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Initiative : à Bordeaux, les enfants mangent sans viande une fois par semaine à la cantine

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Bordeaux fait partie de ces villes trop rares en France, à proposer une fois par semaine un menu sans viande dans les écoles maternelles et primaires. Photo archives Sud Ouest

Dans l'Hexagone, près de 70 % des écoliers sont obligés de consommer de la viande ou du poisson tous les jours. Tel est le résultat sans appel de la grande enquête nationale lancée par Greenpeace France, fin 2017, sur la consommation de protéines animales dans les écoles françaises. Grâce à plus de 12 000 contributions recueillies aux quatre coins de la France, l’association a pu établir une cartographie de la consommation de viande dans la restauration scolaire, ville par ville.

En amont de la Journée mondiale sans viande, ce lundi 11 juin, les militants de l'ONG sensibilisent ce week-end le public dans une vingtaine de villes. L'occasion pour les habitants d'interpeller leur maire pour plus de repas végétariens dans les cantines. Comme à Bordeaux, où une carte de France des repas végétariens est exposée au Jardin public, Cours de Verdun, accompagnée de dégustations et de jeux de sensibilisation. 

Le bon exemple de Bordeaux

Sauf qu'à Bordeaux, le maire, Alain Juppé, devrait s'en tirer plutôt bien. Les résultats de l'enquête de Greenpeace montrent en effet que dans la capitale girondine, les enfants mangent végétarien une fois par semaine à la cantine. Ce qui est encore beaucoup trop rare en France... Dans la région, relève Greenpeace, Talence (Gironde), Billère et Gan (Pyrénées-Atlantiques), Saint-Martin-de-Seignanx (Landes) proposent également un repas sans viande une fois par semaine des leurs écoles.

La France à la traîne 

La réduction de la consommation de viande est à la fois un enjeu de santé publique mais aussi environnemental, l’élevage industriel ayant un impact dévastateur sur l’environnement. C’est pourquoi, un peu partout dans le monde, des villes se mobilisent pour proposer plus d’alternatives à la viande. La France est à la traîne en comparaison avec certains de ses voisins européens. Au Portugal, par exemple, une nouvelle loi adoptée le 3 mars 2018 oblige l’ensemble des établissements publics à proposer chaque jour une option végétalienne à leurs convives. De l’autre côté de l’Atlantique, au Brésil, quatre villes ont décidé d’entamer une transition vers une restauration scolaire 100 % végétalienne d’ici à 2019 : une première au niveau mondial.

Réduire la viande pour des repas de meilleure qualité : la responsabilité des maires

Pour Greenpeace France, il est urgent de réduire la consommation de viande et de produits laitiers, au profit de produits de meilleure qualité. Introduire deux repas végétariens par semaine dans les écoles permettrait de dégager du budget pour acheter de la meilleure viande ainsi que des fruits, des légumes ou des yaourts issus d’une agriculture écologique et locale, plutôt qu’importés. 

Les maires décisionnaires

« Les maires sont décisionnaires sur cette question et ont la possibilité de faire évoluer les repas des cantines, rappelle Laure Ducos, chargée de campagne Agriculture chez Greenpeace France. Mais les citoyens doivent se mobiliser et faire savoir à leurs responsables politiques qu’ils veulent plus de repas végétariens dans les cantines. »

La Journée mondiale sans viande de ce lundi 11 juin est donc l'occasion idéale pour demander aux responsables politiques locaux de s’engager dans un mouvement global pour plus de menus végétariens dans les cantines. 

Cathy Lafon

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