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Eau - Page 96

  • Journée mondiale de l'océan : le bassin d'Arcachon devient le 6ème Parc naturel marin de France

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    Le bassin d'Arcachon comme vous ne l'avez jamais vu : vue aérienne de la réserve des près salés d'Arès et de Lège Cap-Ferret. Archives Sud Ouest / Laurent Theillet

    Ce dimanche 8 juin 2014 fera date dans l'histoire du patrimoine naturel de la Gironde : la ministre de l'Ecologie, Ségolène Royal, doit signer le décret qui officialise la création du parc naturel marin du Bassin d’Arcachon. Le jour de la Journée mondiale de l'océan : tout un symbole. Et une magnifique opportunité pour assurer la protection du bassin, tout en permettant le maintien et le développement durable de ses activités économiques.

    passes bassin arcachon.jpgUne lagune à marée, façonnée par l’homme d'une riche biodiversité 

    Niché au creux du golfe de Gascogne, le bassin d’Arcachon est une vraie perle du patrimoine naturel de la région, avec une lagune remarquable par ses paysages et sa biodiversité. Cette lagune à marée, l’une des rares d’Europe, est en perpétuel mouvement. Les échanges avec l’océan, les cours d’eau douce et les déplacements de bancs de sables y créent une mosaïque de paysages d'une rare beauté : delta de la Leyre, prés salés, vasières, chenaux, dunes battues, presqu’île du cap Ferret, îlots sableux dont le banc d’Arguin à l’entrée du bassin, vasières à zostères... Ces merveilles touristiques sont aussi des habitats qui  assurent des fonctions écologiques essentielles : zones de reproduction, de nourricerie, de reposoir, productions biologiques, drainage des eaux, piège à sédiments, recyclage de la matière...

    Le "corridor écologique" des passes du bassin d'Arcachon

    Vers le large, les passes du bassin relient la lagune à l’océan.  Véritable « corridor écologique », ce lieu de passage permet à des espèces océaniques comme le phytoplancton ou les juvéniles de soles d’entrer dans le bassin, et à d’autres espèces – telles les anguilles – de poursuivre leur cycle de vie en mer. Enfin, un patrimoine culturel unique témoigne de l'identité maritime du bassin : pinasses, bacs à voile, cabanes ostréicoles, pitts à civelle...

    Menaces sur l'équilibre écologique

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    La plaisance ne cesse de se développer : Arcachon est devenu le second port de plaisance atlantique. On trouve sur cet espace relativement réduit plus de 12.000 navires, en grande majorité motorisés (ce qui est assez spécifique au bassin), d’une longueur moyenne de 6 à 8 mètres.  Enfin, à la population permanente, s’ajoute un nombre important de résidents secondaires, le bassin accueillant en outre 40.000 touristes par an.

     

    Un développement à maîtriser

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    Ces deux phénomènes ont considérablement participé au développement de l’urbanisme, au risque de créer des déséquilibres écologiques et de mettre en péril les nombreuses activités maritimes professionnelles qu'abrite cet espace naturel remarquable. L’ostréiculture est la principale activité en termes d’emplois et les huitres sont les premières victimes de la surexploitation des eaux. Mais il y a aussi la pêche, professionnelle ou récréative (principalement sole, seiche et bar), qui constitue une activité maritime importante. Enfin, un développement mal maitrisé peut aussi finir par nuire aux activités de loisirs, autre ressource économique pour les habitants du bassin.

    Le parc naturel marin du bassin d'Arcachon aura vocation à concilier le développement économique et la préservation des ressources naturelles d'un des plus beaux sites de la planète : bref, à faire un développement maritime vraiment durable.

    Cathy Lafon

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    • Qu'est-ce qu'un Parc naturel marin ? Pour tout savoir : cliquer ICI
  • Produire bio : un business comme les autres ? Réponse ce soir sur ARTE

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    Dans bien des pays, l'agriculture bio s'est industrialisée : un non-sens écologique qu'il faut prendre en compte. DR Arte

    On salue régulièrement les avancées économiques du bio, dont les parts de marché ne cessent d'augmenter et que l'on trouve désormais en grande surface, à des prix abordables pour le consommateur. En Europe, les produits bio génèrent 21 milliards d'euros de chiffre d’affaires.

    Tout succès a souvent son revers de médaille. Pour le bio, il s'est accompagné d'une forte industrialisation des modes de production qui n'ont plus grand chose à voir avec le développement durable ni les idéaux du commerce équitable.  Si le bio n'est pas une illusion, ce soir, Arte enquête sur un business qui n'est pas exempt de pratiques scandaleuses.

    bio-illusion_13-1399956310861.jpgLe bio aux mains de grands groupes internationaux

    Christian Jentzsch a promené sa caméra en Europe et dans le monde entier, pour montrer que l’explosion de la demande en produits bio a conduit à une industrialisation systématique des modes de production. Dans nombre de cas, celle-ci s'opère au détriment de l’environnement, des petits agriculteurs et de la qualité des produits. Ce qui est un comble pour des produits destinés à respecter l'équilibre écologique de la planète et la santé des consommateurs comme la qualité de travail des producteurs !  Mais il faut voir la réalité en face :  de plus en plus souvent, ce sont de grands groupes internationaux ou la distribution discount qui contrôlent le bio. Ici comme ailleurs, la loi du marché s'est imposée.

    bio-illusion 2.jpgDe la Roumanie à l'Espagne, en passant par la Thaïlande et la Chine

    Ainsi, en Roumanie, de gros investisseurs rachètent les terres de petits paysans pour pratiquer sur des milliers d’hectares des cultures et de l’élevage "bio", notamment de brebis alimentées l'hiver avec du maïs transgénique. En Thaïlande, des crevettes "bio" élevées dans des fermes géantes consomment de la nourriture industrielle et sont en contact avec des produits chimiques. En Chine, des élevages de dindes et de poulets ne doivent leur étiquette "bio" qu'à un trafic illégal de documents. En Espagne, des tomates "bio" poussent à côté de champs en culture intensive généreusement arrosés de produits phytosanitaires… Et tous ces produits peuvent se retrouver dans nos assiettes, si nous n'y prenons pas garde.

    Améliorer les pratiques

    Autant de pratiques qui sont loin d'être écolos, équitables et conformes au développement durable et qu'il est bon de connaître, non pas pour condamner les produits bio, mais au contraire, pour améliorer les conditions de leur production, afin d'en trouver toujours davantage sur nos étals. Car le bio n'est justement pas un commerce comme les autres.

    produits bio,production,documentaire,arte,enquête,europe,chine,thailandeOui,mais comment faire ? Le documentaire nous montre aussi les causes de ces  dérives. Dans le documentaire de Christian Jentzsch, on voit qu'elles sont rendues possibles par la multiplicité des organismes de certification (plus de cent labels et marques bio rien qu’en Allemagne), par la négligence d'ONG parfois peu regardantes et enfin, vous n'allez pas le croire,  par une réglementation européenne finalement peu contraignante...

    Devinez quelles sont les solutions ?

    Cathy Lafon

    ►A VOIR

    • "Produire bio : Un business comme les autres ?" Documentaire de Christian Jentzch,  mardi 3 juin, à 20h50 (90 min). Rediffusions vendredi 6 juin à 8h55 et samedi 14 juin à 10h15.

    ►LIRE AUSSI

  • Réchauffement climatique: la statue de la Liberté menacée par la montée des eaux

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    La statue de la Liberté risque-t-elle de disparaitre sous les flots ? Photo AFP

    Le réchauffement climatique, la monte des eaux et les risques d'incendie qui l'accompagnent auront des répercussions dans toutes les régions du globe. Avec des conséquences auxquelles on ne pense pas toujours... Ainsi, selon un rapport publié par  l’Union of Concerned Scientists (UCS), un organisme privé,  la montée des eaux  et les incendies risque tout simplement de rayer de la carte les traces de l'héritage et de l'histoire des Etats-Unis. 

    La statue de la Liberté

    Le rapport pointe trente trésors nationaux américains menacés par les eaux, dont la très emblématique statue de la Liberté à New York, mais aussi pour certains, par des incendies dans l’Ouest des Etats-Unis, où les sinistres sont de plus en plus plus fréquents en raison des sécheresses que des climatologues lient au réchauffement du climat.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkLe niveau de l'océan devrait monter de près d'un mètre, d'ici à 2100

    Outre la statue de la Liberté, le document cite Jamestown, en Virginie, lieu de la première colonie britannique sur le continent américain (reproduction ci-contre), et qui « sera probablement submergée par la montée de l’océan d’ici à la fin du siècle », prédit l’UCS. Tout comme le Fort Monroe en Virginie, qui a joué un rôle crucial pendant la guerre de Sécession et qui sera une île d’ici à 70 ans, ajoute encore le rapport, qui souligne aussi que le Castillo de San Marcos à Saint Augustine en Floride est très vulnérable. Il s’agit du plus ancien fort construit aux Etats-Unis. Ce dernier fait face à des risques accrus d’inondation et sans d’importants travaux, il sera complètement entouré d’eau car selon les projections de l’Agence nationale océanique et atmosphérique (NOAA), le niveau de l’océan Atlantique devrait monter de 91 centimètres d’ici 2100.

    réchauffement climatique,montée des eaux,etats-unis,new yorkPlusieurs sites de la Nasa déjà menacés

    La Nasa quant à elle évalue comment le changement climatique doit affecter le Centre Spatial Kennedy d'où ont décollé les premiers hommes à marcher sur la Lune en 1969, ainsi que plusieurs autres de ses sites également menacés et élabore des plans pour les protéger. Cinq des sept principaux centres de l’agence spatiale sont situés le long d’une côté, une proximité de l’eau qui est nécessaire pour lancer des engins spatiaux en dehors des zones habitées. Nombre de ces centres ont déjà subi des dommages importants avec la montée des eaux océaniques, l’érosion côtière et les ouragans, souligne le rapport qui indique que "selon le bureau de gestion des bâtiments et des domaines de la Nasa, la montée du niveau des océans est la plus grande menace à la poursuite des activités du Centre spatial Kennedy". 

    Pour freiner le changement climatique et donner plus de temps pour mieux préserver tous les sites menacés, il est indispensable de réduire les émissions de dioxyde de carbone (CO2), principal gaz à effet de serre provenant des activités humaines, insistent les auteurs.

    Selon le dernier rapport du Groupe intergouvernemental d’experts sur le climat (Giec) limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l’ère pré-industrielle est encore possible mais implique d’agir vite pour réduire les émissions de CO2 de 40 à 70% d’ici à 2050.

    Cathy Lafon

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