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Energie - Page 126

  • Une série vidéo sur le changement climatique : "Years of living dangerously"

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    Michael C. Hall, l'un des héros de "Years of living dangerously". DR

    Le 13 avril est sorti aux Etats-Unis le premier épisode d’une série documentaire en huit volets qui traite du changement climatique. Son titre : "Years of living dangerously".

    Pour les non anglicistes, comprenez : "Les années que nous vivons désormais sont placées sous le signe du danger". Sous entendu : en raison du changement climatique provoqué par nos activités humaines. C'est fou ce que la langue anglaise peut parvenir à exprimer, avec juste quatre mots.

    Quand les blockbusters hollywoodiens passent au vert

    La série de cinéma-documentaire, produite entre autres par James Cameron, Daniel Abbasi et Arnold Schwarzenegger - excusez du peu - « The life of living dangerously » met en scène des grands acteurs et journalistes américains qui rendent visitent à des habitants touchés par des événements climatiques extrêmes (vagues de chaleur, sécheresses…) et interrogent des scientifiques sur les causes anthropologiques du changement climatique. On y verra des acteurs tels que Michael C. Hall, Matt Damon (le beau gosse de "Gasland", biopipole de Ma Planète), Arnold Schwarzenegger (réputé pour son engagement écologique en Californie), Ian Somerhalder et Harrison Ford. Les filles apprécieront. Les garçons noteront la présence de Jessica Alba...

    On peut en visionner gratuitement le premier épisode gratuitement sur internet et donc sur Ma Planète, en cliquant sur la vidéo ci-dessous.

    Cathy Lafon

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  • Bordeaux: le quartier des Bassins à flot chauffé à 70% aux énergies renouvelables

    Visuel Bassins à flot.jpg

    Image de synthèse du nouveau quartier des Bassins à flot, à Bordeaux. DR

    C'était la bonne nouvelle de la Semaine du développement durable à la bordelaise. La semaine s'est achevée, la bonne nouvelle demeure. Le réseau de chaleur du nouveau quartier des Bassins à flot, à Bordeaux, sera alimenté par 70 % d'énergies vertes et locales provenant de trois sources différentes : le bois énergie (biomasse constituée par le bois), la récupération des calories des eaux traitées de la station d'épuration Louis Fargue et la géothermie de surface.

    Bassins à flot, Bacalan les Chartrons

    Et comme l'écologie est partageuse et solidaire, ce réseau  alimentera en chauffage et eau chaude sanitaire une partie de Bacalan et des Chartrons, deux quartiers historiques de Bordeaux voisins de celui des Bassins à flots. Soit, à terme, plus de 750.000 m2, et 5.000 logements, bureaux et commerces implantés dans ce nouveau quartier et conçus dans l'esprit des politiques de Développement Durable de la ville, qui seront desservis par les 10 km du réseau. Pas mal.

    Vertueux et moins cher

    Cette réalisation très verte est la conclusion d'une histoire au scénario bien écrit. En juillet 2013, trois acteurs de la transition énergétique s'associent pour créer "Energie des Bassins". Sa mission : concevoir, construire et exploiter le futur réseau de chaleur du quartier durable des Bassins à flot à Bordeaux. Avec un challenge de taille :" utiliser au mieux les ressources vertes produites localement tout en garantissant aux habitants une maîtrise de leurs charges, très largement déconnectées du prix des énergies fossiles". En clair: une énergie vertueuse et moins chère pour l'usager. Détenue à 51% par Mixéner, 40% par EDF Optimal Solutions et 9% par Idex, "Energie des Bassins" est le fruit de l'alliance de savoir-faire complémentaires. Mixéner assure la maitrise d'ouvrage déléguée. EDF Optimal Solutions réalise les chaufferies et les sous-stations. L'exploitation et la maintenance du réseau de chaleur reviendront quant à elles à Idex, qui communique également sur le projet. Le tout a été présenté le 3 avril dernier à Bordeaux.

    Trois énergies vertes

    Le réseau chauffera ses abonnés grâce à 70% d'énergies renouvelables et de récupération : 50% seront issues de la biomasse (deux chaudières biomasse d'une puissance totale de 6 MW implantées côté Bacalan et alimentées avec 8 à 10.000 tonnes de bois par an grâce à un approvisionnement de proximité). Les 20% d'énergies vertes restantes proviendront de la récupération calorifique du traitement des effluents de la station Louis Fargue (deux échangeurs de 6,6 MW au total, complétés par des pompes à chaleur et des échangeurs en sous-stations pour une puissance de 8,4 MW).  Ces deux chaufferies seront complétées par une troisième installation alimentée par de la géothermie de surface, puisée dans la Garonne. Le débit de pompage étant limité, l'utilisation de cette troisième source d'énergie alimentera la Cité des Civilisations du Vin en complément du réseau de chaleur. Enfin, le système ainsi configuré, d'une puissance totale de 21 MW, sera sécurisé par une alimentation gaz (chaudières de 26,1 MW), susceptible de prendre le relais en période de grand froid, sans surcoût pour l'usager.

    Rendez-vous en septembre

    Le réseau de chaleur des Bassins à Flot sera mis en service à compter du 1er septembre 2014. Son déploiement se fera en deux étapes, au gré de la livraison des projets immobiliers : 2014-2016 et 2017-2020. Il s'inscrit dans la déclinaison territoriale du Plan Climat Energie gouvernemental, en limitant au maximum les émissions de gaz à effet de serre. "En effet l'émission de 8.000 tonnes de CO2 sera évitée chaque année, soit l'équivalent de 4.500 véhicules parcourant 15.000 km par an", précise Idex. Afin de soutenir "Energie des Bassins" dans les investissements nécessaires à un tel projet (près de 30 M€), une aide à hauteur de 2,5 M€ lui a été octroyée par l'ADEME à travers le Fonds chaleur.

    Un dispositif  qui pourrait essaimer dans d'autres quartiers de Bordeaux, comme le secteur Niel et Brazza, rive droite, et contribuer à faire de la ville une ville à énergie positive.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Mixéner. Mixéner est une filiale détenue à 100% par la SAEML Régaz-Bordeaux, gestionnaire du réseau de distribution de gaz naturel sur Bordeaux et 45 communes girondines. Créée en 2010, elle est spécialisée dans l'ingénierie appliquée aux systèmes innovants faisant appel aux énergies renouvelables.  Cliquer ICI. Contact Presse Mixéner : Eric Destarac - edestarac@regazbordeaux.com
    • EDF Optimal Solutions. Cette filiale du Groupe EDF, assure la conception et la mise en œuvre de solutions d'éco-efficacité énergétique globales et sur-mesure visant à aider les collectivités territoriales, les bailleurs sociaux et les entreprises à réduire leurs consommations d'énergie et leurs émissions de CO2. Cliquer ICI. Contact Presse EDF Optimal Solutions : Géraldine Gauthier- edfoptimalsolutions@bm.com
    • Idex. Acteur de l'efficience énergétique, Idex assure le bien-être thermique de ses clients et réduit l'empreinte carbone du territoire, à travers une palette de services liés à l'énergie et à l'environnement. Capable d'exploiter toutes les énergies du territoire (biomasse, biogaz/méthanisation, géothermie, énergies de récupération...), Idex accompagne dans la durée les collectivités et les industries dans leurs projets d'infrastructures énergétiques, comme les réseaux de chaleur ou de froid. Cliquer ICI. Contacts Presse IDEX : Isabelle Laville - Agence Réplique -laville@replique-com.com; Hélène Senée - helene.senee@idex-groupe.com 
  • Réchauffement climatique: le Giec presse les gouvernements d'agir

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    Réchauffement climatique : le Giec met les Etats au pied du mur Photo archives Sud Ouest

    La planète se réchauffe à un rythme inédit et dangereux. Réduire les émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence absolue. Au-delà de ce double message, les experts du Giec ont exposé ce dimanche les scénarios pour y parvenir. S'il n'est pas encore trop tard pour contenir la hausse de la température en dessous de 2°C, la balle est plus que jamais dans le camp des Etats, qui ont désormais le dos au mur.

    "Un résumé pour décideurs"

    Réunis en conclave depuis le 7 avril dernier à Berlin, les scientifiques et délégations des 195 pays membres du Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) de l’ONU ont planché pour adopter un "résumé pour décideurs", qu'ils ont publié ce dimanche 13 avril. Une synthèse plus que précieuse, à l’heure où la communauté internationale s’apprête à entrer dans une période d’intenses négociations pour parvenir, à Paris fin 2015, à sceller un accord global et contraignant sur les réductions d’émissions de gaz à effet de serre (GES). Cette troisième publication du nouveau rapport du Giec s’attèle à l’atténuation, de l'impact des activités humaines sur le climat. Soit concrètement, comment faire pour  limiter les émissions de gaz à effet de serre.

    le treut.jpgObjectif : +2°C et pas plus

    La précédente évaluation du Giec remonte à 2007. Depuis l'ère pré-industrielle, la Terre s'est déjà réchauffée à une vitesse inédite (+0,8°C), en raison des activités humaines. Pour garder un confort de vie raisonnable sur la planète bleue et éviter des impacts catastrophiques dans de nombreuses régions du globe, l’objectif de la communauté internationale est de limiter le réchauffement à +2°C, par rapport à la période pré-industrielle, quand la trajectoire actuelle est de + 4°C vers 2100, rappelle le Giec.  "Pour ne pas dépasser les 2°C, il faut baisser très rapidement les émissions de GES : il faudrait en fait les diviser environ par 3 d’ici à 2050", explique le climatologue français Hervé Le Treut, contributeur au Giec (photo ci-dessus).

    ges  infographie.pngL'augmentation exponentielle des émissions de gaz à effet de serre

    En 2010,  les émissions de GES ont été dues à 35% à la production d’énergie, 24% à l’agriculture et la forêt, 21% à l’industrie, 14% aux transports et 6% au bâtiment. Et elles ne cessent de croître dans un monde qui consomme toujours plus de charbon et de pétrole. Le CO2 est de loin (76%) le principal gaz à effet de serre. Alors qu'on sait qu'il faut les réduire afin de préserver le climat et de lutter contre la pollution atmosphérique, entre 2000 et 2010, elles ont augmenté de 2,2%, soit plus vite qu’entre 1970 et 2000 (+1,3%). La Chine et les Etats-Unis sont les plus gros émetteurs. La tendance actuelle doit donc être absolument inversée et le temps presse pour agir. "Sans réduction des émissions avant 2030, il sera plus difficile de ne pas dépasser les 2°C et les options seront moindres", alertent les scientifiques.

    eoliennes offshore france.jpgComment réduire les émissions de gaz à effet de serre ?

    Les amateurs de scoops et de potions magiques seront déçus. Les voies explorées par les experts du climat sont archi-connues des observateurs de l'écosystème Terre et, plus largement, des habitants de la planète et de leurs gestionnaires. Le Giec, qui ne mène pas d'études, recense et évalue les recherches existantes. Outre un tournant vers une production d'énergie émettant moins de CO2, une meilleure efficacité énergétique des bâtiments, des processus industriels et des modes de transport est incontournable, comme la taxation du carbone, la gestion des terres agricoles et  le soutien aux énergies non fossiles… Le développement des méthodes de capture et de stockage du CO2, le plus important gaz à effet de serre, est aussi cité. Les investissements dans les énergies "bas carbone" vont devoir tripler, voire quadrupler entre 2010 et 2050. Dans les énergies "bas carbone", le Giec classe les renouvelables, le nucléaire et les énergies fossiles associées à une capture et un stockage du carbone, qui sont aujourd'hui à un stade expérimental. La réduction des subventions aux énergies fossiles est un autre levier possible, tout comme les actions de reforestation qui seront un facteur important pour absorber du CO2 présent dans l'atmosphère.

    rechauffement climatique secheresse.jpgPlus on attend pour agir, plus ce sera coûteux

    Il y a deux semaines, le Giec mettait en avant des risques de conflits dus à une compétition accrue pour les ressources et la vulnérabilité plus élevée des populations pauvres des pays en voie de développement. Au-delà de +2°C, les scientifiques estiment que l’adaptation sera beaucoup plus difficile et coûteuse et que des conséquences dramatiques ne pourront être évitées. A titre d’exemple, avec une hausse de 4 degrés, le niveau moyen des mers gagnerait près d’un mètre, ce qui submergerait de nombreuses îles et deltas et mettrait en danger les zones côtières de nombreux pays. Réduire les émissions de GES, permettra de limiter les impacts du réchauffement déjà en cours : baisse globale des rendements agricoles, mise en danger de certaines espèces, diminution de la ressource en eau,  hausse des dommages et des coûts sanitaires liés aux évènements extrêmes, migrations, etc.

    giec,rapport,réduction ges,co2,émissions,réchauffement climatique,prévention,réductionAppel à la mobilisation et à la solidarité internationale

    "Ce rapport est très clair sur le fait que nous sommes face à une question de volonté mondiale et non de capacité" à agir pour ne pas dépasser les 2°C, a réagi John Kerry, secrétaire d'Etat américain. Christina Figueres, responsable climat à l'ONU, a affirmé : "le monde peut encore lutter contre le changement climatique mais à la condition que les nations soient collectivement plus ambitieuses".

    "On ne négocie pas avec la nature"

    Le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon (photo ci-dessus), qui va organiser en septembre à New York un sommet des chefs d’Etat sur le climat, exhorte tous les pays à agir rapidement et vigoureusement" après la publication de ce rapport et "à faire tous les efforts nécessaires pour parvenir à un accord (...) ambitieux" en 2015. "On ne négocie pas avec la nature", conclut-il.

    Cathy Lafon

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