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Insolite - Page 84

  • Transition énergétique : et si l'eau était l'énergie de demain?

    eau energie.jpg

    L'eau, l'énergie de demain ? Photo DR

    Se chauffer et rouler à l'eau... et si c'était possible ? Informer et convaincre les décideurs de cette opportunité, c'est le combat d'Olivier Lahemar, un Girondin co-fondateur de la société HKM énergie qui fabrique des générateurs HHO produisant un gaz qui résulte de l'électrolyse de l'eau. Attention : il ne s'agit pas d'une nouvelle source d'énergie, car pour exister ce gaz a besoin d'eau et d'électricité, mais, pour faire simple, d'un économiseur ou d'un décupleur d'énergie.

    electrolyse eau.jpgUne piste inexplorée

    A l'heure du débat sur la transition énergétique, c'est aussi une piste qui reste largement inexplorée, tant au niveau national qu'au niveau européen. On connaît les qualités de l'eau comme source d'énergie mécanique, avec les barrages hydroélectriques. On peut aussi produire de l'énergie par électrolyse de l'eau et réduire ainsi ses consommations de carburant. Et plus, si affinités, selon HKM énergie. C'est bon pour les économies d'énergies fossiles, bon pour notre porte-monnaie et bon pour la planète : sur les véhicules, les générateurs HHO permettent de réduire considérablement les émissions de CO2.

    hkm.jpgHHO : kesaco ?

    Installé à Castelnau-en-Médoc, propriétaire d'une société spécialisée dans la vente de pièces détachées pour automobileq (Castelnau Pèces auto), Olivier Lahemar a fondé la société HKM énergie (Troyes), avec Marc Lacroix, ancien coureur automobile et Pascal Serventie. Les trois associés utilisent la technologie de l'électrolyse de l'eau pour fabriquer du gaz de Brown. Par l'effet de l'électrolyse, l'eau est décomposée en deux atomes d’hydrogène (H2) et un atome d’oxygène (O), d'où le terme : HHO. Sa production nécessite de l'eau, en petite quantité, et très peu de puissance électrique. Voilà pour la partie théorique.

    Rouler à l'eau : mettez HHO dans votre moteur ! 

    kit hho.jpgPassons aux applications pratiques. Pour Olivier Lahemar, intarissable sur le sujet, elles sont multiples et on commence à peine à en discerner l'importance. Première application, la plus connue : la conception de "systèmes embarqués" HHO pour voitures, tracteurs, poids lourds, bateaux, autocars... destinés à augmenter le rendement de la combustion du carburant.  HKM Energie propose ainsi des kits HHO, qui présentent en outre l'avantage d'être à 95 % "made in France".  Avec ces générateurs, l'eau est électrolysée entre des plaques qui offrent une très grande surface de contact avec elle. D’où l'efficacité du système. Le gaz produit est collecté dans un tuyau relié à l’admission d’air du moteur. Aspiré il vient s’ajouter au mélange air/carburant habituel et il explose (en toute sécurité...) dans les chambres de combustion avec l’essence ou le gasoil.


    peugeot 205 td HHO hydrogène et oxygène, gaz Brown 

    30 % d'énergie et 75 % d'émissions de CO2 en moins

    pot echappement.jpgLa conséquence est directe : on augmente considérablement le rendement de la combustion, d’où moins de gaspillage de carburant et moins d'émission de CO2.  Vous voulez une image : "Le carburant va brûler plus complètement et donc dégager plus d’énergie avec une même quantité… " explique Olivier Lahemar. Vous en voulez une autre : "On fait plus de kilomètres avec la même quantité de carburant", conclut-il, jamais à court d'images. Clair comme de l'eau HHO...  HKM Energie garantit jusqu'à 30% d'énergie et 75% d'émissions de CO2 en moins... Avec ce système, les odeur de gaz d'échappement disparaissent et on obtient une réduction des émissions des polluants HC, CO et NO2 quasi totale pour les moteurs essence. Pour les moteurs Diesel, dont on connaît la dangerosité des émissions polluantes (particules fines) une diminution des opacités de 7 points est constatée, selon Olivier Lahemar, chez qui ce carburant n'est pas vraiment en odeur de sainteté...  La simple évocation du mot "Diesel" suffit à le faire exploser pour dénoncer le scandale du mensonge des filtres à particules, censés "dépolluer", qui créent selon lui "des microparticules de carbone qui n'existaient pas jusque là dans l'atmosphère, encore plus dangereuses pour la santé humaine..."

    Est-ce vraiment rentable ?

    "Les plus sceptiques opposeront le fait que l’électrolyse de l’eau n’est pas “rentable”, l’énergie dépensée pour créer le HHO est plus importante que celle qu’il restitue en brûlant… C’est vrai….. Mais ce n’est pas gênant, on n'utilise pas ce gaz comme carburant mais comme “comburant” ou catalyseur si vous préferez", argumente Olivier Lahemar.  Le HHO provoque simplement à une combustion plus complète du mélange air/carburant habituel. C’est le gasoil ou l’essence dont on optimise la rentabilité et non le HHO qui se substitue à eux. "Toute la finesse est là", s'enthousiasme-t-il. "Ce système produit du gaz à la demande. Si le moteur ne tourne pas, il n’y a pas de production. Pas besoin de stockage non plus, juste un “bocal” avec de l’eau et deux bornes électriques." Le "truc " est en effet si simple qu’on se demande pourquoi il n’existe pas depuis plus longtemps...

    pruneau.jpgFaire du feu avec de l'eau

    Deuxième application possible du gaz de Brown, beaucoup moins connue et plus controversée : le chauffage domestique ou industriel.  "Avec 1.200 watt de puissance, on produit par électrolyse de l'eau de la chaleur à 6.500° C, indique Olivier Lahemar.  L'idée, c'est de fabriquer des chaudières-générateurs HHO bien plus grandes (on s'en doute) que les kits HHo pour voitures qui fonctionnent eux avec un faible courant : entre 4 et 9 Ampères, selon les cas. Une chaudière HHO, selon Olivier Lahemar, "c'est 436% de rendement".  Fabriquer des chaudières-générateurs HHO, permettrait aussi de développer de nouvelles technologies et de créer de l'emploi : pas négligeable. Des exemples d'applications concrètes dans ce domaine ? Pas vraiment encore. Dans la région, un pruniculteur dont les tracteurs et la voiture personnelles roulent déjà au HHO, a ainsi fait appel à HKM Energie pour la fabrication d'un système lui permettant de chauffer son four à prunes, à moindre coût.  

    Fusion, vaporisation des métaux : HHO, l'arme fatale

    Selon ses partisans, le gaz de Brown pourrait produire une chaleur suffisamment intense pour fondre le verre et vaporiser des matériaux comme le tungstene. Il présenterait des propriétés exceptionnelles pour le soudage, le brasage, la fusion et la découpe, pour la vitrification ponctuelle sur la céramique, la réparation des matériaux exotiques, l’amélioration de la combustion de carburants fossiles... Une véritable "arme fatale"donc, avec laquelle on pourrait éliminer tous les déchets toxiques. Enfin, il pourrait être utilisé pour obtenir de l’eau parfaitement pure (littéralement formée d’atomes).

    Monsieur Lahemar en a marre

    Tout cela paraît bien séduisant. Mais la réalité l'est moins. HKM n'a pas vraiment les moyens de se lancer dans la fabrication industrielle de fours ou de chaudières HKM HHO. Ni de faire tester la diminution des émissions polluantes des véhicules  obtenue grâce à son système : les tests sont payants. Et chers. Alors, Monsieur Lahemar en a marre. Marre de batailler auprès de l'Europe et de la France pour leur faire connaître l'intérêt énergétique et environnemental du système HHO et  obtenir au moins que l'on fasse des études d'opportunité... Le combattant du HHO a toqué à toutes les portes : le gaz hydrogène produit par électrolyse de l'eau n'entre dans aucune catégorie prédéfinie des énergies renouvelables ou fossiles.

    centrale nucleaire vapeur.jpg"Une énergie qui pourrait se substituer au nucléaire"

    "Est-ce la raison du désintérêt manifeste des autorités, ou bien le poids des lobbies du nucléaire, du gaz et du pétrole ?" se demande Olivier Lahemar. Car HHO est aussi une énergie libre... Pas plus que le Diesel, le nucléaire ne trouve grâce à ses yeux. "Depuis Fukushima,  je ne fais plus confiance à l'atome, comme j'ai pu y croire un jour" confie-t-il. En rigolant au passage de ceux qui veulent freiner une énergie liée au gaz hydrogène, car "porteuse des dangers de la bombe H".... "Heu, et le nucléaire alors...?" sourit-il avec amertume, en rêvant de centrales HHO se substituant aux centrales nucléaires.... Car, affirme-t-il : "On peut créer avec le gaz de Brown énormément de vapeur d'eau avec très peu de puissance. Sans avoir à se coltiner pour des millénaires l'épineux problème des déchets radioactifs". Entre autres.

    Energie :  l'heure H comme "hydrogène" ?

    rifkin.jpgN'en déplaise au co-fondateur de HKM, le gaz de Brown fait polémique sur le Web, où bien des sites le taxent d'arnaque. Pourtant, pour nombre de scientifiques, l'hydrogène serait bien, non pas une nouvelle source (on a vu pourquoi) mais un nouveau vecteur d'énergie renouvelable, propre et non émetteur de CO2 : la  "pierre philosophale" de l'énergie...  Mais tous les discours  sur la future "économie de l'hydrogène" tenus entre autres par Jeremy Rifkin (photo ci-contre) se heurtent à la même objection : d'où tirer cet hydrogène censé remplacer gaz, pétrole et charbon ? Sur tous les continents existent des sources naturelles d'hydrogène qui, si elles pouvaient être exploitées industriellement, fourniraient à l'humanité une nouvelle énergie, durable et respectueuse de l'environnement. Les géologues comme le Russe Nikolay Larin et l'Institut de physique du globe de Moscou, qui observent d'importants flux d'hydrogène sortant de terre dans la plaine russe, explorent la  piste avec une équipe de l'IFP Energies nouvelles (Ifpen) : ils sont les seuls au monde à le faire. L'industrie extrait du méthane en produisant du gaz carbonique. Enfin, l'eau présente une réserve d'hydrogène quasi infinie : c'est justement le credo des partisans du gaz de Brown. Mais séparer oxygène et hydrogène suppose de l'électricité...

    Les écolos, au HHO !

    Alors, HHO, arnaque, ou pas ? Solution  énergétique durable ? Ou pas ? La seule des organisations écologistes sollicitées par Gérard Lahemar à lui avoir répondu, c'est la Fondation Hulot  : "Pas le temps, et pas compétent", a fait savoir en substance Nicolas Hulot, l'honnête. "Daccord, mais pourquoi dans le débat sur la transition énergétique, ce sujet n'est-il pas abordé ?" s'énerve le Girondin. "On dérange, ou quoi ?" On peut regretter en effet avec lui que l'on n'étudie pas sérieusement l'intérêt écologique qu'il y aurait à envisager, ou pas, l'exploitation du gaz de Brown à l'échelle industrielle. Pose-t-il la question de la ressource eau, comme celle des bio-carburants pose celle de l'alimentation humaine ? Est-il trop dépendant de la production d'électricité en amont ? Tant qu'on n'aura pas répondu à ces questions, on ne saura pas. Alors Monsieur Lahemar lance un cri d'alarme : "Intéressez-vous à nous ! C'est dans notre intérêt à tous..."

    mali hydrogène.jpgHHO ou pas, au Mali, l'hydrogène comme énergie, c'est déjà possible: lors du forage d'un puits d'eau, dans le village de Bourakébougou, proche de Bamako, a été découvert fortuitement, il y a quelques mois, un gisement de gaz composé à 98 % d'hydrogène qui alimente aujourd'hui un groupe électrogène.

     Cathy Lafon

     

    PLUS D'INFO

    • Tout savoir sur le HHO  : cliquer ICI
    • Les générateurs HHO : cliquer ICI
    • La tuyère à gaz de Brown : cliquer ICI
    • Faut-il homologuer son kit HHO ? Pas besoin d'homologation particulièrère, car ce kit Hydrogène est considéré comme "unéconomiseur de carburant (arrêté du 26/02/1976 modifié le 26/12/1997), qui ne change pas lescaractéristiques du véhicule".

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  • Insolite : des milliards de cigales avides de sexe sortent de terre

    cigale

    New York envahie par les cigales. Photo DR

    Le 22 mai, c'est la Journée mondiale de la biodiversité.  La France en profite pour fêter la Nature, jusqu'au 26 mai, en mettant à l'honneur cette année les "petites bêtes". Vous savez, le menu peuple des insectes, arachnéïdes, mollusques, crustacés gastéropodes et autres lombrics. Aux Etats-Unis, les petites bêtes en question font tout en grand et peuvent parfois faire mal... La Floride doit affonter ce printemps une invasion d'escargots géants destructeurs de cultures venus d'Afrique pour la deuxième année consécutive. Quant à la côte Est, elle vit une invasion exceptionnelle de cigales... 

    cigaleMille milliards de mille... cigales !

    Je sais pas vous, mais moi, le chant des cigales accompagné d'une vraie chaleur estivale propre à vous faire tomber la chemise pour le débardeur et abandonner les bottines pour les tongs, ça commence à me manquer sérieux. Ah ! Le chant des cigales, synonyme de soleil ! Il est des êtres humains qui se plaignent pourtant de ce que ce chant les empêche de dormir, à l'heure de la sieste. Jamais contents. Les Américains du Nord bougons ont tout intérêt à s'équiper de boules Quies, car selon les estimations les plus mesurées, pas moins de 20 à 30 milliards de ces insectes sortir de terre depuis le début du mois de mai. Leur nombre pourrait même dépasser mille milliards, selon un spécialiste du Smithsonian Institute, aux USA, cité par le magazine Phys.org.

    "Basic instinct 2" version cigales

    cigaleCes cigales aux yeux rouges, inoffensives, appartiennent à la famille des Cicadidae et sont endémiques des USA. Elles sont terrées depuis 17 ans et sortent de terre courant mai dans un but unique : se reproduire. Le phénomène, auquel les scientifiques ont donné un nom de film, non pas "Basic instinct 2", mais  "Brood 2" (Progéniture 2), se produit avec une régularité mal comprise. Mais selon les chercheurs, quand la température atteint 18 degrés Celsius, les cigales sortent de leurs cachettes pour se reproduire, pondre des larves et mourir. Le 6 mai, "L'émergence de Génération II a commencé", s'enthousiasmait, le site cicadamania.org, où des cigales avaient déjà été repérées émergeant de terre en Caroline du Nord et dans le New Jersey. Leur progéniture sortira 17 années plus tard pour répéter le même cycle. La cigale française qui vit sur la Côte d'Azur, est bien plus active : elle se terre quatre à six ans, selon la qualité du sol, avant de sortir trois à quatre semaines en liberté. Vers la fin de sa vie, fin août début septembre, chaque femelle pond jusqu'à 400 oeufs pas plus grands qu'un grain de riz, dont seulement 5% arriveront à terme, avant de s'enfouir à nouveau dans la terre, pour se protéger de l'hiver.

    L'amour en chantant, une fois tous les 17 ans

    Autant dire que question sexe, les petits insectes chanteurs américains qui en sont sevrés depuis 17 ans, sont prêts à sauter sur tout ce qui bouge et qui ressemble un tant soit peu à un(e) de leur congénère. Pas dangereux pour autant, ils ne dévastent même pas les cultures comme leurs cousins les criquets, avec lesquels il ne faut pas les confondre, ou les fameux escargots africains de Floride. L'un des rares désagréments de ces essaims gigantesques est le bruit. Il peut atteindre 94 décibels : « à un tel niveau d’intensité, vous n’entendez pas les avions passer au-dessus de vos têtes », explique Gene Kritsky, entomologiste de l'université de Mount St. Joseph, dans le Cincinnatti.

    Même avec des boules Quies, adieu la sieste en Amérique.  A moins de saisir l'occasion pour la faire en mode coquin...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Tout sur les cigales sur l'Office pour les insectes et leur environnement : cliquer ICI

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  • "Le Beau Mâle" de Jean-Paul Gaultier : la pub qui fait mal aux écolos

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    La publicité du nouveau parfum de Jean-Paul Gaultier, le "Beau Mâle", met en émoi la planète verte des défenseurs de l'environnement et tout particulièrement les écolos qui défendent l'ours polaire, menacé d'extinction, comme chacun le sait. 

    "Le Mâle", le célèbre parfum de Jean Paul Gaultier au flacon très masculin, se refait une jeunesse. Le beau gosse qui pose pour le nouveau parfum, arbore les muscles et tatouages qui vont bien, mais là où ça coince, c'est qu'il est assis sur une dépouille d'ours blanc polaire. Genre chasseur, lascif, certes, mais triomphant.

    publicité,ours polaire,défense,espèce en voie d'extinction,protectionPour les écolos, c'est la boulette. De toute évidence, l'ours en question a tout du gros nounours synthétique.Mais le symbole est là. A l'heure où les ours polaires sont menacés d’extinction par la chasse qui vise en priorité les mâles, mais aussi par la pollution chimique de l’Arctique et le dérèglement climatique, et au moment où la CITES – Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction – vient de refuser l’inscription à l’Annexe I (1) de l’ours polaire, cette publicité reste en travers du gosier des environnementalistes, dont l'association Robin des Bois, plutôt furibarde.

    Au mieux, une maladresse. Au pire, un symbole écologiquement incorrect et démodé

    Le styliste et couturier français Jean-Paul Gaultier n'en a certainement pas eu conscience en choisissant cette mise en scène, mais, d'une certaine manière, il se fait avec cette image le promoteur de la chasse et du commerce international d’animaux menacés d’extinction, en magnifiant "la croyance dans les vertus du charme et de la virilité des parures animales", comme le souligne  Robin des Bois.  C'est en tout cas le reproche que sont en droit de faire les écolos à la pub de ce parfum, qui a surtout un côté archaïque et démodé.

    La vraie boulette, donc. Car pour la fête des pères qui approche à grand pas, quel écolo digne de ce nom, fils, fille, mère, femme ou compagne, mari ou compagnon d'écolo, osera offrir le parfum "Le Beau mâle" ? Quel dommage, il sent si bon...

    Cathy Lafon

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