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Environnement - Page 795

  • Pêche : méthode Greenpeace pour une Europe en lutte contre la pêche illégale

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    Un quart des poissons pêché dans le monde l'est illégalement, selon l'Union europénne. Photo archives / AFP

    L'Union européenne doit rendre publiques aujourd'hui, jeudi 15 novembre, deux listes noires qui livrent les noms des bateaux qui pratiquent la pêche clandestine et ceux des Etats qui les accueillent.

    Interdire aux poissons "illégaux" d'entrer sur le marché européen

    union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'appauvrissement des ressources halieutiques de nos océans devient alarmant. Les questions de la pêche industrielle et de la surpêche sont d'une actualité brûlante, de même que celle de la pêche clandestine, qui pille littéralement les mers. Le Parlement européen veut interdire à terme aux cargaisons de poissons capturés illégalement par ces bateaux de pénétrer sur son marché intérieur. Mais en attendant de nouvelles réglementations européennes, quels sont ces navires de pêche pirates et quels sont les Etats qui les soutiennent ou les tolèrent ?

    Listes noires

    union européenne,europe,pêche clandestine,illégale,lutteL'impact écologique et économique de la pêche clandestine est loin d'être anecdotique, comme le souligne dans le Monde la commissaire européenne à la pêche, Maria Damanaki (photo ci-contre) :  "Un quart des poissons pêchés dans le monde l'est illégalement. Nous travaillons beaucoup sur cette question : nous avons signé un protocole avec les Etats-Unis, nos discussions avec le Japon progressent. Je dois me rendre en Chine, en Russie aussi peut-être. "

    Mais pourquoi, s'ils sont connus, les noms des principaux bateaux pirates et des ports qui les abritent ne sont-ils pas déjà rendus publics ? " Nous devons avancer prudemment, il nous faut une base juridique solide, confie Maria Damanaki au Monde. C'est une procédure totalement nouvelle. "

    Une première mondiale "à la Greenpeace"

    Ce pourrait même être une première mondiale "à la Greenpeace", l'organisation environnementale spécialiste de la publication de "listes écologiquement noires" : produits cosmétiques toxiques, aliments contenant des OGM...  Et une opération politique si délicate pour une entité comme l'Europe, que seuls les " Etats non coopératifs " devraient finalement être connus mi-novembre. Il faudra attendre pour apprendre les noms des bateaux. A la commission pêche du Parlement européen, mardi 6 novembre, ces tergiversations ont d'ailleurs agacé les participants, qui en ont assez d'attendre et de concilier le poisson et l'hameçon, en ménageant certains Etats membres de l'Europe, derrière lesquels peuvent s'abriter des Etats qui pratiquent la pêche clandestine.

    Une nouvelle politique commune de la pêche en 2013

    Les enjeux environnementaux et économiques de la pêche sont considérables. Le Monde précise que la commission pêche, composée de 25 eurodéputés, doit se prononcer sur la prochaine politique commune de  la pêche, proposée par Maria Damanaki : " Les parlementaires doivent voter quantité de points très techniques. Nous prendrons le temps nécessaire pour leur faire comprendre la réforme. "

    D'abord prévu en novembre, le vote en assemblée plénière a été repoussé à février 2013. Reste la batagatelle de 8.000 amendements à débattre d'ici là...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • La réforme de la politique commune de la pêche : cliquer ICI
    • Tout sur la lutte contre la pêche illicite et les réglementations européennes : cliquer ICI
    • SOS OCEANS :  Immersion, de Greenpeace : cliquer ICI

    LIRE AUSSI


  • Réchauffement climatique : pour le Rhône, c'est "chaud devant" !

    Rhone.jpg

    Le Rhône Photo DR

    Le Rhône s’est réchauffé de 2°C en 30 ans, de 3°C durant les périodes de forte chaleur, indique Le Dauphiné qui rapporte les données d'une étude de l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse.

    Le changement climatique, c'est maintenant

    Clôture par Martin Guespereau du séminaire « Eau et changement climatique », Lyon, 19 septembre 

    "Ce n’est pas un scénario catastrophe mais peu s’en faut : le changement climatique, c’est maintenant !" : telle est la conclusion que tire le quotidien régional rhône-alpin d’une étude conduite par l’Agence de l’eau Rhône-Méditerranée et Corse, qui a réuni 300 experts et gestionnaires de l’eau. Si les rejets des centrales nucléaires entraînent un réchauffement de 1,5°C à 3,2°C selon les lieux et les années, le réchauffement du fleuve est surtout le signe de la vitesse du changement climatique. Le thermomètre d’EDF qui surveille le fleuve comme le lait sur le feu est catégorique : en 30 ans, le Rhône a gagné 2°C. Le directeur général de l’Agence de l’eau, Martin Guespereau, affirme que « la température va augmenter d’encore autant d’ici 2030 ».

    Diminution des précipitations

    Les débits des affluents du Rhône, déjà insuffisants pour tempérer le réchauffement des eaux, devraient effectivement baisser avec l’accélération de la fonte des neiges. Les experts qui ont conduit cette étude prévoient une diminution de la durée annuelle d’enneigement de 20 à 50% dans les Alpes du Sud et de 10 à 15% dans les Alpes du nord à l’horizon 2030. En 2050, la Saône pourrait avoir perdu 50% d’eau en été et en automne. Concernant la Durance et l’Isère, affluents méditerranéens du fleuve, les pertes en eaux sont estimées à 75% en été pour cette même échéance. Ces modifications bouleverseront la répartition des espèces ainsi que les activités humaines. Pour ces dernières, l'accent est mis sur l'application de mesures d'économie d'eau.

    Le Sud-Est : première région touchée par le réchauffement climatique

    eau,économie,irrigation,eau potable,réchauffement climatiquePremière région française touchée par les conséquences du réchauffement climatique, le littoral méditerranéen pourrait recevoir 60% de pluies en moins et connaître une hausse des températures de 3 à 6°C, et jusqu’à 10°C au mois d’août, d’ici 2080. « 1°C en plus, explique Martin Guespereau (ci-contre), c’est un déplacement du climat de 180km vers le nord, c’est comme si Avignon se trouvait à Lyon ».  Avec des conséquences sur la faune et la flore : selon les scientifiques, une petite quinzaine d’espèces de poissons disparaîtra en mer. Et dans les eaux du Haut-Rhône, la truite fario ou le chabot auront du mal à s’en remettre. D’autres espèces comme les chevesnes, les perches, les ablettes ou les hotus vont croître et se multiplier alors que d’autres poissons vont migrer vers le nord.

    Economiser l'eau, c'est l'urgence

    Pour Martin Guespereau, "la conséquence de ce chamboulement est qu’il va falloir apprendre à vraiment partager l’eau". Ce qui n'est pas simple, tant les intérêts peuvent être contradictoires, “voire conflictuels” souligne le directeur de l’Agence, entre l’agriculture, l’alimentation des populations, l’industrie et le tourisme. Le réchauffement climatique n'est plus un sujet de débat, selon Martin Guespereau, qui objecte aux climato-septiques et à ceux qui douteraient de l'urgence qu'il y a à économiser l'eau, que la preuve de l’acuité du problème est donnée par les arrêtés sécheresse des préfets  : "ils devraient être l’exception or ils sont devenus la règle". Revoir l'état des canalisations souterraines dans les villes en réduisant les fuites d'au, et  à la campagne progéger les nappes phréatiques, en réduisant l'irrigation, sont des prorités identifiées.  “Pour 2 euros de travaux, on peut économiser 1m3 d’eau", conlut Martin Guespereau dans le Dauphiné.

    Et dans la région ?

    eau,économie,irrigation,eau potable,réchauffement climatiqueDans le grand Sud-Ouest, Marc Abadie, directeur général de l'agence de l'eau Adour-Garonne, présentait de son côté le 5 novembre,à Bordeaux, son programme pour les six années à venir, baptisé « plan de sauvegarde pour l'eau ». L'agence de l'eau Adour-Bayonne semble plus discrète sur le thème du "réchauffement climatique" et sur la nécessité d'économiser et de partager l'eau, mais elle constate aussi la raréfaction de la ressource et prévoit un volet financier de 105 millions d'euros pour financer des actions en faveur de la gestion quantitative de la ressource et des économies d'eau. La nécessité de faire la chasse aux fuites d'eau, y compris dans les réseaux d'irrigation, est évoquée par Adour-Garonne, mais sans qu'il soit question de réduire l'irrigation, comme c'est le cas chez sa petite soeur rhône-alpine, méditerranéenne et corse. 

    Comme dans bon nombre de pays du monde (et pas seulement du tiers-monde), l'accès à l'eau pourrait devenir problématique en France, tout au moins dans certaines régions. Economiser et éviter le gaspillage de l'eau deviennent des impératifs urgents, pour protéger la ressource. Et préserver notre qualité de vie.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

  • Fil vert. Premières Rencontres internationales Air Climat Santé à Toulouse

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    Surveillance de la qualité de l'air indice de pollution atmosphérique sur le boulevard du Maréchal Juin à Mont-de-Marsan, (Landes) octobre 2012  Photo archive Sud Ouest / Nicolas Le Lièvre

    Les premières « RENCONTRES INTERNATIONALES AIR CLIMAT SANTE » se tiendront à l'Hôtel de Région Midi Pyrénées, à Toulouse, le 28 Novembre 2012.

    La lutte contre le changement climatique, liée à une consommation d'énergie croissante, constitue un enjeu majeur pour nos sociétés, de même que l'amélioration de la qualité de l'air pour la santé publique, que ce soit au niveau local, national ou international.

    Le réchauffement climatique en cours sur la planète, n'est plus un objet de débat, mais une certitude, avec la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes et les désordres sociétaux qu'elles induisent. L'Amérique du Nord, cruellement frappée par l'ouragan Sandy, est la première région du monde concernée par l'aggravation des catastrophes naturelles, comme le montrent dernières études du secteur des assurances.

    Selon l'Organisation Mondiale de la Santé, la pollution atmosphérique en milieu urbain est responsable de 1,3 million de décès par an dans le monde. 42 000 morts prématurées seraient causées chaque année en France par les dépassements des seuils en micro particules, 400 000 en Europe. Les experts chiffrent désormais les bénéfices associés à une amélioration de la qualité de l'air en nombre de mois de vie gagnés et en milliards d'euros économisés…

    Quel est l'impact de la pollution atmosphérique sur la santé ? Quel coût pour la société ? Quelles stratégies air-climat-énergie déployer pour répondre aux enjeux de santé publique ? Quelles actions mettre en place pour réduire la pollution de l'air ?  Pour quels bénéfices individuels et économiques à court, moyen et long terme ? Quelles politiques locales, nationales et internationales déployer sur les territoires ?

    "L'air" peut-il générer de nouvelles politiques publiques et mettre le citoyen en mouvement ?

    Autant de questions auxquelles se proposent de répondre les premières Rencontres internationales air climat santé qui vont avoir lieu à Toulouse. Animées par Denis Cheissoux, auteur de l'émission "CO2 mon amour" du samedi, sur France Inter, elles se dérouleront  avec la participation de nombreux experts internationaux (OMS, Banque mondiale, commission européenne, Institut de veille sanitaire, France nature environnement...) et seront clôturées par Delphine Batho, ministre de l'Ecologie. Différents ministères, des élus, maires et parlementaires, sont également attendus.

    Il est nécessaire de s'inscrire à l'avance, le nombre de places étant limité.

    Cathy Lafon

    MODE D'EMPLOI

    • Pour s'inscrire : cliquer ICI
    • C'est quand, c'est où ? Le 28 novembre, Espace Midi-Pyrénées, Hôtel de Région, 22 Boulevard du Maréchal Juin, Toulouse. 
    • Qui organise ? Le ministère de l'Ecologie, la Région Midi-Pyrénées, ATMO France, l'Observatoire Régional de l'Air en Midi-Pyrénées (ORAMIP) et les Associations agréées pour la surveillance de la qualité de l'air.

    PLUS D'INFO

    • Le site des Rencontres internationales Air Climat Santé : cliquer ICI
    • Le site de l'émission "CO2 mon amour" : cliquer ICI