Vidéo : le message d'un artisan-boucher contre l'élevage intensif, « une bêtise sans nom »
Le boucher Hugo Desnoyer lors d'une séance photo à Paris, le 9 septembre 2017. Archives AFP
Le 5 septembre, le groupe L214 connu pour ses vidéos coups de poings a lancé une campagne pour dénoncer l'élevage intensif.
En plus d'une enquête publiée sous le titre "Quand la faim ne justifie plus les moyens", ils lancent une pétition déjà signée par des militantsn mais aussi des éleveurs et des personnalités moins attendues comme Hugo Desnoyer, un célèbre artisan-boucher, grand défenseur de la bonne viande devant l'éternel.
"Manger beaucoup moins de viande et de la viande de qualité"
Dans ce reportage de Brut., diffusé sur le site Internet de France Info, à 49 ans, le boucher star dénonce l’élevage intensif qu’il considère comme "une bêtise sans nom". Une bêtise qui compte beaucoup de victimes : les éleveurs, la santé publique, les animaux, les consommateurs et l’environnement. Et qui remonte aux Trente Glorieuses. C'était une "société où la réussite sociale passait par avoir de la viande à table." Oui, mais les Trente Glorieuses, c'était avant. Définitivement. Pour Hugo Desnoyer, il est aujourd'hui nécessaire de manger "beaucoup moins de viande et de la viande de qualité".
Au chapitre des solutions, l'artisan-boucher en propose deux : des subventions plus utiles, centrées sur un élevage plus raisonnés, et une consommation plus responsable et raisonnable.
"Si on veut une bonne viande ou une bonne volaille, c'est par son acte d'achat qu'on y arrive", estime Hugo Desnoyer avant d'ajouter : "On décide nous, citoyens, de ce qu'on mange, de ce qu'on achète donc de quel modèle social et économique pour demain."
Le Mayennais sait de quoi il parle. Après sa première boucherie en 1988, il en a ouvert deux autres : une dans dans le 14ème et une dans le 16ème arrondissement de Paris, qui ne désemplissent pas. Un véritable phénomène, d’autant qu’il a adjoint une table de dégustation pour les amateurs.
►EN CHIFFRES
- L'élevage intensif en France, c'est 83 % des poulets, 58 % des poules pondeuses 95 % des porcs et 7 % des vaches laitières.
- En France, nous surconsommons de la viande, à raison de 80 à 100 kg par an et par personne, alors que 20 kg nous suffirait selon les nutritionnistes.
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