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Initiative - Page 175

  • Initiative. Les Pays-Bas ont inventé la première piste cyclable solaire au monde

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    Des cyclistes roulent sur la "SolaRoad", au nord d'Amsterdam, à Krommenie (Pays-Bas), le 12 novembre 2014. AFP

    Les Pays-Bas, pays du vélo,ont dévoilé le 11 novembre dernier la première piste cyclable solaire au monde. Construite au nord d'Amsterdam et baptisée "SolaRoad", elle est longue de 70 m.

    Le principe peut également s'appliquer à une route

    Selon ses concepteurs, il s'agit d'un "projet révolutionnaire" qui pourrait permettre aux vélos et véhicules électriques de recharger leurs batterie depuis une piste cyclable ou une route, sans fil ou fiche électrique, sur l'ensemble du réseau routier néerlandais (140.000 km, 25.000 km de pistes cyclables).

    piste cyclable solaire,innovation,pays-basUne piste cyclable qui produit de l'électricité

    En seize jours de service, la piste cyclable a produit 140 kilowatt par heure, soit l'équivalent de 140 cycles de machines à laver, affirme la porte-parole du projet, Jannemieke van Dieren (photo ci-contre) Pour l'instant, l'électricité générée est injectée dans le réseau électrique mais pourrait aussi être utilisée dans le futur pour éclairer la voie publique. 

    Combien ça coûte ?

    Un bras. Pour l'heure, le projet de piste cyclable solaire a coûté quelque trois millions d'euros, notamment en frais de recherche et développement, assure SolaRoad, qui s'est néanmoins refusé à indiquer le prix de revient au kilomètre.

    piste cyclable solaire,innovation,pays-bas"Les Pays-Bas sont ambitieux sur les énergies renouvelables"

    Le ministre néerlandais de l'Economie, de l'Agriculture et de l'Innovation, Henk Kamp a inauguré sur son vélo les 70 m de piste cyclable, située sur un parcours qui accueille 2.000 cyclistes par jour (photo ci-contre). "Les Pays-Bas sont ambitieux sur les énergies renouvelables" a assuré le ministre, pour qui "cette innovation est une part importante de cette ambition".

    Une route solaire viable commercialement

    La Hollande qui compte près de 17 millions d'habitants, s'est fixée comme objectif de tripler la part des énergies renouvelables dans sa consommation électrique d'ici à 2020 et être "énergiquement neutre" d'ici à 2050, a rappelé Henk Kamp. Quant à SolaRoad, l'innovation technologique va être testée pendant deux ans. Son objectif est de pouvoir installer d'ici à cinq ans une route solaire viable commercialement, alors que le nombre de voitures et vélos électriques ne cesse d'augmenter aux Pays-Bas.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Sentinelle de Ma Planète. Nathalie, chirurgienne-dentiste durable

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    Chirurgienne-dentiste en Midi-Pyrénées, Nathalie Ferrand est une vraie fan de Marie-Monique Robin. Passionnée d'écologie et d'économie sociale et solidaire, elle s'est donc particulièrement régalée lors de la diffusion sur Arte du dernier documentaire de la journaliste engagée : "Sacrée croissance !".  Au point de vouloir partager son enthousiasme avec Ma planète qui avait présenté l'émission et de témoigner de son expérience professionnelle en matière de développement durable.

    Dentiste et écolo

    L'écologie appliquée à dentisterie, quel est l'écolo assez détendu et convaincu pour y penser, lorsqu'il est allongé sur le siège de son dentiste, la bouche grande ouverte ? Pas votre blogueuse préférée en tout cas, qui ne la ramène pas dans de telles circonstances. Nathalie nous invite à découvrir le défi écologique d'une profession médicale pour laquelle, souligne-t-elle, "rien n'existe encore à ce jour sur le marché". Voici le témoignage de Nathalie, chirurgienne-dentiste et nouvelle Sentinelle de Ma planète.

    "Post-croissance : il faut s'y mettre tous "

    "Plus que "décroissance", j'aime bien "post-croissance" car il me semble que nous avons besoin plutôt d'une réorientation de la croissance, précise Nathalie. D'abord pour arrêter avec la croissance de production infinie (matières premières non renouvelables, objets utiles surtout à notre ego et notre angoisse) et la réorienter en faveur et dans le respect de notre planète (isoler plutôt que de chauffer, produire local et bio en agriculture, produire des objets utiles et REPARABLES, etc). Et aussi pour développer la croissance des services pour couvrir nos besoins primaires (éducation, santé, personnes âgées, social, ...), ce qui permettra à chacun de pouvoir travailler, en retrouvant à la fois le sens collectif et le "Sens personnel", le sens de sa personne.

    Les besoins durables d'un cabinet dentaire

    Appliqué dans un cabinet dentaire, nos besoins sont par exemple de pouvoir utiliser des objets compostables dans tout ce qui doit être nécessairement à usage unique pour des questions d'hygiène. Un exemple tout simple : les gaines de stérilisation qui emplissent les poubelles de nos cabinets dentaires ! A ma connaissance, elles n'existent pas sous une forme compostable. J'ai sollicité différents fabricants pour m'en assurer.

    "Réorienter nos achats"

    Comme je pense que notre pouvoir actuel est celui du consommateur  (en redevenant maître de nos besoins, plutôt qu'en étant victime de nos envies (comme nous sommes manipulés par la pub...), je crois que nous pouvons obliger à de grands changements en "réorientant" nos achats".

    Cathy Lafon

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  • Religion : François, un pape vert pour sauver la planète

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    « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, mais la nature ne pardonne jamais », a lancé le pape François au siège de la FAO, à Rome, le 21 novembre 2014

    Le pape François entre ce dimanche dans le club très sélect des "biopipoles" de Ma Planète. Le pape est à fond. L'Europe, la Turquie... Le successeur de Benoît XVI est sur tous les fronts et, surprise, s'intéresse de près à l'écologie et à l'état de la planète, reprenant le flambeau de Jean-Paul II qui avait initié la réflexion en 1990.

    « Il faut à nouveau protéger la terre pour éviter qu’elle ne s’autodétruise »

    Ainsi, reçu à Rome au siège de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), à l’occasion d’une conférence internationale sur la nutrition, le pape a déclaré, le 21 novembre dernier, redouter que la planète ne « s’autodétruise », par la surexploitation de ses ressources naturelles, tout en rappelant aux Etats leurs devoirs envers les « affamés ». 

    pape-Francois-profil.jpg«Obligation morale du partage des richesses »

    «Tandis qu’on parle de nouveaux droits, l’affamé est au coin de la rue à demander d’être inclus dans la société et d’avoir le pain quotidien. C’est la dignité qu’il demande et pas l’aumône », a également affirmé le pape, dont c’était la première visite à la FAO. « Les personnes qui manquent du pain quotidien, en sont réduits à lutter pour survivre au point de ne plus se préoccuper de vie sociale ni de rapports familiaux », a-t-il observé, évoquant la dissolution des liens sociaux qui résulte de la faim. L’Eglise catholique, a-t-il argumenté, entend « aider à adopter des critères en mesure de développer un système mondial juste », qui, « au plan juridique, doivent lier entre eux droit à l’alimentation et droit à la vie, droit à une existence digne, droit à une protection légale (…) mais aussi obligation morale du partage des richesses ».

    « Il y a de quoi nourrir tout le monde »

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatique« Il y a de quoi nourrir tout le monde, mais tous ne parviennent pas à manger, alors que le surplus et le rebut, la surconsommation et l’usage détourné d’aliments sont monnaie courante », a-t-il ajouté, dénonçant la « spéculation » dictée par la « dictature du profit ». Appelant à renoncer à l’arme de la faim, le pape a aussi jugé inique « tout conditionnement politique et économique » de l’accès aux aliments. « Aucun système discriminatoire, de fait comme de droit, quant à l’accès au marché des aliments, ne devrait être pris comme modèle de modification des normes internationales destinées à l’élimination de la faim dans le monde », a-t-il martelé.

    «La nature ne pardonne jamais »

    François, qui admet la théorie du Big-Bang et réfute les thèses créationnistes, a également souligné la gravité de la situation de l’environnement, faute de bonne exploitation des ressources naturelles. « Dieu pardonne toujours, les hommes quelquefois, mais la nature ne pardonne jamais », a-t-il lancé, alors qu’il prépare pour l’an prochain une encyclique sur la protection de l’environnement et le respect de la nature. Super écolo, le pape, qui semble avoir tout compris.

    L'écologie, terrain d'entente pour les trois religions monothéistes

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatiqueLe pape n'est pas tout seul à faire son aggiornamento vert. Côté religion, l'écologie est désormais carrément tendance. Le mercredi 22 octobre 2014 s’est tenue au Centre des conférences Mishkenot Sha’ananim, à Jérusalem Ouest, une conférence oecuménique avec des représentants des trois grandes religions monothéistes (catholique, juive et musulmane) sur le thème de"‘La foi et l’écologie".  

    « Quand nous ne prenons pas soin de l’écologie, nous commettons une crime de base contre la religion »

    L'écologie a ainsi  su fédérer trois religions traditionnellement divisées par des antagonismes historiquement parfois violents. Ce qui, en soi, est déjà un genre d'exploit. L’animateur de la conférence, le Rabbin Michael Melchior a précisé que la religion a un rôle à jouer dans « la protection de l’environnement aussi pour les générations à venir ». « Car le monde appartient à Dieu, et nous ne sommes que des visiteurs. Quand nous ne prenons pas soin de l’écologie, nous commettons une crime de base contre la religion ». Pour l’Imam Wisam Barhum, Dieu, dans le Coran, demande à l'homme de protéger les animaux, mais aussi des végétaux. Il  essaie néanmoins de mettre la main sur la création de Dieu et finit par la détruire au lieu de la protéger

    écologie,religion,catholique,juive,islam,musulmane,judaisme,pauvreté,faim,réchauffement climatiqueLa voix de la science

    Les représentants des religions, c'est une autre bonne nouvelle, ont aussi écouté la science : une experte dans le domaine de l’environnement du Collège Académique de Tel Aviv-Yaffo, le Dr Nurit Hashimony Yaffe (photo ci-contre) a rappelé les maux écologiques dont souffre aujourd’hui la planète:  le réchauffement climatique, la diminution des terres agricoles… Mais elle a aussi expliqué aussi que l’écologie ne concerne pas seulement la santé de l’homme et son souci d’hygiène. Elle touche aussi aux aspects sociaux, culturels, économiques et politiques de sa vie. Face aux problèmes environnementaux,  l’homme est appelé à faire des « choix politiques » a rappelé la scientifique. Pourquoi ? Parce que «les ressources sur cette terre que nous partageons sont limitées. Et beaucoup d’entre elles ne sont pas renouvelables (comme le pétrole, par exemple).» C’est pourquoi il est important de bien gérer ces ressources, selon les normes qu’impose la justice sociale. a-t-elle conclu, en constatant que les pays les plus faibles,les plus pauvres et les moins démocratiques sont les premières victimes des désordres écologiques.

    Exactement comme les hommes.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • En 2014, 805 millions d'êtres humains ne mangent toujours pas à leur faim sur la planète.