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Climat - Page 279

  • Fil vert. Une deuxième autoroute de la mer entre la France et l'Espagne

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     A Montoir (Nantes-Saint-Nazaire) le terminal de la première  liaison maritime avec Gijon (Espagne) DR

    Le projet d'une deuxième autoroute de la mer entre la France et l'Espagne semble aujourd'hui confirmé.

    Feu vert pour une ligne maritime Vigo-Nantes-Le  Havre

    A l'issue du 22ème sommet franco-espagnol, qui a réuni le président français François Hollande et le premier ministre espagnol Mariano Rajoy, les deux chefs d'Etat, dans une déclaration commune, ont précisé que leurs deux pays, en matière de transports, avaient la volonté de mettre en oeuvre "de façon immédiate" une autoroute de la mer reliant Vigo, Nantes et le Havre avec une connexion vers Algesiras, au sud de l'Espagne. Aucune précision n'a cependant été donnée sur un éventuel opérateur de la ligne ou sur un montage financier à base d'aides nationales ou européennes. le principe de cette deuxième liaison maritime, proposée par Acciona Trasmediterránea avait été retenu par la France et l'Espagne, et attendait l’accord de la Commission européenne sur les aides d’Etat.

    Les résultats très encourageants de la première autoroute de la mer

    Pour mémoire, la première autoroute de la mer franco-espagnole, qui relie Nantes-Saint-Nazaire à Gijon, est ouverte depuis septembre 2010. Elle a bénéficié à son démarrage d'une aide bilatérale franco-espagnole de 30 millions d'euros. Un seul navire exploite cette  ligne régulière franco-espagnole, qui transporte les camions et les remorques afin que ces derniers décongestionnent les autoroutes traversant les Pyrénées et la façade atlantique. La liaison est assurée par le groupe français Louis Dreyfus Armateurs. Leur navire, qui peut recevoir 150 remorques et 500 passagers, effectue plusieurs traversées par semaine et après plusieurs mois d’activités, les résultats sont très encourageants avec un trafic en augmentation constante.

    Reporter de la route vers la mer près de 100.000 poids-lourds chaque année.

    Prévues par le Grenelle de l’environnement, ces autoroutes sont soutenues par les pouvoirs publics,  dans le cadre de leurs politiques environnementales et énergétiques. Leur objectif à moyen terme, entre la France et l’Espagne, est de reporter de la route vers la mer près de 100.000 poids-lourds chaque année, soit 5% du trafic actuel. Ainsi, la première liaison St Nazaire-Gijon a pu bénéficier d’une subvention européenne de 4,5 millions d’euros ainsi que d’aides financières des Etats français et espagnol à hauteur de 15 millions chacun. Si ce report modal de transport permet en effet de décongestionner les réseaux routiers tout en diminuant leur usure, il a surtout pour but de réduire les émissions de CO2, la pollution de l'air et la facture énergétique liée aux carburants fossiles. C'est bien dans ce cadre que s'exerce l'aide européenne, qui ne subventionne plus les réseaux autoroutiers.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Découvrir le reportage en images sur l’autoroute de la mer Gijon-St Nazaire : cliquer ICI
    • Sur le site du ministère de l'Ecologie et du Développement durable,  consulter le dossier "Autoroutes de la Mer : une réalité et des projets en cours" : cliquer ICI

    LIRE AUSSI

     

  • Loisirs. Préparez-vous à vivre un week-end très "vert" !

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    Yann Arthus-Bertrand participera, samedi 13 octobre, au Forum climat énergie de la Ville de Bordeaux  

    Photo archive Philippe Taris / Sud Ouest

    Ce week-end, c'est l'écologie et le développement durable qui font le buzz en France, du Nord au Sud en passant par Paris et Bordeaux. Un petit tour d'horizon des "sorties" écolo avec Ma Planète, afin de bien s'organiser pour ne rien rater.

    "Changeons d'ère, sortons du nucléaire"

    bordeaux,plan climat énergie,gaspillage alimentaire,manifestationHonneur d'abord aux écolos anti-nucléaires, à qui revient la palme verte de l'obstination : tous les mois depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima (le 11 mars 2011, pour ceux qui ont une mémoire de poisson rouge), les associations écologistes organisent aux alentours de la date fatidique du 11, une journée d'action  pour sortir du nucléaire, au Japon (où le 17 juillet dernier des manifestations monstres ont eu lieu, photo ci-contre) comme ailleurs dans le monde. En France, sur le thème"Changeons d'ère, sortons du nucléaire", elles répondent à l'appel du Réseau sortir du nucléaire et neuf rassemblements se tiendront samedi 13 octobre, à 15 heures précises, pour exiger une décision de sortie du nucléaire, l'arrêt immédiat des réacteurs de plus de 30 ans, avec celui des chantiers du réacteur EPR et de sa ligne Très haute tension. A Laval, comme à Paris, Metz, Lille,  Strasbourg (pour l'arrêt immédiat de Fessenheim),  Lons-le-Saunier, Lyon, Nice, Narbonne-Malvési.

    Comme à Bordeaux on ne fait jamais rien comme ailleurs :  double journée de mobilisation (on n'ira pas jusqu'à dire "double punition"...).  Donc, samedi 13 et dimanche 14, randonnée à vélo de la centrale Blayais jusqu’à Bordeaux, avec accueil des cyclistes le dimanche 14 à Bordeaux, à partir de midi, au Miroir d'eau sur les quais, puis pique-nique devant la Maison écocitoyenne, près du Pont de Pierre.

    "Y'a plus de saisons !", ma bonne dame

    bordeaux,plan climat énergie,gaspillage alimentaire,manifestationCe qu'il y a de pratique dans cette organisation à la bordelaise, c'est que les écolos du coin auront ainsi tout loisir de participer le samedi 13 au Forum climat énergie ("Y'a plus de saisons!") , organisé par la ville de Bordeaux dans le cadre de son Agenda 21 (de 10 h à 20 h, au Hangar 14 sur les quais). C'est un rendez-vous à ne manquer sous aucun prétexte : parmi les personnalités invitées, que du beau monde. On verra ou reverra, Yann Arthus-Bertrand, Joël de Rosnay et  Jean Jouzel (photo ci-contre), le climatologue et glaciologue, co-prix Nobel de la Paix 2007, avec Al Gore et les scientifiques du Giec.  Un  objectif commun pour les participants à ce Forum : réfléchir à l'engagement de chacun, chez soi ou au travail, pour maintenir "de bonnes conditions de vie sur la planète". Avec des moyens divers, ludiques et pédagogiques : des jeux à destination des familles et de leurs enfants et des tables rondes avec des spécialistes.

    La réactualisation du plan climat énergie de Bordeaux

    Enfin à 17 h15, la ville de Bordeaux, l'Ademe et une trentaine d'acteurs économiques comme la Poste, le CHU, EDF ou la Chambre des métiers et de l'artisanat signeront une charte d'engagement liée à la réactualisation du plan climat énergie engagé en 2008. Objectif : diviser par 4 les émissions de gaz à effet de serre d'ici à 2050. Coup de pub "verte" pour Alain Juppé, avec un objectif de réduction des GES désormais insuffisant aux vues des réalités du réchauffement climatique et de la pollution mondiale de l'air, comme l'ont dénoncé hier dans Sud Ouest les élus EELV bordelais  ?  Peut-être. En tout cas, une belle occasion s'offre samedi aux Bordelais pour s'informer, discuter et, pourquoi pas, faire évoluer à la hausse l'ambition des objectifs de la Ville en matière de développement durable. 

     "Global gâchis" ou le scandale mondial du gaspillage alimentaire

     Extrait du documentaire "Global Gâchis. Le scandale mondial du gaspillage alimentaire", un film d'Olivier Lemaire, écrit par Maha Karrat et Tristram Stuart, diffusé sur Canal + le 17 octobre 2012 à 20h50.

    Enfin, pour les Parisiens qui n'ont pas la chance d'être à Bordeaux ce week-end et pour les écolos en visite à la capitale, Tristram Stuart et Canal+ organisent samedi à Paris, sur le Parvis de l'Hôtel de ville, un banquet gratuit pour 5.000 personnes à base de légumes difformes refusés par les supermarchés... Avec pour objectifs, à la veille de la semaine du goût, qui débute ce lundi 15 octobre à et trois jours de la Journée mondiale de l'alimentation : lutter contre le gaspillage alimentaire et apprendre à récupérer et cuisiner les "déchets". 

    Au taquet les écolos ! Et bon week-end...

    Cathy Lafon

    EN SAVOIR PLUS

    Le gaspillage alimentaire  : repères

    • 9 000, c’est le nombre de kilomètres que peut parcourir le yaourt à la fraise qui a fini sa vie dans la poubelle. Périmé, il n’a pas été mangé et sera jeté. Le gaspillage alimentaire est inscrit dans notre mode de vie. Au-delà de l’impact environnemental, les problèmes économiques et sociaux qu’il engendre sont nombreux.
    • 20 kg d’aliments par an à la poubelle, 7 kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et légumes abîmés et non consommé : c'est ce que jette en moyenne chaque Français.

    Le Réseau Sortir du nucléaire : cliquer ICI

    "Y'a plus de saisons !" :  le Forum climat énergie de Bordeaux, Hangar 14 (sur les quais), de 10 h à 20 h, entrée libre  : cliquer ICI

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  • Coup de coeur. "Saison brune", la première enquête BD sur le réchauffement climatique

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    bande dessinée,changement climatique,réchauffement climatique,enquête,documentaireEt si l'écologie était, avant tout, une affaire de sensibilisation, de pédagogie et d'information ? Le changement climatique et ses conséquences ne sont plus une théorie sujette à controverse, mais une réalité scientifique, comme le président de la République François Hollande l'a souligné, lors de son discours d'ouverture de la Conférence environnementale, le 14 septembre dernier.

    Et pourtant. Dès qu'un article se publie sur ce sujet, sur internet notamment, les réactions des climato-sceptiques sont encore vivaces pour nier l'évidence. D'où la nécessité de continuer à informer, encore et encore. Il y a l'info scientifique, parfois lourde à digérer, l'info médiatique, parfois un peu trop "légère", au goût des scientifiques, l'info pédagogique et militante des associations environnementalistes de terrain et puis, il y a aussi l'info artistique et culturelle. Essentielle, car elle parle à l'imaginaire des grands, comme des petits.

    Une "BD éco-documentaire"

    suquarzoni dessin.jpg"Saison Brune", la nouvelle bande dessinée de Philippe Squarzoni (auto-portrait ci-contre) consacrée au réchauffement climatique, illustre brillamment cette démarche. Avec tout le sérieux d'une véritable enquête journalistique. Le résultat est impressionnant. Avec "Saison brune", qui désigne dans l'Etat du Montana (Etats-Unis) cette saison intermédiaire qui n'est déjà plus l'hiver mais pas encore le printemps, Philippe Squarzoni a créé un nouveau genre littéraire : la "BD documentaire".

    Six ans d'enquête

    Désireux de parler d'écologie et peu connaisseur du sujet, le dessinateur a fini par se plonger six ans durant sur la question du climat en abordant aussi bien les aspects scientifiques, économiques que les dimensions politiques internationales du sujet. En se posant les questions que chacun se pose. Combien de temps reste-t-il pour enrayer le réchauffement climatique ? Est-il déjà trop tard ? 

    jean jouzel dessin.jpgPour offrir toutes les clés de compréhension d’un enjeu bien réel, il a interviewé neuf personnalités majeures dont Jean Jouzel (climatologue, directeur au CEA de l’Institut Pierre Simon Laplace et vice-président du GIEC ou Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat) (dessin ci-contre), Hervé Le Treut (climatologue) et Hervé Kempf (journaliste au "Monde", spécialiste des questions d’environnement).

    Jusqu'à la dernière goutte ?

    Six ans d'enquête et d'immersion dans les coulisses scientifiques et les réalités concrètes du changement climatique, thème anxiogène s'il en est, c'est long... Il ne faut pas craquer ! On sent le dessinateur intimement bouleversé par tout ce dont il prend conscience : la nature et la Terre, si belles et généreuses, dont les ressources "finies" sont victimes de l'appétit de consommation incommensurable et infini des hommes. Mais que faire de tout ce savoir ? Economiser l'énergie est bien sûr la solution la plus immédiate. Ca au moins, tout le monde a compris. Mais comment faire, à l'échelle mondiale, à l'échelle individuelle...  Philippe Squarzoni, appartient-il vraiment à la famille des "écolo-pessimistes " ?  Il est en tout cas sans illusion et, selon lui, l'humanité ira jusqu'au bout et essorera la planète jusqu'à ses dernières gouttes de pétrole et miettes de charbon.

    C'est le compte à rebours

    saison brune couv.jpgOn veut croire l'inverse. Et la BD documentaire de "Saison brune" est bien là, pour alerter et informer. Pour lutter conter le changement climatique et préserver des conditions acceptables pour la vie humaine sur la planète bleue, il est encore temps d'agir. Mais il est vrai que la fenêtre de tir semble se réduire singulièrement et à vitesse grand V, comme le montrent toutes les dernières études scientifiques, illustrées désormais presque quoditiennement par des catastrophes naturelles hors normes, partout dans le monde. Oui, pour la planète et pour ses habitants, le compte à rebours est déjà bien entamé. Le sablier se vide, inexorablement.

    "Saison brune" : une BD aux dessins élégants, à lire et à offrir de toute urgence aux climato-sceptiques comme aux écolos déjà convaincus des réalités du changement climatique. Et à ceux qui n'en pensent rien. Aux grands, comme aux petits. Afin que plus personne ne regarde plus jamais la pluie ou la neige tomber comme avant.

    Cathy Lafon


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