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Crise sanitaire et pollution : et cette chute des émissions de CO2, en 2020 ?

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La crise sanitaire a changé nos modes de vie. Le nombre de personnes à vélo ou marchant a ainsi connu une envolée inédite, contribuant à faire baisser les émissions de CO2. Photo AFP

On en a déjà parlé à plusieurs reprises, durant le confinement, en mars, avril et mai dernier. Et même dès le début de la pandémie en Chine, lorsque l'Empire du milieu a émis ses premières mesures de restriction drastiques pour lutter contre la propagation du Covid-19. Oui, la crise sanitaire a bel et bien provoqué une baisse sans précédent des émissions de CO2 en raison de la baisse forcée de l'activité économique mondiale et des voyages. La nouveauté, c'est que l'ampleur avec laquelle les émissions de carbone ont diminué en 2020 a été récemment mesurée par Carbon Monitor. Des informations reprises par un graphique de Statista.

Les émissions mondiales ont chuté de 6,5 % sur la période du 1er janvier au 31 août 2020.

 

Infographie: Comment les émissions de carbone ont chuté en 2020 | Statista Vous trouverez plus d'infographie sur Statista

Comme le montre le graphique de Statista ci-dessus basé sur ces estimations, les émissions mondiales ont chuté de 6,5 % sur la période du 1er janvier au 31 août 2020.

Le principal facteur de cette baisse est la réduction de l'utilisation des transports terrestres, qui a diminué de 17 % par rapport à l'année dernière et qui représente environ la moitié de la baisse des émissions globales. Parmi les pays pour lesquels des données ont été publiées, l'Espagne a enregistré la plus forte baisse (-17,2 %), suivie par l'Inde (-13,4 %), tandis que la Chine présente la plus faible diminution (- 2 %). En France, les estimations rendent compte d'une chute des émissions de 11,6 %.

Insuffisant pour ralentir le réchauffement climatique

Alors, est-ce que c'est une bonne chose pour la pollution et le réchauffement climatique ? Certes, c'est mieux que rien. Mais c'est largement insuffisant pour espérer atteindre l'objectif fixé par l'Accord de Paris en 2015 pour espérer contenir la hausse des températures sur la planète. Pour ce faire, "Il faudrait "réduire les émissions de CO2 de 7,6 % par an chaque année entre 2020 et 2030", souligne l'ONU.

Comme l'explique une étude publiée vendredi 7 août, qui insiste sur la nécessité de s’éloigner durablement des énergies fossiles, la chute sans précédent des émissions de gaz à effet de serre pendant les confinements ne servira à « rien » pour ralentir le réchauffement climatique.

En l’absence d’un changement systémique en matière d’énergie et d’alimentation, ces économies d’émissions de gaz à effet de serre pourraient être insignifiantes, préviennent les auteurs de cette étude publiée dans Nature Climate Change.

Cathy Lafon

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