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  • Energies renouvelables: le photovoltaïque en pointe, en Gironde et en Aquitaine

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    Le Betout, premier parc photovoltaïque du Médoc (Gironde). Photo Sud Ouest

    Ce vendredi, la mairie de Sainte-Hélène et Le Betout Energies, inaugurent officiellement le parc photovoltaïque du Betout, à Sainte-Hélène en Gironde, qui fonctionne depuis octobre 2014. Une première installation de ce type dans le Médoc, qui s'inscrit dans un contexte de développement régional exceptionnel pour le photovoltaïque dans la région Aquitaine, devenue première de la classe en 2014.

    Un projet "100% aquitain" pour de l’emploi local

    Le parc photovoltaïque du Betout qui a déjà commencé à produire ses premiers mégawattheures est un pur bébé local. Ce projet 100 % "Made in Aquitaine", développé par la société girondine VALOREM, construit et exploité par l’entreprise agenaise Fonroche, a aussi bénéficié de choix technologiques innovants : des panneaux photovoltaïques haute performance en silicium cristallin, ajoutés à des trackers (ou suiveurs) solaires d'une autre entreprise girondine, EXOSUN, installée à Martillac, pour optimiser la productivité du parc. La société LE BETOUT Energies est détenue par Capenergie II, un fonds d’investissement géré par OMNES Capital. Lors de sa construction, le parc a généré plus de 1,1 million d'euros € HT de retombées économiques pour le territoire.

    Le photovoltaïque, une énergie qui respecte la biodiversité

    Le parc du Betout s'est installé sur des terrains naturels forestiers. Un choix qui répond aux enjeux locaux de la commune.  En effet, le site avait été ravagé par les tempêtes de 1999 et 2009. VALOREM a su intégrer l’enjeu de la biodiversité à toutes les étapes du projet. Une attention particulière a notamment été portée – tout au long du chantier et après la mise en exploitation – au "Fadet des laîches", papillon emblématique du plateau landais, en préservant la molinie, son habitat naturel, autour des panneaux photovoltaïques.

    "L’Aquitaine, premier parc photovoltaïque de France "

    En 2014, la région Aquitaine s'est hissée au premier rang des régions françaises pour son parc solaire, en termes de puissance installée. Une belle performance qui signe un développement réussi dans le secteur des énergies renouvelables, notamment pour le solaire. Selon le bilan électrique présenté par RTE le 9 avril, la région accueille en effet le parc photovoltaïque le plus important de France (770 MW) ainsi que le deuxième parc de la filière bioénergies (154 MW). La production d’électricité photovoltaïque a ainsi atteint un record de production (777 GWh) soit une progression de 45 % par rapport à 2013. La consommation d’électricité sur la région a quant à elle diminué de 4,6 % en 2014 compte-tenu d’une météo extrêmement clémente.

    Demain, le soleil brillera encore plus fort sur le Médoc

    Aujourd’hui, seuls 24 des 48 MWc du projet final de VALOREM, ont été construits sur la commune de Sainte-Hélène. Les 24 MWc restants ont obtenu toutes les autorisations, et seront présentés au troisième appel d’offres de la Commission de régulation de l'énergie, en mai 2015. Et ce n'est pas fini : au total, en Médoc, ce sont 60 MWc de projets photovoltaïques qui, bien qu’ayant obtenu toutes les autorisations, attendent d’être sélectionnés dans le cadre des appels d’offres nationaux. Dans ce cadre, les entreprises VALOREM, Fonroche et OMNES CAPITAL veulent renouveler leur association, en continuant de privilégier le choix de la technologie innovante des trackers solaires portée par EXOSUN.

    Cathy Lafon

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  • Voitures électriques : en septembre, la Dordogne passera au vert

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    En septembre 2014, la Dordogne ne disposait que deux stations de charge pour véhicules électriques, dont celle du parking de Leclerc à Trélissac. Photo archives Sud Ouest /Jean-Christophe Sounalet

    Selon Avere France (Association nationale pour le développement de la mobilité électrique), en septembre prochain, le département de la Dordogne va entamer un déploiement de 160 bornes de recharge pour véhicule électrique sur son territoire. Ce plan d’installation prévu par le syndicat d’énergie du département (SDEM24) s’inscrit dans une dynamique nationale soutenue par l’État et l’ADEME.
     
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    Depuis le 1er avril, les Français peuvent bénéficier d'un bonus qui va jusqu'à 10.000 euros pour remplacer leur vieux diesel. Une bonne nouvelle pour la qualité de l'air de nos villes, même si la voiture électrique n'est, hélas, pas la panacée environnementale que certains voudraient y voir. Et surtout, gros bémol: le nombre de bornes électriques en France est très insuffisant, pour permettre aux usagers de recharger facilement en électricité des véhicules qui ne disposent que d'une faible autonomie. Voilà pourquoi le gouvernement avait pris le soin de lancer auparavant, en septembre 2014, un plan national de développement visant à installer 160.000 bornes dans le paysage français, soutenu par l'Etat.
     
    160 points de charge électrique en Dordogne
     
    Dans la région, le syndicat d’énergie périgourdin n'a pas voulu rater le coche et a récemment déposé un dossier, dans le cadre du dispositif de financement géré par l'ADEME, pour un maillage couvrant l'ensemble du département. Les implantations devraient couvrir la totalité des zones urbaines, périurbaines et rurales, ou encore les sites touristiques de la Dordogne. Quatre-vingt dix communes seront maillées et chaque canton doté d'une borne. La distance maximale entre les points de charge sera de 15 km en moyenne. Ce sont au total 160 bornes pour véhicule électrique qui fleuriront au pays des  grottes de Lascaux, des Eyzies et du foie gras, dont 55 accélérées (22 kVA) et 19 rapides (au-dessus de 22 kVA) La nature de la puissance des 86 bornes restantes n'a pas encore été déterminée.
     
    bornes électriques.jpgDordogne, Gironde, Landes, Lot-et-Garonne et Pyrénées Atlantiques : même combat

    Pour obtenir un tarif intéressant, l'Avere indique que le syndicat d'énergie de la Dordogne va se regrouper avec les quatre autres syndicats d'énergie de la Région Aquitaine (la Gironde, les Landes, le Lot-et-Garonne et les Pyrénées-Atlantiques) afin de procéder à un appel d'offre commun. Il devrait être lancé entre juillet et août, précise l'Association qui milite pour le développement de la mobilité électrique, et les premières bornes pourraient voir le jour courant septembre.

    Les aides de l'ADEME et de la Région Aquitaine

    Dans le même esprit, une réflexion relative à la gestion de ce parc de bornes de recharge électriques est menée par la Dordogne qui est soutenue dans cette démarche, non seulement par l'ADEME qui financera 30 à 50% du coût total du maillage, mais également par la Région Aquitaine qui prendra à sa charge, sous certaines conditions, 30% du prix d'une borne de charge rapide.

    L'ambition de la Dordogne est de permettre à un maximum de personnes de trouver sur leur trajet quotidien les équipements nécessaires pour pouvoir se déplacer en véhicule rechargeable, pour le travail, les loisirs et le tourisme. Sans émettre de gaz à effet de serre.

    Cathy Lafon

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  • Nucléaire : nouveau gros pépin pour Areva à l'EPR de Flamanville

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    Le chantier de l'EPR de Flamanville. Photo AFP 

    Pas de chance pour Areva : l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) française a annoncé ce mardi avoir été informée par le groupe français d'une anomalie de la composition de l'acier dans certaines zones du couvercle et du fond de la cuve du réacteur nucléaire de l'EPR de Flamanville (Manche).

    Une zone à localiser

    Cuve-EPR_large.jpgDans un communiqué, l'ASN précise que des tests réalisés fin 2014 par le groupe nucléaire ont démontré "la présence d'une zone présentant une concentration importante en carbone et conduisant à des valeurs de résilience mécanique plus faibles qu'attendues". Pas franchement rassurant : la cuve d'un réacteur nucléaire est un équipement particulièrement important pour la sûreté, puisqu'elle contient le combustible... Areva indique qu'elle prévoit de réaliser, à partir d'avril 2015, une nouvelle campagne d'essais afin de connaître précisément la localisation de la zone concernée ainsi que ses propriétés mécaniques, ont précisé les sages du nucléaire. Dans un communiqué commun, EDF et Areva s'engagent à apporter à l’ASN "toutes les informations permettant de démontrer la sûreté et la qualité des équipements concernés", ajoutant que les travaux du chantier de Flamanville se poursuivent.

    Ségolène Royal veut de la "transparence"

    epr,flamanville,asn,incident,anomalieDans un communiqué, Ségolène Royal, la ministre de l'Ecologie du Développement durable et de l'Energie, qui avait juré, en 2011, "Moi, j'arrête Flamanville", dans l'hypothèse où elle accèderait à l'Elysée, a déclaré "prendre acte du rapport de l'ASN sur cette anomalie" et a demandé à "AREVA d'y donner, sans délai, les suites qui s'imposent". En clair, un nouveau contrôle sur les équipements de l’EPR de Flamanville et de nouveaux essais. La ministre a dit "attendre les résultats de ces nouveaux essais qui se feront sous le contrôle de l'ASN, de l'IRSN et du groupe permanent d'experts dédiés aux équipements nucléaires" pour le mois d'octobre et a précisé qu'ils seront rendus "publics", pour "garantir la plus grande transparence sur le sujet".


    Cinq ans de retard et un budget qui dérape

    Le réacteur EPR de Flamanville, dont la construction a commencé en 2007, était initialement prévu pour être connecté au réseau d'électricité en 2012, mais il n'a cessé d'être retardé et d'accumuler les contretemps, ce qui fait dire à ses opposants qu'il constitue un "gigantesque ratage industriel". EDF, qui exploitera cette centrale, avait annoncé le 18 novembre dernier un nième nouveau retard dans sa construction, reportant encore sa mise en service d'un an, à 2017. Dans un communiqué, l'électricien avait alors attribué ce report aux "difficultés" rencontrées par Areva, notamment pour assurer la livraison de certaines pièces telles que le couvercle et les structures internes de la cuve du réacteur. Si le démarrage de l'EPR est constamment retardé, son coût, lui, s'envole littéralement : dernière estimation en date, en décembre 2012, le budget, initialement fixé à 3,3 milliards d'euros, avait grimpé à 8,5 milliards d'euros...  Un dérapage qui contribue par ailleurs à plomber lourdement Areva qui a annoncé le 5 mars dernier une perte abyssale de 4,9 milliards d'euros pour 2014. 

    100% d'énergies renouvelables en 2050 en France, selon les Verts, pour l'Ademe, c'est possible

    epr,flamanville,asn,incident,anomalieCette nouvelle anomalie apporte du vent aux pales des éoliennes d'Europe Ecologie-Les Verts qui réclame une nouvelle fois, dans un communiqué, l’arrêt du chantier de l’EPR. Pour les écologistes, plus que jamais,  "l’avenir est au développement des énergies renouvelables". S'il est déchiré sur sa stratégie à adopter vis-à-vis de son retour éventuel au gouvernement, le parti dirigé par Emmanuelle Cosse est unanime sur la question du nucléaire et enfonce le clou : "Alors que l’on a, dès à présent, produit énormément de déchets nucléaires au mépris de la santé des générations futures, le démantèlement des centrales obsolètes représente un gisement d’emplois considérable et une opportunité importante pour construire une nouvelle filière industrielle". Les écologistes disent attendre désormais "la publication de l’étude de l’Ademe montrant que la France a les moyens d’atteindre un objectif de 100% d’énergies renouvelables en 2050".

    Indépendamment de toute prise de position idéologique sur le nucléaire, on est en droit de se poser des questions sur la fiabilité et la maîtrise par ses constructeurs de l'EPR, présenté pourtant comme un bijou de la technologie nucléaire française. D'autant plus que le site Flamanville n'est pas le seul à accumuler les ennuis : un litige sur la construction sur son alter ego finlandais oppose actuellement Areva et son client Teollisuuden Voima (TVO). D'autres EPR étant actuellement en construction en Chine, l'ASN a déclaré avoir informé ses homologues étrangères concernées par la construction d'un réacteur EPR du dernier souci de leur frère jumeau français.

    Cathy Lafon

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