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  • Les samedi 6 et dimanche 7 juin, la France fait sa Fête au vélo !

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    Lors de l'édition 2014 de la Fête du vélo, le 1er juin, les cyclistes étaient venus en famille,  participer à la balade organisée par Vélocité, de Bordeaux à Lormont. Ici, le Photo archives "Sud Ouest"/Laurent Theillet

    Evénement national réunissant plus de 500.000 passionnés de la petite reine, la Fête du Vélo revient partout en France pour une 19ème édition avec toujours plus de manifestations gratuites, familiales et festives. Cette année, elle aura deux thèmes : "La découverte en famille et patrimoine" et "Le vélo en Ville". Le vélo est de plus en plus utilisé comme moyen de transport en ville en faisant profiter de nombreux avantages. Mais il reste encore du chemin à parcourir....

    Le vélo, un transport écomobile de plus en plus utilisé...

    fête du vélo 2015,aquitaine,bordeauxAvec 21,4 millions de pratiquants, les Français sont plus de 42,7% à utiliser le vélo pour minimiser le coût du transport. En comparaison avec la voiture ou les transports en commun, le vélo reste un moyen de déplacement à la fois bénéfique pour la santé, peu couteux et écologique. Ainsi, d’après l’enquête « Le vélo et les Français en 2012 » menée par MTI Conseil et TNS Sofres, les Français sont plus de 14% à utiliser le vélo pour des motifs utilitaires (aller au travail, à l’école, à l’université ou encore faire des achats). En ce qui concerne le déplacement maison-travail, 5,3% l’utilisent pour se rendre au travail plusieurs fois par semaine. De plus, les vélos électriques représentent une belle perspective de développement avec une hausse de plus de 36,9% des ventes en 2014. L’assistance électrique peut effectivement attirer des personnes qui n'ont pas l'habitude de pratiquer le vélo,  que ce soit comme loisir ou comme mode de transport quotidien.
     
    ... vecteur d'emplois...

    "Le vélo est un outil merveilleux, bénéfique sur tous les plans (…), mais aussi un formidable levier pour booster l’économie et créer de nombreux emplois ". Alain Vidalies, secrétaire d'Etat aux Transports

    On n'y pense pas forcément, mais les retombées économiques de ce mode de transport sont également importantes. En France, elles sont « de l’ordre de 4,5 milliards d’euros pour 35.000 emplois », selon Alain Vidalies, qui a précisé que « près de 3 millions de vélos ont été vendus l’année dernière », lors de l'ouverture à Nantes ce mercredi de « Velo-city », congrès mondial pour le développement du vélo urbain et des politiques cyclables.

     ... mais, ce n'est pas encore gagné !

    Avec plus de 8 % de déplacements réalisées à vélo sur l'agglomération (15% dans le centre ville), Strasbourg est l'agglomération française où le vélo est le plus utilisé

    Malgré ces chiffres optimistes, les pratiquants ressentent certains freins notamment dus à un manque de sécurité. Nombreux sont les cyclistes qui souhaiteraient des aménagements spécifiques comme des itinéraires cyclables, des chaussées en bon état, ou encore des stationnements sûrs et abrités. Les métropoles françaises prennent petit à petit des mesures afin de faciliter les déplacements à vélo. Par exemple, à l’image de Londres, Amsterdam, Bruxelles et Copenhague, Strasbourg sera la première ville française à accueillir une autoroute pour vélo. Baptisé « Vélostras », ce futur réseau vélo express s’étendra sur plus de 130 kilomètres. Les premiers travaux ont débuté en 2014.

     fete vélo 2015.jpgLa 19e édition de la Fête du Vélo
     
    En attendant de pouvoir rouler ailleurs qu'à Strasbourg sur une autoroute dédiée aux deux-roues, les fans du vélo peuvent se défouler ce week-end. Envie d'une promenade en famille ou d'une sortie sportive ? La Fête du Vélo réunit plus de 1.000 animations,gratuites et accessibles à tous, organisées par 450 communes, villes et associations sur l'ensemble du territoire français.
     
    L'Aquitaine, dont 41,3% des habitants sont pratiquants de vélo, vous propose dans 15 communes des animations diverses  : balades à vélo pour découvrir la région, randonnées à VTT,  circuits sur route, des initiations diverses ou encore courses sportives. Parmi les meilleurs spots  de la région pour faire sa Fête au vélo, il y a Bordeaux (label "événement coup de coeur"), Mont-de-Marsan, Périgueux, Agen et  bien d'autres villes encore....
     
    Alors ce week-end, tous en selle !
     
     
    PLUS D'INFO
    • Toutes les manifestations proposée par la Fête du vélo sont accessibles sur le site : www.feteduvelo.fr
    • Dans l'agglomération bordelaise, le  dimanche 7 juin, l'association Vélo-Cité organise une balade à vélo de 14 km en musique grâce au Vélo Sound System. Départ : 10h00, Quai Richelieu à Bordeaux (maison Ecocitoyenne). Pause au lac de Bègles où la marionnette géante de la compagnie « Les Voisins du Dessus » sera présente, car la ville organise aussi sa 20ème Fête de la morue. Arrivée  : 12h30 , au Parc de Sourreil (Villenave d'Ornon). Apéritif offert par la mairie de Villenave d'Ornon, pique-nique tiré du sac ou restauration Foodtruck. A partir de 14h30 : de nombreuses animations sont prévues, dont l'élection du plus beau look vélo, un spectacle intergénérationnel de Mathieu Moustache, un débat "le vélo sujet d'actualité", un circuit découverte "Au fil de l'eau", des stands, un circuit pour les plus jeunes, des ateliers vélos, etc.

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  • Super-porcherie de Saint-Symphorien (Gironde) : le Parc naturel régional des Landes de Gascogne dit non

    paysage leyre.jpg

    Paysage des vallées de la Leyre. Photo Parc Naturel Régional des Landes de Gascogne

    Le projet de la Ferme des 1.000 vaches, dans la Somme, n'est pas le seul à faire causer dans les campagnes. L'extension de la porcherie de Saint-Symphorien, en Gironde, fait partie des projets de fermes-usines géantes contestés par les écologistes et pointés par les agriculteurs de la Confédération paysanne.

    12.000 porcs à Saint-Symphorien, non merci !

    manif porcherie.jpgForts des 48.773 signatures recueillies par leur pétition,  les opposants au projet d'agrandissement la porcherie de Saint-Symphorien manifestaient samedi dernier. Lundi 1er juin, après la réunion de son comité syndical, le Parc naturel des Landes de Gascogne, présidé par Renaud Lagrave, également Vice-président de la Région Aquitaine, a affirmé à son tour fermement son opposition à cette extension : pas question d'accepter le doublement de la capacité actuelle de la porcherie pour en faire une ferme-usine, susceptible de concentrer plus de 12.000 porcs.

    Menace sur la qualité des eaux

    porcherie géante.jpgCe que dénonce le Parc naturel, en plus du doublement de la quantité de bêtes produites dans un espace confiné, c’est un doublement des surfaces d’épandage de lisier et un quadruplement des superficies d’épandage de compost, sur les milieux naturels fragiles du bassin de la Leyre et du Ciron. La Commission Locale de l’Eau du SAGE Leyre, animée par le Parc, estime que des "incertitudes persistent sur la capacité des sols à recevoir l'épandage ainsi que sur l'adéquation entre les périodes d'épandage et les niveaux de la nappe phréatique".  En clair: la super porcherie de Saint-Symphorien met en danger la qualité des eaux du bassin de la Leyre et les nappes d'eau souterraines de la zone concernée.

    Une succession d'avis défavorables

    Le projet de super-porcherie ne passe pas en Gironde, et ce, depuis longtemps. Ce qui suscite l'étonnement de Renaud Lagrave : "Comment, malgré un avis défavorable du Parc rendu en 2014, un avis défavorable des Commissions Locales de l’Eau des SAGE Leyre et Ciron et un avis défavorable du commissaire enquêteur ainsi que de nombreuses autres structures, le Conseil de l’Environnement et des Risques Sanitaires et Technologiques (CODERST) a pu rendre un avis favorable à cette extension ?", s'interroge l'élu et président du Parc. La plupart des parcelles du site sont en effet classées en zone vulnérable aux nitrates, et le ruisseau de La Hure, principal affluent du Ciron sur lequel ont déjà été constatées des teneurs en nitrates élevées, prend sa source au milieu de la zone d'épandage.

    "Slow tourisme et Ecotourisme" contre porcherie géante

    Plutôt que des projets d'agriculture intensive qui font peser une menace écologique sur un riche patrimoine de zones naturelles protégée,  le Parc naturel des Landes de Gascogne préfère soutenir un écotourisme de qualité, respectueux de la nature et des activités humaines. Ainsi, le 11 juin prochain, Saint-Michel-de-Castelnau accueille des rencontres avec les acteurs touristiques du Parc, autour du thème "Slow tourisme et Ecotourisme". Un rendez-vous de début d'été, sur les berges du Ciron et dans le calme de la Lande girondine, qui propose pour se mettre en bouche de découvrir des initiatives inédites comme les premiers "Greeters" du Parc (ces volontaires qui offrent de leur temps, bénévolement et partagent leur passion pour leur quartier ou leur terroir, lors d’une balade et d’une vraie rencontre amicale), des "vacances slow" dans l'écocamping de Cap Cabanes, et des réflexions "tendance". Guillaume Cromer, coordonnateur pour le Ministère du Tourisme du pôle d'excellence Ecotourisme, expliquera ainsi comment l'aspiration à ralentir influence les nouveaux comportements touristiques pour des pratiques durables, et conforte les destinations des Parcs naturels de France. Un vrai régal de tourisme vert, conclu par un casse-croûte convivial, préparé cette année par le traiteur et "charcutier de campagne" de Grignols...

    On comprendra aisément que, sur tous les plans, écologiques comme touristiques et gastronomiques, Le Parc naturel Régional des Landes de Gascogne demande, une nouvelle fois, la suspension de l'extension de la porcherie à Saint-Symphorien et déclare "apporter son soutien à l’ensemble des forces vives mobilisées contre ce projet".

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Pour consulter le site internet du Parc naturel régional des Landes de Gascogne : cliquer ICI. Contacts : Maison du Parc, 33 route de Bayonne ; 33830 Belin-Béliet Tel. : 05 57 71 99 99
    • Pour accéder à La pétition des opposants à la porcherie-usine de Saint-Symphorien "12 000 porcs enfermés : ce n’est pas une ferme, c’est une usine !": cliquer ICI

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  • Réchauffement climatique: les concentrations en pollen d'ambroisie allergisant pourraient quadrupler en Europe d'ici à 2050

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    Le réchauffement climatique fait aussi le malheur des allergiques. Photo archives "Sud Ouest" / Quentin Salinier 

    Rhinites, conjonctivites et crises d'asthme : avec le réchauffement climatique en cours, les allergiques ne sont pas près de laisser tomber mouchoirs, aérosols et traitements antihistaminiques. Explications.

    Les pollens, marqueurs du changement climatique

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    Carte de vigilance du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) datée du  juin 2015.

    Vingt millions de français, soit près d'un tiers de la population, sont allergiques aux pollens. Un phénomène à l'augmentation exponentielle : l'Hexagone ne comptait que 3,8% d'allergiques en 1968. Et le cauchemar n'est pas fini : l'OMS prévoit qu'une personne sur deux sera touchée d'ici à 2050, notamment en raison du changement climatique, ce que valide l'étude scientifique française réalisée sur le pollen d'ambroisie, publiée le 25 mai dernier, dans la revue "Nature Climate Change".  Qu'on se le dise : tout comme l'élévation du niveau des océans, les pollens sont bel et bien un indicateur important du réchauffement climatique . Leur concentration suit en effet la courbe de la hausse des températures moyennes de la planète qui continuent de grimper.

    Quatre fois plus de pollen d'ambroisie dans l'air en 2050

    pollen,plante,allergie,allergène,ambroisie,bouleau,cnrs,étude,recherche,réchauffement climatique,changementLes concentrations dans l'air du pollen d'ambroisie à feuilles d'armoise, une plante très allergisant, pourraient même avoir quadruplé en Europe à l'horizon 2050, selon les chercheurs du CNRS, du CEA, de l'INERIS et du Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA) qui ont travaillé en collaboration avec plusieurs instituts européens. Le changement climatique serait responsable des deux tiers de cette augmentation, le tiers restant étant dû à la colonisation naturelle de la plante (ruissellement et cours d'eau), renforcée par les activités humaines (transport routier, pratiques agricoles). Pour la santé humaine, la perspective est loin d'être anodine.

    Ambrosia artemisiifolia, l'ennemie jurée des allergiques

    Sous le joli nom d'Ambrosia artemisiifolia ne se cache pas l'ambroisie, boisson des dieux dans la mythologie grecque, mais une plante herbacée invasive d'origine nord-américaine, qui a pour signe distinctif un pollen très allergisant qui déclenche principalement des rhinites, des conjonctivites, des trachéites et des crises d'asthme souvent graves. Le pic de pollinisation de cette plante, qui a déjà colonisé en France la Bourgogne, l'Auvergne et la région Rhône-Alpes, a lieu en août et en septembre, allongeant ainsi, pour toutes les personnes sensibles, la période des allergies jusqu'à l'automne.

    Plus de répit pour les allergiques

    pollen,plante,allergie,allergène,ambroisie,bouleau,cnrs,étude,recherche,réchauffement climatique,changementAprès les pollens des graminées, du plantain ou encore du bouleau qui explosent au printemps et peuvent durer jusqu'en juillet, selon la météo et les régions du pays, les allergiques subissent une deuxième lame de pollens allergisants à la fin de l'été avec l'ambroisie. C'est cadeau. Le nez et les bronches de celles et ceux qui ont la malchance d'être aussi aussi allergiques le reste de l'année aux acariens et qui vivent en zone urbaine, n'ont alors plus de répit : la pollution de l'air aux particules fines provoque également des problèmes respiratoires, plus ou moins graves, chez ces personnes sensibles.

    Le réchauffement climatique à la manoeuvre

    L'évolution géographique de la contamination de l'air par les pollens dépend de plusieurs facteurs : la capacité de la plante à atteindre de nouveaux territoires via différents moyens de dispersion de ses graines, et le changement climatique qui permet à la plante de s'épanouir sur ces nouveaux territoires, expliquent les chercheurs. "Plusieurs études ont déjà montré que le réchauffement climatique permettra à l'ambroisie de s'établir dans des régions où le climat ne lui était auparavant pas favorable, soulignent-ils, sans toutefois quantifier l'augmentation des concentrations de son pollen dans l'air ambiant", précisent-ils. Grâce à leurs derniers travaux, c'est désormais chose faite.

    La méthode

    C'est grâce à plusieurs types de modèles numériques que les scientifiques ont pu quantifier l'effet du climat et des différents modes de dispersion des graines sur la concentration atmosphérique en pollen. Les premiers modèles simulent le changement climatique en fonction de la quantité de gaz à effet de serre qui pourrait être émise dans les années à venir par les activités humaines. Les seconds modélisent l'invasion de la plante, la production et le relâchement des pollens, et leur dispersion dans l'air.

    L'emballement des pollens d'ambroisie

    pollen,plante,allergie,allergène,ambroisie,bouleau,cnrs,étude,recherche,réchauffement climatique,changementLes chercheurs ont ainsi déterminé que le facteur d'augmentation des concentrations du pollen d'ambroisie serait en moyenne de quatre, d'ici 2050. Mais aussi établi que le changement climatique était doublement responsable pour les deux tiers du phénomène. La hausse des températures, avec des automnes et des hivers plus doux, favorise l'expansion de l'ambroisie au Nord et au Nord-Est de l'Europe, renforcée à son tour par l'augmentation du CO2 dans l'atmosphère, facteur du développement de la végétation. Bref, si dans l'Antarctique la fonte des glaciers devient irréversible, dans nos campagnes et nos villes les émissions de pollen de l'ambroisie s'emballent.

    Le bouleau aussi

    pollen,plante,allergie,allergène,ambroisie,bouleau,cnrs,étude,recherche,réchauffement climatique,changementLa mauvaise nouvelle, c'est qu'il n'y a pas que le pollen des plantes comme l'ambroisie qui se multiplie. La saison des pollens des arbres, platanes, thuyas ou encore bouleaux, joue aussi désormais les prolongation. Le RNSA a ainsi observé une augmentation de 20% des pollens de bouleau ces vingt dernières années.

    Obtenus dans le cadre du projet européen ATOPICA, les résultats de l'étude sur l'ambroisie doivent aussi permettre de mieux prévoir les concentrations de pollen et d'inscrire la plante dans les alertes de prévention contre l'allergie. "Il est aujourd'hui nécessaire de mettre en place une gestion coordonnée de cette plante invasive au niveau européen par un suivi sur le long terme des pollens et une cartographie de la présence des plantes", alertent encore les chercheurs, qui ne cherchent pas pour le plaisir de chercher mais pour améliorer nos conditions de vie. Et qui trouvent. La preuve.

    Cathy Lafon

    #maplanète #COP21

    PLUS D'INFO

    • Pour lire l'étude "Effects of climate change and seed dispersal on airborne ragweed pollen loads in Europe" publiée par Nature Climate Change : cliquer ICI. Elle a pour auteurs le  Laboratoire des sciences du climat et de l'environnement (CNRS/CEA/UVSQ), le Laboratoire de météorologie dynamique (CNRS/Ecole Polytechnique/UPMC/ENS Paris), appartenant tous deux à l'Institut Pierre Simon Laplace, le Centre d'écologie fonctionnelle et évolutive (CNRS/Université de Montpellier/EPHE), et l'Institut national de l'environnement industriel et des risques (INERIS) en collaboration avec l'université de Vienne, l'International Center For Theoretical Physics et l'Institut de recherche de Rothamsted.

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    • Les articles de Ma Planète sur le réchauffement climatique : cliquer ICI