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Ecologie - Page 513

  • Virginie, Sentinelle girondine des Açores

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    Le Pico, vu de l'île de Horta. Photo Virginie Lafon

    Virginie Lafon, 44 ans, est chercheure en océanographie et géologie marine. Elle habite à Gradignan, en Gironde. Spécialiste de la télédétection par satellite, elle travaille à Mérignac au sein de I-Sea (une entreprise issue de la cellule de recherche bordelaise GEO-Transfert) qui réalise des études environnementales pour le compte de clients du secteur privé ou public, en France comme à l'international, et propose des solutions innovantes d'observation et de gestion du littoral.

    "Un des plus beaux coins du monde"

    L'océan, elle est tombée dedans quand elle était petite: nager, observer les poissons, faire de la voile : depuis toujours, la mer, c'est sa passion. Alors, maintenant qu'elle est grande, sa passion est devenue son métier, et, chaque jour, elle sonde et scrute l'océan, les milieux aquatiques et le littoral, pour étudier la qualité de l'eau, la biodiversité et le recul du trait de côte. Un vrai métier d'avenir, vu le contexte du réchauffement climatique... Au début des années 2000, ses études scientifiques l'ont amenée à travailler en post-doctorat aux Açores, sur l'île de Horta. Là-bas, elle est tombée amoureuse d'un volcan, le Pico, dont elle nous envoie la photo. Contrairement aux apparences, il ne se situe pas au Japon, mais au beau milieu de l'Atlantique, dans l'archipel portugais.

    "Sans doute un des plus beaux coins du monde, où la nature est restée très préservée, très authentique et jamais hostile: les Açores. Une merveille d'archipel à découvrir, sous peine de n'en vouloir jamais partir!", nous fait partager Virginie. Et aussi l'un des derniers paradis naturels de la planète à préserver.

    Vous aussi, cet été, rejoignez les Sentinelles de Ma Planete.fr ! Pour savoir comment faire : cliquer ICI

    Cathy Lafon

    #COP21 #maplanète

    LIRE AUSSI

  • Télévision : ce soir, Arte vous invite à percer le mystère du mérou

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    Ce soir, on plonge dans "Le Mystère Mérou". Photo Arte

    Après les mystères du cœlacanthe, le fabuleux poisson préhistorique, puis ceux du régalec, le mythique poisson roi des abysses, au tour du mérou : ce soir, Arte nous fait découvrir les secrets de la reproduction de cet étonnant poisson, dont la gueule peu avenante s'ouvre démesurément pour avaler sa proie. Durant l'été 2014, sur l’atoll polynésien de Fakarava, le biologiste marin, photographe et plongeur Laurent Ballesta, et les chercheurs du CNRS de Moorea, sont parvenus à observer le moment, unique au monde, du rassemblement de milliers de mérous.

    Aventure scientifique

    mérou équipe.jpgUne fois par an, obéissant à un mystérieux appel, près de 20.000 mérous font un long voyage pour se réunir dans une passe, un passage navigable entre deux terres, où ils se reproduiront tous en même temps, le jour de la pleine lune du mois de juillet, dans une chorégraphie aussi brève que spectaculaire. Curieusement, les mâles combattent violemment, alors que la reproduction se fera en groupe et que seul le hasard semble décider de ceux qui auront la chance d’avoir une descendance. Qui plus est, chaque nuit, des centaines de requins gris profitent de l’aubaine pour dévorer ces poissons... C’est là toute la question : pourquoi les mérous attendent-ils ce jour précis pour se rassembler  et prennent-ils autant de risques ? Pour y répondre,  Laurent Ballesta et son équipe (photo ci-dessus), avec le soutien des chercheurs du CNRS de Moorea, ont monté une nouvelle expédition scientifique, " Gombessa".

    Record de plongée

    mérou.jpgDans un décor de rêve, pendant quarante jours, les chercheurs de "Gombessa" ont plongé sans relâche et expérimenté de nombreuses méthodes pour étudier et témoigner de ce phénomène, dont la conception d’une carte en 3D des fonds marins.  Le film dévoile des images inédites exceptionnelles grâce notamment à l’utilisation de caméras spéciales qui ont permis d’obtenir des vidéos ultra-ralenties - jusqu’à 1000 images par seconde -  pour percer enfin le mystère des mérous. Pour Laurent Ballesta, l'expédition scientifique aura aussi été l'occasion de réaliser un vieux rêve, celui d’une plongée record non-stop de vingt-quatre heures.  Un challenge délicat, car passer 24  heures à plus de 20 mètres de profondeur devrait théoriquement engendrer 20  heures supplémentaires de remontée lente pour éviter l’accident de décompression. Une contrainte que l’équipe a eu l’audace de contourner en utilisant des changements radicaux des gaz respirés, très riches en Hélium et très pauvres en Oxygène. Ce protocole inédit a permis de réduire la décompression à seulement 2h20...

    Première mondiale, cette plongée de 24 heures n'est pas seulement une performance sportive. Elle a permis d’observer le cycle de vie d’une journée complète de la vie sous-marine et contribué au dénouement spectaculaire du film. Quant au mérou, une autre question se pose, plus inquiétante: combien de temps le réchauffement climatique qui acidifie les océans et entraine la montée des eaux, notamment dans le Pacifique, lui permettra-t-il de continuer à se reproduire dans cet atoll polynésien ?

    #CPO21 #maplanète

    Cathy Lafon

    A VOIR

    • "Mystère Mérou", un documentaire de Laurent Ballesta et Gil Kebail, Arte, 11 juillet 2015, 20h45.

    PLUS D'INFO

    • Le mérou marbré. Jusqu’à l’âge de 5 ou 6 ans, les mâles et les femelles sont généralement indiscernables et immatures sexuellement. Ils sont hermaphrodites, les femelles changent de sexe pour devenir des mâles, qui vivront plus de 20 ans. Les femelles se distinguent des mâles par une tenue camouflage et un ventre dilaté par les œufs. Le jour de pleine lune de juillet, ils sont environ 18.000 mérous à se rassembler dans la passe de Fakarava pour cette reproduction spectaculaire qui a lieu 1 fois par an.
    • Laurent Ballesta. Bien connu des inconditionnels d'Arte, Laurent Ballesta, biologiste marin, plongeur profond et photographe naturaliste, a été récompensé à trois reprises par la Palme du plongeur d’or du Festival Mondial de l’Image Sous-Marine. Il publie régulièrement des portfolios dans des magazines français et étrangers (Paris-Match, National Geographic, Daily Mail, Stern, View, Corriere Magazine, Terre Sauvage...). Il a également participé, en tant que conseiller scientifique en environnement marin de Nicolas Hulot, à l’émission Ushuaïa Nature sur TF1.

    A LIRE

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  • Il y a 30 ans, l'attentat du "Rainbow Warrior", le bateau de Greenpeace

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    Le Rainbow Warrior, bateau de Greenpeace, victime d'un attentat dans le port d'Auckland (Nouvelle-Zélande), 11 juillet 1985.  Photo Greenpeace

    Avant la mort de Rémi Fraisse, le jeune militant écologiste âgé de 21 ans, tué le 26 octobre 2014 sur le site du barrage de Sivens, dans le Tarn, il est arrivé que des écolos aillent en prison pour leurs idées, et parfois, hélas, meurent pour elles. Comme le 10 juillet 1985, en Nouvelle-Zélande, Fernando Pereira, miltant de Greenpeace.

    Sur ordre du gouvernement français

    fernando.jpgll y a trente ans, le bateau de l'organisation écologiste Greenpeace, le "Rainbow Warrior", était amarré dans le port d'Auckland. Dans la nuit du 10 au 11 juillet 1985, deux explosions secouent la coque du navire qui coule dans les eaux du port. L'attentat fait une victime: le photographe de l'équipage, Fernando Pereira (photo ci-contre), coincé à l'intérieur du bateau, perd la vie. L'affaire fait grand bruit. Malgré les dénis de la France, on finit par savoir, sur le témoignage de Pierre Lacoste, patron de la DGSE, que ce sont les services secrets français qui ont fait couler le navire, sur ordre du gouvernement, avec l'autorisation explicite du président de la République d'alors, le socialiste François Mitterrand. Commanditée par le Ministre de la Défense français Charles Hernu, l'opération devait saborder le navire amiral de l'ONG, à quai en Nouvelle-Zélande, qui s'apprêtait à appareiller pour l'atoll de Mururoa, pour protester contre les essais nucléaires français.

    Les "faux époux Turenge"

    Deux agents appelés les "faux époux Turenge" (le commandant Alain Mafart et le capitaine Dominique Prieur), identifiés comme les auteurs de l'attentat, et trois nageurs de combat, ont été véhiculés, avec les explosifs, dans un canot pneumatique. Le pilote, identifié comme "l'homme au bonnet rouge" et surnommé "Pierre le Marin", ne serait autre que Gérard Royal, ancien agent de la DGSE, frère de l'actuelle ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal. Attentat d'un pays démocratique contre une organisation écologiste non-violente, l'acte de violation de la souveraineté de l'état néo-zélandais sera aussi à l'origine de tensions entre les deux pays et aura de lourds impacts ultérieurs en termes de relations politiques et économiques.

    Trente ans après, la loi Macron et le projet d'enfouissement des déchets nucléaires

    "Aberrant, effarant, coup tordu, coup de force ! ", dénonce ce vendredi le Cedra (collectif contre l'enfouissement des déchets radioactifs). Les réactions des écologistes pleuvent depuis hier midi, devant un "nouveau coup de Tafalgar" de la loi Macron sur la question de l'enfouissement des déchets radioactifs à Bure (Marne). Un amendement glissé par le sénateur Longuet dans la loi débattue aujourd'hui à l'Assemblée nationale, éviterait au projet Cigéo d’en passer par une future loi spécifique. Des associatifs aux  politiques, tous les écolos s'en étranglent, même les plus proches du gouvernement, comme le député EELV Denis Baupin. Drôle de façon pour l'Etat de commémorer l'attentat du Rainbow Warrior...

    "Et vous, pour quelle grande cause seriez-vous prêts à désobéir ?"

    De son côté, pour célébrer la mémoire de Fernando Pereira et avec lui, l’activisme et l’importance de la société civile, Greenpeace organise des événements commémoratifs partout dans le monde. A Bordeaux, le rendez-vous est fixé ce vendredi 10 juillet, Espace Darwin, à La Bastide, à 18 h. Le groupe bordelais de l'ONG qui prépare aussi quelques surprises autour de la "désobéissance" aujourd’hui en France, veut inviter les passants à se poser la question : "Et vous, pour quelle grande cause seriez-vous prêts à désobéir ?"

    Des événements similaires auront lieu aujourd'hui ailleurs en France, à Paris, La Rochelle, Montpellier, Rouen, Tours, Marseille, Grenoble, Nice, Nancy, Saint Paul (La Réunion), Notre Dame des Landes.

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Noël Mamère, l’ancien présentateur du journal de 13h d’Antenne 2, aujourd'hui député maire écologiste de Bègles, qui a couvert l'événement en tant que journaliste, raconte dans une vidéo mise en ligne sur Internet, l’attentat du "Rainbow Warrior". Tout en soulignant l’importance de l’activisme et de la désobéissance civile, pour la démocratie de nos sociétés.

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