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  • Mon été en mode écolo. Cette année, je deviens une vraie vigie de la nature, avec le Muséum national d'histoire naturelle

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    Cet été, on peut observer et photographier les insectes pollinisateurs comme les abeilles pour « Spipoll », l'un des programmes d'observation proposé par le Muséum national d'histoire naturelle. Photo archives Sud Ouest.

    C'est l'été ! Les plantes se parent de leurs plus belles fleurs et c’est l’effervescence chez les insectes qui les pollinisent. Pendant les nuits, longues et chaudes, les insectes volent autour des lumières... C’est le moment pour prendre le temps de s'arrêter et d'observer la nature, tout en contribuant bénévolement à faire progresser la science. Comment faire ? C'est simple : il suffit de participer à l'un des observatoires de la biodiversité, Vigie-Nature, organisés par le Muséum national d'histoire naturelle (MNHN).

    insectes ciel étoilé.jpgDes insectes aux algues et aux bigorneaux, en passant par les étoiles et les rues de la cité, dans chaque lieu de vacances (ville, campagne, plage, montagne...) et dans toutes les régions de France,  il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges!  De 7 à 77 ans (et au-delà), chacun peut choisir entre les quatre grandes animations proposées par le MNHN.

    1.Profiter d’une nuit à la belle étoile en compagnie des phalènes, sphinx et noctuelles et participer à l’enquête « Insectes et ciel étoilé », qui propose d'admirer les insectes nocturnes de l'été et les étoiles nichées au creux des constellations... Pour accéder à l'enquête menée par le Muséum national d’Histoire naturelle, Noé Conservation et l’Association Française d'Astronomie (AFA), cliquer ICI : insectesetcieletoile.fr

    Fucus-spirale.jpg2.Rechercher des algues brunes et des bigorneaux en bord de mer avec l’observatoire « BioLit ». A travers vos balades ou vos plongées, vous raconterez la biodiversité des trésors biologiques du bord de mer de votre littoral, avec votre appareil photo ou votre smartphone. Cette année, "BioLit" vous invite à découvrir sur les côtes rocheuses, à cet endroit où la mer monte et se retire, les algues brunes et leurs habitants... Ce monde extraordinaire qui subit bien des pressions est-il en danger ? A vous de le découvrir... En cliquant ICI : http://www.biolit.fr/algues-brunes-et-bigorneaux

    sauvage de ma rue.jpeg3.Relever et identifier les plantes sauvages présentes sur les trottoirs avec « Sauvages de ma rue ». 7.000 rues inventoriées et plus de 800 espèces de plantes détectées, c’est le joli score obtenu par les participants à l’observatoire de la flore sauvage urbaine « Sauvages de ma rue » en 2013. Record à battre absolument cette année ! Pour en savoir plus, consulter la lettre d’information Sauvages de ma rue éditée par Tela Botanica sur la base des travaux de recherche du Muséum : bit.ly/LettreSauvagesMai2014. Et cliquer ICI : sauvagesdemarue.fr

    spipoll.jpg4.Observer et photographier les insectes pollinisateurs pour « Spipoll »… Après seulement trois étés d’existence, les participants au Spipoll (Suivi photographique des insectes pollinisateurs) ont tiré le portrait de plus de 300.000 insectes et araignées. Le défi pour la fin de l’été 2014 : parvenir à photographier un demi-million de petites bêtes ! Pour y parvenir, l’outil d’identification en ligne a fait peau neuve. Intuitif et ergonomique, pour l’adopter c’est par ici : bit.ly/Clef_Spipoll. Et pour découvrir les conseils d’une débutante au Spipoll sur le blog Vigie-Nature, c’est par là : bit.ly/BlogVN_Spipoll.

    Cet été, la nature est vraiment partout : partez à la découverte de ses merveilles...

    Cathy Lafon

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  • Le réchauffement climatique se poursuit, selon un rapport annuel américain

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    En octobre 2013, des incendies hors norme menaçaient Sydney, la ville la plus peuplée d'Australie. Archives AFP

    Air, eau, glace, CO2: tous les indicateurs du climat sont au rouge et l’année 2013 reste l’une des années les plus chaudes jamais enregistrées. Comme aux Jeux Olympiques,tous les records sont tombés: les gaz à effet de serre y ont atteint des niveaux historiques et les glaces de l’Arctique ont continué à fondre et le niveau des océans à monter. Tel est le contenu d'un rapport annuel sur le climat, publié le 24 juillet dans le Bulletin de la Société météorologique américaine. 

    L'examen médical annuel de la planète bleue

    Ce rapport sur le climat qui résulte du travail de 425 scientifiques répartis dans 57 pays, compile chaque année les données scientifiques et les événements climatiques de l’année passée. Les chercheurs s’intéressant à des variables climatiques clés, explique Tom Karl, le directeur de l’Agence océanique et atmosphérique américaine (NOAA) qui compare cette étude à un examen médical complet annuel de la planète. « Si on voulait faire une analogie à la santé humaine, on pourrait dire qu’on a regardé combien de poids on a pris, et que la conclusion est que nous continuons à gagner du poids, année après année », souligne-t-il.

    L'année la plus chaude en Australie

    Selon le rapport, l’Australie a connu son année la plus chaude, avec des incendies monstre, l’Argentine sa seconde et la Nouvelle-Zélande, sa troisième. L’Arctique a connu sa septième année la plus chaude depuis la création de ce classement au tout début du XXe siècle et le volume de ses glaces est le sixième plus bas depuis 1979, selon les observations satellitaires. L’Antarctique, en revanche, a vu son volume de glace - en mer et non terrestre - croître au rythme de 1% à 2% par décennie, ce qui reste une énigme pour les scientifiques.

    Nouveau record du niveau moyen des eaux...

    Les températures à la surface des océans ont également augmenté, faisant rentrer 2013 dans le classement des dix années les plus chaudes. Le niveau général des eaux est également monté de trois millimètres l’année dernière, un rythme constant depuis vingt ans. « En 2013, le niveau moyen des eaux dans le monde a atteint un nouveau record », analyse Jessica Blunden, climatologue à la NOAA. « Il était supérieur de 3,81 centimètres à la moyenne observée sur la période 1993-2010».

    ... et des émissions de gaz à effet de serre

    Le méthane, le dioxyde de carbone et autres gaz à effet de serre provenant de la combustion des énergies fossiles ont aussi augmenté en 2013 pour battre un nouveau record. Pour la première fois, la concentration quotidienne de CO2 dans l’atmosphère a dépassé le seuil symbolique de 400 particules par million (ppm), selon des relevés effectués par l’observatoire Mauna Loa de Hawaï. Au printemps 2012, des sites d’observation dans l’Arctique avaient déjà constaté des concentrations de 400 ppm.

    D'où la conclusion attendue de Tom Karl : « La planète, l’état du climat, change plus vite aujourd’hui qu’à n’importe quelle autre époque de la civilisation moderne ». L'état d'esprit des gouvernants change.

    Cathy Lafon

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  • Nitrates: l'Etat reconnu responsable de la mort du cheval intoxiqué par les algues vertes

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    La plage de Saint-Michel-en-Grève(Côtes-d’Armor) envahie par les algues vertes, en 2011. Archives AFP

    La décision était très attendue par les victimes des algues vertes, leurs familles et  les écologistes : ce lundi, la justice a reconnu la responsabilité de l’État sur les conséquences sanitaires de la prolifération des algues vertes sur le littoral, en acceptant d’indemniser le propriétaire d’un cheval mort sur une plage bretonne en juillet 2009. Une décision d'autant plus importante qu'elle pourrait débloquer d’autres instructions liées aux algues vertes, provoquées par la pollution des eaux par les nitrates agricoles.

    algues vertes cotes d'armor.jpgL'Etat ne protège pas suffisamment ses eaux des pollutions d'origine agricole

    La cour administrative d’appel de Nantes avait été saisie par Vincent Petit dont le cheval était mort intoxiqué après s'être enlisé il y a cinq ans de cela dans une vasière, à proximité de l’embouchure d’une rivière couverte d’algues vertes, sur une plage de Saint-Michel-en-Grève, dans les Côtes-d’Armor. Le 21 juillet dernier, pour la première fois, elle a retenu la responsabilité de l’État "du fait de la prolifération des algues vertes, en raison de ses carences à mettre en œuvre de manière suffisamment efficace les règles nationales et européennes" sur la protection des eaux "contre les pollutions d’origine agricole" par les nitrates, "qui sont la cause principale des marées vertes", selon un communiqué de la cour.

    Le gaz toxique dégagé par les algues vertes a bien causé la mort du cheval

    Autre décision également très attendue, la cour a également estimé que la mort de l’animal "devait être regardée comme ayant eu pour cause déterminante une intoxication par inhalation d’un gaz toxique (hydrogène sulfuré, H2S) dégagé par des algues vertes en décomposition dans la vasière : sans nul doute, ce sont bien les algues vertes toxiques qui sont responsables de la mort du cheval.

    corinne lepage.jpg"C’est une victoire pour M. Petit"

    Corinne Lepage, eurodéputée écologiste et avocate du propriétaire du cheval s'est réjouie de cette décision, même si la cour a également considéré que Vincent Petit avait commis "une imprudence" en se rendant sur cette plage de Saint-Michel-en-Grève, certes "particulièrement exposée à la présence d’algues vertes" mais à l’entrée de laquelle un panneau recommandait aux usagers de ne pas s’approcher des zones d’échouage. En conséquence de quoi la justice a décidé de procéder à un partage de responsabilité" entre  Vincent Petit et l’État, en ne lui accordant 2.200 euros d’indemnités alors qu’il en réclamait plus de 31.000, et 2.000 euros de frais de justice.

    Les conséquences sanitaires des algues vertes reconnues

    Mais "Le but du jeu, a commenté Me Lepage, ce n’était pas forcément de gagner de l’argent, c’était de faire reconnaître un principe ". L'important, pour l'avocate, c'est que "c’est la première fois que l’État est condamné du fait des algues vertes pour des conséquences sanitaires et non pas environnementales".  Vincent Petit avait souffert également du H2S: victime d’une intoxication, il n’avait été sauvé que grâce à l’intervention rapide d’un témoin et s’était vu prescrire 19 jours d’ITT. Il a porté plainte au pénal pour mise en danger de la vie d’autrui mais le dossier "avance à la vitesse d’un demi escargot", a déploré Me Lepage, qui espère dorénavant une accélération de l’instruction.

    algues vertes tracteur.jpgEn 2009,  le décès d'un transporteur d'algues

    La décision de la cour administrative nantaise donne aussi de l’espoir dans un autre dossier douloureux, celui du décès à Binic (Bretagne), en juillet 2009 également, d'un chauffeur, Thierry Morfoisse, 48 ans. Sa famille a porté plainte contre X en 2010 pour "homicide involontaire par imprudence", persuadée qu'il a été intoxiqué par les gaz mortels dégagés par les algues vertes en décomposition qu’il transportait. Cette affaire, dont l’instruction se poursuit, "va forcément rebondir au regard de la décision de la cour nantaise", s’est félicité André Ollivro, le porte-parole du comité de soutien de la famille du disparu, interrogé par l’AFP. "Ce qui bloquait dans le dénouement de cette instruction, c’est qu’il n’y avait pas forcément de relation entre les algues vertes en décomposition et l’H2S produit et l’influence sur la maladie cardiaque" dont est mort le transporteur d'algues.  C'est désormais le cas grâce à la décision nantaise. "Il faut qu’il soit reconnu dans son accident du travail", a-t-il ajouté. Ce sont aussi des algues vertes qui sont mises en cause dans la mort de sangliers en 2011 sur une autre plage costarmoricaine, une affaire instruite à Paris.


    Algues vertes. Une pétition de 4... par Letelegramme

    algues vertes normandie.jpgLe coût trop élevé des nitrates

    Outre leur impact sanitaire et environnemental les nitrates pourraient finir par coûter cher à l'Etat français, toujours sous la menace d'une amende européenne pour non application de ses directives. En juin 2013, la  Cour de justice de l'Union européenne condamnait la France pour ses nitrates agricoles et indiquait que si elle ne constatait pas de progrès de la qualité de l'eau  française dans les prochains mois, elle pourrait saisir à nouveau les magistrats et leur suggérer des pénalités journalières. Combien devra alors payer la  France? Plus ou moins 60 millions d'euros d'amende et plus de 150.000 euros par jour, selon les calculs. Pendant ce temps-là, les algues vertes continuent de coloniser le littoral français et s'attaquent désormais à la Normandie...

    Cathy Lafon

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