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Emploi - Page 49

  • Pollution de l'air : l'Aquitaine est la cinquième région la plus émettrice de CO2, selon l'Insee

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    Bordeaux, dont la rocade est engorgée quotidiennement, capte avec Bayonne et Pau, près de la moitié des déplacements domicile-travail-études en Aquitaine. Photo archives "Sud Ouest"

    Mauvaise note pour l'Aquitaine en matière d'écologie : pour aller travailler ou étudier, un Aquitain émet en moyenne 660 kg de CO² par an. Pour la qualité de l'air que nous respirons et pour la lutte contre le réchauffement climatique, c'est trop.

    La progression de l'étalement urbain

    Telle est la conclusion qu'on peut tirer d'une étude de l'Insee Aquitaine présentée hier. Basée sur des données de 2009, elle s'intéresse aux émissions de CO² résultant des déplacements dans la région, liés au travail et aux études, selon les aires urbaines. Cette publication fait suite à une étude parue en janvier 2013 sur les déplacements domicile-travail en lien avec l'étalement urbain : en 2009, deux actifs aquitains sur trois quittaient leur commune de résidence pour aller travailler. Loin de diminuer, la progression de ces flux quotidiens, de plus en plus nombreux, reflète aussi celle de l’étalement urbain.

    870.000 tonnes de CO² par an

    L'Insee le rappelle, le transport, tous modes confondus, de personnes ou de marchandises, est le principal émetteur de CO², premier gaz responsable de l'effet de serre. Les déplacements des personnes pour aller travailler ou étudier représentent environ 12 % du total de ces émissions. En 2009, dans la région, les navettes quotidiennes concernaient 1,3 millions de personnes.  Les émissions de gaz à effet de serre dues à ces déplacements sont évaluées à 867.000 tonnes de CO²par an, soit, en moyenne, 660 kg par "navetteur".  

    L’Aquitaine est la cinquième région de France la plus émettrice de CO²

    Ces chiffres de l'Insee classent l'Aquitaine au cinquième rang des régions les plus polluantes en terme de CO², derrière Rhone-Alpes, Provence-Alpes-Cote d'Azur, Nord-Pas-de-Calais et Pays de Loire. Le classement ne prend pas en compte l'Ile-de-France, région trop  particulière. Trois explications à ce mauvais résultat. : l'Aquitaine couvre un vaste territoire, son attractivité démographique est forte, enfin, la concentration des emplois dans les zones urbaines et l'étalement urbain éloignent les lieux de résidence des lieux d’activité. Mauvais pour les économies d'énergie, cet élément grève lourdement le budget des ménages, qui, obligés de se loger de plus en plus loin des centres villes où le logement est trop cher, doivent aussi financer des déplacements de plus en plus coûteux.

    pollution air voiture.jpgBordeaux, Bayonne et Pau pèsent pour plus de la moitié des déplacements

    Dans la région, le niveau des émissions de CO² est  toutefois différent selon le lieu de résidence des "navetteurs", précise l'Insee : un habitant de l’aire urbaine d’Agen émet, en moyenne, moins de CO² qu’un résident de l’aire urbaine de Langon. Les trois plus grandes unités urbaines Bordeaux, Bayonne et Pau captent près de la moitié de ces déplacements. Trois territoires dans lesquels les seuils admissibles de pollution de l'air sont trop souvent dépassés, comme le note régulièrement l'Airaq (Association pour la surveillance de la qualité de l’air en Aquitaine). En Gironde, notamment, la place Gambetta à Bordeaux détient la palme tant pour le dioxyde d’azote que pour les particules.

    Une forte utilisation de la voiture en Aquitaine

    Les cadres sont les actifs les plus mobiles et la voiture reste le mode de transport le plus utilisé par les Aquitains, y compris pour les déplacements dans une même commune. Contrairement aux objectifs fixés par les lois du Grenelle de l'environnement, les évolutions en matière de pratiques de déplacement ne s’infléchissent pas dans la région, où l’usage de la voiture progresse encore. 79 % des déplacements domicile-travail se font en voiture (et autres véhicules quatre-roues) avec une progression de 2 points depuis 1999. Dans les autres régions de France, la proportion est plus faible, 77 %.

    Des pistes d'amélioration

    L'Insee présente son étude en rappelant que "la maîtrise des déplacements individuels motorisés est un levier fort des politiques publiques en terme de réduction des émissions de gaz à effet de serre". Lutter contre la changement climatique et améliorer la qualité de l'air, cela passe nécessairement par la diminution des distances de déplacement et par le développement de modes de transports alternatifs à la voiture individuelle, notamment le train (TER), mais aussi les bus, le tramway et les déplacements doux (marche à pied, vélo).

    Autant d'objectifs bons pour la santé, car les particules fines sont responsables d'une hausse des maladies respiratoires, pour le portefeuille des Aquitains, et pour la lutte contre le réchauffement climatique. Dont acte.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Tous les résultats détaillés de cette étude, réalisée en partenariat par l’Insee Aquitaine et la direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement dans l’Aquitaine (DREAL) sont rassemblées dans le e-dossier n° 2 de novembre 2013 : « Émissions de CO2 liées aux déplacements :les longs trajets, en voiture, pénalisent l’Aquitaine ». Ce document est consultable et téléchargeable gratuitement sur le site internet de l’Insee Aquitaine : cliquer ICI
    • Déplacements domicile-travail en 2009 : Bordeaux, Bayonne et Pau concentrent la moitié des flux - Le Quatre-pages Insee Aquitaine n° 205 de janvier 2013.
    • "Un habitant de pôle urbain émet deux fois moins de CO2 que la moyenne pour se rendre à son lieu de travail ou d’études" -Insee première n°1357 de juin 2011.

    A SAVOIR

    La pollution de l'air, due en grande partie à la circulation automobile, causerait 42.000 morts prématurées chaque année en France, dont environ 150 décès par an à Bordeaux.  L'augmentation des maladies respiratoires, plus ou moins graves, chroniques ou non, est responsable dans la capitale de l'Aquitaine d'une diminution moyenne de l'espérance de vie de 5 mois. Telles sont les conclusions du projet Aphekom, qui a évalué de 2008 à 2011 les répercussions de la pollution de l'air sur la santé publique dans douze pays européens et en particulier dans neuf grandes villes françaises.

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  • Energie renouvelable: quatre stations de ski pyrénéennes passent au vert

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    Ouverture de la saison de ski 2012 à Artouste. Photo archives Sud Ouest, 22 décembre 2012, David Le Déodic

    Skier responsable ? Le rêve, inaccessible pour bon nombre d'écolos, tiraillés entre leur passion pour le ski alpin et les exigences du développement durable, commence à prendre forme dans les quatre stations de ski gérées par Altiservice dans les Pyrénées : elles vont commencer la nouvelle saison d’hiver avec une électricité provenant entièrement de sources d’énergie renouvelable, a indiqué le 12 novembre la société du groupe GDF Suez.

    Electricité 100% d'origine renouvelable

    Altiservice gère les domaines skiables de quatre stations sur la trentaine que comptent les Pyrénées. Elle assure ainsi l’exploitation et la maintenance des remontées et des engins, la préparation des pistes ou la billetterie à Font-Romeu Pyrénées 2000 (Pyrénées-Orientales), Saint-Lary (Hautes-Pyrénées), Guzet (Ariège) et Artouste (Pyrénées-Atlantiques) : quatre stations alimentées en électricité certifiée 100% d’origine renouvelable depuis le 1er novembre. "Elle est produite par la Compagnie nationale du Rhône et distribuée exclusivement par Enalp", deux entreprises du groupe GDF Suez, a indiqué la directrice générale d’Altiservice, Béatrice Rodriguez, lors d’une conférence de presse de présentation de la saison d’hiver.

    Une saison 2012-2013 exceptionnelle

    Altiservice, qui fait travailler jusqu’à 600 personnes au plus fort de la saison, dont environ 475 saisonniers, est confiante avant l’ouverture de la saison, malgré la crise économique. "Pour nous, la fréquentation de l’hiver prochain devrait être au moins similaire à l’année dernière, voire en augmentation ", a indiqué Béatrice Rodriguez. Or Altiservice a connu une saison passée "exceptionnelle, un enneigement exceptionnel, des résultats exceptionnels" , avec un chiffre d’affaires supérieur à 28 millions d’euros et une fréquentation de 1,2 million de journées skieurs, en augmentation de plus de 12% par rapport à l’année précédente, a-t-elle dit. Reste à savoir si la neige sera au rendez-vous cette année, la tendance étant plutôt à une diminution de l'enneigement dans les massifs montagneux français, en raison du réchauffement climatique.

    Fartez vos spatules : l’ouverture est prévue le 30 novembre à Font-Romeu, le 6 décembre à Saint-Lary, le 20 décembre à Guzet et le 21 décembre à Artouste. Il ne manque plus que la neige...

    Cathy Lafon avec l'AFP

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    • Le label Flocon Vert récompense les stations de ski engagées dans le développement durable : cliquer ICI

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  • Changement climatique : les Philippines au 9ème rang des 67 pays du monde les plus exposés

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    En 2025, 1/3 du PIB mondial sera issu de pays exposés au changement climatique. Ici, les dégâts causés aux Philippines  par le passage du typhon Haiyan, le 8 novembre 2013. Photo AFP

    L'"Index de vulnérabilité au changement climatique" établi par le cabinet britannique Maplecroft spécialisé dans l'analyse de risque, identifie les 67 pays  les plus exposés aux événements extrêmes liés au réchauffement climatique, comme les tempêtes, les inondations ou les sécheresses. 

    Les Philippines qui viennent d'être frappées par Haiyan, le typhon le plus puissant jamais enregistré, avec des vents de plus de 360 km heures, figurent au 9ème rang de ce classement.

    Baromètre mode d'emploi

    Pour évaluer la vulnérabilité des pays et des villes aux impacts du changement climatique à un horizon de 30 ans, le baromètre de Maplecroft établit depuis huit ans un rapport annuel qui combine  trois grands critères: les risques en eux-mêmes (événements extrêmes, mais aussi montée du niveau de la mer et modifications des températures) avec la sensibilité des populations à ces risques (en termes de santé, éducation, agriculture, infrastructures) et de la capacité d'adaptation des pays. 

    Des puissances économiques majeures impactées

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    Hélas pour le Bangladesh, Maplecroft le désigne, sans surprise,comme le pays le plus exposé. Suivent dans l'ordre la Guinée-Bissau, la Sierra Leone, Haïti, le Soudan du Sud, le Nigeria, la République démocratique du Congo, le Cambodge, les Philippines et l'Ethiopie. Des pays pauvres, situés dans les zones du globe les plus impactées par les conséquences du réchauffement climatique : le sous-continent indien, l'Afrique, l'Asie. Mais selon ce cabinet, la richesse économique mondiale est aussi concernée. Les pays classés à risque "extrême" ou "haut"représenteront près du tiers (31%) du PIB mondial en 2025, contre environ 21% actuellement. Leur liste compte en effet aussi des puissances économiques majeures comme l'Inde (20e place) et la Chine (61e place).

    En clair : un tiers de la production économique mondiale, soit plus de 40.000 milliards de dollars, proviendra dans dix ans de pays considérés comme durement impactés par le changement climatique.

    64% de la population mondiale 

    L'étude précise qu'actuellement, plus de 4,5 milliards de personnes (environ 64% de la population mondiale) vivent dans ces pays les plus exposés. Ils pourraient être plus de 5 milliards en 2025. Les Etats-Unis et la quasi-totalité des pays européens sont en revanche considérés comme peu à risque, notamment en raison des moyens financiers dont ils disposent pour s'adapter aux impacts attendus du réchauffement.

    La plupart des grandes villes sont vulnérables

    Dans un classement distinct s'intéressant à la vulnérabilité de 50 mégalopoles de la planète, le cabinet en  identifie cinq, Dacca, Bombay, Manille, Calcutta et Bangkok, comme des villes sujettes à un "risque extrême" alors que seulement deux, Londres et Paris, figurent dans la catégorie "faible risque"

    Le changement climatique menace l'avenir de la production économique mondiale

    "Beaucoup de marchés en croissance se situent dans des pays très vulnérables au changement climatique", telle est la conclusion du cabinet. En 2025, la Chine et l'Inde, situés parmi les 67 pays les plus exposés, pourraient ainsi représenter à eux deux près du quart (23%) de la production économique mondiale.   L'étude récente du réassureur Munich Re, menée en coopération avec l'université de Wurzbourg (Allemagne), sur les conséquences économiques des catastrophes naturelles vient renforcer celle de Maplecroft : selon le premier réassureur mondial, dans un pays émergent, une catastrophe naturelle  coûte en moyenne 2,9% de PIB, contre 1,3% dans un pays en développement, quant au  nombre de catastrophes naturelles, il a presque triplé dans le monde depuis 1980.

    Double alarme

    Après le premier volet du 5ème rapport du Giec publié le 24 septembre dernier, l'atlas des risques 2013 Maplecroft tire à son tour la sonnette d'alarme: limiter le réchauffement climatique tout en se préparant à s'y adapter, est un enjeu de taille pour les conditions de vie des habitants de la planète, doublé d'un impératif économique.

    pays,réchauffement,changement climatique,ville,classement,vulnérabilité,pibL'avenir de l'humanité

    Avec ses milliers de victimes et de disparus causés par le monstrueux typhon Haiyan, et des populations qui ont tout perdu dans la catastrophe, les Philippines en sont un effroyable exemple. Le 11 novembre, lors de l'ouverture de la 19ème conférence sur le climat à Varsovie, ses représentants ont appelé la communauté internationale à prendre des engagements clairs pour contenir le réchauffement climatique de la planète. Selon la responsable des Nations-Unis sur le climat, Christiana Figueres : "il y va de l'avenir de l'humanité".

    Cathy Lafon 

    ►PLUS D'INFO

    • L'atlas des risques 2013 Maplecroft : cliquer ICI
    • Le site de la 19ème Conférence de Varsovie sur le Changement Climatique : cliquer ICI

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI