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Ours dans les Pyrénées : "Nicolas, faut rien lâcher... sauf des ourses !"

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"Nicolas, faut rien lâcher ... sauf des ourses dans les Pyrénées !". A la veille de la décision ministérielle française concernant la réintroduction de nouveaux spécimens femelle du plantigrade, plus d'une centaine de personnes ont déjà envoyé leur photo à l'Association Pays de l'Ours-Adet pour réclamer à Nicolas Hulot de nouveaux lâchers d'ourses dans les Pyrénées, afin de pérenniser l'espèce en France.

"La survie de l'ours dans l'ouest des Pyrénées en dépend"

ours,pyrénées,réintroduction,pyrénées-atlantiquues,lâcher d'ourses"L'enjeu est grand", explique Alain Reynes, le président de Pays de l'Ours-Adet, "la survie de l'ours dans l'ouest du massif franco-espagnol en dépend". Aussi, l'association vient-elle de lancer un appel à soutien à sa cause auprès des amis de la nature et de l'ours brun : il s'agit de se faire prendre en photo avec l'affiche ci-dessus, disponible en ligne, et de la poster via les réseaux sociaux ou de l'envoyer par mail. Originale, l'opération intervient dans un climat une fois de plus, plutôt tendu. 

 « Dérive pathétique dans la violence et dans l’illégalité »

Quasi simultanément, une enquête préliminaire a en effet été ouverte le 15 septembre dernier par le parquet de Foix à la suite de la publication d’une vidéo mettant en scène des hommes cagoulés et armés annonçant entrer en « résistance active contre les agents de l’Etat » et « rouvrir la chasse à l’ours » dans les Pyrénées. Dénoncée par la préfecture de l’Ariège comme une « dérive pathétique dans la violence et dans l’illégalité », elle avait été reçue la veille sur une clé USB, envoyée dans une enveloppe anonyme à plusieurs médias ariégeois. On y voit, de nuit, un groupe de 25 personnes, au visage masqué par des cagoules noires, tous ou presque un fusil de chasse en main. Cette vidéo d’1 minute 47 secondes, fait suite à la mort, à la mi-juillet en Ariège de près de 300 brebis, toutes victimes des ours. De leur côté, les services de l’Etat rappellent que le 25 août quatre agents de l’ONCFS (Office national de la chasse et de la faune sauvage) ont été « victimes de menaces, de tirs de carabine et de dégradation de leur véhicule ».

"L'ours a bon dos"

"La pression actuellement exercée par le lobby agricole n'a d'autre but que de forcer l'Etat à indemniser les mortalités indéterminées "au bénéfice du doute", alors que rien ne permet de mettre l'ours en cause", dénonce de son côté Pays de l'ours-Adet. Une fois de  plus, pour les défenseurs du plantigrade, l'ours a bon dos : "Hormis le cas du dérochement exceptionnel du 16 ou du 17 juillet dernier (209 brebis), les dégâts imputables à l'ours au 16 août sont de 89 ovins (4 béliers, 28 agneaux, 57 brebis), soit un chiffre habituel, la majorité des troupeaux concernés n'étant pas protégés". 

Moins de 200 ovins tués chaque année par l'ours

Vingt ans après la réintroduction du plantigrade dans les Pyrénées, "d'année en année, la population d'ours augmente mais pas les dégâts, grâce au développement progressif des moyens de protection (gardiennage, regroupement nocturne, chiens de protection)", indique Alain Reynes. En moyenne, moins de 200 ovins sont en effet tués chaque année par l'ours sur l'ensemble des Pyrénées."En revanche, 18 000 à 30 000 brebis meurent chaque été de chutes, de la foudre, de maladies, du manque de soin ou encore de prédation par les chiens", rappelle le directeur de Pays de l'Ours-Adet, reprenant des chiffres donnés par la profession agricole. "Le dérochement exceptionnel de juillet fera tout au plus passer la part de l'ours dans la mortalité globale de 1 à 2% en 2017", conclut-il. Sans minorer pour autant du traumatisme subi par l'éleveur : les brebis ne sont pas des objets mais des êtres vivants, auxquels s'attachent les éleveurs. 

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

"Nicolas, faut rien lâcher... sauf des ourses dans les Pyrénées !" : comment ça marche ? C'est simple et rapide.

  • Téléchargez l'image en cliquant ICI. 
  • Prenez-vous en photo avec (imprimée ou sur écran : tablette, ordinateur ...) et envoyez-la à l'association au mail suivant : contact@paysdelours.com
    Elle rejoindra toutes les autres dans cet album qui sera ensuite transmis à Nicolas Hulot.

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