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ONG - Page 57

  • Planète vidéo: les 60 solutions de Goodplanet contre le réchauffement climatique

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    Projection des 60 solutions sur le mur des Nations Unies, septembre 2014 © OPS/UN

    Le 23 septembre dernier, au Sommet du climat de l'ONU à New York, la Fondation GoodPlanet remettait à Ban Ki-moon et à tous les chefs d’Etat présents le livre « 60 solutions contre le changement climatique », pour rappeler que le réchauffement climatique n’est pas seulement un problème, mais que c’est aussi et surtout une multitude de solutions et d’opportunités qui existent, et fonctionnent déjà.

    La Fondation GoodPlanet présente une sélection d’initiatives positives qui ont d’ores et déjà émergé de la société civile, dans les entreprises, les collectivités et même chez les individus. Toutes sont illustrées de photographies de Yann Arthus-Bertrand.  Durant la Climate Week, les Nations Unies ont également mis les "60 solutions" à l’honneur en projetant des photographies aériennes de Yann Arthus-Bertrand sur la façade du bâtiment de l’ONU.

    GoodPlanet propose aux internautes de découvrir ces initiatives au travers d'une vidéo montée début novembre, à l’occasion du passage à Paris de Rajendra Pachauri, président du GIEC, qui venait présenter les conclusions du cinquième rapport sur l'évolution du climat aux ministres des Affaires Etrangères et de l’Ecologie, Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Sivens : un barrage pour ou contre le réchauffement climatique ?

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    Les travaux du barrage de Sivens sont suspendus. Photo AFP

    Le projet de construction du barrage de Sivens (Tarn) illustre l’équation de plus en plus délicate à résoudre entre la demande des prélèvements d’eau pour un usage agricole et la disponibilité de la ressource, une situation aggravée par le réchauffement climatique.

    Sivens : trouver une solution pérenne et durable pour l'agriculture et l'environnement 

    « Il faut faire des choix conciliant la protection de l’environnement et les activités économiques », a déclaré Ségolène Royal, en convoquant une réunion avec les acteurs de la gestion de l’eau en France autour du barrage de Sivens. « Qu’est-ce qu’on autorise comme prélèvements, à quel prix, au profit de qui ? », a interrogé la ministre de l’Ecologie, pour qui « ces questions doivent être posées courageusement, en transparence, avec des règles claires sur l’utilisation des fonds publics pour financer des barrages ou retenues d’eau ».


    Barrage de Sivens : un nouveau Notre-Dame-Des... par lemondefr

    Les prélèvements supérieurs aux capacités de réalimentation

    barrage,sivens,réchauffement climatique,ressource,eauSelon Bernard Rousseau, expert à France Nature Environnement (FNE), « sur une grande partie de la France, les prélèvements sont supérieurs aux capacités de réalimentation ». Car, poursuit le spécialiste, « au delà des chiffrages des hydrogéologues (…), il y a des pressions locales et il y a beaucoup d’autorisations de prélèvements qui ne tiennent pas compte de la réalité du milieu ». Dans un rapport de 2013, le centre d’analyse stratégique (CAS), rattaché au Premier ministre, constatait « un déficit chronique » en eau dans les bassins Seine-Normandie, Adour-Garonne (où se situe le projet de barrage de Sivens, et Rhône-Méditerranée. Les auteurs soulignaient que « certaines régions (pouvaient) connaître d’importantes tensions sur la ressource à certaines périodes de l’année », surtout l’été (arrosage des cultures, des jardins, remplissage de piscines, activités touristiques, etc.).

    Une agriculture plus économe en eau

    barrage,sivens,réchauffement climatique,ressource,eauStéphane Le Foll, le ministre de l’Agriculture, a par ailleurs rappelé que « la question de la ressource en eau pour un certain nombre d’agriculteurs et de zones agricoles (était) aujourd’hui un sujet extrêmement sensible ». « Les sécheresses de printemps se répètent et elles sont extrêmement dommageables, en particulier pour l’élevage », a-t-il relevé. Quant au CAS, il a prévenu que les régions déjà en difficulté seraient aussi « les plus à risques » à l’horizon 2030 du fait de la baisse prévisible des précipitations futures et appelait à « favoriser une agriculture plus économe en eau ».

    Adapter les systèmes de culture

    « Le secteur agricole, premier consommateur de la ressource, devrait fortement être touché » et il est « primordial de considérer ce phénomène comme structurel, en mettant en place des adaptations de systèmes de culture », affirmait le rapport. Le choix des semences ou des types d’arrosage peuvent être déterminants. Or, selon Bernard Rousseau, « face au changement climatique, au lieu de faire une mutation de l’agriculture, ce sont les solutions les plus classiques – "j’ai besoin de flotte, je fais un barrage"– qui sont mises en place ».

    Des projets de barrages abandonnés

    La construction de ce type d’ouvrage d’art rencontre depuis longtemps des résistances dans les milieux écologistes, et parfois parmi les populations concernées. Si bien que, parfois, des projets avancés ne voient pas le jour. C’est le cas du projet de barrage de Charlas (Haute-Garonne), au pied des Pyrénées, qui a été stoppé en dépit d’un feu vert gouvernemental délivré en 2006. Le projet s’étalait sur 625 hectares, une dimension tout autre que la retenue de Sivens qui doit couvrir une trentaine d’hectares. 

    Quelle politique agricole par rapport à la préservation des ressources en eau ?

    « La question posée aux politiques, c’est quelle politique agricole par rapport à la préservation des ressources en eau », résume Bernard Rousseau. « Les décideurs doivent introduire dans leurs réflexions la notion de limite », insiste-t-il mais « la compagnie d’aménagement des coteaux de Gascogne (Ndlr, maître d’oeuvre pour la retenue de Sivens, présidée par des élus locaux) est une machine à faire des barrages ».

    A quel coût ?

    barrage,sivens,réchauffement climatique,ressource,eauEnfin, dans un contexte de réduction des dépenses publiques, la question du financement de ces projets devient plus épineuse encore et s’ajoute aux critiques sur les redevances payées aux six agences de l’eau de l’Hexagone par les différents usagers (ménages, agriculteurs, industrie) qui prennent mal en compte les coûts de dépollution. Surdimensionné et obsolète selon le rapport d’expertise remis au Conseil Général du Tarn, le projet de Sivens est évalué à plus de 8 millions d’euros, dont la moitié à la charge de l’Agence de l’eau. Cet aménagement bénéficierait à une quarantaine d’agriculteurs. 

    Au-delà de la polémique liée au projet ponctuel de Sivens, on voit bien que c'est surtout la question d'un vrai choix sociétal, économique et environnemental qui se pose désormais à l'agriculture, autour de la gestion de la ressource eau. Avec la contrainte du réchauffement climatique, ce que disent les opposants à cette infrastructure, c'est avant tout : ne construisons plus systématiquement de nouveaux barrages d'irrigation parce qu'ils ne sont plus une solution appropriée pour l'agriculture d'aujourd'hui et de demain, mais faisons plutôt évoluer les cultures afin de favoriser celles qui sont moins exigeantes en eau. Et aidons les agriculteurs à y parvenir.

    Si une partie du monde agricole s'oppose à cette vision des choses, une autre partie en est intimement convaincue.

    Cathy Lafon, avec l'AFP

    • Le Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du TESTET : cliquer ICI 
    • Sur le site de la FNE : le dossier de Sivens jour par jour : cliquer ICI

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    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Centrale nucléaire du Blayais : "En cas d'accident, que ferez-vous ?", demande Greenpeace

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    Au nord de la Gironde, la centrale du Blayais, mise en service en 1981, est l'une des plus vieilles de France. Photo CNPE BLAYAIS/EDF

    On s'en doutait un peu. Suite aux récents survols des centrales nucléaires de l'Hexagone par des drones, dont la centrale du Blayais, le 13 octobre dernier, Greenpeace n'allait pas rester sans broncher.

    La verte Greenpeace est blanche comme neige

    centrale blayais bonnaud.jpgPromis, craché, juré : cette fois-ci, l'ONG, friande d'intrusions ou de survols surprises des sites nucléaires pour démontrer les failles de leurs systèmes de sécurité - comme au Bugey, avec un ULM en 2012, ou à La Hague en 2011 -  n'y est pour rien. Ce que son représentant local en Gironde, Patrick Maupin, clame haut et fort, y compris dans l'enceinte de la Commission locale d'information sur le nucléaire (Clin) auprès de la centrale de Braud-et-Saint-Louis, à laquelle il participait mercredi 5 novembre pour la première fois. Depuis l'été dernier, le militant bordelais de Greenpeace est en effet membre permanent de la Clin du  Blayais présidée par Jacques Maugein,  dans le collège des associations. Une ouverture à la société civile qui constitue une réelle avancée vers plus de transparence et de démocratie dans la gestion de l'industrie nucléaire du pays. N'être pour rien dans l'affaire des drones n'empêche toutefois pas l'association internationale de s'en saisir pour rebondir sur l'un de ses sujets les plus chers : l'impossibilité d'assurer totalement la sûreté des centrales nucléaires, qui en fait, selon elle, de véritables bombes à retardement pour le territoire français et les population en cas d'accident.

    « En cas d'accident nucléaire, que ferez-vous ? »

    Telle est la question que poseront au public ce samedi 8 novembre à Bordeaux à partir de 14h, les militants de l’équipe girondine de Greenpeace, en interpellant les passants autour d'une carte géante de 16 mètres carrés posée au sol, place de la Comédie, devant le Grand théâtre. Chacun pourra ainsi situer concrètement à quelle distance de la centrale il vit et surtout, visualiser les retombées possibles d'un accident nucléaire dans la région, et les dispositions prévues en cas d’accident majeur. Bordeaux ne se trouve en effet qu'à 45 km des quatre réacteurs de la centrale du Blayais, décrite par les anti-nucléaires comme "vieillissante et particulièrement sensible".  Un avis nuancé par l'Autorité de sûreté nucléaire, dont les deux derniers bilans du site sont "assez satisfaisants".

    La question du Plan particulier d'intervention (PPI) autour des centrales nucléaires françaises

    tchernobyl nuage.jpegEn France, en cas d'accident, si aucune valeur nationale n'est imposée, les préfectures restreignent les mesures de précaution et la zone d'évacuation à 10 km autour des centrales nucléaires, y compris dans le Blayais. Les communes situées au-delà n’ont accès à aucune préparation ni équipement particuliers pour faire face au risque nucléaire. En Ukraine et au Japon, les zones d'évacuation de 30 km autour de Tchernobyl et Fukushima se sont révélées insuffisantes pour garantir la santé des populations. Dans ces deux pays, des territoires fortement contaminés par les deux plus graves catastrophes nucléaires de l'histoire de l'humanité à ce jour, sont cartographiés sur plus de 100 km.

    Une centrale nuléaire au coeur d'un secteur viticole exceptionnel

    vigne médoc.jpgDans une fiche détaillée sur la centrale du Blayais et son périmètre, Greenpeace rappelle que le site se trouve au beau milieu des grands domaines viticoles du Bordelais. En cas de contamination des sols agricoles, les activités des grands crus girondins qui pèsent pour près de 4 milliards  d’euros annuels, ne seraient évidemment absolument pas "transférables", à la différence de celles de sites industriels. Château Lafitte, Château Margaux, Saint Estèphe, Saint Julien…  sont notamment dans un rayon de 10 km autour de la centrale, au coeur d'une région au riche patrimoine naturel et très touristique: l'Aquitaine accueille plus de 100 millions de visiteurs par an. Environ 1,5 millions de personnes  vivent à moins de 70 km de Braud-et-Saint-Louis, et l’agglomération Bordelaise, avec son million d’habitants, se trouve à 45 km.

    Les commissions locales d'information sur le nucléaire et Greenpeace : même combat

    greenpeace,sécurité,centrale nucléaire,blayais,braud-et-saint-louis,bordeaux"Que penser des 10 km règlementaires en France ? Les populations connaissent-elles seulement les consignes de base ? Par exemple, que se passera-t-il pour les plus de 163.000 personnes qui habitent à moins de 30 km de la centrale ? Et qu’en est-il des 2 millions de personnes qui seraient touchées dans un rayon de 100 km ?" Autant de questions que pose Greenpeace et auxquelles l'ONG veut sensibiliser les habitants. De son côté, garante de l’information des citoyens sur les activités nucléaires, l’Association Nationale des Comités et Commissions Locales d’Information, (ANCCLI) réclame également une révision en profondeur de l'extension des périmètres, parce que, dit-elle : "le risque zéro" n'existe pas. L'ANCCLI s’étonne notamment qu’"aucune avancée concernant le périmètre des Plans particuliers d’intervention (fixé aujourd’hui à 10 km) n’ait été inscrite dans la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte ; et ce, malgré sa demande expresse d’amendement à ce sujet".

    Quant à l'affaire du survol de la centrale du Blayais par un aeronef, vraisemblablement un drone, elle s'est naturellement invitée ce mercredi à l'ordre du jour des débats de la Clin girondine. Le directeur du site, Pascal Pezzani, a rappelé qu'il avait déposé plainte en assurant qu'il n'y avait eu "aucune conséquence sur la sûreté nucléaire" de la centrale. "Nous étions très fiers de notre industrie nucléaire, nous sommes aujourd'hui la risée du monde", a ironisé pour sa part Patrick Maupin, le représentant de Greenpeace.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le samedi 8 novembre est un jour de manifestation nationale organisée par Greenpeace France pour l'extension des PPI autour des centrales nucléaires. A Bordeaux, où ONG réclame aussi la fermeture de la centrale du Blayais, elle a lieu à 14h, place de la Comédie. 

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