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Energie - Page 182

  • Nucléaire. Robot "technicien de surface" : un métier d'avenir à Fukushima

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    Le robot créé par Toshiba pour Fukushima Photo AFP

    Fukushima n'est plus un endroit très recommandable pour les êtres humains, depuis la catastrophe nucléaire du 11 mars 2011 : la firme Toshiba a dû créer un nouveau robot pour nettoyer les débris de la centrale.

    Monté sur quatre pattes et destiné à intervenir dans un environnement radioactif, ce robot a été présenté mercredi 21 novembre près de Tokyo. Missions : effectuer des missions de reconnaissance dans des lieux où l'homme ne peut aller en raison de la radioactivité. L'engin électronique peut monter des escaliers, franchir des obstacles, changer d'orientation et se relever en cas de chute, ainsi que porter un objet grâce à son bras manipulateur. Pesant 65 kg pour un mètre de haut, il est piloté à distance via une liaison sans fil. 

    Voilà une nouvelle qui tombe à pic pour Tepco, la compagnie d'électricité exploitante de la centrale, qui va faire débuter en novembre 2013 les opérations de retrait du combustible de la piscine du réacteur 4 de Fukushima pour tenter de l'achever fin 2014, un an avant l'échéance initialement prévue, afin de réduire la dangerosité du site.

    Une piscine pas vraiment HQE

    invention,catastrophe nucléaire,fukushima,tsunami,radioactivité,robotReprenons le fil de la Fukushima-story. Le toit de la piscine de désactivation du réacteur 4, située en étage, a été détruit par des explosions d'hydrogène qui ont saccagé les bâtiments de la centrale après le passage du tsunami du 11 mars 2011. Partiellement à découvert, cette piscine est pleine de 1.331 barres de combustible usé (et environ 200 neuves) qui baignent dans l'eau, mais demeurent un danger potentiel en cas de séisme ou autre catastrophe naturelle entraînant la perte de ce liquide de refroidissement. Tepco a déjà effectué un retrait de test de deux barres en juillet dernier, afin d'évaluer la situation et de préparer l'extraction intégrale.

    Cette opération très délicate devait être terminée fin 2015 mais, en accord avec l'Etat, Tepco estime être en mesure de l'effectuer plus rapidement. Les barres seront transférées vers deux réservoirs. Une couverture spéciale est en outre en train d'être installée sur la structure endommagée, une tâche qui devrait être achevée mi-2013, afin de limiter les émanations radioactives. Le retrait du combustible de la piscine 4 est le plus urgent, compte tenu du nombre de barres, mais Tepco va devoir procéder ensuite à l'extraction de celles contenues dans les piscines numéro 1 (292 barres), numéro 2 (587) et numéro 3 (514).

    40 annnées de travaux de démantèlement en vue

    Quant au combustible qui se trouvait dans les coeurs des réacteurs 1 à 3, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, il a fondu en raison de la perte de l'alimentation électrique et des fonctions de refroidissement. Ces réacteurs, de même que le n°4, doivent être démantelés, une tâche ultra-complexe qui devrait nécessiter 40 ans de travaux et le développement de nouvelles techniques spéciales : du boulot pour longtemps...

    Le robot créé par Toshiba nécessite cependant encore des améliorations avant de pouvoir être envoyé sur le site de Fukushima : même pour un robot, le nucléaire, c'est pas si simple... Fukushima comme créateur d'emplois ? Peut-êtrre, mais plus pour les robots que pour les hommes... Bienvenue dans le monde de "Matrix" !

    Cathy Lafon

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  • Fil vert. Transport: Arcachon (Gironde), trophée 2012 de la mobilité électrique

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    La communauté d'agglomération du Bassin d'Arcachon (Gironde) a été récompensée par les troisièmes Trophées Avere des Villes Électromobiles, décernés à l’occasion du 1erCongrès des Collectivités Électromobiles qui se tenait le 4 décembre dernier à La Rochelle (Charente-Maritime), en présence de plus de 400 experts, collectivités, élus et acteurs de la filière des véhicules électriques et hybrides.

    C'est la seule collectivité locale de la région à être distinguée cette année pour son engagement dans le développement de la mobilité électrique. 

    Remis par l’Avere-France, association nationale pour le développement de la mobilité électrique, ces Trophées récompensent chaque année des collectivités territoriales, petites villes, communautés de communes, grandes agglomérations ou communautés urbaines, qui œuvrent en faveur du développement de la mobilité électrique. Pour cette troisième édition, 77 candidatures ont été étudiées attentivement par le jury.

    Les 14 membres du jury ont pris en considération quatre critères :

    • les politiques et dispositifs d’incitation à l’acquisition ainsi qu’à l’utilisation d’un véhicule électrique : places dédiées aux véhicules électriques, bornes de recharge, dispositif de stationnement gratuit ou à tarif préférentiel etc. ;
    • le nombre de véhicules électriques utilisés dans les flottes des collectivités et pour les transports en commun ;
    • les initiatives, organisations ou projets favorisant la mobilité électrique, tels que les dispositifs d’autopartage ou des plateformes de livraison de marchandises ;
    • la communication et la sensibilisation du public : évènements, expositions ou conférences.

    Le jury a également pris en compte la réflexion globale des collectivités candidates pour la mobilité durable.

    C'est sur l'ensemble de ces critères que la communauté d'agglomération arcachonnaise a été distinguée, dans la catégorie des collectivités de 50.000 à 100.000 habitants, aux côtés de la ville de Valence (Drôme).

    Bravo Arcachon, ville électro-mobile !

    Cathy Lafon
     
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  • Conférence internationale de Doha : le climat dans l'impasse ?

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    Le réchauffement climatique pourrait nuire aussi au développement de la Chine, plus grande émettrice de gaz à effet de serre avec les Etats-Unis Photo DR

    Encore un coup pour rien à Doha à la table du grand jeu international et pas vraiment virtuel du réchauffement climatique ? On peut le craindre. Les divergences sur les moyens à mettre en oeuvre pour aider les pays en développement à faire face aux conséquences du changement climatique compromettent sérieusement l'issue de la 28ème Conférence des Nations Unis sur les changements climatiques (CCNUCC). Ouvertes il y a quinze jours, les discussions devaient s'achever vendredi : elles ont été prolongées cette nuit,  pour tenter d'éviter le pire pour l'avenir de la planète que constituerait l'échec de Doha.

    Sur quoi butent les discussions ?

    Sur tout. Outre l'aide aux pays en développement, elles butent également sur le renouvellement du protocole de Kyoto. Faute d'accord, le traité qui contraint les pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre, expirera le 31 décembre 2012. Interrogé par la presse sur les perspectives d'accord concernant l'accroissement de l'aide aux pays en développement, Todd Stern, représentant spécial des Etats-Unis pour le climat, s'est contenté, selon l'agence Reuters, d'un haussement d'épaules désabusé. "Nous avons rédigé de nouveaux projets et on ne sait pas si nous allons négocier ou les présenter en disant : 'C'est à prendre ou à laisser'. Mais tout ce déficit de sommeil fait partie de la tactique", a pour sa part expliqué Sofoclis Aletraris, ministre chypriote de l'Environnement, dont le pays assure la présidence de l'Union européenne.

    "Les ambitions ne seront jamais suffisantes"
     
    Christiana Figueres, secrétaire exécutive de la CCNUCC, a elle même semblé exclure une issue positive. "Les ambitions ne seront jamais suffisantes. Le fait est que la réponse politique internationale est bien en-deçà de ce que dit la science. Il y aura toujours un décalage", a-t-elle regretté. Malgré le ralentissement économique mondial, la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère a aussi atteint un niveau record en 2011, d'après l'Organisation météorologique mondiale. Même si tous les pays respectaient leurs engagements actuels, la température mondiale augmenterait de plus de 3° Celsius d'ici 2100. Or, pour le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), un réchauffement de plus de 2°C entraînera une hausse du niveau des mers et des phénomènes extrêmes plus fréquents, tels qu'inondations, sécheresses ou tempêtes.
     
    Faites vos jeux, rien ne va plus ! "Ecologie" : impasse et perd. On mise tout sur la case "économie"

    Le protocole de Kyoto est l'unique dispositif juridique contraignant en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre. La Russie, le Japon et le Canada, signataires du traité adopté en 1997, ont d'ores et déjà exclu de prendre de nouveaux engagements. Les Etats-Unis n'ont pour leur part jamais ratifié le texte au motif qu'il serait néfaste pour leur économie et le président américain Barack Obama, qui se dit néanmoins "convaincu" de la réalité du changement climatique, a fait de la relance la priorité de son second mandat. A Doha, Washington et l'Union européenne se sont opposés à l'adoption d'un calendrier concernant l'augmentation de l'aide aux pays pauvres, qui doit être multipliée par dix pour atteindre 100 milliards de dollars annuels d'ici 2020.

    Quid de l'avenir de la planète, sans prolongement du protocole de Kyoto ?

    réchauffement climatique,prévention,lutte,émission de gaz à effet de serre,sommet,conférence internationale de doha,onu,banque mondialeEn 1997, dans le cadre du protocole de Kyoto, une quarantaine de pays se sont engagés à réduire d'ici 2008-2012 leurs émissions de gaz à effet de serre d'au moins 5,2% en moyenne par rapport à leurs niveaux de 1990. Ce traité, qui reste le seul instrument international contraignant les Etats à tenter de réduire leurs GES, a aussi mis en place un marché des droits d'émission. Quinze ans plus tard, la concentration de GES dans l'atmosphère  n'a jamais été aussi élevée. La calotte glaciaire arctique a atteint en septembre sa superficie la plus faible jamais mesurée tandis que les Etats-Unis et la Russie sont en proie à des vagues de chaleur et de sécheresse d'une intensité inédite et d'une fréquence inhabituelle, selon la Banque mondiale.

    Une augmentation de 3°C d'ici la fin du siècle perturbera les économies mondiales

    Selon les scientifiques, même si tous les pays respectaient leurs engagements actuels, la température mondiale augmenterait de plus de 3° Celsius d'ici 2100. Or, pour le Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (Giec), un réchauffement de plus de 2°C entraînera une hausse du niveau des mers et des phénomènes extrêmes plus fréquents, tels qu'inondations, sécheresses ou tempêtes. De tels bouleversements perturberont les économies des pays riches comme celles des pays pauvres ou en développement, les pratiques agricoles et l'accès à l'eau potable alors que la population mondiale est en pleine expansion. Ca c'est déjà avec le protocole de Kyoto. Alors, quel avenir pour l'humanité et la planète sans engagements des Etats pour réduire les GES, sans prolongement du protocole de Kyoto ?

    Un accord à minima sur l'acte II de Kyoto, à défaut d'ouvrir "la boîte de pandore" ?

    Qelon l'AFP, les délégations de plus de 190 pays sont rassemblées ce samedi après-midi (heure française) en séance plénière à Doha, à la demande de la présidence qatarie de la conférence de l'ONU sur le climat, décidée à conclure un accord portant notamment sur l'acte II de Kyoto. "Même si personne n'est entièrement satisfait avec le texte, il semble y avoir un accord global pour le présenter en plénière" afin de conclure un accord, a déclaré le vice-Premier ministre du Qatar Abdallah al-Attiya. "La date finale est arrivée. Je n'ai pas la possibilité d'ouvrir la boite de pandore, sinon on n'en finira jamais", a-t-il dit.

    Le paradigme du pot de Nutella

    A l'apogée de son évolution, l'humanité se comporte pourtant comme une enfant gâtée pourrie. Après avoir longtemps refusé de "croire" au réchauffement climatique, puis à sa propre responsabilité dans les causes du phénomène, la voilà contrainte d'admettre aujourd'hui la réalité des faits. Surprise les doigts des deux mains plongés dans le dernier pot  de Nutella du garde-manger qu'elle dérobe gloutonnement. Mais au lieu de faire amende honorable en modifiant son comportement, elle choisit de finir le contenu du pot en le curant hâtivement, quitte à s'en rendre malade, à faire tomber le pot et à le casser, en sachant pertinemment en outre qu'elle ne laissera rien à manger à ses frères et soeurs pour le goûter. Dans n'importe quelle famille, un tel comportement serait perçu comme le produit immoral et  irresponsable d'un manque d'éducation et de "socialisation". N'importe quel frère et soeur le qualifierait d'injuste et de profondément égoïste.

    Vive le 8 décembre, Journée internationale du climat !

    A Doha, les "grands" de ce monde censés nous représenter et faire au mieux pour préserver notre avenir et celui de la planète, vont-ils finir d'organiser la curée de notre pot de Nutella commun, en renonçant à toutes règles futures pour réduire la pollution produite par les activités humaines ? Tout en continuant à clamer à corps et à cri  la nécessité vitale qu'il y a aujourd'hui pour l'avenir de l'humanité, à tout tenter pour stabliser le climat ? Ou vont-ils comprendre, comme le démontrent les scientifiques, repris par les discours des organisations internationales ou d'économistes comme Nicholas Stern, qu'il y a désormais une interdépendance totale entre les conditions de tout développement économique et celles dun développement durable écologique, respecteux des ressources de la planète ?

    La réponse va nécessairement tomber "incessamment sous peu". Aujuourd'hui, 8 décembre, journée que l'Onu a dédiée symboliquement à la protection du climat. Ou demain ?

    Cathy Lafon

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