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Ecologie - Page 675

  • Sciences : quand la Terre perdra-t-elle ses océans ?

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    Une plage en Gironde au mois de décembre 2012. Photo archives Ma Planète

    Un jour, selon les scientifiques, les océans auront disparu de la surface du globe. Adieu, la planète bleue ! Pas de panique pour organiser vos vacances d'été, ce n'est pas vraiment demain la veille.

    simulations hausse temperatures cnrs.jpgUne étude française

    Selon une étude française publiée par la revue "Nature" le 12 décembre, l'augmentation progressive et très lente de la luminosité du Soleil conduira inexorablement à l'évaporation des océans et à la disparition de l'eau sur Terre dans près d'un milliard d'années. La bonne nouvelle, c'est que le modèle scientifique imaginé par une équipe du Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS, UPMC, ENS, Ecole polytechnique) repousse des estimations antérieures «de plusieurs centaines de millions d'années», souligne le Centre national de la recherche scientifique (CNRS).

    Le réchauffement climatique n'est pas responsable

    Comme toujours, on cherche des responsables. Cette évolution prédite du climat terrestre à l'échelle des temps géologiques n'a pas de lien avec le réchauffement climatique causé par l'homme. C'est l'augmentation du rayonnement solaire qui est en cause. La luminosité du Soleil devrait aller croissant au cours des prochaines de centaines de millions d'années. Les températures terrestres devraient ainsi augmenter jusqu'à atteindre en surface les 70°C... Inutile de le préciser,  le réchauffement climatique que nous connaissons aujourd'hui, à côté de ce qui attend la planète, c'est peanuts.

    Dans un tel scénario, l'emballement de l'effet de serre est garanti et les eaux que contiennent les océans finiraient par bouillir, avant de s'évaporer. Pas sûr, toutefois, que l'espèce humaine soit encore sur Terre ce jour-là pour pouvoir le déplorer.

    Cathy Lafon

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
  • Noël 2013: quatre livres bien verts à découvrir au pied du sapin

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    "Le dernier homme de Fukushima",  le livre de Antonio Pagnota, raconte l'histoire de Naoto Matsumura, le paysan qui a refusé de quitter la zone de la centrale nucléaire dévastée, en signe de résistance et au péril de sa vie. Photo DR

    Cadeau_VERT.pngDemain, c'est Noël. Cette fois, ça y est, vous en êtes sûr, vous êtes fin prêt : cadeaux, menu du réveillon, tenue, déco... Et là, paf ! Comme chaque année, dans votre liste de cadeaux, vous vous rendez compte que vous avez oublié un oncle, une nièce, une grand-mère, un beau-frère... Pas de panique. Ma Planète vous propose une sélection de livres à rajouter au dernier moment dans la hotte du père Noël. Tous quatre disponibles dans toutes les bonnes librairies.  

    camille.jpgLe plus petit : "Le  petit livre noir des grands projets inutiles"

    C'est aussi le plus militant. Et le moins cher : 7€. Edité au Passager clandestin, "Le petit livre noir des  grands projets inutiles" a pour auteur Camille, un nom de code collectif pour une kyrielle d'associatifs, qui entendent dénoncer les errements écologiques et les paradoxes économiques d'équipements pharaoniques, surdimensionnés selon eux et, en tout cas, peu conformes à l'esprit du développement durable. Aéroports (Notre-Dame-des-Landes tient la vedette), autoroutes, LGV, stades de foot, incinérateurs, centrales nucléaires... Camille passe tout ça au crible, avec efficacité et non sans humour.

    just écolo.gifLe  plus pédago : "Just écolo !"

    Edité chez Milan, "Just écolo !" de Lorena Lambroso et Simona Pareschi, prodiguent 101 conseils pour sauver la planète et vivre mieux. Le livre décortique chacun de nos gestes quotidiens qui ont une grande influence sur la préservation de la planète. De l'air que nous respirons à l'eau que nous buvons, ce guide pratique nous aide à faire des choix afin de préserver notre environnement pour les générations futures. Au prix de 9,95€ : quand on y réfléchit, ce n'est pas cher payé le conseil. D'autant qu'ils sont tous plus judicieux et précis les uns que les autres, les conseils. Il est vrai que derrière le livre, on retrouve Greenpeace à la manoeuvre, l'ONG big boss du développement durable et de l'environnement, titulaire d'un diplôme de "super-sauveteur" de la planète. C'est vitaminé, bien illustré et drôle : car l'écologie, ce n'est pas aussi barbant que beaucoup voudraient le faire croire...

    coeur.jpgLes plus émouvants : "Le cycliste de Tchernobyl" et "Le dernier homme de Fukushima"

    Ce sont les deux livres "Coups de coeur" 2013 de Ma Planète. Tous les deux ont trait au nucléaire, comme leur titre l'indique.

    cycliste tchernobyl.jpgEdité chez Métaillé, "Le cycliste de Tchernobyl"  de l'Espagnol Javier Sebastian, est un livre singulier. Roman magistral, il est nourri de faits réels. Inspiré librement de la vie de Vassili Nesterenko, physicien russe spécialiste du nucléaire, l'un des quatre liquidateurs à être intervenus sur le site de la catastrophe pour larguer par hélicoptère - directement dans le réacteur en fusion - des containers d'azote liquide afin de le refroidir. Vassili, devenu l'homme à abattre du KGB pour avoir tenté de contrer la désinformation systématique autour de Tchernobyl, après la catastrophe nucléaire qui a ravagé le site ukrainien, en 1986.

    vassili.jpgLe livre se lit d'une traite. On est bouleversé et souvent au bord des larmes devant le courage de Vassili (photo ci-contre) en lutte contre l'absurdité et l'inhumanité d'un système qui a condamné tant d'hommes, femmes, enfants et vieillards à une mort atroce, tout en leur déniant le droit à la reconnaissance de "victimes". On reste confondu devant tant de cynisme. Mais le plus douloureux à admettre, est qu'on ne cesse finalement de se demander : mais que peut-on faire d'autre, quand on est confronté à une catastrophe nucléaire d'une telle ampleur ? Au coeur d'une apocalypse permanente, Vassili, le cycliste, pédale pour sauver sa peau, mais aussi et surtout l'essence-même de l'humanité. Il y parvient : grâce à lui, une communauté humaine s'extrait de la sauvagerie et revit à Tchernobyl. Voilà pour l'espoir véhiculé par le livre. Mais les larmes ne sont pas loin: cette famille humaine recréée n'est, en réalité, peuplée que de fantômes... Dont Vassili lui-même, mort en 2008 des suites de l'irradiation. Le prix :  18€.

    dernier homme fukushima.jpg"Le dernier homme de Fukushima", du journaliste italien Antonio Pagnotta, paru aux éditions Don Quichotte, est le récit d'une histoire vraie. Celle de Naoto Matsumura, un paysan de Fukushima qui, tel "un samouraï sans maître", a refusé en mars 2011 d'évacuer la zone interdite autour de la centrale japonaise explosée par le séisme et le tsunami. Malgré la radioactivité ambiante, le fermier a choisi de défier l'apocalypse nucléaire et Tepco, l'opérateur de la centrale en restant sur la terre de ses ancêtres et en prenant soin des animaux encore vivants, que les paysans ont été contraints d'abandonner, à leur coeur défendant. Un acte de résistance majeur contre la bureaucratie et le lobby nucléaire. Aristocrate de la terre, Matsumura est aussi un aristocrate de l'écologie, car son combat se nourrit du lien qu'il maintient entre l'homme et la nature, un lien qui tient sa source dans le Japon de la religion et des philosophes ancestrales. Un livre puissant, émouvant, et combattif. Le prix: 17,90€.

    Cathy Lafon

  • Consommation: mangerons-nous des insectes à Noël ?

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    Les chocolats aux insectes made in France de la jeune entreprise Micronutris, producteur d'insectes alimentaires, et du maître chocolatier Guy Roux, spécialiste du chocolat sans sucre. Photo AFP

    Dégusterons-nous des chocolats aux insectes à Noël ? Aurons-nous des grillons grillés, des vers, des criquets ou des larves d'abeilles à côté du traditionnel foie gras, sur les tables de nos réveillons cette année ? Chez les écolos, croquer l'insecte est tendance et, c'est une chance, il se démocratise : les insectes à consommer viennent de faire leur première apparition dans les rayons des grandes surfaces.

    Les insectes, le bon plan écolo

    Très prisés dans une grande partie du monde où on les consomme avec délice et ardeur, les insectes constituent une alternative écologique intéressante pour assurer la sécurité alimentaire de la planète. Plus raisonnable et moins coûteuse, en tout cas, que la viande de synthèse, cultivée in vitro. Les insectes contiennent en outre davantage de protéines qu'un steak et leur élevage a un impact carbone bien plus léger que celui des bovins, des porcs ou des volailles. L'insecte, l'air de rien, est tout bénef, autant pour la santé du consommateur que pour celle de la planète.

    insecte,élevage,consommation,grande surfaceLa vente des insectes à la portée de tous

    Phénomène de mode introduit par des chefs avant-gardistes, les insectes se dégustaient jusqu'à présent en France surtout dans certains restos ou bistrots branchés, à Paris, mais aussi sur la Côte d'Azur. On peut également s'en procurer sur le web. A la réflexion, finalement, croquer un criquet grillé au lieu d'une crevette mayo, ça peut le faire. Mais où acheter le criquet ? Pas au marché du coin, pour l'instant. Quand on habite en région, et que l'on compte les euros de son porte-monnaie, où aller pour trouver des insectes?  Réponse : chez Auchan et Carrefour, deux grandes enseignes qui se lancent dans la distribution d’insectes à consommer, avec deux marques françaises,  Crickeat et Micronutris. C'est l'hypermarché Auchan de Pérols, près de Montpellier (Hérault) qui s'est lancé le premier, le 22 novembre dernier.

    Grillons pour l'apéro

    C'est le rayon apéro qui est la première cible des deux poids lourds historiques de la grande distribution: après les chips, Mesdames et Messieurs, voici les grillons crème d’oignon, paprika, thym ou sésame !  Selon Auchan, "la dégustation a été un succès, même si les clients n’achètent en général qu’un paquet, pour goûter". Il se serait écoulé plus de 250 sachets de grillons Crickeat en une seule journée. La version crème d'oignon étant plébiscitée. Un bon accueil, normal pour un nouveau produit, selon l'enseigne. Le plus dur reste à venir : les autres clients vont-ils mordre à cette nouvelle offre gustative et s'habituer à la présence d'insectes dans leur assiette de tapas ?

    Un vrai pari commercial

    Carrefour devrait rapidement suivre l'exemple d'Auchan, avec les biscuits aux insectes de la société toulousaine Micronutris, qui produit aujourd'hui une tonne d'insectes et prévoit de multiplier ce chiffre par dix en 2014.  Pour les enseignes comme pour les deux marques, le pari commercial de l'innovation n'est pas mince : si l’initiative a du succès, tous les supermarchés vont s'arracher les-dits insectes, qu'on finira par trouver à l'épicerie bio et au marché du coin...

    Bon, pour être vendu chez Auchan ou Carrefour, le sachet d'insectes n'est quand même pas donné :  il faut compter 6,90€ le sachet de 17g (environ une cinquantaine d'insectes croustillants). Ca fait cher la patte...

    Cathy Lafon

    EN CHIFFRES

    • 30 g de protéines : c'est 150 grammes de steak hâché, ou 110 grammes de grillons, 17 criquets, ou 220 larves d'abeilles.

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