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Education - Page 33

  • Initiative. Repas bio : les cantines de l'agglo bordelaise sont exemplaires

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    Le bio à l'école, une affaire qui marche en Gironde, à Bègles, Bordeaux et Mérignac (Photo AFP)

    La ville de Bègles avait été distinguée en juin dernier par l'Arbio (Association interprofessionnelle au service des opérateurs bio d'Aquitaine) pour son engagement en faveur du bio, dans la restauration scolaire. Samedi 13 octobre, c'était au tour des villes de Bordeaux et  Mérignac de recevoir le label "Territoire BIO engagé", pour leurs efforts en matière de nourriture bio dans leurs cantines.

    arbio.jpgBordeaux-Mérignac : le goût du bio

    Les deux villes ont une cuisine centrale commune (le SIVU Bordeaux-Mérignac) qui alimente les écoliers des écoles maternelles et élémentaires, mais aussi les centres de loisirs, les clubs seniors, les restaurants municipaux et les repas livrés à domicile. Soit la bagatelle de 20.000 repas par jour et de 3 millions de repas par an ! En juin dernier, elle a atteint le taux de 23,6 % de bio dans le volume total de ses achats, dépassant ainsi l'objectif de 20 % fixé par le Grenelle de l'environnement.

    Un label, pas un concours

    Opération unique en France, "Territoire BIO engagé" n'est pas un concours, mais un label, remis par l'Arbio. Pour pouvoir l'afficher, les collectivités locales doivent apporter la preuve qu’elles ont atteint l’un des deux objectifs chiffrés par le plan « Horizon 2012 » ou les deux : 6% de surface agricole cultivée en production biologique et/ou 20% de l’approvisionnement des restaurations collectives en produits bio.

    « Le Bio, bon pour la nature, bon pour nous »

    A l'heure de la Semaine du goût, la formule de l’Agence Bio a le mérite de souligner les avantages que chacun de nous peut attendre de ce mode de production qui protège les sols et les ressources naturelles, mais aussi la santé des agriculteurs et des habitants d’un territoire. Des tout petits aux personnes les plus âgées.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    • Le SIVU Bordeaux Mérignac  : cliquer ICI
      Le Syndicat Intercommunal à Vocation Unique est un établissement qui associe les communes de Bordeaux et de Mérignac. Il prépare près de 20.000 repas chaque jour pour restaurer les enfants des écoles maternelles et élémentaires, les centres de loisirs, les clubs seniors, les restaurants du personnel municipal et les livraisons à domicile (13.000 par jour à Bordeaux). Des chiffres impressionnants : 3 millions de repas par an, 200 points de livraison, 94 agents sur le site et un budget d’environ 13 millions d’euros, dont 7 millions dédiés à l’alimentaire.
    • Les produits bio, de la production à la transformation, sont contrôlés par des organismes indépendants permettant d’attester le strict respect de la règlementation bio.
    • L’Aquitaine est la 5ème région française en nombre d’exploitations bio, avec 2160 producteurs. Elle est, avec Midi-Pyrénées, la région qui a le plus progressé (+ 500 exploitations en 2010). Les surfaces cultivées en bio ont progressé de plus de 40% en un an, pour représenter près de 57 000 hectares(4,1 % de la surface agricole utile régionale).  (Sources : Chiffres 2010 et 2011 de l’Agence Bio).
    • Le site internet d'Arbio : cliquer ICI
    • Le site internet de l'Agence bio : cliquer ICI
  • Coup de coeur. "Saison brune", la première enquête BD sur le réchauffement climatique

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    bande dessinée,changement climatique,réchauffement climatique,enquête,documentaireEt si l'écologie était, avant tout, une affaire de sensibilisation, de pédagogie et d'information ? Le changement climatique et ses conséquences ne sont plus une théorie sujette à controverse, mais une réalité scientifique, comme le président de la République François Hollande l'a souligné, lors de son discours d'ouverture de la Conférence environnementale, le 14 septembre dernier.

    Et pourtant. Dès qu'un article se publie sur ce sujet, sur internet notamment, les réactions des climato-sceptiques sont encore vivaces pour nier l'évidence. D'où la nécessité de continuer à informer, encore et encore. Il y a l'info scientifique, parfois lourde à digérer, l'info médiatique, parfois un peu trop "légère", au goût des scientifiques, l'info pédagogique et militante des associations environnementalistes de terrain et puis, il y a aussi l'info artistique et culturelle. Essentielle, car elle parle à l'imaginaire des grands, comme des petits.

    Une "BD éco-documentaire"

    suquarzoni dessin.jpg"Saison Brune", la nouvelle bande dessinée de Philippe Squarzoni (auto-portrait ci-contre) consacrée au réchauffement climatique, illustre brillamment cette démarche. Avec tout le sérieux d'une véritable enquête journalistique. Le résultat est impressionnant. Avec "Saison brune", qui désigne dans l'Etat du Montana (Etats-Unis) cette saison intermédiaire qui n'est déjà plus l'hiver mais pas encore le printemps, Philippe Squarzoni a créé un nouveau genre littéraire : la "BD documentaire".

    Six ans d'enquête

    Désireux de parler d'écologie et peu connaisseur du sujet, le dessinateur a fini par se plonger six ans durant sur la question du climat en abordant aussi bien les aspects scientifiques, économiques que les dimensions politiques internationales du sujet. En se posant les questions que chacun se pose. Combien de temps reste-t-il pour enrayer le réchauffement climatique ? Est-il déjà trop tard ? 

    jean jouzel dessin.jpgPour offrir toutes les clés de compréhension d’un enjeu bien réel, il a interviewé neuf personnalités majeures dont Jean Jouzel (climatologue, directeur au CEA de l’Institut Pierre Simon Laplace et vice-président du GIEC ou Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) (dessin ci-contre), Hervé Le Treut (climatologue) et Hervé Kempf (journaliste au "Monde", spécialiste des questions d’environnement).

    Jusqu'à la dernière goutte ?

    Six ans d'enquête et d'immersion dans les coulisses scientifiques et les réalités concrètes du changement climatique, thème anxiogène s'il en est, c'est long... Il ne faut pas craquer ! On sent le dessinateur intimement bouleversé par tout ce dont il prend conscience : la nature et la Terre, si belles et généreuses, dont les ressources "finies" sont victimes de l'appétit de consommation incommensurable et infini des hommes. Mais que faire de tout ce savoir ? Economiser l'énergie est bien sûr la solution la plus immédiate. Ca au moins, tout le monde a compris. Mais comment faire, à l'échelle mondiale, à l'échelle individuelle...  Philippe Squarzoni, appartient-il vraiment à la famille des "écolo-pessimistes " ?  Il est en tout cas sans illusion et, selon lui, l'humanité ira jusqu'au bout et essorera la planète jusqu'à ses dernières gouttes de pétrole et miettes de charbon.

    C'est le compte à rebours

    saison brune couv.jpgOn veut croire l'inverse. Et la BD documentaire de "Saison brune" est bien là, pour alerter et informer. Pour lutter conter le changement climatique et préserver des conditions acceptables pour la vie humaine sur la planète bleue, il est encore temps d'agir. Mais il est vrai que la fenêtre de tir semble se réduire singulièrement et à vitesse grand V, comme le montrent toutes les dernières études scientifiques, illustrées désormais presque quoditiennement par des catastrophes naturelles hors normes, partout dans le monde. Oui, pour la planète et pour ses habitants, le compte à rebours est déjà bien entamé. Le sablier se vide, inexorablement.

    "Saison brune" : une BD aux dessins élégants, à lire et à offrir de toute urgence aux climato-sceptiques comme aux écolos déjà convaincus des réalités du changement climatique. Et à ceux qui n'en pensent rien. Aux grands, comme aux petits. Afin que plus personne ne regarde plus jamais la pluie ou la neige tomber comme avant.

    Cathy Lafon


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    LIRE AUSSI

  • Coup de coeur. Le premier lycée à énergie positive de France est né en Gironde

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    Inauguration du lycée Vaclav Havel, lundi 3 septembre 2012 (Bègles, Gironde) Photo Guillaume Bonnaud / Sud Ouest

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     830 élèves vont découvrir aujourd'hui le lycée Vaclav Havel, le nouveau lycée aquitain "100 % écolo", inauguré hier à Bègles (Gironde) par les élus locaux et les représentants de l'Education nationale.

    A l'occasion de cet heureux événement plutôt rarissime (la dernière naissance d'un lycée dans l'agglomération bordelaise remonte à une vingtaine d'années), Alain Rousset, le président de la Région Aquitaine et Noël Mamère, le maire écologiste de Bègles, n'ont pas boudé leur fierté et leur bonheur. C'est que cet établissement n'est pas comme les autres : desservi par le tram début 2015, "vaisseau amiral" du nouveau quartier béglais Terre Sud, le lycée Havel est le premier lycée de France à  énergie entièrement positive.

    Un "super lycée Kyoto"

    De sa conception à sa réalisation, tout a été pensé pour le rendre autonome en énergie, capable même de produire plus qu'il ne consomme : conception bioclimatique, équipements techniques performants et innovants (comme des puits de lumières pour éviter le recours à l'éclairage électrique dans certaines salles), énergies renouvelables, récupération des eaux pluviales, chaudières bois pour le chauffage... Un vrai paradis vert pour apprentis écolos et leurs maîtres.

    Le mariage de l'écologie et de l'éducation

    mamère41310.jpgNoël Mamère (ci-contre), premier maire de France à avoir célébré le mariage d'un couple homo, s'est particulièrement réjoui hier d'être aussi l'un des tout premiers à pouvoir célébrer dans sa commune l'union de l'éducation et de l'écologie : "Quand écologie et éducation s'associent, cela ne peut être que bénéfique pour les générations qui viennent. Ici, les élèves vont s'habituer à promouvoir une société de sobriété écologique." Avec les équipes enseignantes et administratives, a-t-on envie de rajouter. Car l'éducation à l'écologie concerne tout le monde et peut-être encore aujourd'hui, surtout les générations les plus âgées...

    Cathy Lafon

     

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    EN SAVOIR PLUS

    • Le lycée Vaclav Havel en chiffres : 

    154ème lycée aquitain

    Coût : 60 millions d'euros

    12 classes de secondes ouvertes

    1427 élèves, dont 200 internes