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Nature - Page 367

  • Climat: un début d’année 2014 remarquablement doux en France

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    Depuis le 20 mars, c'est officiel, c'est le printemps ! La douceur exceptionnelle des températures observées cet hiver va-t-elle se poursuivre ? Photo Sud Ouest / Jean-Christophe Sounalet

    Ce lundi matin plutôt frisquet ne doit pas nous faire oublier que, depuis le début de l'année, les températures affichent des valeurs supérieures à la normale sur l'ensemble du pays. C'est ce qu'indiquent les relevés de Météo France.  Une information à prendre en compte, à la veille de la réunion au Japon du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), qui doit livrer, le 25 mars, le deuxième volume de son cinquième rapport sur le réchauffement climatique.

    Supérieur à la moyenne climatologique

    La France métropolitaine a connu un début d'année exceptionnellement doux avec une anomalie globale de température moyenne de +2,5°C  entre le 1er janvier et le 17 février. L'indicateur thermique quotidien pour la France métropolitaine, constitué de la moyenne des températures quotidiennes (1) de 30 stations métropolitaines, est resté toujours supérieur à sa moyenne climatologique (moyenne de référence 1981-2010). Cette douceur globale persiste en fait depuis le 13 décembre sur la France. Elle s'explique par la récurrence de flux d'ouest et de sud-ouest perturbés, amenant pluies et douceur océanique. Avec un excédent de températures de 1,8°C sur l’ensemble de l’hiver (décembre-janvier-février), cet hiver est donc exceptionnellement doux. La température moyenne de cet hiver est de 7,5°C à l’échelle de la France ce qui le place en 3ème position des hivers les plus doux à égalité avec l’hiver 1994-1995, derrière les hivers 1989-1990 (7,7°C) et 2006-2007 (7,5°C). A noter qu’il faut remonter à l’hiver 2007-2008 pour retrouver un hiver doux (excédent de 1,1°C).

    réchauffement climatique,météo france,hiver,2014,bilanDes températures estivales

    Si l'hiver a également été tempétueux au-delà de la norme, provoquant les dégâts que l'on sait sur le littoral, le sud de la région a aussi connu des températures estivales. Le 9 janvier, notamment la douceur était remarquable, particulièrement sur le Pays basque où le mercure est parfois resté au-dessus de 18 °C. On a relevé à 7 h (températures minimales de la nuit): 17,9 °C à Biarritz, 18,3 °C à Saint-Jean de Luz et 19,2 °C à Bustince. Ces valeurs de température minimale sont dignes de celles que l'on peut observer l'été, même si le Pays basque connaît toute l'année des périodes douces, voire chaudes, lorsque le vent souffle depuis le sud. La veille, le 8 janvier, les températures maximales relevées étaient de 5 à 9 °C degrés au-dessus des normales pour un mois de janvier, localement 12 °C. On a notamment relevé : 20,1°C à Biarritz-Anglet, soit + 8°C par rapport à la normale.

    Cathy Lafon

    (1) La température moyenne quotidienne est calculée à partir de la moyenne des températures minimale et maximale quotidiennes.

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Littoral atlantique: d'où viennent ces déchets qui submergent nos plages?

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    Le 15 mars, les bénévoles avaient répondu à l’appel de la commune de Lège pour nettoyer la plage. Photo archives "Sud Ouest"

    déchets marins,pollution,plastique,tempêtes,collecte,surfrider foundation,plage,littoral,atlantiqueParrainée par l'ancien footballeur, Bixente Lizarazu, la 19ème édition des Initiatives Océanes,  « Jeter en mer, c’est jeter par terre », est organisée par la Surfrider Fondation Europe. Près de 800 collectes de déchets achèvent de se dérouler sur tout le littoral ce week-end, les 22 et 23 mars. Cette année, soutenue par le journal "Sud Ouest", l'ONG veut nettoyer les plages, mais aussi aider les scientifiques à en savoir plus sur l'origine et le parcours des déchets.

    déchet grand crohot 2.jpg"Jeter par terre, c'est jeter en mer"

    Le message pédagogique des Initiatives Océanes 2014, « Jeter par terre c’est jeter en mer »,  rappelle qu’un geste anodin peut avoir des conséquences dramatiques sur l'environnement. La Surfrider Foundation alerte sur l'impact de la pollution en ville sur la mer, et le chemin parcouru par les déchets en suivant le cycle de l’eau. Un geste aussi banal que jeter une poche plastique par terre, aura en effet des conséquences désastreuses sur le milieu marin, comme en témoignent les 6,5 millions de tonnes de déchets en plastique déversées chaque année dans les océans.

    Dresser un profil de la pollution locale

    Les scientifiques travaillent à déterminer d'où provient cette pollution durable et protéiforme. Pas si facile. Aussi, cette année, Surfrider entend donner un aspect plus scientifique au ramassage en invitant les organisateurs à remplir une fiche bilan des déchets trouvés sur chaque façade maritime afin de dresser un profil plus précis de la pollution locale. Pour mieux pouvoir lutter contre elle.

    D'où viennent ces déchets qui encombrent les plages?

    A déchets le porge casier.jpg70 et 80%, les déchets marins proviennent de la terre et ce sont nos modes de vie et nos mauvais gestes qui les produisent. Comme cette poche plastique jetée à terre sur les bords de la Garonne et emportée par les eaux du fleuve, qui se retrouve dans l'océan et qu'une tortue peut ingérer à l'autre bout du monde, pour son plus grand malheur. Nous récoltons aussi en Aquitaine, les détritus venus des côtes espagnoles, charriés par le courant du Portugal, ce qui doit nous rappeler que nos propres déchets s'en vont polluer d'autres rivages. On trouve ainsi quantité de cordages, caisses, bidons, chaussures, jouets de plage, flacons de crème solaire, bouteilles de verre ou de plastique... Bref, un vrai bric-à-brac qui n'a rien de merveilleux, issu des objets arrachés par la mer, oubliés ou bien jetés par les estivants sur les plages. Sans oublier ces ordures lancées parfois par les marins embarqués à bord des bateaux qui sillonnent les eaux du globe. Certains objets traversent l'Atlantique, comme ce casier canadien flambant neuf, retrouvé sur la plage du Porge (Gironde), le 4 mars dernier (photo ci-dessus).

    déchets le porge microbilles.jpgLa "soupe" de plastique

    Et puis il y a tous les "vieux" déchets, roulés comme des galets ou des coquillages, puis émiettés par les vagues durant des décennies. Les composants en plastique quasi-indestructible finissent en macrodéchets, fragments  et microbilles, et constituent ce que les scientifiques nomment la "soupe". Dans l'océan Pacifique nord, ils finissent par s'amasser sous l'effet d'un vortex puissant de courants marins, pour former une sorte de plateforme molle, surnommée le "7ème continent de plastique" de la taille d'un tiers des Etats-Unis ou de six fois la France. Peu dégradable, le plastique est le pire des déchets. Il compose 60 à 70 % des déchets marins. Il provoque des dégâts considérable sur la faune, et notamment les cétacés, les tortues et les oiseaux. Dans l'océan Atlantique, selon l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer (IFREMER), il y aurait environ 50 millions de déchets divers dans le golfe de Gascogne, soit 15 débris en moyenne à l'hectare par 1.800 mètres de fond. Toujours sur la plage du Porge, début mars, on pouvait observer des amas de jolies billes de couleurs (photo ci-dessus). Pas des perles à enfiler pour faire des colliers, mais des éléments de cette fameuse "soupe".

    déchets alios.jpgLes belles épaves naturelles

    Bien sûr, les optimistes relèveront que les vagues laissent aussi sur le sable de magnifiques bois flottés, qui font le bonheur des fans de déco, ou des blocs d'alios d'une beauté brute, comme celui-ci découvert également sur la plage du Porge. Certes. Mais, cette année particulièrement, ils sont ensevelis dans la masse des ordures produites par les activités humaines qui n'ont rien de poétique.

    Alors, à la ville comme à la compagne, à la montagne ou à la plage, avant d'acheter, de consommer et de jeter, pensez aux déchets !

    Cathy Lafon

    #soslittoral

    PLUS D'INFO

    • Les Initiatives Océanes. Lancées en 1996, elles rassemblent chaque année des milliers de personnes pour une collecte de déchets sur les plages, les bords de rivières, et les lacs pour sensibiliser le grand public à la pollution aquatique. Ce grand nettoyage permet aussi de dresser un état des lieux de ce problème pour le combattre plus efficacement.
    • En 2013, l’opération avait rassemblé 50.000 personnes dans 40 pays, et plus de 36.000 sacs poubelles avaient été remplis de déchets. Cette année, en raison des quantités monstrueuses de déchets rejetés par les vagues des tempêtes successives, la "récolte" s'annonce, hélas, exceptionnelle.
    • 206 kilos de déchets en plastique sont déversés chaque seconde dans l'océan.
    • L'estomac d'un fulmar (oiseau marin qui vit en mer du Nord), contient en moyenne 34 morceaux de plastique.

    LIRE AUSSI

  • Municipales 2014 : et l'écologie? En Gironde, les Amis de la Terre ont interpellé les candidats

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    L'épisode de pollution de l'air, subi par la plupart des grandes agglomérations de l'Hexagone ces derniers jours, a réveillé la campagne des municipales sur l'enjeu de l'écologie. Photo archives Sud Ouest

    "Au fait, et l'écologie ?" Coup de tonnerre dans un ciel pas vraiment bleu, la réflexion a fusé des quatre coins de l'Hexagone lors de l'épisode de la pollution de l'air qui a frappé plusieurs jours durant de nombreuses régions dont le Sud-Ouest, jusqu'en ce début de semaine.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeL'écologie, la grande absente

    Incroyable mais vrai : très en vogue en 2008, Grenelle de l'environnement oblige, l'écologie était jusque là la grande absente de la campagne des municipales. Changement climatique, inondations,  qualité de l'air, pollution, bio dans les cantines, transition énergétique, espaces verts, questions de mobilité, embouteillages... A de rares exceptions près, tous ces sujets qui font aujourd'hui, à longueur d'année, le quotidien des électeurs et divisent bien souvent les élus, sont restés soigneusement dans les cartons ou à peine effleurés, entre gens de bonne compagnie, sans réelle polémique. A Paris, il aura fallu une semaine d'alerte aux pics de pollution à Paris, pour que les deux principales candidates rivales, Nathalie Kosciusko-Morizet (UMP), ancienne ministre de l'Ecologie de Nicolas Sarkozy, et Anne Hidalgo (PS) se crêpent le chignon sur le sujet, par médias interposés.

    L'initiative des Amis de la Terre

    En Gironde, les Amis de la Terre confirment : la plupart des candidats aux élections municipales restent insensibles aux questions écologiques. Le 12 février dernier, l'ONG adressait un questionnaire sur les mesures écolos que comptaient prendre les candidats des 22 communes de plus de 10.000 habitants de la Gironde. Afin de pouvoir imaginer ce que serait le département de demain, neuf thématiques étaient abordées : transports/mobilités, pollution de l'air, déchets, agriculture, exemplarité financière... Un mois plus tard, le 12 mars, les Amis de la Terre dévoilaient les résultats. Pour le moins mitigés, selon l'association.

    Le "développement durable", une façade ?

    Première déception : seulement 38% des candidats ont pris le temps de répondre au questionnaire, pourtant simple. Il suffisait de répondre "oui" ou "non" aux questions posées.  L'ONG en déduit que, en dépit d'un affichage de façade "développement durable", "l'écologie ne constitue pas une vraie priorité" pour la grande majorité d'entre eux. En revanche, c'est la bonne nouvelle, ceux qui ont pris la peine de répondre l'ont plutôt bien fait. Sur les 42 questions posées, 78% des réponses sont jugées positives par l'association. Logique : on peut supposer que ceux qui ont répondu sont aussi ceux qui s'intéressent le plus aux enjeux de l'écologie.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeDe nombreuses mesures consensuelles

    De nombreuses mesures consensuelles émergent, relèvent aussi les Amis de la Terre, comme les transports, l’eau, les déchets, etc. Certaines, comme l’optimisation de l’éclairage public, le soutien aux recycleries ainsi qu’aux services dédiés aux vélos (ateliers vélo participatifs, vélo école, …) ou encore la promotion des filières courtes confirment des pratiques déjà enclenchées. D’autres s’avèrent "plus étonnantes car en opposition avec la tendance observée sur le terrain", pointe l'ONG.  C'est le cas de l'arrêt de la consommation d’espaces agricoles et naturels et l’extension des grandes surfaces commerciales, l’opposition aux pulvérisations aériennes de pesticides, la limitation de la quantité de supports publicitaires au profit de supports d’informations municipale ou l'exemplarité financière, autant de pratiques pas vraiment en vogue dans la grande majorité des communes par les temps qui courent. Même le controversé passage de la commune en zone 30 recueille plus de 80 % de oui.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeCa coince sur l'énergie, l'eau et les déchets

    En revanche, d’autres mesures font débat ou sont réfutées, notamment celles qui concernent les questions d’énergie, de tarification (eau, déchets) et d’agriculture-alimentation. Ce qui prouve au moins que les candidats ne répondent pas "oui" à tout pour "faire écolo", mais sont sincères. "De manière assez surprenante, note l'association, le soutien aux initiatives citoyennes de projets collectifs de production d’énergies renouvelables ne convainc pas tout le monde, tout comme l’inscription de la commune dans une démarche de territoire à énergie positive". Quant à l’abonnement de la commune à un fournisseur d’électricité d’origine 100 % renouvelable, une majorité de candidats s’y oppose carrément. Les avis sont également extrêmement partagés sur l’instauration d’une tarification progressive de l’eau proposant une gratuité pour les besoins élémentaires et les usages vitaux et un coût progressif sur les mésusages. C’est le cas aussi pour les déchets et la mise en œuvre d’une tarification incitative.

    élections municipales,questionnaire,enquête,amis de la terre,candidats,girondeL'agriculture et le bio ne convainquent pas

    Dans un département très agricole, paradoxalement, la reconquête de l’agriculture en ville n’est pas gagnée non plus, puisque que seulement 50 % des candidats s’engageraient sur des objectifs d’installation et/ou de maintien d’exploitations agricoles/viticoles biologiques ou pratiquant l’agro-écologie. Les avis sont également partagés sur le passage à au moins 70 % de repas bio favorisant les produits locaux et de qualité (labels) dans la restauration collective gérée par la commune. Enfin, l’introduction d’un repas végétarien par semaine dans les menus de la restauration collective de la commune génère une majorité de refus. C’est même la seule mesure qui recueille plus de non (45%) que de oui (32%).

    Pas de voeux pieux

    Les engagements des candidats ne resteront pas des voeux pieux. Les Amis de la Terre prennent eux-mêmes l'engagement de vérifier qu'ils seront suivis d'effet, avec des changements initiés rapidement. Pour l'ONG, c'est dans l'intérêt des territoires. La transition énergétique, souligne-t-elle, est un bon exemple, car elle "permet de créer des emplois durables et non localisables".

    Alors, quel candidat n'a pas répondu ? Qui l'a fait ? En approuvant quelles mesures  ? En rejetant lesquelles ? Ne comptez pas sur Ma Planète pour cafter. Pour le savoir, il vous faudra consulter le détail des réponses détaillées de chaque candidat en cliquant ICI.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Principes et méthodes du questionnaire des Amis de la Terre Gironde : cliquer ICI
    • L'analyse  détaillée des résultats : cliquer ICI
    • Le détail des réponses de chaque candidat: cliquer ICI

    CONTACTS

    • Les Amis de la Terre Gironde Maison de la Nature et de l'Environnement,3 rue de Tauzia 33 800 Bordeaux. Courriel : gironde@amisdelaterre.org / tél : 06.62.64.64.26. Site Internet / Facebook@atgironde