Pesticides : Monsanto plaide coupable d’avoir répandu du parathion méthyl, interdit à Hawaï
Photo AFP
Le 21 novembre 2019, le géant agrochimique Monsanto a plaidé « coupable » d’avoir illégalement utilisé un pesticide, le parathion méthyl, un produit interdit et hautement toxique, dans l’un de ses sites de recherche à Hawaï, acceptant de payer 10 millions de dollars de pénalités.
Cet insecticide à large spectre, appelé parathion méthyl et substance active dans le Penncap-M, a été pulvérisé en 2014 sur des semences de maïs et d’autres cultures sur le site de Valley Farm, reconnaît la filiale de Bayer dans des documents reçus par un tribunal fédéral d’Honolulu.
Le parathion méthyl est interdit aux Etats-Unis par l’Agence de protection de l’environnement depuis 2013 et depuis 2003 dans l’Union européenne.
« Le comportement illégal dans cette affaire a constitué une menace pour l’environnement, pour les populations environnantes et les employés de Monsanto », a déclaré Nick Hanna, procureur fédéral pour la Californie du centre, qui a supervisé le dossier.
Monsanto avait notamment dit à ses employés qu’ils pouvaient pénétrer dans les champs traités au parathion méthyl une semaine seulement après la pulvérisation, alors qu’il savait que le délai aurait dû être de 31 jours.
Les autorités fédérales avaient d’abord cherché à inculper Monsanto pour des faits de nature criminelle mais selon des médias américains, elles ont finalement accepté de négocier des accusations moins lourdes après une intervention des avocats de la multinationale auprès du ministère de la Justice.
Conformément à l’accord de « plaider coupable », Monsanto doit payer une amende criminelle de six millions de dollars et verser quatre millions de dollars aux autorités d’Hawaï.
Cathy Lafon avec l'AFP
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