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Energie renouvelable - Page 122

  • Energie solaire : ça plane pour Solar Impulse

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    L'avion solaire Solar Impulse survole la baie de San Francisco, 3 mai 2013. Photo AFP

    L'avion expérimental suisse Solar Impulse, propulsé par des moteurs électriques alimentés par l'énergie du soleil, a décollé vendredi 3 mai des environs de San Francisco (Californie) pour entamer une longue traversée des Etats-Unis, d'Ouest en Est.

    Un avion écologique, à l'envergure d'un Airbus A340

    solar impulse piccard.jpgSans consommer une goutte de carburant, propulsé par quatre moteurs électriques à hélices, alimentés par 12.000 cellules solaires qui chargent sa batterie au lithium de 400 kilos, Solar Impulse est presque silencieux. Il a l'envergure d'un Airbus A340, plus de 63 mètres, tout en ne pesant qu'1,6 tonne et vole, de jour comme de nuit, à 70km/h de moyenne. Le 3 mai, l'appareil éco-révolutionnaire a donc décollé de l'aérodrome de Moffett Airfield à Mountain View, en Californie, à six heures locale (10H00 GMT), pour rallier la côte Est. L'avion solaire était piloté par Bertrand Piccard, coinitiateur de ce projet d'avion écologique avec André Borschberg, qui pilotera aussi l'avion durant la traversée des Etats-Unis (photo ci-dessus).

    12.000 cellules photovoltaïques pour cinq escales

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    Solar Impulse pourrait effectuer la traversée d'Ouest en Est jusqu'à New York d'une traite, mais les pilotes l'effectueront en cinq étapes, pour des raisons de sécurité et surtout, pour faire la promotion de leur avion photovoltaïque. Leur objectif n'est pas d'établir des records, mais de promouvoir et de tester des technologies à base d'énergie renouvelable. La première étape du périple a conduit Solar impulse à Phoenix dans l'Arizona, où l'appareil s'est posé le 4 mai, après un vol de 19 heures. Après Dallas-Fort Worth au Texas, puis Atlanta, en Géorgie, Solar Impulse atterrira à l'aéroport de Dulles près de Washington DC à la mi-juin, pour sa quatrième étape, avant de rallier New York à l'aéroport Kennedy en juillet, sa destination finale. L'appareil doit rester entre une semaine et dix jours à chaque escale, afin que le public puisse voir l'avion et rencontrer les pilotes et les participants au projet. 

    solar impulse periple espagne.jpg"On voit 100 km de plages landaises, c'est grandiose"

    Projet lancé il y a dix ans, Solar Impulse a fait son baptême de l'air en juin 2009. En 2010, l'avion solaire effectuait un vol sans escale de 26 heures pour démontrer sa capacité à accumuler suffisamment d'électricité durant le jour pour continuer à voler de nuit. Un an après, il réalisait son premier vol international entre la Belgique et la France et en juin 2012, son premier périple transcontinental de 2.500 km entre Madrid (Espagne) et Rabat au Maroc en 20 heures. Au retour, pour rallier la Suisse via Toulouse, l'avion solaire a survolé en juillet le Pays basque, le Béarn et le Gers. Un "vol magnifique", commentait en direct pour Sud Ouest le pilote Bertrand Piccard, en volant au-dessus de Biarritz,  à 4.000 mètres d'altitude...

    Prochain défi de Solar Impulse : le tour du monde en 2015

    Les deux pilotes, André Borschberg et Bertrand Piccard, prévoient déjà un tour du monde en 2015 avec une version améliorée de leur avion solaire.

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

  • Initiative : les "Pionniers du climat" de l'agglo bordelaise passent à la télé !

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    Une famille "Pionniers du climat" de l'agglo bordelaise Photo DR La Cub

    La chaine locale bordelaise TV7 a souhaité mettre en valeur l'engagement des "Pionniers du climat" de la Communauté urbaine de Bordeaux (Cub), dans l'émission "Planète Cub".  Un reportage expliquant l'objectif de la démarche et décrivant le programme d'animation dont les Pionniers du climat bénéficient, a été diffusé deux fois par jour, du 28 mars au 7 avril. La vidéo est toujours disponible sur le site de la Cub.

    Les "Pionniers du climat", c'est quoi ?

    On sait déjà que Bordeaux relève cette année le cinquième défi national des "Familles à énergie positive" depuis le 1er décembre 2012, jusqu'au 30 avril 2013. De son côté la Cub a lancé une démarche innovante de mobilisation citoyenne autour des enjeux climatiques, dans le cadre de son Plan Climat.

    Le dispositif, appelé 'Les Pionniers du climat ", consiste en un accompagnement personnalisé de 100 foyers habitant le territoire de la communauté urbaine de Bordeaux, à travers un dispositif d’animation à la fois riche et ludique. Les participants relèvent un vrai défi à l’échelle de l’agglomération. Retenus sur candidatures volontaires en novembre 2012, ils expérimentent jusqu'à la fin 2013, une multitude d’actions visant à la fois la réduction de leurs consommations d’énergies et de leurs émissions de gaz à effet de serre et permettant l’allègement de leurs factures.

    10 "Tribus du Climat"

    Répartis en 10 groupes, les " Tribus du Climat ", les Pionniers représentent 10 entités géographiques de l'agglomération bordelaise. Trois domaines d’actions principaux ont été retenus : les consommations d’énergie dans le logement,  les transports et la mobilité, la consommation de biens et services, notamment l’alimentation et les déchets. Les résulats obtenus sont ensuite mesurés grâce à la mise à disposition d’un outil de suivi et d’évaluation, public et collaboratif, via internet. Ainsi, toutes les personnes intéressées peuvent suivre les Pionniers de près et les soutenir.

    tram pionniers.jpg"En mai, bouge comme il faut !"

    En mai, les Pionniers sont entrés dans la deuxième phase du projet dédiée à la thématique des mobilités et des transports. Responsable de plus du quart du total des émissions de CO2 sur le territoire de La Cub (26%), ce secteur représente un enjeu majeur en termes de lutte contre le changement climatique : le changement de comportement s’impose... Les Pionniers parviendront-ils à relever le défi ? A suivre...

     Cathy Lafon

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  • Sûreté nucléaire en France: "un nombre trop important d'anomalies", pour l'ASN

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    Le chargement du container de MOX, mercredi 15 avril, à Cherbourg. Photo AFP

    L'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a présenté le 16 avril son rapport sur «L'état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France en 2012 ».

    Avec un bilan plutôt mitigé pour Areva, le transport des matières radioactives et la sûreté des réacteurs d'EDF. Et, plus original, une invitation très claire de la part de son président, Pierre-Franck Chevet, à entrer dans la transition énergétique, pour anticiper l'arrêt des centrales vieillissantes...


    Présentation du Rapport 2012 de l'ASN 

    "Des déchets anciens stockés en vrac"

    Hasard du calendrier, c'est le 16 avril, le jour où la France convoyait sous haute surveillance dix tonnes de Mox, un combustible nucléaire hautement radioactif, entre l'usine Areva de Beaumont-Hague et le port de Cherbourg, que l'ASN présentait son rapport. Selon l'Autorité, le nombre d'incidents liés au transport de matières radioactives a doublé en 2012. Quant à la gestion par Areva, sur son site de retraitement de La Hague, du planning de reprise des déchets anciens, l'ASN note qu'ils sont «stockés en vrac, sans conditionnement définitif». La gestion d'Areva, elle, a « dérivé ».

    Le Mox d'Areva repart vers le Japon

    Composé de plutonium et d'uranium, le Mox est issu du retraitement de déchets nucléaires opéré dans l'usine de la Hague (Manche). En dépit des manifestations des opposants écolo, Areva va recommencer à expédier  par la mer cette cargaison à très haut risque vers le Japon, alors que seules deux centrales nucléaires ont redémarré depuis la catastrophe de Fukushima, en mars 2011.

    "A la demande de la France"

    Du Mox, donc. Un cadeau pour le moins embarrassant pour l'Empire du soleil levant. Mais comme n'importe quel quidam dont les poubelles ne seraient plus vidées par le service de collecte de sa commune depuis plusieurs mois, Areva est débordée par ses déchets "encombrants". Sauf que, en l'occurrence,  les déchets de l'industrie nucléaire retraités et stockés à La Hague et qui n'ont pas pu être envoyés au Japon depuis deux ans, sont un zeste plus dangereux que ceux d'un Français moyen. Pas vraiment enthousiaste, le client d'Areva, la compagnie japonaise Kansai Electric Power, a précisé dans un communiqué que « l'envoi de combustible se faisait à la demande de la France, qui cherche à mettre fin à son stockage prolongé », mais que son « utilisation restait encore incertaine ». Prévu initialement en 2011, ce type de transport que contrôle l'ASN (photo ci-dessus) avait été retardé après la catastrophe de Fukushima.


    Contrôle n°193 : le transport des substances... par ASN_Publications

    "Une ingérence de la France inacceptable"

    Ce qui fait dire à  Sébastien Blavier, chargé de campagne énergie pour Greenpeace France que  «l'ingérence de la France est inacceptable : elle livre au Japon du Mox pour le forcer à redémarrer ses réacteurs ». Par ailleurs, ce combustible dangereux devra être stocké pour un temps indéfini sur le site de la centrale. Alors, on peut se poser la question  : est-ce bien raisonnable ?

    "Un nombre trop important d'anomalies" dans les 58 réacteurs d''EDF

    Pour revenir à nos moutons nucléaires français, le bilan de l'autorité de contrôle est « globalement assez satisfaisant ». Pas terrible pour un secteur comme celui de l'atome,  qui doit se réclamer de l'excellence. Le satisfecit des sages est pour le moins mitigé, car l'ASN pointe, notamment, « un nombre trop important d'anomalies » dans les 58 réacteurs exploités par EDF. L'an passé, toutes activités nucléaires confondues, 1.822 « événements significatifs » ont été déclarés. Les chiffres sont en augmentation par rapport à 2011, pour les installations nucléaires de base (+ 7 %) comme pour les sources médicales et industrielles (+ 11 %).

    fessenheim afp.jpg"Anticiper la transition vers de nouveaux moyens de production d'électricité"

     Évoquant le débat en cours sur la transition énergétique, le président de l’ASN, Pierre-Franck Chevet, a rappelé qu’une anomalie générique pourrait conduire l’ASN à exiger l’arrêt simultané de plusieurs réacteurs. « Il faut que le système électrique français dispose de marges pour faire face à cette situation plausible ». « Il faut aussi prendre en compte le fait que les centrales nucléaires ont une durée de vie limitée, dont la prévision est difficile et qui ne sera pas nécessairement la même pour tous les réacteurs. Il est donc important d’anticiper la transition vers de nouveaux moyens de production permettant de couvrir la demande d’électricité future » a ajouté le sage des sages du nucléaire.

    "Impliquer les parties prenantes dans l'élaboration des décisions"

     « La transparence est une obligation fondamentale d’une Autorité de sûreté. Cela ne suffit pas : il faut susciter les débats avec l’ensemble des parties prenantes et promouvoir leur implication dans l’élaboration des décisions » a-t-il conclu.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Rapport 2012 de l’ASN : " L’état de la sûreté nucléaire et de la radioprotection en France" : cliquer ICI