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Energie renouvelable - Page 131

  • Coup de coeur. "Gaz de schiste, assez de lobbyisme !"

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    Corinne Lepage, photo DR

    gaz de schiste,extraction,pétroleL'ouverture du débat français sur la transition énergétique devait débuter cette semaine, le 20 novembre. Il sera décalé de quelques jours, à la demande de l'Association des maires de France (AMF) qui ouvre son congrès demain. 

    Comme par hasard, fleurissent concomitamment des articles chantant les vertus des gaz de schiste, avec, dernière cerise en date sur le gâteau, une Amérique qui redeviendrait triomphante grâce à l'exploitation de cette ressource, en prenant la place de  premier pays producteur pétroler en 2017 et en acquérant son indépendance énergétique, tout en redonnant corps à l'"American dream", eden perdu de la consommation "pétrolière". Trop "blanc" pour être vrai ? De la même façon, circulent sur le web et dans la presse, les articles dénonçant la crise de l'éolien européen, ou revenant sur les "méfaits" des éoliennes dans l'environnement.Trop "noir" pour être vrai ? Enfin, la commission des affaires économiques du Sénat vient de décider de faire procéder à de nouvelles études "sur des solutions alternatives à la fracturation hydraulique" pour l'exploration et l'exploitation des gaz de schistes, "sans qu'il soit question de revenir sur la prohibition du recours aux techniques de la fracturation hydraulique." Que faut-il en penser ?

     Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010.

    Une plate-forme de forage de gaz de schiste à Ray, dans le Dakota du Nord, en septembre 2010 AFP

    Un peu de recul s'impose, avec "Gaz de schiste, assez de lobbyisme !", une tribune libre de Corinne Lepage, publiée par Le Monde. Un titre explicite et un texte incisif, comme sait les écrire l'avocate talentueuse, qu'il convient de lire afin de nourrir sa réflexion, dans le débat pour/ou contre l'exploitation gaz de schiste.

    "Gaz de schiste, assez de lobbyisme !" Corinne Lepage

    "Il serait temps que le débat devienne sérieux lorsque l'on aborde l'aspect économique et financier du gaz de schiste. Les tombereaux d'injures que déverse le géochimiste Claude Allègre ne font que caricaturer une argumentation absurde : l'exploitation du gaz de schiste relancerait la croissance française.

    Le lobby pétrolier et gazier inonde les médias de ce nouveau mythe : si on exploitait le gaz de schiste comme les Américains, la croissance reviendrait. C'est trois fois absurde. Pour une question de chronologie d'abord. Dans le meilleur des cas, pour le lobby, une exploitation pourrait voir le jour vers 2020, ce qui n'aura aucun effet sur l'atonie de l'économie française en 2012 et 2013.

    Deuxièmement, la France n'est pas les Etats-Unis. Autrement dit, les conditions physiques d'exploitation, les conditions juridiques font que les contraintes sont très différentes et, par voie de conséquence, le prix du baril ou du British Termal Unit (BTU unité d'énergie anglo-saxonne) serait sans commune mesure, peut être sans aucun intérêt au regard du prix auquel nous payons notre gaz." .../...

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    • Corinne Lepage, avocate, est eurodéputée (Alliance des démocrates et des libéraux pour l'Europe) et présidente de CAP21.
    • Climat : les Etats-Unis encadrent le gaz de schiste

    • Gaz de schiste : la tentation
    • Loi visant à interdire l'exploration et l'exploitation des mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux par fracturation hydraulique et à abroger les permis exclusifs de recherches comportant des projets ayant recours à cette technique : Cliquer ICI

  • Coup de coeur. Béarn : Pau, "Ruban du développement durable"

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    Le lycée bioclimatique Baradat de Pau en 2010 Photo archives Sud Ouest / Thierry Suire

    prix,récompense,ruban du développement durable,ville,collectité locale,initiative,chauffage au bois,géothermieC'est une belle, bonne et verte nouvelle : l'agglomération de Pau (Pyrénées-Atlantiques) a rejoint le club très fermé des collectivités locales, estampilllées "Rubans du développement durable", dont la ville de Bordeaux fait déjà partie. Cette année, l'agglo béarnaise présidée par Martine Lignières-Cassou, maire de Pau (ci-contre) est la seule de la région du grand Sud-Ouest a obtenir ce label qui récompense les politiques publiques et les initiatives innovantes dans le domaine du développement durable.

    Démarche "éco-responsable"  :  Pau a 20 sur 20

    Petit inventaire à la Prévert des bonnes pratiques paloises : amélioration de la fréquentation de ses transports en commun et augmentation de la pratique du vélo, avec à la clé, une amélioration de la qualité de l'air ; une politique de l'habitat et de l'énergie en faveur de la rénovation thermique des bâtiments exemplaire ; une chaufferie à bois pour un ensemble HLM et développement de la géothermie ; protection de la forêt de Bastard depuis trois ans,  avec un inventaire en cours et des traitements phytosanitaires procrits ; développement des jardins familiaux et des espaces solidaires...  Et, cerise sur le gâteau, un projet de compostage à domicile pour les déchets verts, à l'instar de Rennes.

    Le 4 décembre, ce sera Noël avant l'heure à Pau, qui  recevra le prix au Sénat, aux côtés de huit autres lauréats, dont la Communauté Lorient Agglomération et de onze labels renouvelés, dont celui de la ville de Bordeaux.

    Cathy Lafon

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  • Economies d'énergie : c'est l'heure d'éteindre les lumières!

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    Cette nuit, on est passé à l'heure d'hiver Photo archives AFP

    Cette nuit, on a changé d'heure: à 3 h 00 du matin, il était 2 h 00. A la veille du retour à l'heure d'hiver, mesure entrée en vigueur en 1976 pour économiser l'électricité utilisée pour l'éclairage, le chauffage et la climatisation (l'été) tout en réduisant  les pics de consommation, les anti-gaspi d'électricité étaient sur le pont.

    Des organisateurs du "Jour de la nuit" à l'association "ZéroWatt", en passant par l'Etat, tour d'horizon des principales initiatives récentes en faveur des économies d'électricité.

    Pollution lumineuse : le "Jour de la nuit"


    JDN 2012 Romain Sordello pour le mnhn par AgirPourlEnvironnement

    Réduire l'éclairage nocturne des villes et des villages afin de limiter la gêne pour les animaux et les observateurs d'étoiles, et, surtout, d'alléger la facture énergétique des collectivités : la 4e édition du "Jour de la nuit" invitait, le 13 octobre dernier, les Français à interroger les pratiques d'éclairage public.  L'ANPCEN (Association nationale pour la protection du ciel et de l'environnement nocturne) estime qu'il y a 9,5 millions de points lumineux aujourd'hui en France, contre 5,8 millions il y a 20 ans. Une progression de plus de 60% loin d'être "anodine", car "si la quantité de lumière émise augmente, les nuisances qui vont avec aussi", a précisé à l'AFP la présidente de l'association, Anne-Marie Ducroux. 

    Des économies d'énergie pour les villes

    Jourdelanuit.jpgL'édition 2012 du "Jour de la nuit" affichait plus de 570 actions d'extinctions lumineuses ou d'animations publiques. Un des principaux avantages de cette opération, et non le moindre pour les rares écolos que la faune et la biodiversité ne font pas vibrer, mais qui s'inquiètent de l'état de nos ressources énergétiques : en s'engageant dans des actions d'extinction lumineuse (ponts, bâtiments, rues, espaces verts...), les communes participantes ont aussi fait un pas vers de futures économies d'énergie. Dans la région, cette année, Angoulême a fermé l'éclairage public dans certaines rues. A Paris, pas d'initiative intra-muros, mais la Grande Arche du quartier de La Défense est restée éteinte.

    Au delà du "Jour de la nuit", "les regards sur la lumière changent"

    "De plus en plus de communes s'intéressent à ce sujet, les regards sur la lumière changent", se réjouit Anne-Marie Ducroux. "Plus de lumière n'égale pas plus de progrès par principe", avance-t-elle, notant que "cela a pu être le cas" dans le passé, "mais que la problématique d'aujourd'hui est différente de celle du XXème  siècle". Et moins de lumière ne signifie pas moins de sécurité. Au contraire : "Les villes qui ont choisi ce système, enregistrent moins de tapage nocturne, de vandalisme et de voitures brûlées", affirme Paul Blu, le président d'honneur de l'ANPCEN. Constat confirmé par la ministre de l'Ecologie de l'ancien gouvernement Fillon, pourtant chatouilleux sur le thème sécuritaire. 

    Noir sur la ville

    pollution lumineuse.jpgCette démarche contre l'omniprésence lumineuse rejoint aujourd'hui les questionnements sur la consommation d'énergie : le potentiel d'économies sur la facture énergétique est un vrai moteur, car l'éclairage public peut représenter entre 25 et 50% de la facture énergétique d'une commune. Ainsi, selon l'ANPCEN, au moins 6.000 communes sont aujourd'hui engagées dans des plans d'extinction partielle quelques heures pendant la nuit, de certains lieux ou bâtiments, généralement entre 1h00 et 5h00 du matin. Tout en maintenant l'éclairage d'espaces publics spécifiques, comme les accès aux hôpitaux et cliniques. Dans la région, les exemples ne sont pas rares. Ainsi en Charente,  Cognac est la septième ville à éteindre depuis avril dernier, ses lumières publiques en deuxième partie de la nuit, pour une économie estimée à environ 80.000 € par an. Jarnac, la ville natale de François Mitterrand, est déjà dans le noir depuis le mois de février. Ou encore dans les Landes, la petite commune de Classun primée pour la deuxième fois cette année pour sa lutte contre la pollution lumineuse. Après avoir réduit sa facture d'électricité de près de 20 %.

    Quid de l'extinction des enseignes commerciales, prévue par l'Etat ?

    lafayette.jpgCa vous a peut-être échappé, et pour cause. Depuis le 1er juillet dernier, les enseignes commerciales dans les agglomérations urbaines de moins de 800.000 habitants doivent éteindre leurs lumières de 1h00 à 6h00 du matin, afin de réduire la facture énergétique de notre pays et la pollution lumineuse. L'objectif étant d'économiser 170 millions d'euros par an, soit une économie d'électricité équivalente à la consommation annuelle de 260.000 ménages. L'impact de ces mesures risque d'être cependant fortement réduit : les aéroports et les grandes villes comme Paris, Lyon, Marseille, ainsi que les zones touristiques et certaines périodes festives ne sont dores et déjà pas concernées. Quant aux autres villes, les demandes de dérogations ont afflué aussitôt... On ne sait pas vraiment où on en est aujourd'hui sur cette intéressante initiative "post-Fukushima" du gouvernement Fillon, qui devait participer à la transition énergétique de la France, en améliorant son efficacité énergétique et en contribuant à une diminution significative des consommations à l’horizon 2020, globalement comprise entre 19,7 et 21,4 %.

    "ZéroWatt", c'est zéro watt !

    pollution lumineues,électricité,prévention,changement d'heure,réduction consommation électricité,éclairage,publicitéL'association "ZéroWatt", qui regrette que la législation n'aille ni assez loin ni assez vite pour lutter contre les gaspillages d'énergie électrique engendrés par la publicité, organise régulièrement  des actions nationales non-violentes pour faire avancer son point de vue. Etant donné le sort réservé à la loi du 1er juillet 2012, sur le fond, on ne peut pas vraiment lui donner tort. Sur la forme, le débat reste ouvert. Les actions ont lieu le soir et consistent en un débranchement sans dégradations des enseignes publicitaires lumineuses. La dernière s'est déroulée vendredi 26 octobre : à Bordeaux, les militants de "ZéroWatt" s'étaient donné rendez-vous à 22 h 00, à l'arrêt de tram du Grand Théâtre. Les "Zéros de Bordeaux" (photo SO ci-contre) ont ainsi sillonné le centre ville et coupé les interrupteurs des enseignes extérieures des magasins, à l'aide de cintres accrochés à des manches à balais, de parapluies ou de clés triangles femelles. Avec humour : en réaction à "l'injustice qui frappe les panneaux publicitaires lumineux qui n'ont pas le droit de dormir, de 1 h 00à 6 h 00 du matin", "ZéroWatt" avait pris le soin de déposer pour eux un "préavis de grève"... En rappelant plus sérieusement que chaque panneau éclairé 4 par 3 consomme 6,9 kwh par nuit, soit la consommation d'une famille en 24 heures.

    Cathy Lafon

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