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  • Initiative. En Charente, Angoulême électrise l'autopartage

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    La Mia Electric en autopartage à Angoulême, le30 novembre 2011. Photo Sud Ouest, Céline Levain

    Angoulême, qui s'apprête à fêter à partir du 31 janvier le 40ème anniversaire du Festival International de la Bande dessinée (FIBD), ne vit pas qu'une fois par an au rythme de hordes de festivaliers. Loin de dormir sur ses lauriers le reste de l'année, la cité charentaise a ainsi offert récemment à ses habitants le plus écologique des modes de transport automobile. Après Paris, Nice et La Rochelle, Angoulême a lancé Mobili'volt, son système d'autopartage électrique en libre-service, le lundi 3 décembre dernier.  Avec un double objectif : moins de véhicules en circulation et moins d'émissions de gaz à effet de serre...


    Mobili'volt : le nouveau service d'autopartage... 

     "Pour les 20 % des ménages qui n'ont pas de voiture"

    lavaud.jpgDans le cadre de l’élaboration de son Plan de Déplacement Urbain, l’agglomération d’Angoulême a mené une enquête en septembre 2012 pour connaître les habitudes de déplacements des habitants des 37 communes du bassin de vie de l’Angoumois.  Le résultat est instructif : 456.000 déplacements sont effectués chaque jour, dont 74 % en voiture individuelle, pour une distance moyenne de 5 km...  «Mobili’Volt est un moyen de répondre aux besoins de déplacements complémentaires qui ne peuvent être assurés à pieds ou en transports collectifs pour des questions de distance, de volume transporté… L’autopartage est également une réponse à l’augmentation des coûts de déplacements et aux quelques 20 % des ménages d’Angoulême qui n’ont pas de voiture» précise Philippe Lavaud, Président du Grand Angoulême (photo ci-dessus) dans le dossier de presse de présentation du service.
     
    mia angouleme mobilivolt 2.jpg10 Mia réparties sur cinq stations
     
    Dix véhicules électriques Mia, couleur ciel et blanches, sont désormais disponibles dans cinq points de la ville : Gare, champ-de-mars, Franquin, Pôle Image, Magelis et Grand Garenne. Chacun d'entre eux est équipé de bornes de rechargement pour les véhicules individuels, fournies par Schneider Electric. C'est Cofely-Ineo, filiale du groupe GDF-Suez, qui a conçu et déployé Mobili’Volt, destiné aux particuliers mais aussi aux entreprises. Mobili'Volt compte également deux utilitaires, fabriquées par la société Mia Electric et offrant environ 80 km d’autonomie. Chaque véhicule dispose d’un GPS intégré.
     
    Comment ça marche ? 

    Pour bénéficier du service Mobili'Volt, il faut d'abord s'abonner : 15 €+8 €, si vous n'avez pas de Magicarte (tarifs spéciaux pour les entreprises et abonnés STGA d'Angoulême). L'abonnement mensuel va de 4,50 € (étudiants abonnés STGA) à 10 € pour les particuliers.

    La première demi-heure est incompressible. Elle est facturée 4 €. Puis l'usager paie selon le temps d'utilisation, à la minute près, sur une base de 6 € de l'heure. Tarif spécial la nuit (21 heures à 7 heures quand les bus ne circulent plus) à 3 € de l'heure, plafonné à 12 €. Le règlement se fait tous les mois par prélèvement bancaire. L'usager peut suivre l'évolution de sa consommation en consultant son compte d'abonné sur le site Internet de Mobili'Volt.

    Comme il faut toujours penser au pire, en cas de retard de restitution du véhicule, plusieurs pénalités peuvent s'appliquer. Un retard de plus de trente minutes sera facturé 15 €, en plus du temps d'utilisation supplémentaire. On risque 30 € de pénalité, si l'on n'a pas rebranché sa Mia, une fois arrivé à bon port. En cas d'accident, la franchise a été fixée à 500 €, quant à l'assurance, elle est comprise dans le prix de la location. Enfin, pour les anxieux, un centre d'appel, basé à Paris, est joignable 24 heures sur 24.

    Avec Mobili'Volt, Angoulême opte pour une mobilité urbaine innovante et durable. Décidément, la capitale internationale des bulles est ultra-branchée...

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Sur Mobilivolt : cliquer ICI
    • Sur la Mia Electric. Voiture électrique fabriquée en France  dans les Deux-Sèvres (région Poitou-Charentes), par la société allemande Mia Electric GMBH (créée en 2010 pour reprendre l'activité véhicule électrique d'Heuliez). Dotée d'une autonomie de 80 kilomètres, rechargeable en trois heures, la Mia a été conçue pour effectuer des déplacements urbains et périurbains. Elle possède un GPS intégré et dispose de deux portes coulissantes favorisant l'accessibilité et la sécurité, dans la mesure où les portes ne s'ouvrent pas sur la route. Petite et ultra maniable, elle se faufile partout : elle mesure 2,87 mètres, son rayon de braquage est de 4,20 mètres.

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  • Initiative. Noteo : une agence de notation des produits de consommation, créée par un Rochelais

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    Baptiste Marty Photo Ouest France

    Baptiste Marty, 31 ans, Rochelais installé à Nantes depuis quelques années, vient de créer Noteo, une agence de notation sur les produits de consommation, conçue pour "éclairer" nos choix. Entièrement gratuit pour le consommateur, ce service accessible depuis le site internet www.noteo.info ou par application Smartphone permet de mesurer l'impact d'un produit sur la santé, l'environnement, le budget ou les conditions sociales de la fabrication.

    45.000 produits référencés, 20 spécialistes indépendants

    Une note sur 10 est attribuée au produit ciblé, sur la base de ces quatre critères. Officiellement lancé le 29 novembre, Noteo démarre avec un catalogue de 45.000 produits alimentaires, d'hygiène ou d'entretien mais  Baptiste Marty espère vite atteindre 90.000 références produits. Vingt spécialistes totalement indépendants travaillent pour l'Institut Noteo. Vous apprendrez ainsi que vos céréales préférées pour le petit-déjeuner, Fitness, de la marque Nestlé, n'obtiennent avec Noteo qu'une note globale de 6,6 sur 10, alors que les céréales bio Muesli soluble de blé croustillant, de la marque bio Joseph Favrichon, que vous dédaignez scrupuleusement depuis des lustres au commerce bio du coin, cartonnent avec un beau 8,1 sur  10. A vous de voir. Noteo propose également une rubrique régulièrement mise à jour : Les Top, Les Flop. Attention au traumatisme, la consulter peut remettre en question vos fondamentaux d'écolo : j'y ai découvert, vendredi 14 décembre, que le liquide vaisselle qui remporte la meilleure note est  l'Ecoplanète hypoallergénique peaux sensibles, de la marque Carrefour. Et pas du tout celui que je m'applique à acheter depuis des années au commerce bio du coin.

    Le bonus de l'appli mobile Noteo

    agende,notation,la rochelleTéléchargeable sur Google Play et l'Applestore, l'appli mobile de Noteo présente déjà l'immense avantage d'être accessible d'emblée aux humains adeptes d'Android : pour les Apple-réfractaires, ça n'a pas de prix ! Bien, mais à quoi sert-elle ? Avec l'appli de Noteo, on part faire ses courses apès les avoir préparées sur le site noteo.info en consultant les listes de produits. On peut ensuite à tout moment scanner le code barres d’un produit et découvrir ses notes où qu'on soit et ajouter en temps réel des produits et ses alternatives à la liste des courses. Et bien sûr, partager ses impressions avec ses amis en les relayant sur sur Facebook et Twitter....  Pour les nostalgiques du post-it et des listes sur des bouts de papier informes, ça peut s'arranger : il suffit de combiner les deux systèmes.


    Présentation Noteo par noteoinfo

    Histoire d'une belle idée 

    Le Rochelais revendique une sensibilité environnementale transmise par sa ville natale, écolo par nature, où il a suivi des études universitaires en développement durable. Pour l'anecdote, l'idée qui aurait donné naissance à cette agence de notation d'un nouveau genre, lui serait venue en 2006, en buvant une boisson, parc Monceau, à Paris. Il se serait soudain interrogé : "Toutes ces vitamines et ces sucres sont-ils bons pour ma santé ? L'entreprise qui la fabrique est-elle respectueuse des conditions de travail et des codes de conduite éthiques ? Quelle est son empreinte environnementale ? Est-elle meilleure ou pire que celle d'une autre boisson ? ».

    Noteo, pour une consommation éclairée et "durable"

    Etait-ce un Coca Cola ou un jus de fruit ? L'histoire ne le dit pas. Mais la boisson en question l'a tellement inspiré, qu'il a passé les cinq années suivantes à mûrir puis monter son projet : une agence de notation des produits de consommation, qu'il présente comme la première du genre en Europe. La conviction de Noteo est "qu’une consommation éclairée peut devenir un levier d’action pour inciter les industriels et les distributeurs à offrir des produits plus sainsplus écologiquesplus éthiques… et abordables". Mais aussi "alerter et accompagner les pouvoirs publics pour avancer dans le sens de l’intérêt général".

    Mais qui note les produits ?

    agende,notation,la rochelleLes notes attribuées aux produits ne sortent pas du chapeau de Baptiste Marty. Noteo s’appuie sur un Comité Scientifique composé d’experts indépendants pour proposer une méthodologie de notation robuste. Crédibles, les experts, ou pas ? Un rapide coup d'oeil à leur liste montre que c'est du solide. On y repère notamment un certain André Cicolella, (photo ci-contre), chercheur depuis 1971 en santé environnementale, toxicologie, évaluation des risques sanitaires, et le premier « lanceur d’alerte », à l’origine du scandale sur les éthers de glycol au sein de l’INRS. Aujourdh'ui hercheur en évaluation des risques sanitaires à l’INERIS et Président du Réseau Environnement Santé qu’il a co-fondé, les autorités publiques le consulte régulièrement sur la règlementation, par exemple sur le Bisphenol A et les perturbateurs endocriniens. L'"Expert" des experts, donc.

    Marier Noteo à Flash Labels ?

    La démarche de Noteo rejoint et complète celle de Flash Labelsla première application mobile sur les labels environnementaux, née à Bordeaux, le 15 mai dernier. Véritable guide de poche numérique, Flash Labels donne déjà accès de son côté à une base de données des principaux labels environnementaux présents sur les produits de consommation courante. Grâce à une recherche par mot clé et par rubrique, mais également par une fonction innovante de reconnaissance d'image avec l'appareil photo de l'iPhone, le mobinaute peut s'informer en toutes circonstances des caractéristiques et de la fiabilité du label recherché. Un clic, une photo et hop : on sait si le label "vert" présent sur le produit est digne de confiance.  Le hic, étant que Flash Labels n'est disponible que sur iPhone...

    Un concentré des deux applis, pour le consommateur éco-responsable, ça ne serait pas mal du tout, non ? En attendant, parions que Noteo, le nouveau Standard and Poor's en ligne de la consommation durable, va vite s'imposer chez les éco-geeks.

    Cathy Lafon

    PLUS D'INFO

    • Noteo est une association indépendante, qui réunit des experts en nutritionenvironnement, toxicologie, responsabilité sociale… Tous animés par le même objectif : donner les clés au plus grand nombre, pour améliorer lac onsommation et la production.
    • Flash Labels est une innovation bordelaise, imaginée et conçue par l'agence de communication responsable bordelaise, Inoxia, avec le cabinet d'ingénierie environnementale Bio Intelligence Service (BIS).

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  • Climat. "Négocier un prix carbone plutôt que des quotas impossibles à établir"

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    Pollution de l'air en Chine, à Wuhan Photo DR

    Le 1er janvier a ouvert l'acte II du protocole de Kyoto, contraignant les pays industrialisés signataires à s'engager à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre (GES), selon les dispositions de l'accord de Doha, signé le 9 décembre 2012. Efficace pour luter contre le réchauffement climatique ? Ou pas ? Ma Planète publie aujourd'hui le point de vue de Jean Sireyjol, président de l'association écologiste bordelaise, TacaCathy Lafon

    protocole de kyoto,réduction des gaz à effet de serre,co2,quotas,engagement,europe,conférence de doha,marché,règle,prix,carbone

    Négocier un prix carbone plutôt que des quotas impossibles à établir

    Doha prolonge le protocole de Kyoto pour 15 % des émissions deCO2

    Le maigre résultat de la conférence de DOHA, c’est de prolonger jusqu'en 2020 le principe du protocole de Kyoto, mais cette fois avec encore moins de pays concernés, la Russie, le Canada et le Japon refusant cette prolongation. Maigre résultat quand on voit que cet « accord » ne concerne que 15% des émissions de CO2 (rappel : les USA sont toujours en dehors, ainsi que tous les pays en  voie de développement).

    En fait, si on prend le temps d'y réfléchir, est-il absolument illogique qu’on n’arrive pas à se mettre d'accord sur des quotas de CO2 attribués à chaque pays ?

    Quelle règle pour attribuer le quota de CO2 de chaque pays ?

    Le principe du protocole de Kyoto est en gros le suivant : les scientifiques nous demandent de diviser par 2 les émissions mondiales de CO2 d’ici 2050, fixons des quotas de CO2 à chaque pays, pour progressivement atteindre cette cible. Oui, mais voilà, quelle règle utiliser pour attribuer le quota de chaque pays pour, par exemple, les 10 années à venir ?

    L'injustice de la méthode "Kyoto"

    La méthode utilisée à Kyoto est de prendre comme point de départ les émissions actuelles de CO2 de chaque pays. Tout de suite apparait le gros problème des énormes différences d’émissions de CO2 par habitant selon le niveau de richesse des pays. En 2010 (chiffre Agence Internationale de l’Energie) l’Américain moyen a émis 19 tonnes de CO2 quand l’Indien en était à 1,5tonne. Est-il réellement possible de trouver un accord en disant, par exemple, l’Américain va descendre à 15 t et lIindien ne va pas dépasser 2 tonnes d’ici 10 ans, et après on se fixe de nouveaux objectifs ? Imaginez-vous la foire d’empoigne pour négocier ceci entre tous les pays, et rebelote 10 ans après ?

    Pourquoi les pays qui émettent beaucoup de CO2, par habitant (les pays riches) auraient-ils  le « droit » de continuer à émettre beaucoup (même en diminuant), alors que les pays pauvres seraient contraints à ne pas trop augmenter leurs émissions, bien que celles-ci restent très inferieures par habitant à celles des pays riches ?

    La seule règle juste

    En fait, la seule règle juste, c’est que chaque être humain sur Terre a droit au même quota de CO2. Mais avec cette règle juste (et implicitement admise), les inégalités d’émissions actuelles par habitant rendent inextricable la définition de quotas de CO2 équitables entre les différents pays. Pas étonnant que, depuis 1992, le seul accord qu'aient accouché toutes les grandes réunions de négociation sur le climat, ne soit qu’un protocole non engageant signé par quelques pays riches, principalement européens, attachés à sauver l’apparence d’une action politique pour protéger le climat.

    L'échec du marché européen des quotas de CO2 

    protocole de kyoto,réduction des gaz à effet de serre,co2,quotas,engagement,europe,conférence de doha,marché,règle,prix,carboneLe marché européen des quotas de CO2 (European Trading Scheme) est la déclinaison au niveau de l’Union Européenne du protocole de Kyoto. Là aussi les quotas ont été attribués aux entreprises en fonction de leurs émissions de CO2, carrément une prime au pollueur ! Ce marché européen des quotas ne marche pas (sans parler des fraudes liées à la prime au pollueur) car il y a trop de quotas disponibles et aujourd’hui la tonne de CO2 se négocie à 6,5€. 1 litre de carburant contient environ 700 grammes de carbone, ce qui donne après combustion environ 2,5 kg de CO2, soit moins de 2 centimes par litre de carburant au tarif du marché des quotas. Avec un tel tarif, pas étonnant qu’on n’arrive pas à financer des projets de réduction des émissions de CO2.

    C’est ce qui vient d’arriver au projet ULCOS de captage de CO2 pour Florange (voir Le Monde du 7/12/2012).

    Un marché des quotas n’est efficace que si le prix du quota est significatif, sinon ce marché est un échec et n’aboutit à rien.

    Changer de point de vue pour négocier un prix sur le carbone

    Devant ce double constat d’échec, échec pour se mettre d’accord sur des quotas par pays et échec du marché européen des quotas, n’est-il pas temps de changer complètement de point de vue ?

    Plutôt que de négocier des quotas impossibles à définir, pourquoi ne pas négocier un prix sur le carbone ?

    protocole de kyoto,réduction des gaz à effet de serre,co2,quotas,engagement,europe,conférence de doha,marché,règle,prix,carboneUn prix sur le carbone, mis dès l’extraction du baril de pétrole, du m3 de gaz ou de la tonne de charbon, reversé par le pays producteur au Fonds Climat, et automatiquement répercuté dans le prix de vente du baril de pétrole (ou du m3 de gaz, ou de la tonne de charbon).

    Irréaliste, utopie d’écologiste ? Eh bien non, c’est ce que vient de proposer Rafael Correa, le Président de l’Equateur, pays  exportateur de pétrole (Le Figaro 26/11/2012).

    Les avantages du  prix sur le carbone  :

    • Il renchérit les produits et services nécessitant beaucoup de carbone, rendant les solutions économes en carbone financièrement plus intéressantes, ce qui réduit les émissions de CO2.
    • Il récolte des fonds très importants pour financer les projets d’adaptation au changement climatique et aussi redistribuer cet argent vers les foyers modestes pour faire face à ce cout carbone .

    Pour éviter le pire du réchauffement climatique, voici venu le temps des idées fraiches :  oublions les quotas de CO2, négocions le prix du carbone !

    Jean Sireyjol Président de l’association citoyenne taca (agir contre le réchauffement climatique)

    Mail : contact@taca.asso.fr

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    • Tout sur le réchauffement climatique avec Ma Planète : cliquer ICI

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