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Energie - Page 161

  • Initiative : à Bordeaux, les parkings seront moins chers pour les voitures écolos

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    Photo Parcub DR

    C'est vrai que l'écologie est trop souvent" punissante" et rarement "récompensante". Mais ça aussi, ça change ! Dernier exemple en date à Bordeaux, où, Parcub, premier gestionnaire de parkings pour la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), a annoncé le 15 juin avec la municipalité bordelaise, que les véhicules écologiques bénéficieraient désormais d’une tarification préférentielle dans sept parkings de la ville. Soit 50 % de réduction sur un abonnement et 30 % sur un stationnement occasionnel : une vraie prime à l'écomobilité.

    Est-ce que j'y ai droit, et  comment ça marche ?

    Pour en bénéficier, c'est comme pour le disque vert qui, depuis 2008, offre aux véhicules écologiques 1h 30 de stationnement gratuit : il faut conduire un véhicule "propre", électrique, GPL, GNV, hybride, flexfuel E 8 ou encore une petite voiture mesurant moins de trois mètres et émettant moins de 120 g/km de CO2. Si vous êtes l'heureux propriétaire de l'un de ces véhicules "verts" : prière de vous identifier auprès de Parcub. Votre véhicule sera doté d'une carte à décompte pré chargée, affectée à votre immatriculation. Lorsque vous vous garerez, un logiciel de reconnaissance de plaque d’immatriculation déclenchera l’ouverture de la barrière, pour vous permettre d'entrer et sortir du parking. C'est aussi simple que ça. Encore fallait-il y penser.

    Et si ma voiture ne correspond pas aux conditions requises ?

    parking,tarif préférentiel,voiture électrique,cub,bordeauxCela veut dire qu'il est peut-être temps pour vous d'envisager d'en changer pour un véhicule plus écologique et moins polluant... Car l'objectif du tarif "vert" bordelais est bien sûr "d'inciter les gens à utiliser un véhicule propre pour réduire la pollution en ville", comme le précise Michel Duchène, maire-adjoint de Bordeaux, vice-président de la Cub et président de Parcub.  Ou encore, comme le résume Alain Juppé, le maire de Bordeaux: "l’objectif est de réduire de 50 % la voiture à essence individuelle en ville et d'accueillir des véhicules vraiment faits pour la ville et non polluants".

    Acheter un véhicule "propre" ? Oui, bien sûr. Encore faut-il en avoir les moyens !

    C'est un autre aspect de la question, social et non négligeable. Rappelons que le bonus écologique  prévu par le Grenelle de l'environnement pour l'achat de voitures "propres", est toujours d'actualité.  Une politique nationale appropriée pourrait le renforcer grâce au fameux projet de future taxe carbone-diesel  imaginé par le Comité pour la fiscalité écologique, dont une partie serait réinjectée pour aider les propriétaires de voitures à abandonner leurs diesel polluant et à s'équiper de véhicules écolos. Rien n'interdit non plus aux collectivités locales de mettre en place un système d'aide à l'acquisition de véhicules moins émetteurs de  CO2. La Région Poitou-Charentes subventionne déjà l’achat d’une voiture électrique sur la base de différents critères, avec une aide qui peut aller jusqu’à 8.000 € pour un particulier et 6.000 € pour une collectivité ou une entreprise. La région Lorraine propose de son côté une aide de 2. 000 € aux PME désireuses d’acheter un véhicule électrique utilitaire (hors véhicule en leasing, LOA et crédit-bail).

    parking,tarif préférentiel,voiture électrique,cub,bordeauxRévolution verte à la bordelaise

    Tramway, bus, BatCub, VCub, vélo en location, autopartage avec Autocool, parkings moins chers pour les voitures écolos, et bientôt des voitures en libre-service 100 % électrique avec Autolib' (photo ci-contre):  l'agglomération bordelaise et sa ville centre continuent de faire leur révolution verte de la mobilité.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Aujourd'hui, le disque vert, c'est 400 véhicules sur la CUB.
    • Les sept parkings bordelais concernés par l'offre préférentielle "verte" : Gambetta, Pey-Berland, Victoire, République, Porte de Bordeaux, Cité mondiale, 8-Mai-45.
    • Parcub en chiffres : plus de 8.000 paces gérées, 17 parkings dont 14 sur Bordeaux.
    • Tout savoir sur les aides à l'acquisition d'un véhicule propre: cliquer ICI
  • Fiscalité verte : une taxe carbone-diesel dès 2014 ?

     diesel essence.jpg

    Réduire l'écart de taxation entre le diesel et l'essence : l'ambition du Comité pour la fiscalité écologique (CFE)

    Le Comité pour la fiscalité écologique (CFE), présidé par l'économiste Christian de Perthuis, propose d'introduire une taxe carbone dès 2014, accompagnée d'une réduction de l'écart fiscal entre le diesel et l'essence de 1 centime par an. 

    Objectifs de la fiscalité verte : améliorer la qualité de l'air et financer l'emploi

    perthuis.jpgJeudi 13 juin,  les membres du CFE doivent adopter, en assemblée plénière, les pistes d'un verdissement de la fiscalité française qui seront proposées pour le projet de loi de Finances 2014.  Selon  l'AFP, ce scénario, défendu par Christian de Perthuis, combine deux mesures phares envisagées par le gouvernement qui a jusqu'à présent bien du mal à les concrétiser: la création d'une taxe carbone et la réduction de l'écart de taxation entre le diesel et l'essence, pour les aligner, et financer le crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), qui  équivaut à une baisse de cotisations sociales.

    pollution air bdx7029.jpgAligner le diesel sur l'essence

    Le CFE propose ainsi d'introduire dès 2014, une assiette carbone dans la fiscalité avec un taux qui augmenterait progressivement jusqu'en 2020. Parallèlement, l'écart de taxation entre l'essence et le diesel serait réduit progressivement à partir de 2015 de 1 centime d'euro par an et par litre, pour revenir à la moyenne européenne (12,8 centimes) trois ans plus tard. D'environ 18 centimes par litre actuellement, cet écart en faveur du diesel passerait à 10,6 centimes en 2020.  Dans un avis adopté en avril, le comité avait estimé que l'avantage fiscal du gazole ne se justifie plus au regard de l'impact sur la santé du moteur diesel. Les vieux véhicules diesels sont pointés du doigt en raison de leur rôle dans la mauvaise qualité de l'air en ville alors que la France, en contentieux avec Bruxelles sur la question des particules, risque de lourdes amendes : 100 millions d'euros d'amende et 240.000 euros de pénalité par jour de retard...

    Introduire une composante "carbone" dans l'ensemble de la fiscalité de l'énergie

    Pour les émissions de CO2, l'originalité de ce plan est de se fonder sur une taxe déjà en vigueur : la taxe intérieure de consommation (TIC), qui frappe les carburants et les combustibles (l'ancienne TIPP). C'est l'assiette de cette taxe qui serait élargie pour prendre en compte non pas de nouvelles sources d'énergie, mais l'« empreinte carbone » de celles qui sont déjà taxées.  Concrètement, le président du CFE propose donc qu'une composante carbone (taxation des émissions de CO2) soit introduite dès 2014 dans la fiscalité de l'énergie dans son ensemble.

    Neutre pour les ménages et les entreprises la première année

    Pour ne pas pénaliser les ménages et les entreprises, cet élargissement serait compensée par une baisse de la fiscalité hors carbone et donc indolore la première année.  La "montée en régime" du système,  (2015-2020) s'effectuerait ensuite en relevant progressivement le prix du carbone, qui passerait de 7 euros la tonne de CO2 en 2014, soit la "moyenne des cours observés sur le marché européen en 2012", à 20 euros en 2020.

    Compenser et redistribuer aux ménages et aux entreprises les nouvelles recettes

    Le scénario de Christian de Perthuis repose enfin sur un système de compensations visant à redistribuer aux ménages et aux entreprises les nouvelles recettes fiscales (5 milliards d'euros estimés en 2020). Pour les ménages, il imagine un crédit d'impôt dégressif pour les foyers à faible revenu et des mesures comme une incitation financière au retrait des vieux véhicules diesel. Pour les entreprises, la "mesure principale" consisterait à financer le crédit d'impôt compétivité emploi (CICE), selon le document. L'inconvénient étant que le rendement des mesures serait nul en 2014 pour atteindre 2 milliards d'euros en 2016, soit moitié moins que les 3,5 milliards d'euros attendus par le gouvernement pour financer le crédit d'impôt compétitivé emploi (CICE). D'autres mesures sur la fiscalité écologique devraient donc devoir être prises.

    Juridiquement correct

    Le premier avantage de ce plan, est qu'il ne fait que modifier le calcul de l'assiette des taxes énergétiques existantes et ne crée pas un nouvel impôt. Il ne pose donc pas de difficultés juridiques, contrairement à la taxe carbone voulue par Nicolas Sarkozy mais taclée par le Conseil constitutionnel en décembre 2009.

    Des mécanismes "intéressants", selon les écolos

    YANNICK JADOT.jpgCes mécanismes visant à redistribuer intégralement les nouvelles recettes vont dans le sens des préconisations de l'eurodéputé EELV, Yannick Jadot, qui fait aussi partie du CFE et qui milite, comme de juste, pour une hausse des taxes sur le gazole. Pour ne pas pénaliser financièrement les automobilistes, il  propose lui aussi un alignement progressif sur quatre ans de la fiscalité du diesel sur celle de l'essence : en 2017, les taxes seraient égales.  Comme il l'expliquait dans le quotidien le Parisien du 17 avril, selon lui, ce serait 1,2 millards d'euros par an de recettes fiscales supplémentaires qui permettraient de financer la reconversion du vieux parc diesel. Ajouté au bonus écologique, cela pourrait se traduire par 3.000 € à 5.000 € d'aide à l'achat d'un véhicule neuf, répondant à la nouvelle norme Euro6 sur la polluton, en émettant moins de 90 g/CO2 par an.

    orphelin.jpgAccueil  plutôt favorable aussi du côté des ONG. Matthieu Orphelin, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, contacté par l'AFP, juge ces mesures  "intéressantes". L'ONG regrette en revanche le manque d'ambition des valeurs retenues, tant pour le prix de la tonne de CO2 en 2020 que pour le rythme de rattrapage entre diesel et essence ."A ce rythme d'un centime par an, il faudra 17 ans pour compenser l'écart", a remarqué Mathieu Orphelin...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

  • Transition énergétique : pourquoi décentraliser la production d'énergie ?

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    On est d'accord  : le débat national sur la transition énergétique, ça ne fait pas vraiment le buzz. On peut le regretter, car, mine de rien, il se poursuit. Et pour notre avenir énergétique, il a son importance. A Bordeaux, la société productrice d'énergies vertes VALOREM et la Maison écocitoyenne proposent une nouvelle rencontre le mardi 11 juin.  Cette conférence aura pour thème la décentralisation de la production locale d'énergie.

    Batho-Delphine.jpgUne loi en 2014

    La loi programmatique sur la transition énergétique ne devrait pas être adoptée avant  l'an prochain. C'est ce que la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, a confirmé le 5 juin.  Cette loi doit s'inspirer des recommandations issues du débat national sur la transition énergétique (c'est-à-dire le passage à une économie moins dépendante des énergies fossiles et du nucléaire), un exercice démarré fin 2012 et qui se rapproche de son terme.

    En attendant la loi, le débat national doit continuer !

    "Sur le calendrier du débat national, nous aurons début juillet la restitution des débats territoriaux (...), ensuite il y aura une conclusion des travaux vers le début de la deuxième quinzaine de juillet, et formellement les recommandations seront remises solennellement au Président de la République lors de la conférence environnementale qui aura lieu les 20 et 21 septembre 2013", a déclaré la ministre au cours d'une audition par la Commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale. Delphine Batho rappelle ainsi que les débats dans les régions sur la transition énergétique ne sont pas encore clos. Quant aux citoyens, ils peuvent aussi contribuer et participer directement à la consultation sur le site internet du Débat national.

    débat transition énergétique,bordeaux,valorem,maison éco-citoyenneProduction locale et maîtrise de l’énergie : quelles conséquences sur la production centralisée ?

    Alors, à Bordeaux, ce soir, on va causer production locale de l'énergie. En se demandant : quelles conséquences sur la production centralisée ?  Car pour les addicts aux énergies renouvelables, la centralisation du modèle français en terme de production énergétique, telle est bien la question. Pour ne pas dire le problème. Oui, mais quelles sont les réponses ?  Et les solutions ? Autour d'Anne Walryck, adjointe au maire de Bordeaux en charge du développement durable, des experts viendront échanger avec le public sur le thème plutôt crucial mais un brin ardu, de la décentralisation de la production d'énergie. 

    En abordant une série de questions connexes : 

    Pourquoi décentraliser l'énergie ? Avec quelles retombées économiques pour les collectivités ? Quels sont les premiers exemples de réussite dans ces projets ? Quelles sont les étapes pour réaliser concrètement cette transition énergétique ?

    débat transition énergétique,bordeaux,valorem,maison éco-citoyenneGérard Magnin, directeur exécutif d’Energy cities, association européenne des autorités locales en transition énergétique et Claudio Rumolino (photo ci-contre) énergéticien, chargé de mission éolien participatif chez Valorem répondront aux questions et écouteront aussi les suggestions...

    Que vous puissiez ou pas venir, vous êtes invités à poser  vos questions en commentaire de cet article (elles seront transmises) ou sur la page Facebook de la Maison éco-citoyenne de Bordeaux.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Le débat, c'est où, c'est quand ? Mardi 11 juin, 17h30 à la Maison écocitoyenne, Quai de Bordeaux. Entrée libre.
    • Contact :  VALOREM  213 cours Victor Hugo,  33323 BEGLES CEDEX.  Virginie Joyeux   Téléphone  : +33 (0)5 56 49 82 13

    LE SITE DU DEBAT NATIONALE SUR LA TRANSITION ENERGETIQUE : cliquer ICI