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Ce week-end, L 214 descend dans la rue pour dénoncer la maltraitance des animaux dans les abattoirs

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L214 milite pour les droits des animaux et contre les conditions parfois indignes de leur mise à mort dans les abattoirs. Photo L214

Opération communication ce samedi 18 février, de 14h à 16h, place de la Comédie à Bordeaux, pour l'association L214. Des bénévoles iront à la rencontre des passants, pour les sensibiliser à la réalité des mises à mort des animaux dans les abattoirs. Cette action d'ampleur nationale se déroule ce week-end dans plus de 30 villes du pays, en écho à de nouvelles images d'enquête dévoilées par l'association ce vendredi, montrant des cas de "maltraitance" de cochons à l’abattoir de Houdan (Yvelines), dont certaines ont été diffusées jeudi soir sur France 2, dans l'émission "Envoyé Spécial".

Dysfonctionnements dans des abattoirs

L214 est coutumière de ce genre de dénonciations publiques. Elle a publié depuis 2013 plus d’une dizaine de vidéos montrant des dysfonctionnements dans des abattoirs à travers la France, dans le but affiché de "démontrer l’impact négatif de la consommation de produits animaux". Un abattoir de Mauléon, dans le Pays basque, avait notamment été épinglé début 2016 puis un temps suspendu.

"Lieux de violence extrême"

“Les abattoirs sont des lieux de violence extrême : les animaux y perdent brutalement la vie, les ouvriers y perdent rapidement la santé. Les conséquences de notre production et de notre consommation de produits d'origine animale sont édifiantes en terme d'éthique, d'environnement, de santé, de sécurité alimentaire, d'économie et de social. Il est plus que temps d'engager une transition agricole et alimentaire pour nous diriger vers une société juste et non-spéciste", souligne Brigitte Gothière, porte-parole de L214.

"Une question d'éthique et de justice"

L214, qui rappelle que, au cours de sa vie, un Français consomme en moyenne l'équivalent de 1 400 animaux terrestres et des milliers de poissons, veut informer sur les conditions, souvent indignes, des mises à mort des 3 millions d'animaux terrestres abattus quotidiennement dans l'Hexagone. Mais au-delà, pour l'association, il s'agit aussi d'"engager des discussions sur la légitimité qu'il y a, ou pas,  à continuer à considérer les animaux comme des ressources alimentaires".

Si "nous n'avons besoin d'aucun produit d'origine animale pour vivre en bonne santé", justifie L214, qui milite pour une alimentation vegan (sans viande ni aucun produit dérivé animal), abattre les animaux devient "une question d'éthique et de justice". Pour en débattre, rendez-vous samedi dans les rues de Bordeaux et d'ailleurs.

Cathy Lafon

►PLUS D'INFO

  • Sur L214. Association loi 1908 tournée vers les animaux utilisés dans la consommation alimentaire (viande, lait, œufs, poisson), L214 articule son travail sur 4 axes complémentaires : rendre compte de la réalité des pratiques les plus répandues et les faire évoluer par des campagnes d'information ; agir en justice contre les pratiques illégales et travailler à l'évolution de la réglementation ; faire connaître l'impact des productions animales sur les animaux et la planète et proposer des alternatives : diminution de la consommation de produits animaux, abandon de l'élevage intensif et transition vers l'alimentation végétale ; nourrir le débat public autour de la place accordée aux animaux et soulever la question du spécisme. Le site Internet de L214: cliquer ICI

►PETIT LEXIQUE

  • LE SPECISME est la considération morale supérieure que les humains accordent à leur propre espèce, et le traitement discriminatoire qui en découle, notamment à l'encontre des animaux d'élevage, destinés à l'expérimentation ou considérés comme nuisibles.
  • UN VÉGÉTARIEN ne mange aucune chair animale : ni viande, ni poisson, ni fruits de mer. Celui qui continue d’avaler du poisson est un pescovégétarien.
  • UN VÉGÉTALIEN ne mange aucun produit d’origine animale: il exclut les produits laitiers, les oeufs ou le miel.
  • UN VÉGANE proscrit tout produit d’origine animale, au-delà de l’alimentation. Il ne porte ni cuir ni laine, n’utilise aucun produit testé sur les animaux, s’oppose à la tauromachie, au cirque avec animaux,etc. Le véganisme est né en 1946.
  • UN FLEXITARIEN diminue la part des produits issus des animaux dans son alimentation,sans pour autant la supprimer totalement.

►LIRE AUSSI

  • Les articles de Ma Planète sur les droits des animaux: cliquer ICI

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