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Eau - Page 103

  • "SOS Littoral" : le cri d’alarme de "Sud Ouest"

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    La plage de Mimizan (Landes) submergée de déchets, après le passage de la tempête Christine. Le 5 mars 2014, photo Sud Ouest / Fabien Cottereau

     "Sud Ouest" lance aujourd'hui l'opération : "SOS Littoral".  Après les tempêtes à répétition qui ont frappé cet hiver le littoral atlantique avec une violence inouïe, faisant reculer par endroit le trait de côte de 20 mètres, après les milliers d'oiseaux marins échoués et les  tonnes de déchets rejetés sur les plages océanes dans des quantités hallucinantes, "Sud Ouest" accompagne et soutient les Initiatives Océanes de la fondation Surfrider. Du 19 au 23 mars, comme chaque printemps, l'ONG organise de grandes collectes de déchets. Il y en a près de 800 cette année, sur tout le littoral. Parrainées par Bixente Lizarazu, elles ont pour thème : "Jeter par terre, c'est jeter en mer".

    Au delà de cet engagement en faveur de la lutte contre la pollution des océans, "Sud Ouest" veut ouvrir une grande réflexion sur l'avenir de la côte océane, un patrimoine naturel d'une beauté et d'une richesse exceptionnelles, qui nous appartient à tous.

    yves harte.jpgYves Harté, directeur de l'information, explique à Ma Planète, le blog écolo de "Sud Ouest",  le sens et les modalités de cet engagement écolo et citoyen.

    "SOS Littoral",  le cri d’alarme de "Sud Ouest"

    Quand les vagues se sont retirées, quand la mer a retrouvé son calme, il a fallu se rendre à l’évidence. L’Océan avait dévoré la côte.

    Apparemment, rien de nouveau depuis des siècles. Rien qui n’aurait changé des grands cycles naturels, de ces longs et terribles mouvements qui opposent eau et sable, terre et mer. À peine, trop orgueilleusement, avait-on cru vaincre ces arènes mouvantes, comme les appelait Montaigne, ces grandes dunes de sable qui ensevelissaient des villages et des dunes, et que Brémontier avait fixées à force de plans d’oyats et de pins maritimes pour freiner leur avancée.

    erosion montalivet.jpgMais c’était compter sans la montée des eaux et ce que l’homme, un jour, a laissé surgir du fond de son inconséquence. Les villes bâties sur du sable. Et un océan surchauffé.

    " Sud Ouest ", dès le premier jour, s’est retrouvé en première ligne. Logique. Notre journal est le journal des quatre départements du front de mer. Nos reporters et nos agences ont suivi, jour après jour, cette incroyable érosion. Ces montées des eaux. Ces monceaux de terre avalés. Ces jetées brisées comme de minces briques. Et ces bâtiments hors d’eau sur lesquels les vagues sont venues buter.
    Aujourd’hui, de l’île de Ré à Anglet, la mer reprend des sols qu’elle avait abandonnés, lèche des falaises de sable et d’alios.

    erosion capbreton.jpgOn pourrait se contenter de ce constat. Nous ne le souhaitons pas. Dès aujourd’hui, nous lançons une grande opération, "SOS Littoral". Tout d’abord en accompagnant la Surfrider Fondation, qui fut la première à dénoncer le dépotoir que nous avions confié à la mer et que cette dernière nous renvoie tous les hivers. Nous accompagnerons les bonnes volontés rassemblées pour ces grandes collectes des déchets qui jonchent les plages de la région.

    Mais cela ne suffira pas. Jusqu’à l’été et au-delà, nous lancerons une grande réflexion, ouverte dans nos colonnes, sur les sujets dont il est essentiel de s’emparer.

    "Sans tabou"

    Faut-il aménager d’autres villes côtières ? Peut-on vivre intelligemment avec un océan qui change plus vite que nous ne saurions nous adapter ? Ne faut-il pas imaginer une autre vie en bord de mer ? Nous poserons les questions sans tabou. Elles seront ouvertes aux contributeurs de tous les horizons et déboucheront, dès juin, sur des débats que nous organiserons dans les départements qui ont, de plein fouet, subi la fureur de l’océan.

    " SOS Littoral ". C’est le cri d’alarme dont " Sud Ouest " veut désormais être le porte-voix.

    Yves Harté

    ►ENVOYEZ VOS CONTRIBUTIONS AU DEBAT "SOS Littoral" en laissant un commentaire au bas de l'article, ou en cliquant ICI .  Participez à l'opération sur twitter avec le mot dièse : #SOSlittoral

    Illustrations : les stations balnéaires de Montalivet (Gironde) et de Capbreton (Landes) après la tempête Christine. Photos "Sud Ouest."

    SUR INTERNET

    • Le site des Initiatives Océanes de  Surfrider : cliquer ICI

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  • Réchauffement climatique : fonte de la dernière région stable de la calotte glacière du Groenland

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    La glace fondante d’un fjord sur la côte ouest du Groenland le 28 août 2008. Photo archives AFP

    Mauvaise nouvelle pour la planète et pour le littoral atlantique. La dernière bordure stable de la calotte glaciaire du Groenland, après avoir résisté longtemps aux assauts du réchauffement, recule désormais à son tour, augmentant la contribution de cette région du globe à la hausse mondiale du niveau de la mer, selon une étude parue ce dimanche, dans la revue Nature Climate Change

    10 milliards de tonnes de glace par an

    Selon cette étude publiée en ligne sur internet le 16 mars, une hausse importante de la température depuis 2003 a accéléré la fonte des glaces provenant d’une longue « rivière de glace » située au nord-est du Groenland. Cette région de la calotte glaciaire aurait ainsi perdu environ 10 milliards de tonnes de glace par an entre avril 2003 et avril 2012, selon les chercheurs.

    réchauffement climatique,groenland,calotte glacière,glacier,hausse niveau mer,océanGros contributeur à la hausse du niveau des mers

    En juillet 2012, pour la première fois en trente ans d'observation, la Nasa annonçait la fonte d'environ 97 % de la surface gelée du Groeland. Ce dégel sans précédent alarmait les glaciologues quant à ses conséquences. En effet, la fonte des glaciers du Groenland est l’un des contributeurs les plus importants à la hausse du niveau de la mer observée ces 20 dernières années, représentant 0,5 mm par an sur une hausse moyenne globale de 3,2 mm par an, rappellent-ils. Une partie importante de cette contribution est associée à l’accélération du recul de glaciers dans le sud-est et le nord-ouest du Groenland.

    Le réchauffement régional affecte une région « stable » depuis « plus d’un quart de siècle »

    Jusqu'à présent, la région du nord-est était « considéré comme la dernière partie stable de la calotte du Groenland », en raison d’importants débris de glace qui contraignaient l’écoulement de la « rivière de glace ». a confirmé dans un communiqué l’un des chercheurs, Michael  Bevis, professeur en sciences de la Terre de l’Université de l’Ohio (Etats-Unis).  Mais un « réchauffement régional » important depuis 2003 a levé ce blocage et accéléré l’écoulement de glaces jusqu’à la mer. « Il semble donc que maintenant tous les bords de la calotte glaciaire sont instables », a-t-il ajouté. Or, soulignent les chercheurs, la contribution nouvelle de cette région n’est pas prise en compte dans les projections à long terme sur la hausse du niveau de la mer, qui pourraient donc sous-estimer le niveau de cette hausse. Autre conséquence : la fonte des calottes glacières a également un impact sur la modification du climat en accentuant le phénomène du réchauffement.

    réchauffement climatique,groenland,calotte glacière,glacier,hausse niveau mer,océanDes projections du Giec à revoir à la hausse ?

    En septembre 2013, les experts du climat du Giec avait revu à la hausse leurs projections concernant le changement climatique, et tout particulièrement sur la montée des océans, une menace pour les petits États insulaires du Pacifique comme pour nombre de très nombreuses mégalopoles côtières d’Asie ou de la côte est des États-Unis, en évoquant une élévation probable du niveau de la mer de 26 à 82 cm d’ici à la fin du siècle. Le littoral du Sud-Ouest sera également affecté, comme le souligne Hervé Le Treut dans son rapport pour la région Aquitaine : "Prévoir pour agir", publié en septembre dernier.

    Une prévision qui intégrait l’expansion thermique de l’eau, la fonte des glaciers de l’Antarctique, des glaciers terrestres et du Groenland. Mais pas encore la fonte de la calotte du nord-est du Groenland.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • L'étude publiée par Nature Climate Change,  "Sustained mass loss of the northeast Greenland ice sheet triggered by regional warming" :  cliquer ICI

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  • Charente-Maritime : Ars-en-Ré se prépare pour les grandes marées

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    Le barrage anti-inondation conçu par RCY. Photo RCY

    En prévision des grandes marées attendues à partir du 28 février,  la mairie d'Ars-en-Ré (Charente-Maritime) a choisi de faire appel à RCY, un fabricant français de barrages anti-pollution, barrages anti-inondation et matériel de protection civile, qui devrait installer, jeudi 27 février, 300 mètres linéaires de barrages anti-inondation sur la commune.

    Des dunes réduites à néant dans l'île de Ré

    Début janvier, les côtes de Charente-Maritime ont été très malmenées par la forte houle de la tempête Hercules. En particulier, les îles, où, par exemple, le trait de côte a reculé d'environ 10 mètres en certains points de l’île d’Oléron. Dans plusieurs communes de l’île de Ré, des dunes ont été réduites à néant. Partout, les digues et les plages ont beaucoup souffert et si des travaux de reconstruction d'urgence ont été enclenchés, les prochaines grandes marées de début février et mars inquiètent. 

    Comment protéger au mieux les citoyens et les infrastructures de la ville, en anticipant d’éventuels risques d’inondations et de submersions ?

    Barrage-Reycaud-anti-pollution-2.jpgWater-rails

    C'est la grande question. Des réponses technologiques existent, comme celle que propose la société RCY, qui fait partie des entreprises en pointe dans un secteur, hélas, très porteur : la protection des hommes et de l'environnement. Connue pour avoir développé des barrages flottants anti-pollution utilisés en cas de marées noires (ci-contre), la société spécialisée dans les textiles techniques a conçu un barrage anti-inondation, une digue de protection amovible gonflable. Son nom : Water-rails.  Il sera déployé pour protéger les habitations et les commerces situés en bordure du port de Ars en Ré, contre l'arrivée des vagues.

    Rapide à mettre en oeuvre

    Ce dispositif, rapide à mettre en oeuvre, protège jusqu’à deux mètres de hauteur sur une longueur illimitée. Cette digue n'est pas vraiment destinée aux particuliers, mais plutôt aux collectivités, pompiers,  sécurité et protection civile afin de protéger des zones d’habitations, les commerçants, les bâtiments industriels des inondations. Le directeur de RCY, Philippe Deliance sera présent le 27 février, aux cotés du maire d'Ars-en-Ré, Jean Louis Olivier, pour former l’équipe de prévention de la mairie et les pompiers, au déploiement de la digue Water-rails.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • RCY propose également des solutions anti-inondation à destination des particuliers : les sacs anti-inondations Aqua-sac et des protections de porte, Paré-o.
    • Contact: RCY - ZA de l’Aupretin, Rue Nicéphore Niépce 71500 Louhans (France). Tel : 03.85.76.32.72. Site internet : cliquer ici