La viticulture bio, un levier pour l'emploi à valoriser
Vendanges au château bio Haut-Bicou (Gironde). Photo archives Sud Ouest
Le vin bio, c'est meilleur pour la santé que les vins produits par la viticulture conventionnelle, à grands renforts de produits chimiques (pesticides, fongicides, herbicides, engrais...). Ca on le savait déjà. Ce qu'on ignore parfois, c'est que les pratiques viticoles bio sont tout aussi bonnes pour l'emploi.
Plus de main d'oeuvre, plus d'emplois
En France, plus de 5 000 domaines viticoles sont classés en bio. Ils emploient 1,5 fois plus de main d'œuvre que les domaines conventionnels, selon les données révélées par une étude rendue publique le 18 octobre dernier.
Ainsi, la bio compte pour environ 10 % des emplois en viticulture, alors qu'elle représente seulement 5 % du nombre d'exploitations environ. Soit 60 000 actifs pour la filière bio, sur 558 000 en tout. C'est ce qu'établit l'étude commandée par Sudvinbio, l'association interprofessionnelle des vins bio d'Occitanie, passée auprès de l'unité mixte de recherche (UMR) Moisa, qui réunit l'Inra et l'école Supagro Montpellier.
La formation en bio, à développer
Un tiers des exploitations bio ont un ou plusieurs salariés, contre un quart des exploitations conventionnelles. Ces salariés sont, en outre, aussi mieux formés : 17,8 % d'entre eux sont cadres et techniciens contre 11,6 % dans le non-bio. Pourtant, l'étude montre aussi que les formations initiales proposées aux jeunes dans les lycées agricoles en viticulture bio sont assez peu nombreuses. Elle en recense seulement neuf dans toute la France, même s'il existe des modules dédiés dans le cadre d'études plus généralistes. Voilà un secteur du domaine de la formation agricole à développer de toute urgence.
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