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Energie renouvelable - Page 85

  • Sécurité des vélos : halte à la chasse aux sorcières contre les cyclistes !

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    A vélo, sous la pluie. Photo Ma planète.

    Les cyclistes seraient donc, à 88%, de gros casse-cous, selon une étude réalisée par Opinionway pour l’assureur MMA et révélée en exclusivité par "20 minutes" le 24 novembre dernier. 77% d'entre eux prendraient autant, voire plus de risques que lorsqu’ils sont motorisés... En roulant sur son petit vélo pour aller au boulot tous les matins, Ma planète n'avait pas consciente de faire partie de l'immense majorité d'inconscients qui sillonnent sur deux roues les rues des villes et villages de France, en semant, en toute impunité, le danger et la consternation dans son sillage. Et qu'il faut, bien, sûr, punir à coup d'amendes. "Adaptées", cela va de soi.

    Est-ce bien moi le danger public ?

    En revanche, Ma planète s'agace de voir cette enquête, menée pour le compte d'un assureur, cela va aussi de soi, faire le tour du web et de la sphère médiatique, sans pondération aucune. Quand je roule à Bordeaux, cours Victor Hugo, de nuit, sur une bande cyclable que je partage officiellement avec les bus et les camions livreurs(et officieusement avec les voitures en stationnement et toutes celles qui y roulent et donc ne respectent pas le code de la route) et que mon espace de chaussée "réservé" disparait subitement à l’approche du feu rouge, pour ne pas gêner les voitures et leur permettre de s’étaler sur la chaussée, est-ce moi le danger public ? Et où puis-je rouler en sécurité à cet endroit là, alors que je respecte - mais oui ! - le code de la route ?

    Triplement mise en danger

    En tant que cycliste, je me sens quotidiennement triplement mise en danger : par les piétons qui traversent n’importe où (un vélo, ça ne fait pas de bruit) et marchent, voire font leur footing, sur les rares pistes cyclables sans regarder, par les automobilistes qui ne supportent pas, par exemple, que l'on roule devant eux dans une rue étroite défoncée le long des trottoirs - où par ailleurs, ils ne devraient pas rouler à plus de 30 - et qui, une fois garés, ouvrent trop souvent leurs portières sans prendre la précaution de jeter un coup d'oeil auparavant, pour ménager les vélos. Et enfin, par l'état déplorable de bien des rues aux chaussées défoncées. Autant de problèmes qui ne se résoudront certainement pas en obligeant les cyclistes à porter des casques, ou à s'assurer chez MMA.

    La bagnole ou le vélo ?

    Bref, le ras-le-bol de la cycliste n'est pas loin. Pourquoi ne parlerait-on pas, enfin, plutôt d’un code de la rue (partage de la rue) et ne chercherait-on pas à encourager celles et ceux qui pédalent tous les jours sur leurs deux roues, qu'il pleuve, qu'il vente ou qu'il neige, pour éviter de polluer l'air que les autres respirent ? Avec, notamment, des aménagements appropriés, comme on peut en trouver par exemple à Copenhague, au Danemark, ou à Strasbourg, en France.  Si l'on veut VRAIMENT désengorger les villes et réduire nos émission de CO2, pour le climat et pour la santé de tous, il va bien falloir que notre société choisisse : la bagnole ou le vélo.

    Quant aux cyclistes qui ne respectent vraiment pas le code de la route, bien sûr qu'il en existe. Mais il serait peut-être bon de rappeler aussi que la plupart d'entre eux le connaissent pourtant déjà en tant qu’automobilistes.

    Comme cela fait du bien de ne pas se sentir seul, Ma planète vous donne rendez-vous demain, samedi 13 décembre, pour découvrir, sous forme de tribune libre, le point de vue sur la question de l'association bordelaise des usagers du vélo, Vélo-Cité.

    Cathy Lafon

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    REPERES

    • Le vélo en France, c'est : 3 millions de cycles vendus par an.14 % de personnes qui disent utiliser le vélo pour aller au travail, à l'université ou faire ses courses.  Un parc de 150.000 vélos électriques appelé à se développer, notamment avec les "trois-roues". Les Français font davantage de vélo, mais n'en achètent pas plus : ce sont les systèmes de vélo en libre-service, comme le VCub à Bordeaux, qui profitent de cet engouement (enquête Club des villes et territoires cyclables 2013).
  • Initiative. Les Pays-Bas ont inventé la première piste cyclable solaire au monde

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    Des cyclistes roulent sur la "SolaRoad", au nord d'Amsterdam, à Krommenie (Pays-Bas), le 12 novembre 2014. AFP

    Les Pays-Bas, pays du vélo,ont dévoilé le 11 novembre dernier la première piste cyclable solaire au monde. Construite au nord d'Amsterdam et baptisée "SolaRoad", elle est longue de 70 m.

    Le principe peut également s'appliquer à une route

    Selon ses concepteurs, il s'agit d'un "projet révolutionnaire" qui pourrait permettre aux vélos et véhicules électriques de recharger leurs batterie depuis une piste cyclable ou une route, sans fil ou fiche électrique, sur l'ensemble du réseau routier néerlandais (140.000 km, 25.000 km de pistes cyclables).

    piste cyclable solaire,innovation,pays-basUne piste cyclable qui produit de l'électricité

    En seize jours de service, la piste cyclable a produit 140 kilowatt par heure, soit l'équivalent de 140 cycles de machines à laver, affirme la porte-parole du projet, Jannemieke van Dieren (photo ci-contre) Pour l'instant, l'électricité générée est injectée dans le réseau électrique mais pourrait aussi être utilisée dans le futur pour éclairer la voie publique. 

    Combien ça coûte ?

    Un bras. Pour l'heure, le projet de piste cyclable solaire a coûté quelque trois millions d'euros, notamment en frais de recherche et développement, assure SolaRoad, qui s'est néanmoins refusé à indiquer le prix de revient au kilomètre.

    piste cyclable solaire,innovation,pays-bas"Les Pays-Bas sont ambitieux sur les énergies renouvelables"

    Le ministre néerlandais de l'Economie, de l'Agriculture et de l'Innovation, Henk Kamp a inauguré sur son vélo les 70 m de piste cyclable, située sur un parcours qui accueille 2.000 cyclistes par jour (photo ci-contre). "Les Pays-Bas sont ambitieux sur les énergies renouvelables" a assuré le ministre, pour qui "cette innovation est une part importante de cette ambition".

    Une route solaire viable commercialement

    La Hollande qui compte près de 17 millions d'habitants, s'est fixée comme objectif de tripler la part des énergies renouvelables dans sa consommation électrique d'ici à 2020 et être "énergiquement neutre" d'ici à 2050, a rappelé Henk Kamp. Quant à SolaRoad, l'innovation technologique va être testée pendant deux ans. Son objectif est de pouvoir installer d'ici à cinq ans une route solaire viable commercialement, alors que le nombre de voitures et vélos électriques ne cesse d'augmenter aux Pays-Bas.

    Cathy Lafon avec l'AFP

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  • Climat : quel temps fera-t-il en 2050 ? Réponse avec Météo France

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    Un globe-terrestre exposé lors de la conférence sur le climat de Copenhague, le 19 décembre 2009 - Photo archives AFP

    A l'occasion de la journée mondiale du climat, découvrez les prévisions météorologiques pour 2050 : c'est chaud devant et plutôt catastrophique.

    16 août 2050 : Météo France annonce 40°à Paris et la formation d’orages violents sur le reste du pays. 21 décembre 2050, premier jour de l’été austral au Pérou : pluies torrentielles dans le Sud, état d’urgence et accès interdit au site emblématique du Machu Picchu... Deux exemples de bulletins météorologiques fictifs mais basés sur les derniers travaux des scientifiques, parmi les six imaginés par les services météorologiques des pays concernés, à la demande de l'Organisation météorologique mondiale (OMM). 

     

    +4°C d'ici à 2100

    Si les quantités de gaz à effet de serre émises par les êtres humains continuent d’augmenter, la température moyenne de la basse atmosphère pourrait s’élever de plus de 4 °C vers la fin du XXIe siècle, selon les experts du climat du Giec et l'OMM. 

    Quel avenir climatique pour la planète ?

    Cherchant à en illustrer l’impact sur la vie quotidienne afin de marquer l'imaginaire des habitants de la planète, l’OMM, qui a annoncé que l’année 2014 pourrait être la plus chaude depuis 1880, a tenté d’imaginer ce que pourrait réserver l’avenir climatique dans plusieurs pays. L'organisation a invité des présentateurs météo du monde entier à imaginer un "bulletin météo de l’année 2050". Des bulletins météo de l’année 2050 pour le Pérou, la France, le Vietnam, l’Espagne, le Canada et la Norvège ont été élaborés pour être publiés et mis en ligne sur internet, à l’occasion de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui se déroule à Lima, au Pérou. Présentés par les présentateurs météo vedettes dans chacun des pays évoqués, ils décrivent des scénarios fondés sur les éléments scientifiques les plus récents et brossent un tableau de ce que pourrait être le quotidien dans ces pays si la température était plus élevée à l’échelle du globe.

    Ces vidéos hébergées sur YouTube, ont pour objectif d’appuyer les gouvernements, les entreprises et la société civile à prendre des mesures ambitieuses de lutte contre le changement climatique, selon l’OMM.

    La 20e conférence de l’Onu sur le climat qui se déroule au Pérou jusqu'au 12 décembre, a pour ambition de poser les jalons du nouveau pacte mondial contre le changement climatique, qui doit être scellé dans un an à Paris et prendre le relais du Protocole de Kyoto, prolongé jusqu'en 2020, pour un accord contraignant. Environ 10.000 personnes – délégations nationales, ONG, experts - participent à ces travaux.

    Cathy Lafon

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