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Energies renouvelables : la transition énergétique en marche à Ouessant, Sein et Molène

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Une hydrolienne dans le port de Brest avant son installation sous la mer au large de Ouessant, le 21 juin 2015. Photo AFP

Isolés du reste du monde et parmi les premières victimes du changement climatique, en raison de la fréquence et de la puissance des tempêtes, mais aussi de l'élévation du niveau de la mer auquel ils sont particulièrement vulnérables, les milieux insulaires sont souvent pionniers en matière de transition énergétique. C'est le cas en France avec Ouessant, Sein et Molène qui ont ont commencé à réduire leur consommation d’énergie, tout en se dotant de moyens de production renouvelables, dans le cadre du vaste programme de transition, énergétique lancé il y a un an dans les trois îles du Finistère. Avec succès.

Une affaire qui marche

Début septembre 2016, Ouessant, Molène et Sein avaient donné le coup d’envoi de ce programme qui doit leur permettre d’ici 2030 d’être exclusivement alimentées en énergies renouvelables. Un objectif énergétique ambitieux vital pour le climat : les trois seules îles bretonnes non interconnectées au réseau continental, produisent leur électricité via des centrales au fioul, un combustible cher qui émet d’importantes quantités de gaz carbonique (CO2). A titre d’exemple, les centrales électriques françaises émettent 81 g de CO2 par KWh produit, tandis qu’à Ouessant, Molène et Sein un KWh produit en émet 800 g.

Un an plus tard, le premier bilan d'étape est bon. « On est très satisfaits de tout ce qui a été accompli jusqu’ici », assurait à l’AFP début septembre Denis Bredin, directeur de l’Association des îles du Ponant (AIP) qui regroupe quinze îles de la Manche et de l’Atlantique habitées à l’année, mais non reliées au continent par un pont ou une route submersible. Les économies d’énergies réalisées en un an sur les trois îles, ainsi qu’à Batz et Saint-Nicolas des Glénan, deux autres îles du Finistère, s’élèvent à 1 100 MWh – un foyer consomme en moyenne entre 9 et 20 MWh par an -, selon l’AIP. 

Nouveaux équipements plus sobres en énergie

Cette baisse correspond à une réduction de 16% des émissions de CO2 pour Ouessant, Molène et Sein, alors que l’objectif à trois ans est de parvenir à une baisse de 30%. Ces économies ont pu être réalisées grâce à la distribution d’ampoules LED, à des travaux d’isolation de bâtiments publics ou encore à l’aide mise en place pour que les habitants remplacent leurs congélateurs par des appareils moins gourmands en électricité.

Energies vertes

En matière d’énergies vertes, ce sont quelque 150 MWh qui ont été produits en un an, grâce à l’installation de centrales photovoltaïques à Ouessant et Sein. D’autres actions sont en projet, parmi lesquelles la remise à l’eau cet hiver au large d’Ouessant de l’hydrolienne Sabella D10. Cette dernière, toujours en phase d’expérimentation, a fourni 70 MWh à l’île entre septembre 2015 et juillet 2016. L’objectif pour 2018 est de passer à 400 MWh. D’autres installations photovoltaïques devraient être mises en place progressivement sur les cinq îles bretonnes, ainsi que des éoliennes à Sein et Ouessant.

Les îles alimentées entièrement par des énergies renouvelables dans le monde se comptent sur les doigts d’une main. Ouessant, Sein et Molène sont bien parties pour rejoindre ce club 100% durable mais encore très fermé.

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • L’association des îles du Ponant a été lauréate, pour le compte des trois îles finistériennes, d’un appel à projet de la région Bretagne, ainsi que d’un autre appel à projets national, pour le compte de ces trois îles ainsi que de Batz et Saint-Nicolas des Glénan. Les financements s’élèvent à plus d’1,5 million d’euros sur trois ans pour les cinq îles, qui représentent une population totale de 1 750 habitants. Le site de l'AIP : cliquer ICI 

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