est), avaient recommandé cette année de fixer des quotas dans une fourchette allant de 12.900 à 13.500 tonnes, en raison d'incertitudes sur les données utilisées pour leur évaluation.

    L'Union européenne à la manoeuvre avec les scientifiques

    peche thon rouge.jpgDepuis une semaine, d'intenses discussions ont eu lieu à Agadir, dans le sud du Maroc, entre les membres de la Cicta (UE, USA, Canada, Japon, pays méditerranéens et africains, Norvège, Brésil...). Certains pays ont défendu, dans le secret du huis clos, une hausse des prises permises. L'Union européenne avait officiellement soutenu l'avis des scientifiques.

    Pour le stock de thon rouge de l'Atlantique-Ouest, pêché dans le Golfe du Mexique, le quota a été maintenu à 1.750 tonnes pour l'année 2013. L'Algérie, qui avait perdu une grande partie de son quota en 2010, a demandé à le récupérer. Elle a finalement obtenu que son quota (1% des prises totales) soit majoré de 100 tonnes.

    Les ONG satisfaites

    Les ONG présentes à Agadir en tant qu'observateurs ont salué la décision de la Cicta sur le thon rouge, une espèce devenue emblématique des menaces sur la biodiversité en Méditerranée. "Nous somme satisfaits car, après un premier signe positif pour le thon rouge, il était très important aujourd'hui de respecter les recommandations des scientifiques et de continuer les efforts de gestion de cette pêche", a commenté une responsable de WWF, Susan Sainz-Trapaga. "Une nouvelle évaluation du stock aura lieu en 2014", a-t-elle ajouté. "Nous sommes heureux et encouragés par la décision prise", a déclaré égalemnet Amanda Nickson de l'ONG Pew Environnement. 

    Et les autres espèces de poissons ?

    Maria-José Cornax, coordinatrice des campagnes de pêche pour Oceana Europe, a salué "la volonté des parties de rester sur la voie de reconstitution des stocks de thon rouge" mais a déploré l'absence de mesures de protection pour les requins, des "espèces oubliées par la Cicta". La responsable d'Oceana a ajouté : "La Cicta ne se limite pas au thon rouge, elle doit enlever ses oeillères et regarder au-delà de cette seule espèce de poisson". Plusieurs propositions, notamment de l'UE et des Etats-Unis, de protection de certains requins n'ont pas été retenues.

    Le Japon approuve les nouveaux quotas

    Le Japon est le principal acheteur de thon rouge : il absorbe 80% des volumes pêchés en Méditerranée. Au nom de la délégation japonaise, Shingo Ota a pourtant qualifié "de bonne décision" les nouveaux quotas de thon rouge. "La somme des efforts collectifs, à la fois des pêcheurs qui ont réduit ces dernières années leurs prises et des Etats qui ont réduit leur flotte et fait davantage de contrôles, a permis au stock de se rétablir", a souligné M. Ota. "Nous devons continuer à travailler dans ce sens et, à l'avenir, nous pourrons avoir des quotas plus élevés", a-t-elle ajouté.

    Le bémol de Robin des Bois

    Pour  Robin des Bois, l’augmentation du quota de thon rouge décidée par la CICTA est en revanche une mauvaise nouvelle.  Selon l'association environnementale, les nouveaux quotas inversent la tendance à la réduction des prises et surtout, la CICTA ne prend pas suffisamment en compte les pêches illégales, les difficultés ou les incapacités à contrôler les fermes d’engraissement et le commerce international. Il est vrai que les surveillances aériennes sur les zones de frai et de pêche sont difficiles voire impossibles notamment en Méditerranée orientale.

    Alors, pour le thon rouge, ça baigne ? Pour ne pas gâcher la journée, on dira oui. Mais, comme Robin des Bois le souligne, les ONG et l'Europe ne sauraient renoncer pour autant à poursuivre leur lutte contre l'autre face cachée de la surpêche : la pêche clandestine. Avec la plus grande vigilance et en recherchant la meilleure efficacité légale possible.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Planète video. Anne-Marie, patron-pêcheur à Saint-Jean-de-Luz

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    Anne-Marie Vergez, à gauche sur la photo, aux côtés de l'actrice Mélanie Laurent et de Hélène Bourges de Greenpeace, sur le port de Saint-Jean-de-Luz. Photo Sud Ouest / Bertand Lapègue

    Anne-Marie Vergez, 53 ans, patron pêcheur du Nahikari (Désir en basque), est la seule femme à exercer ce métier à Saint-Jean-de-Luz. Oui, après vérification, on dit aussi “patron pêcheur” pour une femme…  Anne-Marie a choisi ce métier, il y a 20 ans. Elle se bat aujourd’hui pour faire entendre la voix des artisans pêcheurs, absents des grandes négociations internationales.

    Anne-Marie est une femme. Elle a un petit bateau. Elle assume ses différences, et en fait une force. Elle se bat, pour un seul objectif : Les décisions au niveau français et européen doivent prendre en compte les petits métiers de la pêche, seuls capables de la pérenniser. Elle veut faire entendre la voix des petits lors de la renégociation de la Politique commune de la pêche de l’Union européenne. Elle s'est engagée auprès des militants de Greenpeace et de l'actrice Mélanie Laurent, pour porter haut et fort les couleurs de la pêche artisanale : une belle histoire de femmes....

    Découvrez son témoignage sur la vidéo  mise en ligne sur le site de l'ONG Greenpeace. Cette vidéo a été suggérée à Ma Planète par Pat, un fan de l'écolo-blog de "Sud Ouest."

     

    Cathy Lafon

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  • Planète vidéo. "Raconte-moi les forêts", un web documentaire d'Isabelle Autissier

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    Isabelle Autissier, la navigatrice rochelaise,  présidente du WWF France DR WWF

    Depuis le cri d’alarme lancé en 1992 lors de la conférence de Rio, la forêt continue de perdre du terrain. Toutes les deux secondes, c’est l’équivalent d’un stade de football qui disparait. Les forêts tropicales sont les plus touchées par ce phénomène. Les raisons sont connues : la transformation de la forêt en cultures agricoles et la surexploitation du bois. Quand réaliserons-nous que la forêt n’est pas qu’une simple ressource exploitable, mais aussi un bien commun ?

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    Forêt des Pyrénées, forêt tropicale, forêt équatorioenne... Isabelle Autissier nous raconte toutes les forêts. DR

    Un web doc pour comprendre et agir« Raconte-moi les forêts ! » nous emmène au cœur des forêts primaires ou de celles façonnées par la main de l’homme, en compagnie dIsabelle Autissier, présidente du WWF France. Au-delà de l’émerveillement que suscite la nature et du lien spirituel qui nous relie à elle, la navigatrice s’est intéressée aux communautés humaines, pour qui les forêts sont nourricières. Et elle nous fait découvrir d’autres solutions, qui prennent aussi en compte l’intérêt des populations locales.

    Parce qu’aujourd’hui, il ne saurait y avoir de conservation de la forêt, sans une gestion responsable.

    C'est dimanche... On a le temps de cliquer sur ce très beau web documentaire et de passer un bon moment dans les arbres. En famille et avec les enfants, pourquoi pas ? Et de le partager sur les réseaux sociaux avec ses amis. 

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    Lancer le web doc en cliquant ICI

    Cathy Lafon