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Association - Page 115

  • Planète vidéo. "Hors champs" : bienvenue chez les électro-hypersensibles

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    Philippe, personnage du film "Hors champs", est électro-hypersensible. Il a créé l'association « Une terre pour les EHS », et travaille activement à la création de zones blanches sur le territoire français. DR

    Il est des personnes pour qui les "zones blanches", c'est le bonheur. Tel est le cas de Anne, Elisabeth et Philippe qui sont électro-hypersensibles. Comme des milliers d'autres personnes dans leur cas, ils souffrent des ondes émises par les téléphones portables, le wifi, et parfois même le réseau électrique.

    Tranches de vies "Hors champs"

    C'est leur histoire que la documentariste Marianne Estèbe raconte dans « Hors champs », un documentaire présenté aujourd'hui en avant-première à Paris, au cinéma Le Grand action (75006). L'histoire de vies qui se résument trop souvent à la recherche perpétuelle de lieux vierges de ces ondes qui leur sont nocives et d’endroits, toujours de plus en plus reculés, où ils pourront vivre.

    Mais aussi à une lutte pour la reconnaissance de leur maladie et de leur droit à la vie.

    Tout récemment, une proposition de loi déposée par la députée écologiste Laurence Abeille sur les ondes électromagnétiques, visant à reconnaître leur maladie et à leur réserver sur le territoire des zones hors ondes, devait être examinée par l'Assemblée nationale le jeudi 31 janvier. Finalement, elle n'a pas même fait l'objet d'un débat et a été renvoyée en commission des affaires économiques. Dans une société qui ne reconnaît pas actuellement leur maladie, véritable handicap, et face à une médecine qui en ignore les mécanismes, les électro-hypersensibles (EHs) ne peuvent compter que sur eux-mêmes pour sauver leur peau.

    ehs,électr-hypersensibilité,ondes,antennes relais,documentairePlusieurs scientifiques, comme le professeur Dominique Belpomme, et quelques politiques, dont l'eurodéputée écologiste Michèle Rivasi, les soutiennent dans leur combat, pour alerter les autorités sanitaires de ce problème de santé publique et  informer la population des risques liés à la pollution électromagnétique.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Marianne Estèbe, auteure-documentariste, est née en 1982. C'est en 2011 que, suite à sa rencontre avec des personnes électro-hypersensibles, Marianne Estèbe a commencé à s'intéresser à la question de la pollution électromagnétique, et à ses effets sur la santé humaine. Elle commence alors un travail de recherche sur le sujet, et consacre beaucoup de temps à l'écriture et à la préparation du projet de film « Hors champs ». Pour consulter son site internet et celui du documentaire :  cliquer ICI
    • Le site du collectif des personnes électro-hypersensibles: cliquer ICI

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  • Listrac-Médoc (Gironde) : le danger des pesticides pour les travailleurs de la vigne et les riverains

    pesticides vignes.jpg

    Epandage de pesticides dans les vignes  DR

    Ca va faire causer en Gironde. L'enquête APAChe : Analyse de Pesticides Agricoles dans les CHEveux, de l'association Générations futures, sur "l'exposition aux pesticides chez les salariés viticoles et les riverains vivant au coeur des vignes du Bordelais " a été rendue publique mardi 19 février. Accessible sur le site internet de l'association, elle concerne le le terroir des châteaux Fourcas-Dupré, Clarke et  Moulin d'Ulysse que recouvre Listrac-Médoc, appellation d'origine contrôlée, riche en crus bourgeois. Et elle révèle que l'exposition des travailleurs de la vigne à des pesticides dangereux y est très importante. Coïncidence, une autre étude, rendue publique le 14 février et relayée par La Vigne, constate la présence de résidus de pesticides dans 90% des vins...

    L'enquête APAChe, menée en collaboration avec Marie-Lys Bibeyran, la soeur d'un salarié viticole, décédé d'un cancer en 2009 bibeyran.jpg

    Marie-Lys Bibeyran se bat pour la reconnaissance comme maladie professionnelle du cancer de son frère, salarié viticole, décédé en 2009 d'un cancer foudroyant Photo archives Céline Dupeux Sud Ouest

    Générations futures, spécialiste des effets des produits phytosanitaires sur la santé et l'environnement, s'est appuyée sur les données du laboratoire d'analyses Kudzu Science obtenues entre mi-octobre et mi-novembre 2012, sur une population test de 25 personnes : quinze salariés viticoles de Listrac-Médoc, cinq riverains des vignes, et cinq témoins vivant loin des vignes. L'association a travaillé également  avec Marie-Lys Bibeyran, dont le frère, Denis, ouvrier agricole en Médoc, est décédé à 47 ans d'un cancer foudroyant des voies biliaires en 2009. Avant de mourir, il avait évoqué ses soupçons sur l'impact des pesticides qu'il utilisait sur sa santé.

    La bataille de la reconnaissance de ce cancer comme maladie professionnelle

    « Denis était à la fois salarié dans un château sur Listrac et exploitait deux hectares pour son compte", détaillait en 2011 Marie-Lys dans "Sud Ouest". "Sur le domaine du château, il était chauffeur de tracteur et effectuait tous les traitements phytosanitaires depuis vingt-cinq ans. Dans ses vignes, il faisait toutes les tâches et employait les mêmes produits qu'au château. Il avait une très bonne hygiène de vie et aucune raison de déclencher un cancer. Il se croyait tout à fait préservé en vivant à la campagne. » Pourtant, en période de traitement des vignes, témoignait un collègue, Denis subissait d'étranges saignements de nez à répétition… Depuis 2011, Marie-Lys, elle-même saisonnière, s'est lancée dans la bataille pour obtenir la reconnaissance de ce cancer comme maladie professionnelle. Il s'agit de la première demande de reconnaissance de maladie professionnelle impliquant les pesticides introduite post-mortem en Gironde.

    Une enquête locale mais pas nationale

    L'enquête de Générations Futures, précisent ses auteurs, prend en compte un nombre limité de "cobayes", et ne reflète donc pas l'état moyen de la contamination dans l'ensemble des vignes françaises.  Elle ne concerne qu'un territoire, celui de Listrac-Médoc en Gironde, où elle établit  de façon manifeste la présence accrue de résidus d'herbicides, d'insecticides et de fongicides chez les quinze salariés qui se sont prêtés à l'étude, en comparaison du groupe témoin de dix personnes n'exerçant pas ce métier.

    veillerettte.jpgL'exposition à des pesticides dangereux est très importante

     « L'exposition des travailleurs agricoles à des pesticides dangereux est très importante », souligne l'association Générations Futures. L'analyse des cheveux des 25 personnes objets de  l'étude, montre également que les pesticides « ne contaminent pas que les professionnels ». « Le simple fait de vivre à proximité des zones cultivées, à moins de 250 mètres, ce qui est sans doute le lot de millions de familles françaises, augmente votre exposition », met en garde François Veillerette, le porte-parole de l'association (photo ci-contre).

    45% des molécules retrouvées sur les salariés sont "cancérigènes possibles"

    Sur les cheveux testés, 35 molécules ont été recherchées (34 matières activespesticides, un métabolite) dont 27 actuellement autorisées sur la vigne. Selon les analyses, on retrouve 11 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les salariés viticoles que chez les non professionnels habitant loin des vignes (6,6 pesticides en moyenne contre 0,6) et 4 des 15 salariés présentent 10 pesticides différents. On observe 5 fois plus de résidus de pesticides en moyenne chez les non-professionnels de la vigne habitant près des vignes que ceux habitant loin des vignes. Plus de 45 % des molécules retrouvées sont classées cancérigènes possibles en Europe ou aux Etats-Unis et plus de 36 % sont suspectées d'être des perturbateurs endocriniens.

    pesticides,viticulture,enquête,listrac-médoc,générations futuresRéduire l'usage des pesticides et renforcer la protection des travailleurs

    Les résultats de cette enquête visent à engager les pouvoirs publics à « prendre des mesures fortes en s'attaquant à l'usage intensif des pesticides ». A quelques jours de l'ouverture du Salon de l'Agricutlure, le 23 février, le message est fort. « La réduction de l'usage des pesticides, pourtant inscrite dans le marbre du plan Ecophyto 2018, n'est toujours pas en route en France », déplore François Veillerette de Générations Futures, qui demande également la révision de l'homologation des produits. Outre le renforcement des équipements de protection des travailleurs agricoles, l'association milite pour le respect de distances de pulvérisation minimales par rapport aux habitations et pour la mise en place d'études d'exposition.

    90% des vins contiennent des résidus toxiques

    pesticides,viticulture,enquête,listrac-médoc,générations futures Une autre étude, rendue publique le 14 février et relayée par La Vigne, constate la présence de résidus de pesticides dans 90% des vins.  Selon Pascal Chatonnet (photo ci-contre), directeur du laboratoire bordelais Excell: « Seulement 10% [des vins analysés] ne contiennent aucun pesticide. Dans les 90% restants, Excell a trouvé la présence d’au moins une matière active, le plus souvent de la famille des fongicides. Et le laboratoire a pu détecter jusqu’à neuf pesticides simultanément dans un vin. » Un verre, ça va, deux verres, bonjour les dégâts...  Sauf si le vin est bio ou produit en biodynamie, cela va de soi.

    En octobre 2012, une mission sénatoriale avait estimé que les dangers et les risques sanitaires des pesticides demeuraient sous-évalués et mal pris en compte. Marie-Lys  Bibeyran ne dit pas autre chose : "Le danger est sous-estimé. Mon frère n'était pas le seul à avoir des saignements de nez".

    Cathy Lafon

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    REPERES

    • La France reste le premier utilisateur de pesticides en Europe avec 62.700 tonnes de substances actives vendues en 2011. Malgré le lancement du plan Ecophyto en 2008, et l’objectif affiché de réduction de 50% des pesticides en 10 ans ainsi que l’exclusion des substances les plus dangereuses, la consommation de pesticides a augmenté entre la période de 2009-2010 et la période 2010-2011 de 2,7%.
    •  780.000 hectares de vignobles français représentent 3,7 % de la surface agricole utile du pays, mais consomment environ 20 % des pesticides.

    Elaboré en 2008, le plan Ecophyto 2018 prévoit :

    • la réduction de moitié, à l’horizon de 10 ans, si possible, de l’emploi de pesticides de synthèse (plan ECOPHYTO 2018).
    • le passage en agriculture biologique à 6 % de la surface agricole utile en 2010, en visant 20 % en 2020.

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  • "Chevalgate", traçabilité et smartphones : la transparence est dans l'appli

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    Un plat de lasagnes surgelées de la marque Findus, vendu en Angleterre  Photo AFP

    Depuis quelques jours, le "chevalgate" trouble nos esprits de consommateurs prudents et éclairés : on ne pourrait donc jamais être vraiment sûr de ce que l'on mange ? Pas vraiment, à ce qu'il semble. Sachez cependant qu'il existe aujourd'hui des applications mobiles qui permettent de scanner la composition et même l'origine de ce que nous achetons et de redonner un peu de transparence aux circuits des produits alimentaires.  En nous rassurant, par la même occasion.

    Heureusement qu'il y a Findus ! 
     
    A l'heure où l'Europe et les Etats membres multiplient les règlementations liées à la santé, la consommation et la sécurité alimentaire, l'affaire des lasagnes de la marque Findus vendues en Angleterre, contenant de la viande de cheval au lieu de boeuf, montre que le consommateur peut encore être trompé sur l'origine et l'identité du produit qu'il mange. Cette histoire qui défraie la chronique repose la question complexe de la traçabilité de ce qui atterrit dans nos assiettes. Elle nous rappelle aussi que la législation est toujours incomplète en la matière et prouve que l'absence de transparence est loin d'être un fantasme d'écolo. En résumé : y a du boulot !
     
    "Une tromperie digne du Moyen-Age"
     
    frigo.jpgPour la  CLCV (association nationale de défense des consommateurs et usagers), le scandale de la viande de cheval est "une tromperie digne du Moyen-Age". Mais pas étonnante pour autant. Comme l'association le relève dans une enquête publiée le 5 février dernier (jolie coïncidence), "Origine des aliments, les consommateurs veulent savoir ": "Pour la majorité des produits alimentaires, l'information sur l'origine est soit absente soit très incomplète". En effet, la CLCV le rapelle, cette information n'est pas obligatoire sur tous les produits, mais seulement pour certaines catégories de produits comme les fruits et légumes, la viande bovine, le poisson (non transformé), le vin, l'huile d'olive, la volaille (hors UE) ou encore le miel et les œufs. On le sait aussi, car les écologistes le dénoncent régulièrement et l'UFC-Que Choisir l'a également pointé, la mention "nourri sans OGM" est trop peu utilisée dans la grande distribution et dans l'industrie agroalimentaire.

    99 % des Français réclament une information plus précise

    Toujours selon la CLCV, pas dupes, les Français interrogés sont 99% à réclamer une information plus précise de la part des marques concernant l'origine des produits. Pour la viande, spécifiquement, 79,4% des personnes sondées voudraient ainsi connaître à la fois les lieux de naissance, d'élevage et d'abattage, et non plus seulement l'une de ces trois origines.

    La transparence alimentaire à portée de Smartphone

    marty ouest france.jpgMa Planète vous a déjà présenté deux appli qui permettent au consommateur de s'informer sur le caractère "durable" des produits qu'il veut acheter. L'agence de notation Noteo sur les produits de consommation, créée par le Rochelais, Baptiste Marty (photo ci-contre) est accessible depuis le site internet www.noteo.info ou par application smartphone. Elle permet de mesurer l'impact d'un produit sur la santé, l'environnement, le budget ou les conditions sociales de la fabrication. Flash Labelsimaginée et conçue par l'agence de communication responsable bordelaise, Inoxia, avec le cabinet d'ingénierie environnementale Bio Intelligence Service (BIS), permet de s'assurer de la qualité de leurs labels environnementaux.

    Info "sans viande de cheval " : deux applis indispensables

    qr code.jpgConcernant la composition des produits, voire leur origine, les heureux propriétaires de smartphones peuvent aussi trouver réponse à leurs questions, grâce à d'autres applications mobiles. Le principe est simple : il suffit de photographier le QR Code (code-barre) du produit et de l'entrer dans l'application.

    Deux d'entre elles sont particulièrement efficaces. La première, l'appli  Open Food Facts, détaille les informations sur les produits alimentaires du monde entier.  Elle aide à décrypter les étiquettes mais aussi à trouver des solutions de rechange lorsque les produits étudiés contiennent des substances indésirables. Et depuis le scandale de la viande de cheval, l'application liste également les plats susceptibles d'en contenir. Bien vu.  La seconde, HarvestMark Food Traceability permet, elle, de connaître l'exacte provenance du produit auquel on s'intéresse.

    La solution : consommer responsable

    Il est nécessaire que la législation se renforce pour mieux protéger et informer le consommateur. En attendant, grâce à ces appli, le contenu de nos assiettes peut déjà gagner en transparence. Smartphone ou pas, peut-être aurons-nous aussi la sagesse de comprendre qu'il vaut mieux cuisiner soi-même ses lasagnes, avec des produits locaux et frais, bio pourquoi pas, achetés chez le commerçant ou au marché du coin, boucherie comprise, plutôt que d'acheter des plats surgelés tout faits, qui génèrent en outre du suremballage...

    CathyLafon

    PLUS D'INFO

    • L'enquête de CLCV : cliquer ICI
    • L'enquête de l'UFC-Que choisir  " Disponibilité du « Nourri sans OGM » dans les grandes surfaces : peut mieux faire !": cliquer ICI
    • L'appli Open Food Facts : cliquer ICI
    • L'appli HarvestMark Food : cliquer ICI
    • Noteo est une association indépendante, qui réunit des experts en nutritionenvironnement, toxicologie, responsabilité sociale… Tous animés par le même objectif : donner les clés au plus grand nombre, pour améliorer la consommation et la production.
    • Flash Labels est une innovation bordelaise, imaginée et conçue par l'agence de communication responsable bordelaise, Inoxia, avec le cabinet d'ingénierie environnementale Bio Intelligence Service (BIS).

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