"Nous voulons des coquelicots!": un rendez-vous hebdomadaire pour demander l'interdiction de tous les pesticides de synthèse
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Ce vendredi 5 octobre, à 18 h 30, se tient la première mobilisation nationale : "Nous voulons des coquelicots", de la biodiversité plutôt que des pesticides.
Destiné à devenir un rendez-vous mensuel chaque premier vendredi du mois, devant les mairies ou sur les places principales des villes et villages, cet événement s'inscrit dans la foulée de l'appel lancé dans "Charlie Hebdo", le 14 septembre 2018, par le journaliste Fabrice Nicolino et une centaine de personnalités de tous horizons, dont Marc Stenger, l’évêque de Troyes, et François Veillerette, le directeur de l'ONG Générations Futures, pour "interdire tous les pesticides en France... et pas dans 10 ans".
« Un grand mouvement en faveur de la vie »
L'appel du chroniqueur de l'hebdomadaire satirique, rescapé de l’attentat du 7 janvier 2015, se veut non partisan et entend initier « un grand mouvement en faveur de la vie », s'adressant à tous eux qui ne veulent pas vivre dans un monde où les gens sont de plus en plus malades, dans un monde sans oiseaux, sans insectes, sans coquelicots…
Co-signé par des personnalités de tous horizons, avec le soutien d'ONG comme Générations futures, Greenpeace, la Fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand, la fédération d’associations France Nature Environnement ou encore l’association Alerte des médecins sur les pesticides (ALMP), "Nous voulons des coquelicots" est aussi une pétition en ligne, lancée le 12 septembre, qui remporte un grand succès. Alors qu'elle se fixe un objectif de 320 000 signatures, plus de 225 000 personnes l'ont déjà signée.
Appel à la résistance pour l'interdiction de tous les pesticides
NOUS VOULONS DES COQUELICOTS
Appel des 100 pour l’interdiction de tous les pesticides*
Les pesticides sont des poisons qui détruisent tout ce qui est vivant. Ils sont dans l’eau de pluie, dans la rosée du matin, dans le nectar des fleurs et l’estomac des abeilles, dans le cordon ombilical des nouveau-nés, dans le nid des oiseaux, dans le lait des mères, dans les pommes et les cerises. Les pesticides sont une tragédie pour la santé. Ils provoquent des cancers, des maladies de Parkinson, des troubles psychomoteurs chez les enfants, des infertilités, des malformations à la naissance. L’exposition aux pesticides est sous-estimée par un système devenu fou, qui a choisi la fuite en avant. Quand un pesticide est interdit, dix autres prennent sa place. Il y en a des milliers.
Nous ne reconnaissons plus notre pays. La nature y est défigurée. Le tiers des oiseaux ont disparu en quinze ans; la moitié des papillons en vingt ans; les abeilles et les pollinisateurs meurent par milliards; les grenouilles et les sauterelles semblent comme évanouies ; les fleurs sauvages deviennent rares. Ce monde qui s’efface est le nôtre et chaque couleur qui succombe, chaque lumière qui s’éteint est une douleur définitive. Rendez-nous nos coquelicots ! Rendez-nous la beauté du monde ! Non, nous ne voulons plus. À aucun prix. Nous exigeons protection.
Nous exigeons de nos gouvernants l’interdiction de tous les pesticides* en France. Assez de discours, des actes.
*de synthèse
Ou autrement dit, comme le chante si magnifiquement Dominique A : "Rendez-nous la lumière" !
- "Nous voulons des coquelicots" est aussi un manifeste, publié aux éditions Les liens qui libèrent, LLL, cosigné Fabrice Nicolino et François Veillerette, 8 euros. Pour le commander en ligne : cliquer ICI
- L’appel peut être signé en cliquant sur le lien suivant https://nousvoulonsdescoquelicots.org/
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