Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Energie renouvelable - Page 84

  • Comment passer un Noël vert sans broyer du noir?

    sapin.jpg

    Même pour l'épineux débat du sapin, on peut concilier le plaisir des fêtes de Noël et l'écologie ! Photo AFP

    Sapin en pot ou en plastique ? Offrir des cadeaux à ceux qu'on aime ou passer pour le gros radin (radine) de service en adoptant une posture "décroissante" ? Genre, "Excusez-moi, les gars, cette année, pas de cadeaux : c'est bon pour la planète !" 

    Les fêtes de fin d’année approchent et chez les écolos, comme chaque année, l'angoisse grandit: comment concilier envie de faire plaisir et respect de la planète ? Le tour de la question avec Ma Planète, et les bons conseils de l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie( Ademe) qui, comme chaque année,propose un petit guide en ligne du parfait Noël vert. L'idée étant : consommer mieux, en évitant le gaspillage. C'est parti !

    Voici cinq règles d'or pour passer un Noël écolo, sans renoncer à l'esprit des fêtes.

    1. Faire des cadeaux utiles et durables

    Cadeau_VERT.pngL'Ademe le rappelle, à peine 7 % des jouets vendus en France sont fabriqués dans le pays. Leur transport consomme de l’énergie : acheter local, est un premier geste responsable. On privilégiera aussi les différents logos environnementaux qui garantissent que les jouets contiennent moins de substances dangereuses, sont fabriqués en bois certifié ou avec des produits issus de l’agriculture biologique. Non aux  gadgets inutiles, qui finissent au fond du placard, et aux jouets qui fonctionnent avec des piles. Privilégier ceux qui ne consomment pas d’électricité et ne font pas de bruit (ça, c'est pour le repos des oreilles des parents), comme les jouets en bois ou traditionnels. Si le jouet est inévitablement à piles, vérifier qu'elles peuvent être rechargeables. Enfin, pensez à l’achat d’occasion, qui  permet de faire des économies mais aussi qui redonne une seconde vie à des jouets à peine (voire pas du tout) utilisé. Quant aux emballages, ma foi, si vous évitez les matières plastiques, allez y, faites vous plaisir ! Le papier se recycle. Il suffit de bien respecter les consignes de tri et de surtout ne pas le faire brûler en grosses quantité dans la cheminée : de tels gestes ont déjà provoqué des incendies meurtriers. Pour les fans de déco et autres bricolo, là aussi, on peut fabriquer des emballages originaux avec des matériaux récupérés : rubans, tissus, cartons... Sans oublier qu'on peut aussi se procurer du papier cadeau recyclé, il en existe de magnifiques. Bon, ça, s'est fait.

    2. Un sapin durable et une déco écolo

    sapins plastiques.jpgDeuxième objet de débat rituel : sapin naturel, coupé, en pot, en plastique ? Un sapin artificiel, nous dit l'Ademe, même en plastique, ce ne serait pas si mal, à condition de le garder six ans. Or, les statistiques montrent qu’il finit à la poubelle en moyenne au bout de trois ans. C’est donc la vraie fausse bonne idée. Le sapin végétal a le développement durable avec lui: il peut être soit replanté, soit composté. Sur les 5 millions de sapins végétaux commercialisés en France, 80 % d'entre eux viennent du Morvan ou du Jura. Pour peu qu'il soit local, l'achat du sapin permet aussi de maintenir des emplois dans ces régions, sans alourdir votre bilan carbone, peut-être déjà bien chargé en cette fin d'année. Attention, pour le replantage, l'Ademe rappelle qu'il faut le faire rapidement, sinon, pour le sapin, c'est mort. Quoiqu'il en soit : ne jetez pas votre vieux sapin à la rue, sa place n'est pas sur le trottoir : débitez le, compostez le ou attendez la collecte organisée par votre municipalité.

    3. Au tour des lumières

    gurlande bassse consommation.jpgNoël est aussi la fête des lumières et des guirlandes, ce serait quand même dommage de s'en priver totalement. Pensez aux LED qui permettent de réduire la facture énergétique, éteignez vos guirlandes la nuit et lorsqu'il n'y a personne dans la pièce. Les plus ambitieux viseront carrément la sobriété énergétique, avec des objets de décoration qui scintillent, sans avoir besoin d'être branchés. Un chiffre bon à savoir: les illuminations de Noël consomment chaque année 1.300 MW d’électricité, soit plus d’énergie que ce qu’un réacteur nucléaire produit...

    4. Manger mieux et moins à noël

    agriculture-biologique.jpgCôté nourriture, rien de neuf sous le sapin! il est conseillé de préparer les repas festifs avec des produits de saison pour réduire leur empreinte carbone. Si vous acheter de saison, local et si possible bio, vous aurez l'assurance que les différents mets de votre repas n'auront pas parcouru la planète en long et en large, avant d'atterrir dans votre assiette. Et qu'ils seront vraiment goûteux et savoureux. Pour bien faire ses achats, on favorisera le label Agriculture Bio (AB) français ou son équivalent européen (Agriculture Biologique). Acheter en grand conditionnement permet aussi d’éviter la multiplication des déchets d’emballage alimentaire. Mais gare au gaspillage alimentaire et attention à bien composter tout ce qui peut l’être. Entre le marché du coin, les produits bio vendus en grande surface à des prix désormais accessibles, les épiceries bio, qui proposent de plus en plus de produits en grand conditionnement, de manière à faire baisser les prix, les Amap, et les différents regroupements de producteurs locaux, pas d'excuses ! A Noël, cette année, on mangera bien, vert et durable. Et aussi, pourquoi pas, le 1er janvier et toute l'année qui s'ensuivra.

    5.Voyager durable

    blablacar.jpgCa, l'Ademe ne l'évoque pas. Mais pourrait le faire. Les fêtes de fin d'année sont l'occasion pour chacun de retrouver sa famille et ses amis. Ce qui implique de faire parfois de longs voyages. Ouh la la, et les émissions de CO2 ! Bon, pas de panique. Si vous n'allez ni au Japon, ni en Nouvelle-Calédonie, ni en Afrique, ni aux Etats-Unis, et que le train c'est trop cher pour vous ou mal commode, la solution existe : c'est le covoiturage. Et ça marche: le site numéro 1 du covoiturage, BlaBlaCar prévoit de transporter cette fin d'année près d'1 million de personnes ! Vous ne serez donc pas tout seuls. De plus, au cas où vous seriez en quête de l'âme soeur, une rencontre est toujours possible... Rencontrer l'amour de sa vie en covoiturant, pour un(e) écolo, c'est quand même top !

    noel enfants.jpgExpliquer aux enfants ce qu'est un Noël écolo...

    Que rajouter ? Ah oui. Comment expliquer aux enfants ce qu'est un Noël écolo, sans craindre la réponse : "Oui, mais chez mes potes, c'est vachement mieux ! Leur placard est plein de Nutella et leur frigo de Nuggets surgelé ! Ils vont tous avoir un smartphone pour Noël, et toi tu veux pas, parce que tu dis que les ondes électromagnétiques, c'est mauvais pour la santé  ! Chez nous, on s'amuse jamais, pourquoi c'est toujours l'"écologie?" Pour vous aider à convaincre votre progéniture, l’Ademe a réalisé un site destiné aux enfants destiné à leur expliquer ce que peut être un Noel écolo. L'intention est bonne, mais il y a plus vraiment plus pédago... Quant à vous, bon courage !

    Cathy Lafon

    Et vous, quels sont vos trucs pour passer des fêtes écolos ? Envoyez moi vos témoignages en cliquant ICI.

  • Noël 2014. Quatre livres bien verts à découvrir au pied du sapin...

    mer.jpg

    Parmi les quatre livres à offrir recommandés par Ma planète, deux d'entre eux ont trait à l'océan. Photo Muséum national d'histoire naturel.

    Cadeau_VERT.pngNoël approche... Voici quatre coups de coeur pour des livres à glisser au pied du sapin, pour les petits comme pour les grands.

    musée vivant.jpg"Le musée vivant du bord de mer". Le littoral qui borde notre pays, dont la façade atlantique pour les habitants de la région, est un univers d'une richesse extrême. Sa précieuse biodiversité, soumise aux fortes contraintes du milieu marin, recèle d'étonnants organismes aux modes de vie insoupçonnés. Pour les découvrir, "Le musée vivant du bord de mer" est le guide idéal. Paru le 9 octobre dernier, ce très bel album de photos s'adresse à tous : enfants, naturalistes, pêcheurs à pied, vacanciers ou tout simplement amoureux du littoral, désireux d'en savoir plus sur sa vie et les surprenantes adaptations des espèces que l'on y rencontre. L'illustration permet de découvrir en gros plan de superbes détails ; des images en immersion révèlent la vie inattendue des espèces lorsque la mer les recouvre... L'auteure, Sonia Dourlot, photographe entomologiste à l'Université de Rennes 1, signe un ouvrage fascinant et très instructif sur la faune et de la flore du bord de mer, destiné avant tout à sensibiliser à la conservation des espèces.

    défi climatique.jpg"Le défi climatique : objectif 2°C". Ce livre de Jean Jouzel (climatologue et chercheur au CNRS, vice-président du groupe scientifique du Giec et co-prix Nobel de la paix en 2007) et d'Anne Debroise, (journaliste scientifique) sera votre livre de chevet en 2015. En effet, Paris accueillera en décembre 2015 le prochain grand Sommet international sur le climat.  Autant dire que le changement climatique va vous chauffer les oreilles et alimentera les conversations au boulot autour de la machine à café, lors des dîners en ville et des repas familiaux. Ce livre fait la synthèse des connaissances actuelles sur les évolutions passées et à venir du climat et permet de prendre la mesure de l'évolution, lente mais réelle, de la prise de conscience des pays en la matière.

     egouts sousla mer.jpg"Des égouts sous la mer". Le nouveau livre d'Henri Augier jette un pavé dans l'océan. Malgré le discours officiel et tous les pavillons bleus attribués à nos plages, le scientifique, ancien responsable d'un laboratoire spécialisé dans l'étude des nuisances, lance l'alarme : notre littoral est de plus en plus gravement pollué. En cause, nos stations d'épuration, tellement déficientes selon lui que l'on est obligé de transférer au large les eaux usées. Or, on dispose aujourd'hui de techniques suffisamment performantes pour les épurer à 100%... Henri Augier veut mettre les élus et les autorités en face de leur responsabilité, pour assurer la qualité des eaux de la mer, le "plus grand de nos garde-manger".

     

    energie-et-prosperité-240x330.jpg"Energie et prospérité : les entrepreneurs au coeur de la transition". La France a voté la loi sur le transition énergétique, en novembre 2014. Soit. Et alors ? Pour nous aider à décrypter ce changement inédit dans l'histoire du pays, Pauline Mispoulet et Raphaële Yon Araud, deux femmes engagées dans le champ de la transition énergétique, observent le modèle économique et social qui sous-tend notre système énergétique. La première, PDG du Gesec, un GIE qui regroupe plus de 350 PME de services et d'installations, spécialistes de la maîtrise de l'énergie, de l'air et de l'eau dans les bâtiments et l'habitat, et pionnières de la transition énergétique. La seconde anime Greenopie, une agence centrée sur la promotion d'une transition écologique et sociale de nos modes de vie. A elles deux, elles énoncent les raisons que nous avons de changer : autonomie, capacité à entreprendre et à vivre en paix en société... Et partagent leurs réflexions et leurs expériences pour engager élus, entreprises, consommateurs-contribuables-citoyens dans une dynamique collective.

    Cathy Lafon

  • Initiative. Un jour, peut-être, des "arbres à vent" pousseront dans les villes

    arbre à vent place de la concorde.png

    Du 12 mars au 12 mai 2015, NewWind présentera l’Arbre à Vent à la ville de Paris, place de la Concorde. Photo NewWind 

    En France, les éoliennes sont loin de faire l'unanimité. Jugées trop grandes, trop blanches, trop bruyantes, elles sont accusées de faire tâche dans le paysage. Pour rendre cette énergie renouvelable plus esthétiquement acceptable, la start-up New Wind R&D a décidé de réinventer les éoliennes.

    L'"Arbre à vent" ou le petit éolien dans les villes

    Résultat : un arbre stylisé au tronc d’acier, équipé d’une centaine de feuilles en plastique vert fonctionnant comme autant de mini-turbines silencieuses: "l’Arbre à vent", crée par Jérôme Michaud-Larivière et son équipe d’ingénieurs, fait le pari d’intégrer le petit éolien dans les villes et le paysage urbain de  manière naturelle.

    Plus c'est petit, plus c'est mignon... et efficace !

    arbre vent.jpgPetites, ces éoliennes ne manquent pas pour autant d'efficacité. Les mini-turbines à générateur intégré, les Aeroleaf, disposées en quinconce pour capter le moindre flux d’air, tournent dès que le vent atteint 2 mètres/seconde  - contre 4 mètres/seconde pour des éoliennes classiques - augmentant le nombre de jours où l’arbre peut produire de l’électricité, selon ses inventeurs. But affiché: exploiter les petits "gisements" de vent réputés difficiles, ces courants d’air qui circulent en ville le long des immeubles et des rues afin d’alimenter, par exemple, une vingtaine de réverbères à leds, une borne de recharge de voitures ou un foyer bien isolé de quatre personnes. L'"arbre à vent" est donc capable de répondre aux besoins en électricité d’une famille de 4 personnes (hors chauffage). De plus, installée à proximité des bâtiments, il évite la perte d’énergie due au transport.

    Le premier "arbre à vent" est breton

    Arbre-à-vent-®-et-le-Radôme-©-Cité-des-télécoms.jpgAprès trois années de recherche, la première éolienne sous forme d’arbre a été inaugurée jeudi 24 avril à la Cité des Télécoms au Parc du Radôme de Pleumeur-Bodou en Bretagne (photo ci-contre). Le prototype est haut de huit mètres. "Planté" près d’une éolienne domestique, cet arbre au look élégant s’en distingue aussi par son fonctionnement totalement silencieux: ses pales, logées dans les feuilles, tournent dans le sens du vent – quelle que soit sa direction – évitant tout effet de "cisaillement".

    L'"arbre à vent" ne séduit pas l'Ademe

    L'innovation laisse sceptique l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), pour laquelle le potentiel du petit éolien en ville reste « assez faible ». L’Arbre à vent exploite « le même gisement que celui du petit éolien urbain classique (…), un gisement qui n’est pas de première qualité », commente Robert Bellini, ingénieur au service réseau et énergies renouvelables de l’Ademe.

    balcon.pngCombien  ça coûte ?

    Le coût de l’Arbre à vent (29.500 euros hors taxes) le rend encore largement inaccessible aux particuliers. On peut toutefois acquérir des feuilles vertes, les micro-turbines, en kit, pour créer une rambarde sur son balcon.Quelque 21 arbres ont été prévendus, essentiellement à des collectivités locales et de grandes entreprises, et un démonstrateur devrait être installé place de la Concorde, à Paris, courant 2015.

    Dans les deux prochaines années, la société annonce vouloir planchera sur un projet "d’arbre idéal", doté d’un tronc en bois et de feuilles en fibres naturelles. "Avec ses feuilles il récupérerait l’énergie du vent, avec ses racines l’énergie géothermique et avec son écorce" – couverte de cellules de Grätzel photosensibles – "l’énergie des photons" de la lumière, projette Jérôme Michaud-Larivière...

    Cathy Lafon avec l'AFP

    LIRE AUSSI

    • Les articles de Ma planète sur les énergies renouvelables: cliquer ICI