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Emploi - Page 58

  • Conférence environnementale jour J. "Alors moi, qu'est-ce que j'en attends ?"

    maplanete.JPGAujourd'hui s'ouvre la Conférence environnementale (14 et 15 septembre), promise et organisée par François Hollande. Petit tour d'horizon avec Ma Planète des attentes d'écolos de la région et au-delà : personnalités, représentants d'associations, professionnels du développement durable et élus.

    "Nous voulons des actes !"


    barbedienne.jpgPhilippe Barbedienne, Sépanso (Fédération des Sociétés pour l'Etude, la protection et l'aménagement de la nature dans le Sud-Ouest) : "Immenses attentes, vu la gravité de la crise environnementale qui se dessine, en revanche espérances raisonnablement très limitées, compte tenu de l’expérience cuisante du Grenelle et des récent signaux négatifs donnés par le gouvernement. Deux axes ressortent : l’artificialisation des sols à laquelle il faut porter un coup d’arrêt (on ne doit plus pouvoir prendre 1 seul hectare à la nature sans lui en rendre un) et la la sobriété énergétique, préalable à toute politique énergétique moderne. On ne peut accepter le gaspillage au prétexte qu’on améliore la part des énergies renouvelables. Bref, le modèle économique actuel de notre société basé sur un gaspillage sans fin n’est pas soutenable et il faudra tôt ou tard en changer."


    ChBERDOT.jpgChristian Berdot (Landes) vice-président Amis de la Terre-France, qui participent à la Conférence : "Contrairement à beaucoup d'autres, les Amis de la Terre ont participé au Grenelle sans grande illusion. Entre temps, les crises écologiques, la crise énergétique se sont aggravées. Et la prise de consciences de nos responsables politiques ? Toujours au point zéro ou presque : LGV, croissance (des injustices et des destructions). Oui, nous allons à cette Conférence, mais si c'est pour repeindre en vert le Titanic, nous en sortirons."

     

    branger.j.jpgFrançoise Branger, Bassin d'Arcachon Ecologie (Gironde) : "Nous espérons que la Nature et l'Environnement seront considérés à leur juste valeur : essentiels et vitaux, centraux. Le gouvernement précédent a institué une réforme qui modifie  l’agrément des associations environnementales, notamment pour les associations infra-départementales. Celles qui perdraient leur agrément se verraient ainsi, dans beaucoup de cas, déchues de la possibilité de se porter partie civile à l'encontre d'une infraction environnementale, d’exiger d’être entendue lors de l’élaboration d’un SCOT ou d’un PLU, d’obtenir la représentativité pour siéger dans des instances consultatives, de représenter des personnes victimes d’atteintes à l’Environnement (Article R142-1 C. Env.). Nous attendons que ce décret soit abrogé."


    capo.jpgRené Capo, collectif Vigilance Biscarrosse (Landes) : "J'avoue être pessimiste : la crise financière aidant, je crains que les décisions ou recommandations qui seront prises à l'occasion de la conférence environnementale ne soient pas à la hauteur de l'attente de tous ceux qui possédent une conscience écologique et une perception sur les risques que fait courir à notre planète la course effrénée du profit à tout prix…avec en toile de fond, l'incompétence, l'imprévoyance, la complaisance et le pire la corruption…"


    dantec hauteur.jpgRonan Dantec, sénateur EELV de Loire-Atlantique, porte-parole mondial de l’organisation de collectivités locales Cités et Gouvernements Locaux Unis (CGLU) dans les négociations climatiques : "Le nouveau gouvernement a souhaité associer le Parlement à cette conférence devant amorcer la transition écologique et énergétique de la France. Seul représentant du groupe écologiste du Sénat, je prendrai part à la table ronde « Gouvernance », chargée de présenter des propositions sur l’évolution des instances et des procédures de concertation et de suivi, l’étude de nouvelles compétences pour les collectivités locales, et l’ouverture d’une nouvelle étape en matière de responsabilité sociale et environnementale des acteurs économiques et sociaux. Je suis là pour agir !"

     

    daverat 2.jpgMichel Daverat, Conseiller régional EELV, président du Syndicat mixte de la Grande Dune du Pilat, vice-président du Parc régional des Landes de Gascogne et président du comité de pilotage de la zone Natura 2000 grande Leyre-petite Leyre : "Le Grenelle de l'environnement n'a été que parole et communication. De la Conférence environnementale, j'attends des actes !".

    dechene.jpgAndré Dechene, président du Collectif Bar Européen, membre de l'ONG européenne Océan2012, qui lutte contre la surpêche (Charente-Maritime) : "Que les décisions et orientations prises lors du Grenelle de la mer, en particulier les discussions et la sortie des arrêtés d'application concernant la charte de la pêche de loisirs éco responsable signée en juillet 2010 sortent rapidement. Ca ne coûte rien, mais l'inertie de l'administration est lourde et on ne comprend pas."


    hassan.jpgHassan El Houlali, directeur de Surf Insertion (Bordeaux) : "Pour nous, c'est la grand-messe du 20 h. On n'est ni optimistes, ni pessimistes, ni je m'en foutistes. Il ne faut pas être statique, mais être positif, dans l'action et se bagarrer. C'est ce qu'on fait tous les jours avec nos 2.500 jeunes, pour les aider à construire un avenir possiblement vivable, dans le respect de l'environnement. "

     

    wim.jpgWim Ellul, descendant et héritier spirituel de Jacques Ellul (Bordeaux) : "Qu'elle aborde des questions qui nous intéressent ! Durabilité de nos modes de vie, questionnement réel sur les apport de la modernité, refondation du lien social, vouloir-vivre ensemble,  reconnexion à soi-même, prévention des maladies,  prise de conscience que nous perdons chaque jour notre lien avec la nature et avec l'environnement. Ce ne sont pas seulement des gestes éco-citoyens ni des mesurettes qui vont amorcer un VRAI changement de direction. Serein, non. Optimiste oui, même si ce n'est pas encore pour demain."

     

    bizi txetxe.jpgTxetx Etxeverry, Coordination Bizi ! (Pays Basque) : "La plupart des premiers pas du nouveau gouvernement en matière d'environnement vont dans la mauvaise direction : de l'éviction de Nicole Bricq aux récentes déclarations ministérielles qui traduisent la  religion de la croissance à tout prix. On est donc très prudent dans nos attentes. Pour nous, que plus que jamais, c'est la mobilisation sociale pour une société et une économie soutenable qui fera changer les choses et éviter le pire au niveau écologique et climatique."


    gagnaire.jpgNathanaël Gagnaire, bureau national de la Fédération française des motards en colère (FFMC), en charge des ZAPA (Gers) : "Qu'elle soit le lieu de réelles concertations, non pas uniquement entre élus ou technocrates, mais que les associations ou la société civile soient représentées, écoutées et entendues. L'environnement ne peut pas et de doit pas être le prétexte idéal à des mesures discriminantes, socialement injustes et humainement discutables, notamment telles que les ZAPA (Zones d'actions prioritaire spour l'air)."

     

    gancille.jpgJean-Marc Gancille, Darwin-éco-quartier Caserne Niel, agence Inoxia (Bordeaux) : "La Conférence environnementale ne pourra produire d'effet que si elle ose aborder de front la question cruciale de l'interdépendance écologie/social. L'espoir ne pourra venir que de décisions courageuses et "gravées dans le marbre" (on a vu les dégâts a posteriori du lobbying industriel sur les décisions du Grenelle) comme par exemple une fiscalité écologique réellement incitative."

     

    caroline guai.jpgCaroline Guai, interface à terre de l'expédition Coriolis 14, partie depuis trois mois faire le tour du monde à la voile Bordeaux-Béring-Bordeaux, pour sensibiliser au réchauffement climatique (Bordeaux) : "Bien sûr la Conférence environnementale nous intéresse, mais il est assez difficile de se prononcer sur des reflexions... Sans doute qu'il y aura des "bonnes" IDEES d'action, mais qu'en sera-t-il de leurs applications? Quoiqu'il en soit nous restons optimistes."

     

    guenro2.jpgNicolas Guenro, directeur d'Autocool, site d'autopartage (Bordeaux) : "Nous attendons  enfin une ligne directrice sur la filière automobile  : inciter à acheter des voitures ou priorité au transfert des déplacements mer les modes doux...  inciter à l'électrique et baisse le coût des carburans et du diesel : on ne peut pas tout faire. Et un plan national de stationnement, qui planifie un stationnement basé sur des parcs relais (type silos). La rue ne doit plus être uniquement un espace de flux et de stockage automobile. Enfin, une ambition sur le vélo, les transports collectifs et l'exemplarité de l'Etat et des collectivités en terme de déplacements..."

     

    hurmic.pngPierre Hurmic, EELV, conseiller municipal et Cub (Bordeaux) :"Qu'elle amorce enfin la transition énergétique dont notre pays a besoin.  Au-delà des mesurettes habituelles, elle seule nous permettra de prévenir les futurs chocs pétroliers prévisibles dus à l'épuisement des stocks et de répondre à l'urgence climatique.  Cette politique passera par la création d'une taxe carbone, des aides à l'isolation des bâtiments (responsables de 43% de la consommation d'énergie finale en France), et favorisera l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables."

     

    Christine Jean, administratrice LPO-France (Ligue de protection des oiseaux) (Bordeaux). Elle représentera l'association qui participe aux 5 tables rondes de la Conférence, à celle consacrée l'énergie :  "L'heure n'est pas au doute mais à la détermination. La question des économies d'énergie doit être le point central de la transition énergétique annoncée, celle-ci devant par ailleurs respecter le climat, la biodiversité et la santé. Un autre enjeu fondamental est la reconquête de la biodiversit en luttant contre l'artificialisation des sols et en réduisant drastiquement l'utilisation des pesticides. Il s'agit aussi, tout simplement, de faire respecter la loi, notamment celle qui interdit la chasse aux ortolans ! "


    Sylvie Manet, adhérente à l'association TACA, chargée de communication de l'Alter-Tour :   " J'avoue qu'à l'échelle de la France, je suis plutôt pessimiste. D'autant plus que le gouvernement n'a pas l'air de bouger dans le bon sens. Cela dit, je me concentre sur ce que je peux faire au quotidien pour réduire mon empreinte carbone et en parler dans mon entourage. Peut-être que petit à petit nous serons de plus en plus nombreux."


    code béarn sylvie.jpgSylvie Merle-Vigneau, collectif CODE Béarn (64) : "Deuxattentes majeures. Donner priorité aux ferroviaire, transports collectifs et aménagement de l'existant avant de créer de nouvelles infrastructures routières dans l'optique de la transition énergétique. Préserver la biodiversité avec le respect des mesures de protection antérieures comme les ZNIEFF et sites Natura 2000 (menacés par le projet de route entre Pau et Oloron). Nous sommes en attente, à peine optimistes, prêts à être agréablement surpris, mais nous sommes lucides..."

     

    Alain Noël, enseignant, producteur de vin bio (Château Les Dauphins, Gironde) : "Je suis un peu détaché de l'actu : rentrée scolaire, mise en bouteille 2011,préparation des vendanges. Je suppose qu'il s'agit d'un Grenelle bis ? J'ai été déçu par ce que Sarkozy a fait du Grenelle, mais je n'avais pas non plus d'illusions. L'ambiance de crise actuelle m'inquiète, concernant l'écologie. Disons que je suis relativement opimiste. A voir."


    sanchez.JPGStéphane Sanchez, animateur national de la Coordination nationale collectifs "Stop antennes" (Bordeaux) : "On attend du  gouvernement qu'il légifère et prenne des mesures d'urgence sur ce scandale sanitaire à venir que sont les champs électromagnétiques. Qu'il mette également en place une loi pour protéger les donneurs d'alerte."


    scotto.pngStéphane Scotto, photographe, défenseur indépendant écolo du Bassin d'Arcachon :" Après le Grenelle de l'Environnement, finalement lâchement abandonné, voici donc le nouveau gadget politique du nouveau gouvernement. Alors que Nicole Bricq, après s'être ouvertement prononcée contre l'exploitation des gaz de schiste a été remplacée illico par Delphine Batho, et que les déclarations récentes du Ministre du Redressement Productif en faveur de ce même gaz de schiste font froid dans le dos, que pourrions nous attendre de cet évènement ? Rien. Absolument RIEN. Pour inverser la courbe croissante de la pollution des Hommes sur la Terre, il faudrait une véritable vision d'avenir qui soit partagée par l'ensemble des chefs d'Etats. Nous en sommes encore très loin, et c'est pourquoi la protection de l'environnement va malheureusement de plus en plus devenir un véritable combat."

     

    taliano b.JPGFrançoise Taliano-Des Garets, professeur d'histoire contemporaine à Sciences Po Bordeaux, écrivain : "Mes attentes sont fortes mais je pense que les résultats risquent d’être limités. Toutefois, on ne peut que se réjouir  de son existence et de son inscription dans la durée comme rendez-vous régulier. Elle aura pour utilité de mettre à nouveau  l’accent sur les dossiers les plus névralgiques, parfois recalés à un rang moins prioritaire en raison de la crise économique.  Il faut de la constance pour faire avancer la conscience écologique."


    Alvu bien vu.JPGexandre Viel, responsable de la revue Vu Bien Vu (Aquitaine) : "Au niveau local, les entreprises et institutionnels communiquent de plus en plus sur l'environnement. La Cub (communauté urbaine de Bordeaux) est, par exemple, en plein lancement de son plan climat énergie et agenda 21. Optimiste oui, mais pas forcément serein, car il faudrait que ça suive davantage au niveau politique. Concernant cette Conférence nationale, je ne sais rien, à mon grand dam."

     

    A vous la parole : et vous, quelles sont vos attentes ? Etes-vous, sereins, optimistes, inquiets, pessimistes, pour vous "c'est mort", cela ne vous intéresse absolument pas... ? 

    En deux lignes, envoyez votre point de vue, en cliquant ICI.  Il sera publié ultérieurement (à condition qu'il soit ultra-court et respecte la politesse...). Vous pouvez aussi poster un commentaire, comme d'habitude.

     Cathy Lafon

     

     

     

  • Nucléaire. Espagne : La plus vieille centrale s'arrêtera en juillet 2013

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    La centrale nucléaire de Garoña (nord de l'Espagne) Photo AFP

    Dans le cadre de la future réforme énergétique espagnole, la plus ancienne centrale nucléaire du pays, à Garoña, près de Burgos (nord), cessera son activité en juillet 2013 : Nuclenor, l'exploitant, a renoncé à demander le renouvellement de son autorisation. On s'en doute, la nouvelle a été chaleureusement saluée dans le pays par les écologistes. Elle pourrait bien être tout aussi bien reçue par les économistes, vu la férocité de la crise que subit l'Espagne.

    Nuclenor a indiqué mercredi 5 septembre au ministère de l'Industrie espagnol et publié sur son site internet qu'elle n'était "pas en conditions pour solliciter le renouvellement de l'autorisation d'exploitation de la centrale nucléaire de Santa Maria de Garoña". Nuclenor avait en effet jusqu'au 6 septembre pour demander une prolongation jusqu'en 2019 de cette centrale, suite au feu vert donné en juillet dernier par le gouvernement espagnol. Ce dernier avait depuis refusé d'accorder à Nucleor un nouveau délai, dans l'attente des "nouvelles conditions qui pourraient être établies pour l'activité de production nucléaire, dans le cadre de la réforme énergétique qui doit être approuvée par le gouvernement".

    Cette réforme qui doit intervenir enEspagne dans les prochains mois, très attendue des écologistes, est aussi redoutée par les professionnels du secteur énergétique, car elle doit notamment modifier les tarifs et les taxes imposées aux différentes sources d'énergie.

    Garoña, une vieille dame de 41 ans

    Si pour les êtres humains, la quarantaine est désormais considérée comme la fleur de l'âge, pour une centrale nucléaire, c'est un âge canonique, raisonnable pour partir en retraite. La centrale de Garoña, mise en service il y a 41 ans en 1971, est la plus vieille en activité en Espagne. Le 6 juillet 2013, son permis d'exploitation expirera.  L'annonce de sa possible prolongation avait soulevé l'été dernier la colère des organisations écologistes, qui réclamaient depuis plusieurs années la fermeture de cette centrale, "soeur jumelle" de la japonaise Fukushima, frappée en mars 2011 par un accident nucléaire gravissime. Greenpeace avait ainsi organisé un survol de Garoña, le 5 juin dernier, lors de la Journée mondiale de l'environnement, afin de dénoncer le manque de sécurité des sites nucléaires.

    Greenpeace qui pleure à Fessenheim, rit à Garoña

    Greenpeace que l'actualité écologique ne réjouit que rarement, s'est félicitée jeudi de  "la décision des groupes électriques espagnols(Ibedrola et Endesa, ndlr) de ne pas solliciter la prolongation", qui démontre aussi, selon l'organisation environnementale, "l'échec économique de l'énergie nucléaire, malgré les soutiens du gouvernement". L'Espagne serait-elle en train de s'engager à son tour dans la sortie du nucléaire, à l'instar de l'Allemagne, du Japon et de plusieurs autres pays ? En fermant Garoña, elle fait en tout cas le choix de la sécurité environnentale et économique : réduire la voilure nucléaire diminue la part de cette énergie dans la production de l'électricité qu'elle consomme. Elle concrétise par là-même son engagement dans les énergies renouvelables.

    A Séville, le soleil brille aussi la nuit

    Car question ENR, notre voisin ibère est plutôt exemplaire. Première de la classe dans le solaire,  l'Espagne rayonne, avec notamment l'implantation réussie d'une véritable perle solaire et technologique de 185 hectares, Gemasolar, située près de Séville (Andalousie). Gemasolar est la première centrale solaire à associer une tour de réception solaire et une technologie de transfert d'énergie par stockage de la chaleur dans du sel fondu. Unique en son genre, elle ouvre la voie à de nouvelles possibilités de production thermoélectrique. Grâce à une technologie unique au monde, l'énergie accumulée quand le soleil brille permet à Gemasolar de produire encore de l'électricité la nuit ou les jours de pluie.

    Quant à Don Quichotte, il aurait aujourd'hui fort à faire pour lutter contre les descendantes des moulins à vent : les éoliennes espagole,  en 2010, produisaient déjà 16 % de son électricité. A la même époque, la part de l'éolien en France ne s'élevait qu'à 1,9%, contre 26% au Danemark et 6% en Allemagne...

    Cathy Lafon

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    REPERES

    • Le parc nucléaire espagnol compte au total 6 centrales et 8 réacteurs.

     

  • Consommation. 7 fermiers entrent en campagne à Gradignan (Gironde)

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    Les agriculteurs-éleveurs-producteurs associés de La Compgagnie Fermière débarquent à Gradignan (33).  Photo deepix.com

    Aujourd'hui, La Compagnie fermière, un magasin de vente directe du producteur au consommateur dédié aux produits fermiers, ouvre ses portes à Gradignan, au coeur de la zone commerciale Bersol. C'est la toute première expérience de magasin de vente "100% producteurs" sur l'agglomération bordelaise.

    Les "sept samouraïs" de l'agriculture locale

    La Compagnie fermière est née du rêve commun de sept producteurs régionaux, ou plutôt de sept familles d'agriculteurs installés dans le Lot-et-Garonne et non loin de Bordeaux, pour six d'entre eux, et dans les Landes pour le septième. Tous sont exploitants agricoles, voisins et complémentaires dans leur production. Et fiers de leur métier nourricier d'agriculteurs.

    COMPAGNIE FERMIERE 2.JPGA La Compagnie fermière, qu'est-ce qu'on y trouve ?

    On y trouve : une charcutière, installée en famille au sud-est de Bordeaux, à Gontaud de Nogaret ((47), deux éleveurs et gaveurs de canards de Cauna (40), une famille d'éleveurs de bovins, implantés à Marcellus, près de Marmande (47), un maraîcher, qui cultive ses légumes à Gontaud de Nogaret, des arboriculteurs (pommes et kiwis), dont l'exploitation familiale se trouve à  Gaujac, près de Marmande, une famille de producteurs de fruits et légumes installée à La Bergerie, entre Marmande et Sainte-Bazeille (47) et enfin le représentant de la cinquième génération d'une exploitation famililale de Gontaud de Nogaret, producteur également de fruits et légumes. 

    "Elles sont pas belles mes carottes ? "

    CGIE FERMIERE CAROTTES.JPGOh que si ! Rien que de les voir en photo, les belles carottes de nos sept fermiers, on en a l'eau à la bouche... C'est qu'elles sortent juste de la terre et sont prêtes à sauter, toutes fraîches, directement dans notre panier de consommateur. La Compagnie fermière s'inscrit en effet dans la logique, en plein développement, de la vente directe du producteur au consommateur, qui regroupe AMAP, vente directe en ligne et magasins collectifs. Si les AMAP se multiplient partout en France et dans la région à vitesse grand V, la création d'un point de vente collective est une première du genre dans l'agglomération bordelaise. En cela, le projet de nos septs producteurs indépendants est novateur.  Et il doit leur permettre de proposer à leurs futurs clients, soucieux de qualité, de prix justes et de traçabilité, tous les produits frais nécessaires pour composer chaque jour des menus équilibrés et complets. De quoi atteindre dans l'allégresse et avec  gourmandise l'objectif des "5 fruits et légumes par jour"...

    Un magasin "différent"

    Pour les associés de la Compagnie, il ne s'agit pas seulement d'investir un espace commercial pour y vendre des produits. Leur désir est aussi de créer dans l'agglomération bordelaise un lieu convivial, construit autour du terroir, des saveurs, des goûts et de la qualité. Il s'agit d'y organiser la rencontre, plutôt rare de nos jours, entre le consommateur urbain et l'agriculteur, afin de faire découvrir à l'un le dur mais passionnant métier de la terre de l'autre. Et aussi d'y faire la pédagogie du "consommer et manger local", en proposant à la vente des produits de saison, qui n'auront pas fait le tour de la Terre en alourdissant la facture "carbone" collective, avant d'atterrir dans les assiettes, dépourvus de goût, de couleur et de vitamines... Les sept fermiers s'engagent ainsi à animer le lieu de vente une fois par semaine, chacun à tour de rôle.

    A la Compagnie, on a les légumes, les fruits, la viande... et on a aussi les idées !

    Les idées de développement pour le magasin collectif à peine ouvert ne manquent pas : les sept agriculteurs prévoient déjà d'inviter des cuisiniers pour promouvoir les saveurs de leurs terroirs autour de recettes et d'organiser des dégustations... Ils ont aussi signé des contrats-qualité avec d'autres producteurs pour élargir la palette des produits proposés (volaille, agneau, fromages, vins, pains....).  Tous de la région et toujours en fonction des saisons. Enfin, la vente en ligne sur internet sera bientôt au menu : le site de la Compagnie fermière présentera très rapidement la gamme et l'actualité en temps réel des produits en vente et permettra de commander en ligne.

    Un regret : si les produits sont locaux et de saison, il n'y a pas d'engagement sur des produits bio. Même si on se doute qu'ils sont issus d'une agriculture "propre"...

    Une requête : pourra-t-on apprendre à y faire des conserves, les confitures, ses propres confits et ses foies gras ? Histoire de renouer, pour certains urbains, les fils parfois coupés d'héritages et de traditions culinaires familiale.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFOS

    magasin_signaletiquegk-is-93.jpgLe site internet de la Compagnie Fermière : cliquer ICI

    Contact : Jean-Pierre Gailhard - 06 11 86 44 76 -  jpgailhard@free.fr

    C'est où ? A Gradignan, au coeur de la zone commerciale Bersol (Agglomération bordelaise). 800 m2 de bâtiment, dont 400 m2 en espace de vente aménagé. Equipé d'un parking, le magasin collectif de la Compagnie fermière est situé au Carrefour du Stade d'Ornon, 6 allée Mégevie à Gradignan (33170).

    C'est ouvert quand ? A partir du 1er août, les mardi, mercredi et jeudi de I9 h 00 à 13 h 30 et de 16 h à 19 h 30, les vendredi et samedi toute la journée, de 9 h 00 à 19 h 30.

    Comment y aller ? En transport en commun (bus) : ligne 36 (Pessac Gare-Bègles Terres neuve), arrêts Stade Ornon et Bersol - ligne 86 (Gradigan), arrêt Stade Ornon (sauf vacances scolaires) - ligne 21 (Talence Peixotto, station de tram - Gradignan stade Ornon), arrêt Stade Ornon.

    Par la rocade (nettement moins écolo) : sortie  15 (échangeur A 63/A630), direction Arcachon-Bayonne),  puis sortie 26 a.