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Ecologie - Page 674

  • Fukushima: 7 milliards d'euros de plus, la commande de Tepco à l'Etat

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    Photo d'ouvriers dans la centrale nucléaire de Fukushima (Japon), publiée par Tepco, le 22 novembre 2013. (TEPCO / AFP)

    A croire que Tepco croit dur comme fer au Père Noël. Le jour de Noël, la compagnie gérante de la centrale accidentée de Fukushima, Tokyo Electric Power (Tepco), a indiqué qu'elle présenterait un nouveau plan de restructuration pour faire face aux coûts exorbitants consécutifs à la catastrophe nucléaire. Dans la foulée, le vendredi 27 décembre, elle a déposé une demande d’aide financière supplémentaire de 999,5 milliards de yens (près de 7 milliards d'euros) à l’Etat afin de dédommager les victimes.

    Fukushima ouvre à nouveau ses portes au médias

    Décidément, ces jours-ci, ça bouge à Fukushima. France info, le Monde, l'AFP... Depuis un mois, les médias sont désormais autorisés et conviés à venir voir la situation du site de la centrale Fukushima Daiichi. Des carcasses de camions couchées, des armoires électriques éventrées, un pilier de ligne à haute tension arraché, un bâtiment dont le squelette de ferraille a été torturé par le tsunami: deux ans jour pour jour après la « stabilisation » de la centrale Fukushima Daiichi, la situation apparaît toujours précaire, mais Tepco veut montrer que le chantier a bien progressé. Le message étant passé, l'opérateur nippon relance l'Etat pour obtenir des fonds financiers supplémentaires.

    Une avance de fonds de plus de 33 milliards d’euros au total

    Tepco justifie cette nouvelle requête auprès de l'Etat via la structure spéciale de compensation financière, par la nécessité d’indemniser les personnes pour la pertes de biens, les préjudices moraux et autres dommages causés aux particuliers et entrepreneurs. C’est la sixième fois que Tepco réclame une avance de fonds depuis le début de cette crise, sans compter l’argent injecté directement dans son capital par l’Etat qui est devenu son premier actionnaire. La précédente avance, de 666 milliards de yens (4,6 milliards d’euros), avait été sollicitée fin mai dernier. Avec la somme ajoutée ce vendredi, le montant total des fonds demandés pour l’indemnisation des victimes du désastre de Fukushima s’élève à 4.789 milliards de yens (plus de 33 milliards d’euros au cours actuel). Ces sommes sont censées être remboursées ultérieurement par Tepco.

    fukuxhima,catastrophe nucleaireRedémarrage partiel de réacteurs nucléaires

    Deux jours auparavant, Tepco avait annoncé un nouveau plan de restructuration interne, en partie fondé sur un schéma financier s'appuyant sur l'option d'un redémarrage partiel des réacteurs nucléaires arrêtés dans la centrale Kashiwazaki-Kariwa située sur la côte ouest du Japon. Une remise en service de deux ou plus des sept tranches de ce complexe atomique permettrait à la compagnie de faire d'importantes économies financières, ce qui rassurerait ses créanciers.

    De nouveaux prêts de 3,5 milliards d'euros

    L'opérateur devrait aussi créer une filiale spéciale pour le démantèlement de la centrale du nord-est Fukushima Daiichi dévastée par le tsunami du 11 mars 2011, qui doit être intégralement démolie. Le plan intégrerait également un nouveau programme de départs anticipés afin de réduire les frais fixes de l'entreprise. Enfin, Tepco seraitaussi susceptible de recevoir de nouveaux prêts de 500 milliards de yens (3,5 milliards d'euros) de la part de 11 banques et autres organismes financiers. L'Etat japonais doit encore valider officiellement ces orientations.

    L'inconnu du coût financier total de la catastrophe

    Tepco et l'Etat ignorent encore le coût total des dédommagements à payer pendant des années aux dizaines de milliers de victimes qui ont dû fuir leur maison à cause de la contamination radioactive. Reste aussi inconnu le montant à débourser pour le démantèlement des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi, de même que pour la décontamination de la région alentour.

    Cathy Lafon

    • Les articles de Ma Planète sur Fukushima: cliquer ICI
  • Jeux Olympiques d'hiver de Sotchi: les écolos ne sont pas à la fête

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    Travaux de construction pour les Jeux Olympiques d'hiver, le 18 février 2013 à Sotchi. Photo archives AFP

    Un militant écologiste russe qui dénonçait les impacts sur l’environnement des travaux de préparation des jeux Olympiques d’hiver de Sotchi a été condamné vendredi 20 décembre à trois ans de camp pour atteinte aux biens.

    L'impact désastreux sur l'environnement des travaux des JO

    Géologue et membre de l’association régionale de défense de l’environnement du Caucase du Nord, Evegueni Vitichko travaille actuellement sur un rapport dénonçant l’impact sur l’environnement des gigantesques travaux de préparation des JO, qui auront lieu du 7 au 23 février 2014 à Sotchi, entre les bords de la mer Noire et les montagnes du Caucase. Il avait été condamné l’an passé pour cette affaire à une peine de trois ans de prison avec sursis, mais un tribunal de la ville de Touapse, voisine de Sotchi, a estimé qu’il n’avait pas respecté ses obligations et commué cette condamnation en prison ferme. Le militant dispose de dix jours pour faire appel. Cette condamnation est « une mise en garde pour les autres défenseurs de l’environnement », a estimé le militant écologiste russe.

    "La forêt est pour tout le monde"

    En 2012,  Evegueni Vitichko et une autre militante, Suren Gazarian, avaient déjà été condamnés à trois ans de prison avec sursis pour avoir causé des dommages à une clôture dressée dans une zone protégée. Fin 2011, un groupe de militants écologistes avait ouvert une partie de la clôture et coupé des arbres d’espèces protégées. Des membres du groupe avaient également écrit des slogans tels « La forêt est pour tout le monde » sur la clôture en tôle ondulée. L'ING avait fait valoir que cette clôture avait été érigée illégalement dans la forêt autour d’une résidence appartenant au gouverneur de la région de Krasnodar, Alexandre Tkachev. Fin 2012, Susan Gazarian a fui la Russie et réside actuellement en Estonie.

    Poutine veut redorer son blason avant les JO de Sotchi. Ainsi, il a libéré les Pussy Riots et gracié son opposant historique Khodorkovski, le 19 décembre dernier. Sa mansuétude ne s'étend toutefois pas aux activistes écologistes...


    Poutine veut redorer son blason avant les Jeux... par SIPAMEDIA

     Cathy Lafon avec l'AFP

  • Notre-Dame-des-Landes: selon le gouvernement, l'aéroport se fera

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    Christian Troadec, maire divers gauche de Carhaix (Finistère) et leader des « bonnets rouges », a appellé le 22 décembre à soutenir le combat des anti-aéroport de Notre-Dame-des-Landes. Photo archives AFP

    Le père Noël a oublié les opposants au projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Lande. Peut-être n'ont-ils pas été assez sages ? Une nouvelle étape du projet controversé d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, a en effet été franchie le week-end dernier, avec la publication d'arrêtés autorisant des travaux environnementaux préalables à la construction de la plateforme aéroportuaire.

    Après le feu vert de Bruxelles, c'est un nouveau coup dur pour les opposants qui contestent l'utilité économique du projet et dénoncent le désastre environnemental qu'il représente.

    Feu vert de Bruxelles

    Le 20 novembre dernier, la Commission européenne a donné hier son feu vert à l'aide octroyée par l'état français pour la construction de l'aéroport de Notre-Dame-des-Landes. La subvention de 150 millions d'euros octroyée par les autorités françaises à la société Aéroports du Grand Ouest, filiale du groupe Vinci, pour la réalisation du futur aéroport « est compatible avec les règles de l'UE relatives aux aides d'état », a estimé la Commission européenne dans un communiqué. « Le projet d'aéroport permettra notamment d'améliorer la desserte régionale sans entraîner une distorsion indue de la concurrence dans le marché intérieur européen », a indiqué la Commission, gardienne de la concurrence en Europe qui insiste : ce projet « contribue à la réalisation d'un objectif d'intérêt commun en répondant à la saturation des infrastructures existantes ».

    La question environnementale en suspens

    En septembre, la Commission avait déjà renoncé à ouvrir une procédure d'infraction contre la France comme le demandaient les opposants au projet. Le dossier n'est cependant pas clos. La Commission cherche toujours à s'assurer que le projet d'aéroport est compatible avec la législation européenne en matière environnementale.

    Le projet se fera

    La porte-parole du gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem, n'a pas confirmé dimanche 22 décembre que l'aéroport du Grand Ouest entrerait en service en 2019 comme l'avancent les défenseurs du projet. «Donner le calendrier précis, c'est un peu prématuré car les opposants à ce projet peuvent toujours porter des recours en justice» , a-t-elle déclaré au Grand Rendez-vous Europe1/Le Monde/iTélé. La ministre a néanmoins affirmé que le projet se ferait. « Après une étape de dialogue qui a duré ces derniers mois et pendant laquelle l'utilité publique du projet a été confirmée, confortée, il est temps maintenant de passer aux travaux préalables à la réalisation du projet » , a-t-elle prévenu.

    Les Bonnets rouges à la rescousse?

    Le leader des Bonnets rouges en pointe de la contestation contre l'écotaxe, le maire divers gauche (DVG) de Carhaix (Finistère),  Christian Troadec, a appelé à une mobilisation générale contre le projet de Notre-Dame-des-Landes, notamment lors de la manifestation prévue le 22 février à Nantes. « Cette manifestation sera l'occasion de réaffirmer outre l'opposition à ce projet inutile, la nécessité d'un véritable aménagement du territoire breton qui passe par une vraie régionalisation et la réunification administrative des cinq départements bretons » , a-t-il dit. Une proposition (ou une récupération) qui n'est pas du goût de tout le monde : les historique du mouvement anti-aéroports et les écolos n'ont pas vraiment apprécié le combat des Bonnets rouges contre l'impôt vert de l'éco-taxe.

    La mise en garde d'Europe Écologie-Les Verts

    De son côté, le parti politique écolo, EELV, a  mis en garde le gouvernement auquel il appartient « contre un passage en force » et a réaffirmé que sa formation soutiendrait « les actions visant à empêcher toute action irréversible sur le terrain » .

    Pour Notre-Dame-des-Landes, en 2014 comme en 2013, ce sera chaud devant.

    Cathy Lafon

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