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Eau - Page 84

  • Initiative. Bientôt, un village flottant à Londres ?

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    Image de synthèse du futur quartier flottant de Londres. Photo Greater London Authority

    Le maire de Londres, Boris Jonhson, a présenté en août 2014 un projet immobilier étonnant : un village flottant sur la Tamise, qui pourrait s’installer sur la rive Est du fleuve, tout près des chantiers navals.

    Tout un quartier sur la Tamise

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    C'est donc tout un quartier qui pourrait sortir des eaux de la Tamise, relié par un pont à la terre ferme,  le village flottant de Victoria Dock, dans le bassin Victoria des Royal Docks, sur environ 6 hectares. Avec une partie sur la terre ferme et une autre sur l'eau, il comprendra près de 50 maisons d'habitation, mais aussi une zone « événementielle » mêlant bureaux, commerces, restaurants, espaces de loisirs, reliés par des pontons qui permettront de circuler sur l'eau. 

    village flottant,logement,londresUne nouvelle dynamique autour du fleuve

    Pour Boris Johnson  : "Ce site a le potentiel pour devenir l’un des plus recherchés de la Capitale tout en insufflant une nouvelle dynamique positive autour du cours d’eau Londonien et des Royal Docks". Des experts néerlandais ont été contactés pour aider à la conception du projet qui s’inspire notamment du quartier résidentiel d’Ijburg à Amsterdam, aux Pays-Bas, bâti sur plusieurs îles artificielles, et de celui de Hafen City à Hambourg, en Allemagne.  

    Une première ébauche en 2015 ?

    Pour construire ce village flottant, dont une première ébauche du projet pourrait être présentée au printemps 2015 aux autorités locales, la municipalité londonienne a retenu le consortium Carillion Igloo Genesis et les ingénieurs britanniques du bureau d’études techniques Buro Happold vont travailler avec desarchitectes néerlandais de l’agence dRMM.  

    Ce quartier original, le tout premier du Royaume-Uni et le plus grand d’Europe, sera-t-il une solution novatrice et écologique à la crise du logement dans une capitale où chaque parcelle de terrain est déjà construite, ou une nouvelle offre résidentielle attractive pour londoniens et touristes fortunés ? A suivre.

    Cathy Lafon

  • Découvrez "Les mondes inondés", à partir de ce soir, sur Arte

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     Baie de Fundy, les plus hautes marées du monde, vendredi 24 octobre à 19h00 (43 min)  Photo Arte

    Gabon, Bornéo, Amazonie,Inde, Canada... Les "mondes inondés", ce sont ces zones humides qui vivent aux quatre coins de la planète au rythme naturel du cycle de l'eau. Sécheresse, pluies diluviennes, moussons, inondations, grandes marées hors norme : le cycle de l'eau, source de vie sur Terre, oblige les animaux qui vivent dans ces endroits depuis des millénaires, à élaborer des stratégies pour se déplacer, se nourrir et survivre. Si les plus faibles d'entre eux meurent à l'occasion de ces phénomènes climatiques naturels d'une ampleur exceptionnelle, ils ont pu et su évoluer pour s'y adapter

    Pour découvrir ces lieux de biodiversité exceptionnelle, aux paysages grandioses, Arte nous propose un voyage d'une semaine autour du monde, au travers d'une série de cinq documentaires: "Les mondes inondés", diffusés à 19h.

    elephant.jpgDe Loango en Afrique à la baie de Fundy au Canada

    Embarquement immédiat ce soir pour "Loango, le joyau de l'Afrique", réalisé par Luc Marescot au coeur du Parc national de Loango, au Gabon, qui ouvre la série. Suivra "Kinabatangan, l'éden sauvage de Bornéo",  en Malaisie orientale, filmé par Jean-Marie Cornuel, le mardi 21 octobre. Cette région abrite les derniers rhinocéros de forêt, des éléphants pygmées et des orangs-outangs en voie de disparition. On découvrira ensuite "Pacaya-Samiria, la jungle des miroirs", à l'orée de l'Amazonie, de Jean-Luc André, le mercredi 22 octobre, puis le jeudi 23, "Kaziranga, les larmes de l'Himalaya", dans le Parc national de Kaziranga, en Inde, au pied des plus hautes montagnes de la planète, et enfin, le vendredi 24 octobre, la Baie de Fundy, au Canada, dont les plages vivent au rythme des "plus hautes marées du monde".

    baleine fundy.jpgLe refuge des dernières baleines franches de l'Atlantique Nord

    Réalisé par Frédéric Febvre, ce dernier documentaire qui signe la fin de cet extraordinaire tour du monde, montre la vie de la faune et de la flore dans une région canadienne où les mouvements de flux et de reflux des marées les plus puissants au monde, charrient, dans la baie de Fundy, une masse d'eau équivalente à celle de toutes les rivières de la planète réunies. C'est dans cet écosystème marin unique au monde que les dernières centaines de baleines franches de l'Atlantique Nord se réfugient l'été, pour se nourrir de plancton et de krill.  Jusqu'à quand ? 

    Les animaux auront-ils le temps de s'adapter ? 

    La vitesse inédite du réchauffement climatique en cours, aggravé par l'emprise toujours croissante de l'homme sur l'habitat de la faune sauvage constitue une danger supplémentaire pour la survie de nombre d'espèces, dont certaines sont déjà menacées d'extinction, comme les tigres ou les rhinocéros unicornes du Kaziranga, l'un des plus beaux parcs animaliers d'Asie, au pied de l'Himalaya. Les animaux auront-ils le temps d'évoluer pour s'adapter au changement climatique ? Telle est la question à laquelle Arte nous invite aussi à réfléchir. A-delà des images d'une beauté incroyable sur la vie foisonnantes de ces "mondes inondés", les deltas, marais, grandes plaines marécageuses et plages sont autant de lieux d'une incroyable biodiversité à préserver.

    Cathy Lafon

    ► A VOIR : "Les mondes inondés", série documentaire réalisée par Luc Marescot, Jean-Marie Cornuel, Jean-Luc André, Jean-Baptiste Erreca et Frédéric Febvre, Arte, du lundi 20 au vendredi 24 octobre, à 19 h.

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    • Les articles de Ma planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI
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  • Quand les émissions de CO2 explosent, les océans s'acidifient

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    La barrière de corail en Australie, l'une des merveilles du monde, menacée par la pollution. DR

    Sous l'effet de l'augmentation de la pollution au CO2, les océans s'acidifient à vitesse grand V. Leur pH a diminué en moyenne de 26% au cours des 200 ans dernières années, en absorbant plus d’un quart des émissions de CO2 émises par les activités humaines. Un phénomène qui va se poursuivre et s'amplifier, selon un rapport scientifique publié le 8 octobre dernier.

    Une vitesse sans précédent

    Dans le cadre de la Convention sur la diversité biologique (CDB), une trentaine de chercheurs, dont le Français Jean-Pierre Gattuso, océanographe et directeur de recherche au CNRS,  ont passé en revue des centaines d’études existantes sur ce phénomène pour rédiger une synthèse présentée à Pyeongchang (Corée). Ce rapport souligne la gravité du phénomène – sa vitesse est sans précédent -, ses impacts très variés et le fait qu’il va se poursuivre dans les décennies à venir.

    poissons océan.jpgDes impacts massifs sur la biodiversité marine

    « Il est maintenant inévitable que d’ici 50 à 100 ans, les émissions d'origine humaine de dioxyde de carbone vont encore augmenter l’acidité des océans à des niveaux qui auront des impacts massifs, le plus souvent négatifs, sur les organismes marins et les écosystèmes, ainsi que sur les biens et les services qu’ils fournissent », écrivent les scientifiques. Entendez : les poissons qui nous nourrissent et l'activité de la pêche, qui fait vivre un secteur de l'économie mondiale.

    Certaines espèces plus sensibles que d'autres

    L’acidité des océans varie naturellement au cours d’une journée, des saisons, à l’échelle locale et régionale et également en fonction de la profondeur d’eau, précisent-ils, avant de prévenir que « les écosystèmes et les habitats côtiers subissent une plus grande variabilité que ceux situés en haute mer ». Des travaux ont par exemple montré que la fertilisation de certaines espèces est très sensible à l’acidification des océans, et que d’autres y sont plus tolérantes.  Les coraux, les mollusques et les échinodermes (étoiles de mer, oursins, concombres de mer, etc.) sont particulièrement affectés par ce changement qui réduit leur rythme de croissance et leur taux de survie. Certaines algues et micro-algues peuvent en revanche en bénéficier, comme certains types de phytoplanctons.

    rapport,océan,acidification,poisson,pêche,ostreiculture,écosystèmeImpacts socio-économiques

    Le rapport met en avant les impacts socio-économiques déjà visibles dans certaines régions du monde: sur l’aquaculture dans le nord-ouest des Etats-Unis ou sur la culture d’huîtres, un peu partout dans le monde.  Les risques pesant sur les barrières de corail des zones tropicales sont aussi « une grande préoccupation, car les moyens de subsistance de quelque 400 millions de personnes dépendent de ces habitats », avancent-ils. Lieu de vie pour pour les poissons et la faune marine, les barrières de corail sont aussi des remparts naturels qui protègent les plages des vagues lors des tempêtes.

    rapport,océan,acidification,poisson,pêche,ostreiculture,écosystèmeIl y a 65 millions d'années, les océans acidifiés responsables d'une extinction massive 

    Pour les paléontologues qui essaient d'expliquer la dernière crise d'extinction massive, survenue il y a 65 millions d'années, à la fin du crétacé, l'acidification des océans est sur la sellette. Selon les conclusions de chercheurs japonais, l'impact de la météorite de Chicxulub, qui s'est abattue sur la péninsule du Yuacatan, dans l'actuel Mexique, a bien balayé, notamment, les dinosaures de la surface de la  Terre. Mais elle aurait aussi provoqué une acidification de la couche supérieure des eaux océaniques, en vaporisant des roches riches en soufre qui auraient produit un épais nuage de trioxyde de soufre, qui, mélangé à la vapeur d'eau de l'atmosphère aurait à son tour déclenché des pluies d'acide sulfurique à la surface de la Terre. Un phénomène probablement responsable de l'extinction de nombreuses espèces marines, estiment les scientifiques dans le numéro de mars 2014de la revue Nature Geoscience.

    Le rapport met en lumière la complexité des réponses biologiques à l'acidification des océans et la difficulté à estimer les coûts écologiques et financiers associés. Ce qui ne fait pas l'ombre d'un doute pour les chercheurs, c'est « que seule une réduction des émissions de CO2 permettra d’enrayer ce problème». En 2013, elles ont battu de nouveaux records.

    Cathy Lafon

    CONSULTER LE RAPPORT : cliquer ICI

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