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Eau - Page 95

  • Ecureuil volant et serpent "Zorro" : sitôt découverts, sitôt disparus ?

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    Un écureuil géant volant rouge, cousin de l'espèce découverte au Laos récemment. Photo DR

    rcherche,science,espèces animales,végtales,disparition,contrebande,fraude,traficCes scientifiques n'arrêtent pas. En 2012 et 2013, ils ont découvert 367  espèces animales et végétales dans la région du Grand Mékong, une cette zone qui comprend le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande, la Birmanie et la province chinoise du Yunnan.

    La majorité des 367 nouvelles espèces identifiées sont végétales, mais il y a également 24 poissons, 21 amphibiens, 28 reptiles, un oiseau et trois mammifères. Un vrai bonheur scientifique, hélas teinté d'inquiétude car ces espèces sont déjà menacées d'extinction, selon un rapport publié le 5 juin dernier par le Fonds mondial pour la nature (WWF).

    Un gecko volant

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    Parmi les "nouveaux" animaux, figurent notamment un écureuil volant géant à la fourrure rouge et blanche trouvé au Laos. Les scientifiques ont également découvert une chauve-souris particulière au nez charnu sur l’île de Cat Ba au Vietnam, ainsi qu’un gecko volant (ci-contre), un lézard arc-en-ciel, un serpent d’eau portant un masque à la Zorro, un poisson minuscule dont les organes sexuels sont juste derrière sa bouche, ou encore une araignée aveugle. 

    Une nouvelle espèce de passereau

    rcherche,science,espèces animales,végtales,disparition,contrebande,fraude,traficAu Cambodge, c'est une nouvelle espèce de passereau qui a été identifiée alors qu’elle se cachait en plein coeur de la capitale de Phnom Penh. La Couturière à col noir du Cambodge (Orthotomus chaktomuk) a été repérée pour la première fois en 2009, lors de contrôles de routine organisés dans le cadre de la grippe aviaire. Des tests ultérieurs – allant du plumage de l'oiseau à son chant, en passant par ses gènes – ont permis de reconnaitre officiellement comme nouvelle espèce, la couturière à col noir du Cambodge (ci-contre).

    Eviter l'extinction de ces nouvelles espèces

    Mais à peine sont-elles découvertes, que l'on sait aussi que ces espèces sont menacées, a averti le WWF, le 5 juin dernier, lors de la journée mondiale de l'environnement. "Ces découvertes replacent le Mékong au rang des régions les plus riches en biodiversité de la planète", explique Thomas Gray, expert pour WWF.  Mais si l'on veut "éviter que ces nouvelles espèces en voie de disparition basculent dans l’extinction, et si nous voulons garder l’espoir de découvrir d’autres créatures fascinantes dans les années à venir, il est primordial que les gouvernements investissent dans la conservation et les stratégies de croissance verte", a-t-il ajouté.

    La région du Grand Mékong fait partie de l’une des cinq réserves de biodiversité les plus menacées au monde, selon WWF qui dénonce notamment le commerce illégal d’espèces sauvages, qui atteint 16 milliards de dollars chaque année. 

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour télécharger le rapport du WWF sur les espèces en voie de disparition : cliquer ICI

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  • Insolite: au Pérou, les panneaux publicitaires produisent de l'eau potable

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    A Lima (Pérou), les panneaux publicitaire pourraient devenir vraiment utiles, en produisant de l'eau potable. DR

    Les panneaux publicitaires, pollueurs visuels, font partie des cauchemars des écolos. Et s'ils devenaient le support d'un projet environnemental innovant, comme à Lima, au Pérou ?

    Capter l'humidité de l'air pour la transformer en eau potable

    Le climat désertique de Lima, avec moins de 13 millimètres de pluie par an, la capitale du Pérou fait de l’accès à l’eau de la mégalopole une préoccupation majeure pour beaucoup de ses citoyens. Située sur le littoral océaniquel, elle bénéficie en revanche d'une atmosphère humide (98%).  D'où l'idée de génie de  l'Université d'ingénierie et de technologie (UTEC) de Lima et l'agence de publicité FCB Mayoditigal qui se sont associées pour créer un panneau publicitaire qui capte l'humidité de l'air et la transforme en eau potable. 

    Comment ça marche ?

    Avec ses cinq générateurs qui absorbent l’air, le passent par un filtre à charbon et par condensation obtiennent de l’eau potable, stockée dans le bas du panneau, le panneau peut capturer l'humidité, et selon Techcrunch,  produire 96 litres d'eau par jour. Un bémol : le panneau n’est pas encore auto-suffisant et nécessite de l’électricité pour fonctionner.  Mais, s'il était équipé en conséquence, cette dernière pourrait être produite par le soleil et le système deviendrait alors 100% durable.

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    Parallèlement, le gouvernement péruvien a pris des mesures importantes pour améliorer l’accès à l’eau, en investissant plus de 3 milliards de dollars pour moderniser les infrastructures de l’eau à Lima. Près de la moitié des projets vont augmenter l’accès à l’eau potable et à l’assainissement pour ceux qui n’en ont pas.

    Reste à trouver un modèle économique pour cette invention. Etendue, l'installation pourrait aider à pallier la pénurie en eau potable dont souffre la ville de Lima. Et, pourquoi pas, être exportée à d'autres régions du monde confrontées au même problème.

    Cathy Lafon

    REPERES

    • La consommation d’eau potable en France est en moyenne de 150 à 160 litres par jour et par habitant. Soit 4.500 litres d’eau par personne et par mois.
    • A Lima, environ 1,3 million sur les 8,4 millions d’habitants de la capitale péruvienne n’ont pas accès à l’eau potable, ou doivent utiliser une citerne d’eau.
  • Lutte contre le réchauffement climatique : Obama en pole position

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    Obama et Hollande avanceront-ils main dans la main, lors du sommet pour le climat que le président français accueillera dans l'Hexagone en 2015 ? Archives AFP

    Obama s'engage contre le réchauffement climatique. Les Etats-Unis ont proposé le lundi 2 juin, la mise en place d'un plan de réduction drastique des émissions de CO2 des centrales électriques existantes à travers le pays avec un objectif de baisse de 30% des émissions d’ici à 2030 par rapport à 2005. Dévoilé par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA), ce projet qui fait suite au plan présenté en 2013 par le président américain, est, à ce jour, le plus ambitieux d'Obama sur la question du climat.

    Le constat

    Les centrales électriques génèrent environ un tiers de l’ensemble des émissions de gaz à effet de serre des Etats-Unis. Si le gaz naturel monte en puissance depuis plusieurs années, le charbon reste une composante centrale du paysage énergétique américain. Les centaines de centrales à charbon réparties sur le territoire fournissent environ 37% de l’électricité du pays, devant le gaz naturel (30%) et le nucléaire (19%). Pour les anti-CO2, il y a donc du - gros - grain à moudre.

    Quand Obama promet, Obama tient

    Obama, qui avait fait de la lutte contre le réchauffement climatique une de ses promesses centrales de campagne en 2008, a décidé de privilégier une approche réglementaire après s’être heurté à l’hostilité du Congrès lors de son premier mandat. « Nous limitons les quantités de produits chimiques toxiques – tels que le mercure, le soufre et l’arsenic – que les centrales peuvent rejeter dans l’air ou l’eau. Mais elles peuvent rejeter des quantités illimitées de CO2 dans l’air. Cela n’a pas de sens », a-t-il déclaré début juin, en commentant la proposition de l’EPA, qui veut forcer par la réglementation les centrales électriques à charbon américaines à réduire drastiquement leurs émissions de CO2,  pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique.

    centrale charbon usa.jpgBon pour la planète... et pour la santé

    « En encourageant les énergies plus propres et en réduisant le gaspillage énergétique, ce plan rendra l’air que nous respirons plus sain tout en contribuant à ralentir le changement climatique », a indiqué la directrice de l’EPA, Gina McCarthy. Les nouvelles limitations sur les émissions de carbone vont éviter des milliers de cas d’asthme et d’infarctus aux Etats-Unis, a renchéri le président américain Barack Obama qui a précisé que dès la première année d’application de ces nouvelles mesures, « jusqu’à 100.000 crises d’asthme et 2.100 infarctus seront évités – et ces chiffres continueront à augmenter ».

    L'obligation fédérale du recours aux énergies renouvelables

    Ce projet constitue « le premier plan d’action américain sur le climat » qui va « créer une économie fondée sur une énergie propre – utilisant plus d’énergie propre, moins d’énergie sale, et gaspillant moins d’énergie », a assuré Barack Obama. L’idée est d’instaurer un plafond d’émissions de carbone au niveau national et de laisser chacun des 50 Etats américains décider comment atteindre ces objectifs, via le recours aux énergies renouvelables, et au besoin en instaurant un marché du carbone où s’échangent des « permis de polluer » accordés par l’Etat.

    plan obama,réduction co2,gaz à effet de serre,électricité,carbon,co2,photovoltaique,éolien,biomasse,hydrauliqueAu pays d'Obama : 80 % d'électricité renouvelable en 2050, c'est possible

    Selon le laboratoire américain des énergies renouvelables, il ainsi serait possible, d'ici à 2050, de déployer 80 % d'électricité d'origine renouvelable, dont 50 % d'énergies intermittentes, sans déstabiliser l'équilibre offre-demande. Pour mémoire, les Etats-Unis se sont engagés en 2009 à réduire, d’ici à 2020, leurs émissions de gaz à effet de serre de 17% par rapport à leur niveau de 2005.

    Le bémol : ce plan risque toutefois de se heurter à l’hostilité des autorités locales contrôlées par les républicains. Mais, sur le plan international, il peut stimuler les négociations internationales, avant le grand sommet pour le climat prévu en France en 2015 qui s'annonce comme le rendez-vous politique majeur de l'année à venir.

    Cathy Lafon

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