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Energie renouvelable - Page 134

  • Fil vert. Conférence environnementale J-7

    batho afp.jpgDelphine Batho, la ministre de l'Ecologie, a récemment réuni les acteurs de la conférence environnementale qui se déroulera les 14 et 15 septembre prochains, pour préciser son programme et la liste de ses participants. On en sait donc un peu plus sur ce grand rendez-vous, très attendu des écolos, mais encore trop flou au goût de certains d'entre eux.

    5 thèmes en débat simultané

    Ces deux journées se dérouleront autour de 5 thèmes débattus « en simultané » : énergie, biodiversité, risques sanitaires et environnementaux, fiscalité écologique et gouvernance environnementale.

    L'énergie en vedette

    La table ronde sur ce thème devra préparer le débat national sur la transition énergétique : une promesse de campagne du Président de la République. Ce débat qui aura lieu en automne préparera lui-même une loi de programmation prévue en 2013. Le débat risque d'être au rendez-vous car cette table ronde sera dirigée conjointement par Delphine Batho et Arnaud Montebourg, dont on connait les récentes déclarations fracassantes sur « le nucléaire, filière d'avenir »... Sans compter les autres polémiques ou sujets brûlants : le code minier, les gaz de schiste, les économies d'énergie ou les « mesures d'urgences » pour les énergies renouvelables.

    Pesticides, biodiversité et santé en question transversale

    La question des pesticides sera transversale à deux tables rondes : la biodiversité et la santé, ce qui a satisfait les ONG. Autres sujets sur la santé : les perturbateurs endocriniens, la pollution de l'air, les lignes haute tension (en commun avec l'énergie) et les ondes électromagnétiques.

    Une table ronde qui va aussi faire débat : la biodiversité co-présidée par le Ministre de l'agriculture (Stéphane Le Foll) mais aussi la Ministre de l'aménagement (Cécile Duflot) et l'Outre Mer (Victorien Lurel). Le Ministre de la réforme de l'État et fonctions publiques co-préside la « gouvernance ».

    Quant à la liste des participants, elle n'est pas encore complètement connue et les associations environnementales n'ont pas toutes été conviées. D'où les interrogations actuelles d'une organisation comme Greenpeace, qui se pose la question de sa participation à la conférence environnementale. Et la pose aussi aux internautes.

    A suivre.

    Cathy Lafon

     

  • Fil vert. Un incident et deux blessés légers à la centrale nucléaire de Fessenheim

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    Un dégagement de vapeur a fait deux blessés très légers mercredi 5 septembre dans la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), mais le gouvernement comme EDF ont minimisé la portée de cet incident dans la doyenne des centrales françaises, qui a toutefois suscité de nombreuses réactions et relancé la question de sa fermeture, réclamée par les écologistes. Fermeture promise par le président François Hollande durant la campagne électorale, d'ici à 2017. Date à laquelle l'installation aura alors quarante ans. Installée au bord du Rhin, la centrale de Fessenheim comprend deux réacteurs de 900 mégawatts qui ont été mis en service en 1977.

    "Pas d'impact environnemental"

    Survenu hier vers 15H00, l'incident de nature chimique a provoqué l'intervention d'une cinquantaine de pompiers. Mais il n'y a eu aucun incendie, ont précisé aussi bien EDF que l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN).  "Il n'y a pas d'impact environnemental", a par ailleurs souligné à l'AFP le directeur de la centrale, Thierry Rosso, selon lequel l'incident ést lié à la manipulation d'eau oxygénée, produit chimique non radioacitf, qui a provoqué une ébullition dans un bâtiment où sont notamment traités certains effluents des réacteurs.

    Alors qu'EDF avait fait état dans un premier temps de deux agents "légèrement brûlés à travers leurs gants", le directeur de la centrale a encore nuancé plus tard ce bilan dans la journée. Ils "ont simplement une irritation sur les doigts", a dit M. Rosso, ajoutant que "huit autres salariés ont subi des contrôles préventifs parce qu'ils se trouvaient dans la zone".

    Le gouvernement minimise, les anti-nucléaires réagissent

    Minimisé également tout aussi rapidement par le gouvernement, l'incident n'en a pas moins provoqué de nombreuses réactions de la part des opposants au nucléaire. 

    incident,centrale nucléaireSelon l'AFP, la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, "s'est immédiatement entretenue avec l'Autorité de sûreté nucléaire qui lui a confirmé que cet incident est sans enjeu de sûreté", a souligné son ministère. Mme Batho, qui a qualifié l'incident "d'accident du travail", a toutefois demandé à EDF et à l'ASN "un rapport complet sur cet événement qui sera rendu public".

    François de Rugy, coprésident du groupe écologiste à l'Assemblée nationale, a notamment déclaré que l'incident venait "rappeler à tout le monde, à tous ceux qui croyaient qu'avec le nucléaire il n'y avait pas de problème de sécurité, qu'il y a toujours un danger". Il a souligné que les écologistes réclamaient un "calendrier précis" des phases de fermeture et des audits du parc nucléaire français plus transparents.

    Le député girondin EELV Noël Mamère y a vu "la preuve qu'il faut fermer Fessenheim au plus vite", tout comme les organisations Greenpeace et Sortir du nucléaire qui ont exigé sa fermeture rapide et une transparence immédiate et complète sur l'incident. Doyenne des centrales nucléaires françaises en activité, Fessenheim est dans le collimateur des écologistes et de nombreux élus, en raison de son âge et de son exposition aux risques sismiques et d'inondation.

    Quant aux habitants de Fessenheim, qui travaillent en grande majorité sur le site, pas plus que la catastrophe de Fukushima, l'incident n'a semble-t-il pas ébranlé leur détermination à défendre le maintien de l'activité de la centrale : la banderole entre la mairie et l'église, proclamant "Fessenheim 2012: candidate à la poursuite de la centrale nucléaire" est toujours bien tendue.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    • L'information sur l'incident donné par l'ASN, le 5 septembre : Cliquer ICI
    • Le communiqué de Greenpeace du 5 septembre : Cliquer ICI
    • En savoir plus sur Fessenheim, sur le site de Sortir du nucléaire  : Cliquer ICI
    • Et sur le site de l'ASN  : Cliquer ICI
  • Coup de coeur. Le premier lycée à énergie positive de France est né en Gironde

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    Inauguration du lycée Vaclav Havel, lundi 3 septembre 2012 (Bègles, Gironde) Photo Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

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     830 élèves vont découvrir aujourd'hui le lycée Vaclav Havel, le nouveau lycée aquitain "100 % écolo", inauguré hier à Bègles (Gironde) par les élus locaux et les représentants de l'Education nationale.

    A l'occasion de cet heureux événement plutôt rarissime (la dernière naissance d'un lycée dans l'agglomération bordelaise remonte à une vingtaine d'années), Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine et Noël Mamère, le maire écologiste de Bègles, n'ont pas boudé leur fierté et leur bonheur. C'est que cet établissement n'est pas comme les autres : desservi par le tram début 2015, "vaisseau amiral" du nouveau quartier béglais Terre Sud, le lycée Havel est le premier lycée de France à  énergie entièrement positive.

    Un "super lycée Kyoto"

    De sa conception à sa réalisation, tout a été pensé pour le rendre autonome en énergie, capable même de produire plus qu'il ne consomme : conception bioclimatique, équipements techniques performants et innovants (comme des puits de lumières pour éviter le recours à l'éclairage électrique dans certaines salles), énergies renouvelables, récupération des eaux pluviales, chaudières bois pour le chauffage... Un vrai paradis vert pour apprentis écolos et leurs maîtres.

    Le mariage de l'écologie et de l'éducation

    mamère41310.jpgNoël Mamère (ci-contre), premier maire de France à avoir célébré le mariage d'un couple homo, s'est particulièrement réjoui hier d'être aussi l'un des tout premiers à pouvoir célébrer dans sa commune l'union de l'éducation et de l'écologie : "Quand écologie et éducation s'associent, cela ne peut être que bénéfique pour les générations qui viennent. Ici, les élèves vont s'habituer à promouvoir une société de sobriété écologique." Avec les équipes enseignantes et administratives, a-t-on envie de rajouter. Car l'éducation à l'écologie concerne tout le monde et peut-être encore aujourd'hui, surtout les générations les plus âgées...

    Cathy Lafon

     

    LIRE AUSSI

    EN SAVOIR PLUS

    • Le lycée Vaclav Havel en chiffres : 

    154ème lycée aquitain

    Coût : 60 millions d'euros

    12 classes de secondes ouvertes

    1427 élèves, dont 200 internes