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Biodiversité - Page 299

  • Alerte sur l'agriculture bio : l'Etat diminue de - 25% ses aides pour la filière

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    Les produit

     -25 % pour les aides aux agriculteurs bio : c'est le coup de massue que vient d'assener l'Etat à l’agriculture biologique dans l'Hexagone. Pour les producteurs français bio, c'est l'incompréhension et la colère, d'autant que les grands exploitants conventionnels et industriels, eux, vont continuer à concentrer le plus gros des aides européennes. Pour les consommateurs, ce sont des coûts qui risquent d'augmenter pour les produits issus de l'agriculture bio tricolore. Enfin, pour l'économie du pays, au moment où la France cultive désormais 10% des surfaces bio en Europe, c'est une absurdité. Avec un marché national du bio de 5 milliards d'euros en 2014, et 1,1 million d'hectares cultivés, l'Hexagone a même doublé l'exemplaire et verte Allemagne, en se hissant au troisième rang européen derrière l'Italie, numéro 1, et l'Espagne deuxième...

    La filière bio est vent debout

    stéphanie pageot-300x225.jpgDepuis l'annonce par l'arrêté publié le 7 mars 2015, d'une coupe franche de 25 % sur les aides au maintien pour la récolte 2014, Synabio, la Commission bio des chambres d'agriculture, la Commission bio de Coop de France, et la Fédération nationale d'agriculture biologique (FNAB) qui compte parmi ses membres Bio d'Aquitaine, la Fédération des agriculteurs bio de la région,  ne décolèrent pas. Et on les comprend. Le coup est d'autant plus rude et inacceptable, que la filière travaillait depuis deux ans avec le gouvernement pour doubler les surfaces en bio, et que les aides, en plus, seront versées avec trois mois de retard. "Ce signal politique est incohérent pour une agriculture qui concilie production alimentaire de qualité et respect de l’environnement et qui est au cœur de l'agro-écologie pourtant si chère à notre ministre", réagit avec amertume, Stéphanie Pageot, présidente de la FNAB (photo ci-dessus).

    Trahison

    aides,gouvernement,pac,réduction,réaction,fnab,arbioDepuis le mois de décembre, les agriculteurs en bio attendaient un paiement. Le ministère avait annoncé un règlement en date du 5 mars qui prévoyait bien le versement des aides, sans restriction. "De nombreux agriculteurs ont bien reçu un courrier à cette date précisant le montant de leurs aides mais sans paiement", explique Stéphanie Pageot. "Deux jours plus tard et sans aucune information, ils apprenaient que 25 % des aides bio à l’agriculture biologique étaient supprimées", poursuit-elle. Devant de telles contradictions et un tel recul, les agriculteurs biologiques ne comprennent pas et se sentent trahis. Alors, la colère monte, d'autant que les acteurs de la filière avaient alerté le ministère de l'agriculture à plusieurs reprises (en 2010 puis en 2012) sur les risques d’insuffisance budgétaire en fin de période. En dépit des simulations, le ministère avait maintenu un chiffrage déjà insuffisant, avec un budget en 2014 de 103 millions d'euros d'aide pour 117 millions d’euros de demandes.  Et voilà que, cerise sur le gâteau, le gouvernement en rajoute une couche avec une diminution inédite des aides de 25%.  Autrement dit, "Vous voulez rester en bio en 2015 ? On fera ce qu’on pourra !", s'indigne la FNAB.

    Une menace supplémentaire venue d'Europe

    Dans ce contexte, l'organisation en France de la nouvelle Politique agricole commune (PAC) fait monter la pression sur la filière bio. LA PAC prévoit en effet que les dispositifs d'aides à la bio passent sur le second pilier de la PAC. Elles seront alors financés à 75% par l’Europe et 25% par l’Etat et les régions. Or en France, de nombreuses régions n’ont pas attribué les moyens suffisants pour les aides au maintien, voire les aides à la conversion. "Les producteurs bio seront encore dépendants d’arbitrages budgétaires, avec la seule garantie de l’incertitude !", explique la FNAB. Alors que les pratiques des agriculteurs bio et leur maintien sont les leviers incontournables de la réussite de la transition agro-écologique voulue sur le papier par Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture, on peut se demander quels moyens leur permettront d'assurer, à partir de 2015, le développement d'une agriculture biologique qui réponde aux besoins des consommateurs et de l'environnement.

    Ubuesque et stupide

    aides,gouvernement,pac,réduction,réaction,fnab,arbioSi l'on considère que la bio est l'une des rares réussites de développement tricolores dans un contexte économique sinistré, que le gouvernement a lancé un plan "Ambition bio 2017" qui prévoit de doubler les surfaces cultivées en bio d'ici à 2017, en même temps qu'un nouveau plan Eco-phyto pour diminuer l'usage des pesticides et, enfin, que les enquêtes scientifiques mettent en évidence, les unes après les autres, le danger pour la santé des phytosanitaires, réduire brutalement d'un quart les aides à l'agriculture bio est ubuesque et stupide. On marche sur la tête : condamner la bio à végéter en France pourrait obliger les consommateurs à acheter d'avantage de produits agroalimentaires bio importés. Un comble et une éventualité désastreuse tant sur le plan économique qu'écologique. Pour les agriculteurs et la filière bio, la balle est dans le camp du ministre de l’Agriculture qui "doit maintenant trouver une solution urgente pour mettre en cohérence ses paroles et ses actes". Sacré défi...

    Cathy Lafon

    LIRE AUSSI

    PLUS D'INFO

    • Le site de la FNAB : cliquer ICI
    • Le site de Bio d'Aquitaine : cliquer ICI.  Bio d'Aquitaine, la Fédération des agriculteurs bio de la région Aquitaine, regroupe 5 associations départementales de développement du bio : AgroBio Périgord pour la Dordogne, Agrobio47 pour le Lot et Garonne, Agrobio Gironde, le Civam Bio des Landes et l’association B.L.E. pour le Pays Basque.
  • Initiatives océanes 2015: c'est parti pour les premiers nettoyages des plages !

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    Le nettoyage de la plage d'Hourtin (Gironde), lors des Initiatives Océanes 2014.   Photo Sud Ouest / Stéphane Lartigue

    Ce dimanche, c'est Aytré (Charente-Maritime) qui donne le coup d'envoi à la 20ème édition des Initiatives océanes qui auront lieu du 19 au 22 mars  prochain. Lancées par l'ONG Surfrider en 1995, la campagne emblématique du grand nettoyage des plages annonce le printemps depuis 20 ans.

    "Quant on achète, c'est la mer qui paie !"

    nettoyage,plages,océan,littoral,plastiqueAprès 20 ans de sensibilisation et de mobilisation des citoyens autour de la problématique des déchets aquatiques et l'organisation de 8.532 collectes, cette année plus que jamais, les Initiatives Océanes de Surfrider veulent aussi inciter les citoyens à changer de comportements et à réduire leur consommation de produits plastique. Car si nettoyer c'est bien, réduire les emballages en amont et ne pas jeter, c'est encore mieux ! Tout ce que nous jetons n'importe où, se retrouve en effet peu ou prou dans la mer, la pollue durablement et intoxique ou asphyxie les poissons qui la peuplent : concernant le plastique, ennemi numéro 1 de l'océan, la dégradation dure des centaines d'années...

    Chacun peut - et doit - lutter au quotidien

    nettoyage,plages,océan,littoral,plastiqueEn 2010, l'Union européenne fixait à 712 le nombre de déchets d'origine humaine repérables à l'oeil nu tous les 100 mètres de plage. Selon l'Institut de recherche pour l'exploitation de la mer (Ifremer), il y aurait environ 50 millions de déchets jusqu'à 200 mètres de fond sur le plateau continental du golfe de Gascogne et, au delà, une moyenne de 15 débris à l'hectare par 1.800 mètres de fond.  Enorme et intolérable pour l'avenir de l'océan, de la planète et de l'humanité. Si la prise de conscience environnementale progresse, la pollution marine, hélas, ne diminue pas. Le seul remède est pourtant entre nos mains : "chacun peut lutter au quotidien", tel est le credo de l'ONG qui prévoie cette année plus de 400 collectes, dont celle d'Aytré qui ouvre la saison.

    "Et toi, tu nettoies ton spot ?"

    L'interpellation choc de Surfrider La Rochelle invite ainsi chacun, surfeur ou non, à participer à la collecte de déchets sur la plage Nord d'Aytré, ce dimanche 8 mars, de 14 h à 16 h. La collation est offerte, il suffit d'apporter ses gants et son sourire ! Et chance, il va faire très beau !

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Organisation Surfrider Antenne La Rochelle : cliquer ICI

    REPERES

    En 2014, où une pollution hors norme a souillé le littoral suite aux tempêtes de l'hiver,  les Initiatives Océanes ont organisé plus de 1.250 collectes dans 28 pays du monde, dont la France. Plus de 43.000 personnes y ont participé et quelque 2.840 m3 de déchets ont été enlevés, sur les plages et dans les lacs, rivières et fonds marins. Cette année encore, du 19 au 22 mars prochain, tout le monde peut s'y mettre : il suffit de cliquer sur le site des Iniatives Océanes.

  • Greenpeace livre 4 tonnes de bois illégal à Ségolène Royal

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    Des militants de Greenpeace ont déposé mercredi matin une grume de bois tropical de quatre tonnes devant le ministère de l'Écologie à Paris. Photo Greenpeace

    Ce mercredi matin, à 7h15, une dizaine de militants de Greenpeace ont déposé à l’aide d’un camion-grue une grume de bois tropical de quatre tonnes et de 8,5 mètres devant le ministère de l’Écologie, à Paris, pour demander au gouvernement "d'appliquer la loi" contre les importations de bois illégal.

    "Bois illégal, France laxiste"

    Long de 8,5 m, le tronc d'arbre, sur lequel était inscrit en lettres blanches "bois illégal ?", a été "livré" par une dizaine de militants de l'ONG venus avec un camion-grue. D'après Greenpeace, ce bois coupé en République démocratique du Congo (RDC) provient "d'un lot suspect stocké sur le port de La Rochelle" (Charente-Maritime). Les activistes, aux couleurs de la « Brigade de Vérification du Bois » (BVB), arboraient les messages «Bois illégal : le gouvernement s’en fout Royal » et « Bois illégal : deux ans d’inaction». Cette action intervient deux ans après l’entrée en vigueur le 3 mars 2013 du Règlement sur le bois de l’Union européenne, censé mettre fin aux importations de bois illégal en Europe. L'Union européenne a adopté en mars 2013 une réglementation imposant aux importateurs de "prouver qu'ils ont tout mis en oeuvre pour minimiser le risque d'illégalité des produits qu'ils importent", rappelle l'ONG dans un communiqué.

    Gérer durablement la forêt pour faire face au changement climatique

    "On est devant le ministère de l'Ecologie pour demander à Ségolène Royal d'enfin commencer à mener des enquêtes et à contrôler les entrées de bois en France", a déclaré Frédéric Amiel, chargé de campagnes Forêts pour Greenpeace France, présent à la manifestation. "Le bois illégal, c'est le fléau des forêts tropicales. Tant qu'on ne gèrera pas durablement la forêt, on ne pourra pas faire face au changement climatique", a-t-il ajouté.

    L'exploitation forestière illégale représente 15 à 30% du bois commercialisé dans le monde, affirme l'ONG, citant Interpol. Selon Greenpeace, la France est la principale porte d'entrée en Europe pour le bois en provenance de pays "à très haut risque d'illégalité" comme le Brésil ou la RDC.

    Cathy Lafon